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Vulnérabilité des populations au plaudisme: cas des quartiers ngoa-ekéllé et nsimeyon (yaoundé)

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par Juscar NDJOUNGUEP
Université de Douala - Master II 2012
  

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IX. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

IX.1. Cadre conceptuel

IX.1.1. Vulnérabilité

La vulnérabilité est le fait d'être sensible aux blessures, aux attaques ou d'éprouver des difficultés pour recouvrer une santé mise en péril. Cette définition implique la prise en compte de deux effets de la vulnérabilité aux risques naturels: les dommages potentiels ou la capacité d'endommagement des phénomènes naturels menaçants ; les difficultés qu'une société mal préparée rencontre pour réagir à la crise, puis restaurer l'équilibre en cas de sinistre (perturbations directes et indirectes, immédiates et durables). Ces deux aspects renvoient à deux approches du système de la vulnérabilité :

L'approche classique consiste à mesurer l'endommagement potentiel des éléments exposés ;

L'approche nouvelle, intégrée et complémentaire de la première, vise à cerner les conditions ou les facteurs propices aux endommagements en influant sur la capacité de réponse à une situation de crise (D'Ercole, 1996).

La vulnérabilité s'inscrit dans un système qui englobe les préjudices corporels et moraux aux personnes et l'endommagement potentiel des éléments exposés. Ce système obéit à une série de facteurs structurels, géographiques et conjoncturels.

L'analyse des facteurs de vulnérabilité donne le moyen de prévoir l'amplitude des préjudices potentiels, car elle fournit une mesure quantitative de l'exposition des éléments et une mesure qualitative de la capacité de réponse d'un individu ou d'un groupe exposé à un sinistre. En effet, la qualité de la réponse d'un individu ou d'un groupe sinistré modifie la vulnérabilité.

La vulnérabilité est une notion complexe qui veut exprimer la sensibilité globale d'une société à un ou plusieurs aléas, l'importance potentielle des dommages subis, la capacité de réaction de cette société face aux aléas.

Les ingénieurs, les aménageurs, les assureurs s'en tiennent à une conception étroite, analytique et quantitative de la vulnérabilité, définie comme « le niveau de conséquences prévisibles d'un phénomène sur des enjeux (hommes, biens, milieux » (Guide général pour l'élaboration des Plans de Prévention des Risques naturels prévisibles, Ministère de la santé, 1997). Il s'agit d'évaluer les dommages subis par les hommes et leurs biens si un aléa d'une intensité donnée se produit. En ce sens, la vulnérabilité est physique, matérielle, corporelle, et évaluable en tant que telle. L'idée paraît simple, mais l'évaluation précise, élément par élément analytique de la valeur des biens affectés est longue, difficile, entachée de subjectivité. Les sociologues et les géographes, notamment anglo-saxons (Fabiani, 1987; Theys, 1987 ; Alexander, 1993), ont élargi la notion de vulnérabilité à l'ensemble des modalités d'atteinte et de réaction d'une société face à un ou plusieurs aléas. Pour eux, le niveau des dommages ne dépend pas seulement de l'intensité de l'aléa et de la valeur des biens considérés. Il dépend aussi des mesures de protection prises contre l'aléa, de la qualité des matériaux utilisés, de l'adaptation ou non des méthodes de culture, des modes de transport, des ressources financières disponibles, de l'information des populations, de leurs traditions, de leur organisation, qui leur permet ou non de résister au phénomène dangereux, puis de rétablir plus ou moins rapidement des possibilités de production et d'échange de biens et de services. Dans cette perspective plus synthétique et plus sociale, la vulnérabilité exprime alors la sensibilité globale d'une société face à un aléa, en fonction de l'intensité et de la fréquence du phénomène en cause, de la valeur des biens et du nombre de personnes potentiellement affectés, des capacités de résistance au phénomène et des capacités de rétablissement des conditions minimales de fonctionnement de la société. Dans cette conception, la vulnérabilité est sociale, globale (elle implique l'ensemble de la société et de son fonctionnement), et elle est difficile à quantifier en tant que telle. Tous les travaux sur la vulnérabilité des sociétés, prise dans ce sens, confirment que les sociétés pauvres sont plus vulnérables que les sociétés riches, sont plus vulnérables que les groupes sociaux favorisés, mieux formés et informés (D'Ercole, 199)

2. Vulnérabilité et milieu urbain

La vulnérabilité est d'autant plus grande dans une ville, à société déjà segmentée, que divers dysfonctionnements y sont exacerbés (Chaline et Dubois-Maury, 1994). En effet, la vulnérabilité des cités, selon une approche classique, résulte d'une convergence d'au moins quatre facteurs à la fois externes et internes.

Deux facteurs sont extérieurs au milieu urbain proprement dit. L'accélération de la croissance urbaine, le déséquilibre des facteurs de développement socio-économique et les choix politiques dans l'aménagement, la concentration excessive des villes et des pôles industriels, réseaux ou relais urbains incomplets, politique insuffisante de logement et de relogement, etc. les autres facteurs dits externes sont préservés entre autre, la morphologie urbaine qui exacerbe la vulnérabilité des sites, car I' extension spatiale des constructions a largement débordé les sites initiaux peu dangereux pour gagner des pentes inconstructibles, des couloirs montagneux, des plaines alluviales et des lits majeurs inondables, les climatiques des cites.

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