WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Associations paysannes et développement durable: entre discours et réalités. Etude de cas: projet de l'ONG Propetén en partenariat avec 3 associations maya Q'eqchi' du nord du Guatemala.

( Télécharger le fichier original )
par Sandra Benotti
Université Aix Marseille  - Anthropologie et Métiers du Développement durable 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3-2 Les difficultés liées au contexte socio-économique et politique

Les associations paysannes sont confrontées généralement à des difficultés d'ordre socio-économiques et politiques qui limitent leurs possibilités d'action. Dans la région du Petén, l'instabilité politique permanente depuis des années, la pression agraire ainsi que le désengagement de l'état ont décuplé ces difficultés qui ne peuvent être gérées au niveau des associations.

3-2-1 La situation économique et de service de base

Les conditions économiques de base des communautés constituent un handicap face aux projets que les associations veulent entreprendre.

Dans la communauté de San Lucas et de la Compuerta par exemple, les conditions de vie difficiles dues au manque des services de base se ressentent. N'ayant pas accès à l'eau potable et à l'électricité et ayant une route très détériorée, les priorités d'accès à ces services de base priment sur la priorité de développement local d'autres activités. A cause de ces problèmes ressentis comme plus urgents, les associations locales portent moins d'intérêt aux projets productifs, artisanaux, ou culturels.

Cet obstacle est visible dans la majorité des communautés rurales du Petén. Les associations paysannes luttent pour obtenir ces services de base, mais les ONG ont rarement assez de moyens pour pallier à ces difficultés et la sphère étatique s'en désengage la plupart du temps.

En plus de ces obstacles qui sont des priorités d'urgence, il y a les priorités sociales des investissements. En effet, la nature des frais communautaires privilégie les investissements immatériels cérémoniaux aux investissements productifs. Les célébrations et cérémonies qui émaillent la vie sociale des communautés, tels que les naissances, baptêmes, mariages, funérailles sont des évènements de la plus haute importance pour les villageois. Ils dépensent pour cela des sommes considérables par rapport à leurs moyens économiques. Quand j'étais

89

Benotti. Mémoire de recherche appliquée ETHT7: Associations Paysannes et Développement Durable: entre discours et réalités. (2013)

logée chez une des familles de la Compuerta, celle-ci n'avait à certaines périodes de l'année pas les moyens de manger à sa faim, mais elle a économisé pendant des mois pour acheter un porc que le père allait tuer pour les 18 ans de sa fille aînée. En plus, cet animal ne représentait qu'une partie des frais de la cérémonie.

Lorsque l'argent n'est pas dépensé pour les cérémonies, il est parfois converti en prestige social par les hiérarchies communautaires.

Ces frais culturels empêchent alors l'épargne qui pourrait être utile pour contribuer aux projets productifs, même pour les associations communautaires qui font elles aussi partie du système culturel et qui participent aux dons qui financent les cérémonies.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault