| DEUXIEME PARTIE :
RESULTATS ET DISCUSSION  I. PRESENTATION ET ANALYSE
DU SYSTEME DE GESTION ACTUELLE DES DECHETS DANS LA COMMUNE DE BANFORA
1. Historique de la gestion des
déchets urbains de BanforaLa présence des déchets urbains a toujours
été une source de gêne et de maladies. Les déchets
urbains sont parfois charriés d'éléments chimiques
dangereux pouvant polluer les milieux récepteurs que sont l'eau et le
sol. C'est pourquoi ils font l'objet de collecte et de transport hors des
agglomérations. Dans la commune de Banfora, la gestion des déchets
urbains a connu une évolution qu'on peut résumer en quelques
étapes. 
1.1. Les initiatives
individuellesLa collecte des ordures ménagères a
commencé par les initiatives des personnes de bonne volonté et
soucieuses de combattre l'insalubrité dans la ville de Banfora. Les motivations étaient personnelles et
dénuées de toute  retombées économiques. C'est
ainsi qu'on a assisté à la naissance de structures de
pré-collecte des ordures ménagères depuis 1991 telles que
JAD COMOE. Ces structures étaient caractérisées par
l'implication du fondateur dans le ramassage des ordures, le manque de
professionnalisme dans le métier et la modestie des moyens
matériels pour la  pré-collecte. 
1.2. La reconnaissance
officielle des structures de pré-collecteLa croissance urbaine et la nécessité d'assurer
un cadre de vie sain aux populations de la ville de Banfora ont conduit
à la multiplication des structures de pré-collecte des
déchets urbains. Aussi, pour se mettre en conformité avec la
réglementation nationale en matière de gestion des
déchets, ces structures doivent obtenir une reconnaissance officielle
auprès des autorités compétentes pour exercer
légalement leurs métiers. C'est ainsi que toutes les structures
de pré-collecte ont acquis une reconnaissance officielle dans les
périodes suivantes : - ABACO : 1997 - JAD COMOE : 1994 - NATURA : 2006 - AFD : 2006 - BRIGADE VERTE : 2006  L'obtention de récépissé de
reconnaissance permet de déterminer l'existence légale des
structures de pré-collecte des ordures.   
2. Présentation du
système actuel de gestion des déchets urbains de BanforaUn système de gestion des déchets urbains peut
être appréhendé par sa structuration à savoir  la 
collecte, le transport,  le traitement et/ou le stockage et enfin la
valorisation écologique et économique [3]. 2.1. La collecte La collecte des ordures des ménages  ou
pré-collecte est assurée par quatre (04) associations qui se
partagent neuf (09) des quinze (15) secteurs de la ville de Banfora qui sont
couverts par les activités de pré-collecte. 2.2. Le transport Le transport consiste au déplacement  des ordures des
sites de transfert à un site de traitement ou d'élimination.
Cette activité est inexistante dans la commune de Banfora. 2.3. Le traitement et/ou le stockage Les déchets collectés dans la commune de Banfora
sont directement rejetés principalement dans les espaces libres de la
ville et au mieux dans les champs des particuliers. Il n'existe pas un centre de traitement de ces déchets.
Toutefois, certaines associations développent à titre
expérimentale ou à très petiteéchelle le
compostage. Concernant le stockage, il n'y a aucun site de transfert dans
la ville. 2.4. La valorisation écologique et
économique Les déchets collectés dans la commune sont
composés de 73,91% de matièrescompostables, 14,29% de
matières non-compostables  à savoir des éléments
dangereux (0,45%), des  gravats (13,63%) et des piles (0,21%) selon une
étude sur la caractérisation des déchets de la ville
commanditée par l'association Munyu[4]. Cependant, ces déchets ne font pas l'objet d'aucune
forme de valorisation excepté le compostage développé
à très petite échelle comme mentionné plus haut. 3. Analyse du système de gestion des
déchets à Banfora D'une manière synthétique, le système de
gestion des déchets  solides se limite essentiellement à la
pré-collecte des ordures ménagères  par quatre
associations. Ces déchets sont rejetés dans les parcelles non
encore occupées de la ville désignées par la Mairie et
dans les champs des particuliers. Sur le plan infrastructure, il n'existe ni de site de
transfert ni de déchargecontrôlé. Les activités de
valorisation se limitent au compostage à un niveau très
réduit. |