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Associations paysannes et développement durable: entre discours et réalités. Etude de cas: projet de l'ONG Propetén en partenariat avec 3 associations maya Q'eqchi' du nord du Guatemala.

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par Sandra Benotti
Université Aix Marseille  - Anthropologie et Métiers du Développement durable 2013
  

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2-1-2 Une grande diversité

Ces définitions générales dissimulent une large diversité de cas. Nous pourrions faire une différenciation selon des indicateurs tel que l'origine du groupement, sa composition, sa taille, sa fonction, ou encore son mode de fonctionnement.

L'origine des groupements peut permettre de mieux distinguer leurs intentions : ces groupes peuvent être suscités de l'extérieur (il faut alors tenir compte du type d'acteur qui les a formés), ou d'initiatives locales. Comme j'ai pu l'observer, les populations peuvent aussi prendre l'initiative de s'organiser en apprenant la présence d'acteurs intervenant pour réaliser un projet de développement. Dans ce cas, la création d'associations s'apparente à une réponse à un appel d'offre. Cependant, comme l'explique bien Daouda Diagne, « On remarquera que, dans la réalité, on a souvent une combinaison entre des facteurs internes et des stimulants

16 THIEBA D., 1992, « Les organisations paysannes : émergence et devenirs », Bulletin de l'APAD, n°3, Revue Apad (ed.) : 4 p.

17 MERCOIRET M-R., PESCHE D. & BOSC P-M. 2006, Les organisations paysannes et rurales pour un développement durable en faveur des pauvres. Compte rendu de l'atelier de Paris France, CIRAD, Paris : 45 p.

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Benotti. Mémoire de recherche appliquée ETHT7: Associations Paysannes et Développement Durable: entre discours et réalités. (2013)

externes, le tout est de voir quels sont les tendances principales et les facteurs déterminants de l'émergence des groupements. » (1995 : 13).

Dans le cas que nous étudions, les associations sont nées d'initiatives locales, par la nécessité des migrants de s'organiser dans leur nouveau milieu. Elles ont ensuite évolué avec la venue de nouvelles nécessités.

Il est important de s'interroger sur la composition des groupements : Quel type de personnes les compose ? Y trouve-t-on des représentants de l'ensemble de la population locale ou seulement d'un groupe bien particulier? Ces questionnements doivent permettre de faire des hypothèses sur la cohésion sociale du groupe par rapport à ses objectifs. Dans le cas de notre étude, les associations se composent exclusivement de q'eqchi', très majoritairement agriculteurs, et de peu de femmes.

Les activités que les groupements développent permettent aussi de classifier le type d'organisation. Les associations sont parfois spécialisées dans la production, dans la collecte, dans la défense de droits, ou bien dans la commercialisation.

En plus de ces tendances s'ajoutent des indications plus quantitatives, comme la taille du groupement (nombre de membres) ou ses ressources financières (cotisations, crédits, subventions...).

Selon l'importance de ces différents indicateurs, nous pouvons déterminer plusieurs niveaux : Les organisations de base (communautaire), comme les trois associations communautaires du projet cacao ; les organisations de niveau municipal; les regroupements en fédérations plus influentes au niveau régional, national voire international, comme la fédération COACAP présente pendant mon stage.

On observe alors une pluralité des types de groupement. Ces dernières décennies, de nombreuses typologies et classements ont été créés par différentes disciplines avec des indicateurs de ce type, pour essayer de mieux les différencier. Cependant, les administrations, les ONG, les chercheurs etc., produisent des classements adaptés aux questions qu'ils se posent. De ce fait, un classement n'est pas objectif en soi et il exprime la vision et les attentes de celui qui le bâtit par rapport à ses objectifs, qu'il convient d'expliciter et d'analyser.

Nous voyons donc que pour saisir réellement la très grande variété d'organisations paysannes qui existe, nous devons passez au-delà des typologies en recueillant le sentiment propre des groupes, en tenant compte de leur identité et de leurs motivations.

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Benotti. Mémoire de recherche appliquée ETHT7: Associations Paysannes et Développement Durable: entre discours et réalités. (2013)

Pour clarifier notre texte et être le plus proche de la réalité de la situation dans le cas de la région du Petén, nous utilisons le terme d' « association paysanne », qui est le concept en français qui définit de manière la plus proche le type de groupement au niveau villageois avec lequel j'ai travaillé. Nous utiliserons aussi le terme d'« organisation fédératrice » pour désigner l'organisation COACAP.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault