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La francophonie et la prévention des conflits post électoraux en Afrique:cas de la Côte -d'Ivoire

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par Stéphane Aloys MBONO
Université de Lyon 3 - Master  2011
  

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B- L'explicitation du mandat de certification par l'ONUCI

Toujours dans le cadre des entretiens, la délégation a pu rencontrer Madame Henriette Houndekandji, chef de la cellule de certification de l'ONUCI qui a exposé l'origine du mandat de certification : une formule adoptée après les accords de Pretoria de 2005. Selon la définition donnée par la résolution 1765 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 16 juillet 2007, ce mandat est dévolu au Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies (RSSG) qui doit « certifier que tous les stades du processus électoral fourniront toutes les garanties nécessaires pour la tenue d'élections présidentielle et législatives ouvertes, libres, justes et transparentes, conformément aux normes internationales ». La démarche de certification adoptée par le RSSG vise le respect de cinq critères cadres, acceptés par les acteurs politiques ivoiriens et la communauté internationale :


· La paix (le processus doit se dérouler dans un climat apaisé).


· L'inclusion (le processus électoral doit inclure tous les citoyens qui remplissent les conditions pour être électeurs, et pour la candidature, toute personne éligible).


· Les médias d'Etat (problématiques d'accès et d'impartialité).


· La liste électorale.


· Les résultats.

L'équipe d'experts dirigée par Mme Houndekandji assiste le RSSG dans sa mission de

certification, en partenariat avec toutes les directions de l'ONUCI et les acteurs ivoiriens et internationaux impliqués dans le processus électoral. Sa méthode de travail repose sur un monitoring de tous les éléments concourant à l'observation de ces cinq critères et du respect des procédures. Le RSSG est copié des procès verbaux de dépouillement et requêtes devant le Conseil Constitutionnel. Le rôle de la certification a été interpellé après le premier tour à propos des réclamations formulées par les partis de deux candidats au scrutin, le PDCI et l'UPDCI. Ces deux partis demandaient un recomptage des voix, arguant d'écarts entre que le

nombre de votants et de bureaux de vote annoncés et effectifs. La cellule de certification a analysé les explications fournies par la CEI à ces écarts, les jugeant plausibles : dans le cas de l'écart du nombre de votants, la CEI a rajouté à la listeaux décomptes finaux de participation, le nombre de votants dotés d'un ordre de mission en omettant de les retrancher du nombre initial (double comptage d'électeurs mais non de voix - certains électeurs, comme les militaires ou les agents des bureaux électoraux, avaient la possibilité de voter sur leur lieu d'affectation et non sur leur lieu d'inscription). Dans le cas des écarts dans le nombre de bureaux de vote prévus et effectifs, certains n'ont pu fonctionner normalement ou être ouverts, comme à Paris ou en Chine. On le voit, la délégation conduite par Gérard Latortue a pu être édifiée sur le travail de fond que mène l'ONUCI et son représentant en Côte d'Ivoire. C'est un travail qui se fait en parfaite inclusion de tous les partenaires internationaux, mais aussi avec tous les acteurs du processus à l'intérieur du pays. Le fait pour les membres de l'ONUCI de dévoiler leur stratégie et méthode de travail à la délégation est un signe de confiance indéniable quant à la capacité de la Francophonie d'oeuvrer au bon déroulement du processus électoral. D'ailleurs, lors des entretiens avec le Représentant spécial du Secrétaire Général, Youg Jin Choi, il a été plusieurs fois rappelé le rôle éminent que pouvait et devait jouer la Francophonie, notamment en ce qui concerne l'acceptation des résultats définitifs par l'ensemble des acteurs. Celui ci a précisé que la Francophonie devait, dans le souci de donner plus de poids, participer à la médiation internationale qui devra être faite à l'issue de la proclamation des résultats. Dans son rapport, la Mission d'information et de contacts précise que « le RSSG a également insisté sur la médiation que la communauté internationale pourrait avoir à mener auprès des candidats déçus. Cette médiation aura plus de poids et d'efficacité dit-il, si la Francophonie y est associée ».La Francophonie, forte de la confiance à elle faite et exprimée par les représentants de l'ONUCI, a accompagné les actions de celle-ci dans le but de rendre le processus électoral plus efficace et contribuer par ricochet à la manifestation de la sincérité des votes qui sortiront et qui seront proclamés. La preuve a d'ailleurs été donnée par la Francophonie en ce qui concerne cet accompagnement par la reconnaissance des résultats proclamés par la CEI et certifiés par le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Young Jin Choi. Il n'y a qu'à voir la déclaration qui a été faite par le Secrétaire Général de la Francophonie, le Président Abdou Diouf, qui, dans une formule claire, a, dans un communiqué du 5 décembre 2010 «  appelé toutes les parties à reconnaître les résultats proclamés par la CEI et certifiés par l'ONUCI ».La Francophonie a donc joué ce rôle d'accompagnement des actions de l'ONUCI. Mais on ne saurait limiter cet accompagnement de la Francophonie à cette seule Organisation, puisqu`elle l'a fait aussi à d'autres.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle