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Estimation et stabilité de la fonction de demande de monnaie en Algérie

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par Anissa ATMANI
Université Abderrahmane Mira - Bejaia  - Master en Scs économiques  2016
  

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2. Aperçu de la politique monétaire en Algérie et ses objectifs

La politique monétaire d'un pays est une partie intégrante de sa politique économique. La compréhension de la conduite de la politique monétaire en Algérie ne peut être comprise que si l'on a à l'esprit quelques repères historiques et réalités institutionnelles. En vérité, nous ne pourrons parler de l'existence d'une politique monétaire au sens de l'analyse économique

qu'avec l'avènement de la loi sur la monnaie et le crédit (la loi 90/10, du 14/04/1990)47. Cette loi a introduit pour la première fois en Algérie, la rationalité et les règles de l'orthodoxie bancaire universelle, depuis la promulgation de cette loi, l'architecture de l'espace bancaire et financier s'est progressivement modifiée. Des innovations importantes ont été introduites à propos du rôle de la banque centrale quant à la conception et la conduite de la politique monétaire. Sur le plan historique, la conception de la politique monétaire ne venait qu'en appoint d'un modèle de développement et du rôle économique de l'Etat, le rôle de la banque d'Algérie se limitait à venir au secours du besoin de financement du Trésor et des entreprises publiques.

Sur la base du contrôle de l'inflation en contexte d'excès structurel de liquidité sur le marché monétaire, une situation que vit le système bancaire depuis 2001, suite principalement aux retombées des ressources pétrolières et subsidiairement aux débours du Trésor public au profit des banques publiques pour leur recapitalisation. Et pour son désendettement partiel envers elles, la banque d'Algérie a institué la stabilité des prix comme objectif explicite de la politique monétaire, et donc le contrôle du rythme de l'inflation mesuré par le taux moyen de l'Indice des Prix à la Consommation. En effet, la Banque d'Algérie a adopté l'objectif d'inflation comme objectif prioritaire accompagné d'une cible d'inflation numérique publiquement annoncée, « L'objectif ultime de la politique monétaire exprimé en termes de stabilité à moyen terme des prix, à savoir une inflation inférieure à 3%»48. D'après la figure n0 1, nous constatons l'indice des prix à la consommation a évolué de façons différentes.

40

30

20

10

0

Figure n0 1: Evolution du taux d'inflation en %

tx inf %

Source : Données du FMI

47 Boumghar M.Y. (2004), « La conduite de la politique monétaire en Algérie : un essai d'examen », Cahiers du CREAD, pp. 1-19.

48 Rapport annuel de la banque d'Algérie, 2003.

49 Bedjaoui Z. (2013), La relation monnaie-inflation dans le contexte de l'économie Algérienne, thèse de doctorat, université Abou-Bekr Belkaïd, Tlemcen.

? De 1991 à 1995 : cette période a été marquée par un fort taux d'inflation, la politique monétaire n'avait pas atteint son objectif quant à la maitrise de la stabilité des prix. En effet, le taux d'inflation passe de 23.3% à 25.84% (avec un pic en 1992 de 31.62%). Cette augmentation est d'avantage liée à la demande solvable de plus en plus importante, face à une offre rigide régulée en grande partie par les importations, associée à une libéralisation des prix.

? De 1996 à 2005: la mise en oeuvre des programmes de stabilisation et d'ajustement structurel a permis la lutte efficace contre l'inflation en Algérie dans la mesure où le taux d'inflation est passé de 28,6% à 4,95% entre le début et la fin de l'application des programmes. L'inflation semble à priori maitrisée en terme d'objectif, au moins jusqu'à 2005, le taux d'inflation est passé de 2,65% en 1999 à 1,6% en 2005, en recul de deux points par rapport à celle réalisée en 2004. Cette décélération s'explique par la baisse des prix de produits alimentaires, et le retour des prix pétroliers à leur niveau normal. En effet ce qui caractérise la période allant de 2000 à 2005, est bien, une austérité budgétaire, mais aussi une politique monétaire restrictive. Lors de cette période pour contrôler la liquidité globale, la banque d'Algérie à augmenter le taux des réserves obligatoires et a repris directement des liquidités sur le marché monétaire (2001), La politique de contrôle de la liquidité qui avait pour but de prévenir les pressions inflationnistes qui pourront être générées et développées par l'excédent de l'offre de monnaie, a eu des effets positifs vu le taux d'inflation49.

? De 2006 à 2014 : en 2006, l'inflation est contenue, se positionnant à un taux de 2,5% elle atteint 4.9 % en 2008, et 8.89% en 2012. Durant cette dernière période le taux d'inflation est instable et va en s'augmentant avec deux pics importants l'un en 2009 avec 5.74 % et l'autre 8.89% en 2012. Le taux de l'inflation de l'année 2013, s'est situé à 3.26%, ce qui représente une baisse notable par rapport au taux enregistrés en 2012. Cette décélération de l'inflation, qui ramène la dynamique des prix à son niveau d'avant 2012, est le résultat conjugué d'une politique monétaire prudente, de la consolidation budgétaire mais aussi des actions des pouvoirs publics destinées à maîtriser et à améliorer les circuits de distribution des biens de grande consommation. En 2014, l'inflation annuelle moyenne s'est établie à 2,92 %, confirmant la désinflation qui a suivi le pic de l'année 2012. Elle est en phase avec la bonne performance en matière de

50 Medaci N. (2013), « Evaluation de l'efficacité de la politique monétaire pour la maitrise de l'inflation cas de l'Algérie 1990-2013 », International Journal Economics, Vol. 5.

tenue de l'inflation au cours des quinze dernières années. La conduite de la politique monétaire par la Banque d'Algérie qui est demeurée prudente, a contribué à cette bonne tenue de l'inflation en contexte d'excès structurel de liquidité sur le marché monétaire.

3. La conduite de la politique monétaire

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams