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Culture managériale et pérennisation des projets de développement au Cameroun: cas du nazareth agro pastoral training and production centre de menteh (bamenda)

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par Albert Legrand TODJOM MABOU
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master Développement et Management des Projets en Afrique 2014
  

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2. Le style managérial d'après Paul Hersey et Kenneth Blanchard

Le modèle managérial énoncé par Paul Hersey et Ken Blanchard complète le modèle de Robert Blake et de Jane Mouton qui est basée sur l'orientation vers la tâche ou la production et sur l'orientation vers la relation humaine. En effet, ce nouveau modèle managérial ajoute

« Une composante qu'ils nomment le degré de maturité des subordonnés. Cette maturité est à la fois psychologique et professionnelle, et se définit par la capacité des employés à se fixer des buts élevés, mais réalistes, par l'engagement dans la tâche ainsi que la formation et l'expérience. »188(*)

Selon Paul Hersey et Ken Blanchard, créateurs du leadership situationnel ou management situationnel, il n'existe pas de « bon » style de management. Un manager doit adopter le style le plus adapté à la situation. Son objectif consiste à accroître progressivement le niveau de maturité de ses collaborateurs afin de développer leur autonomie dans le travail. L'autonomie s'entend ici comme le croisement de la compétence et de la motivation, c'est-à-dire que le collaborateur sait ou ne sait pas faire, veut ou ne veut pas exécuter sa tâche. Les auteurs déclinent ainsi quatre styles managériaux : le style directif, le style persuasif, le style participatif et le style délégatif.

Lorsqu'une entreprise est gérée avec un style directif, on note une structure très organisationnelle qui laisse peu de place aux relations humaines. Le rôle du manager est ainsi de structurer l'entreprise. C'est pourquoi il s'emploie principalement à donner des instructions et des consignes précises aux employés. Il prend très souvent seul les décisions et contrôle qu'elles sont appliquées avec diligence. Son opinion est prioritaire dans la gestion quotidienne et c'est pourquoi tous les niveaux hiérarchiques n'ont aucun pouvoir réel de décision et doivent toujours se référer à lui. Son absence peut paralyser toute la structure.

Le style persuasif quant à lui est déterminé par une structure très organisationnelle mais à la différence du style directif, une place importante est accordée aux relations humaines. La fonction principale du manager est de mobiliser le personnel. C'est pourquoi, il s'évertue à accompagner ses instructions et consignes d'explication précises à l'intention du personnel afin de convaincre et fédérer à ses choix.

Dans le style participatif, la structure de l'entreprise est peu organisationnelle mais très relationnelle. La tâche du manager est d'associer le personnel au processus de prise de décision. C'est pourquoi il écoute, parle peu et travaille sur un pied d'égalité avec ses collaborateurs. Le manager partage ainsi la prise de décision avec ses collaborateurs en les conseillant et en négociant avec eux lorsque survient la résistance.

Le style délégatif est défini par une structure peu organisationnelle et peu relationnelle. En effet, le manager dans ce modèle managérial veut responsabiliser ses collaborateurs. C'est pourquoi il reste en retrait, mais il est disponible et il répond à toutes les sollicitations de ces derniers. C'est donc aux collaborateurs que revient en réalité la responsabilité de la prise de décision. Cette attitude encourage chez eux l'initiative et la créativité.

Après avoir décrit leur grille managériale, Paul Hersey et Ken Blanchard se rendent à l'évidence qu'aucun des styles managériaux considérés ne peut à lui seul permettre au manager de gérer efficacement l'entreprise. Les managers efficaces sont ceux qui savent faire la synthèse de ces quatre style et qui opèrent un choix judicieux selon la circonstance qui se présente à eux, ce qui leur permet de gérer « leurs collaborateurs et eux-mêmes de sorte que leur présence profite autant à leur organisation qu'aux individus ».189(*)

* 188 GUY PELLETIER, « Les formes du leadership : Approches américaines » in Sciences humaines, N° 20 - MARS/AVRIL, 1998, p. 2.

* 189 Blanchard KENNETH et Johnson SPENCER, Le manager minute, Paris, Coll. Nouveaux Horizons, Harmattan, 5e Edition, 2012, p. 19.

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