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Analyse criminologique sur les espaces verts dans la ville de Lubumbashi

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par Pierre Nguz Mbaz
Université de Lubumbashi - bachelier 2015
  

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2.2.4. Espaces verts comme dépotoir

Certains espaces verts dans la ville de Lubumbashi ont comme caractéristique la présence des tas d'immondices. Cette situation résulte de la considération des espaces verts comme des dépotoirs dans le chef de certains acteurs, c'est ce qu'affirme le discours d'un monsieur interrogé à propos de la présence  des espaces verts  dans la ville de Lubumbashi:

« Les espaces verts sont mal entretenus, le feuilles mortes et les mauvaises herbes s'entassent et finissent par former des tas d'immondices et cela incite la population à y ajouter d'autres déchets ».

Pour cet acteur, la présence des immondices sur les espaces verts se justifie par le manque d'entretien des arbres qui occupent le parc. En effet, les feuilles mortes et les mauvaises herbes se décomposent au fil du temps et forment ainsi une couche considérable des déchets. Le parc finit par perdre son bel aspect et devient alors peu fréquenté à cause des mauvaises odeurs.

Les discours de valorisation et de dévalorisation ne sont pas à appréhender de manière séparée. La meilleure manière de les analyser est celle de les saisir en symbiose, car, les uns permettent de comprendre les autres. Ces discours soulignent une multiplicité des rôles que jouent les espaces verts non seulement sur le plan écologique mais aussi sur le plan social. Car, il serait très limité de croire que les espaces verts constituent uniquement de lieu de repos ou de loisir. Dans cette recherche, nous avons découvert les multiples facettes que revêtent les espaces verts et qui pourraient dans une certaine mesure justifier leur disparition.

Dans une ville aussi vaste que Lubumbashi, plusieurs espaces verts sont aménagés dans des milieux sans dépotoir officiel. C'est la raison pour laquelle certains acteurs voient dans les espaces verts un endroit convenable pour y jeter les immondices. De plus, la ville de Lubumbashi connaît une expansion démographique considérable. Pour trouver des parcelles non encore loties, il faut aller dans la périphérie de la ville. Ce qui fait que, le peu d'espaces verts présents dans la ville de Lubumbashi sont visés par plusieurs acteurs à de fins économiques. Les espaces verts constituent dans ce sens un manque à gagner pour ces acteurs.

La disparition des espaces verts trouvent alors plusieurs explications sous-jacentes selon qu'on s'intéresse aux discours de valorisation ou au discours de dévalorisation. C'est ainsi qu'on peut comprendre la disparition des espaces verts comme le moyen à travers lequel l'Etat met fin à l'insécurité, à la débauche des jeunes et à l'insalubrité que présentent les espaces verts. Dans une optique, la disparition des espaces verts peut être comprise comme une substitution d'un espace de forte insécurité en un centre commercial et productif.

Les discours de valorisation et de dévalorisation restent efficaces dans la manière de comprendre la disparition des espaces verts. Mais cette compréhension nous limite aux simples discours des acteurs alors que leurs interactions sont un fondement explicatif de leur disparition. C'est ainsi que dans la section suivante, nous débâtons des logiques sous tendues par la disparition des espaces verts dans la ville de Lubumbashi.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery