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Gestion de l'asymétrie d'information et réduction du risque de crédit dans les institutions de microfinance camerounaises. Cas d'Afib S.A.

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par Jafarou MOUNKAME NDAM
école supérieure de gestion /université de dschang - Master 2  0000
  

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2) Les variables explicatives

- La forme juridique (FJ) : la forme juridique a une influence sur les informations privées détenues par les dirigeants, de leur incitation et de leur capacité à déporter le risque sur les institutions financières. (Elsas et Krahnen, 1998), cité par (Omri et Bellouma, 2004). En effet le risque de crédit est plus élevé en ce qui concerne les sociétés anonymes (SA) que les sociétés à responsabilité limité (SARL) dans la mesure où elles restreignent l'accès aux institutions financières aux biens privés des propriétaires en cas de non respect des engagements préalablement conclus. Mais alors, dans le cadre de notre étude l'entreprise la plus risquée qu'elle soit une SA ou une SARLest celle d'une société unipersonnelle où le capital est concentré entre les mains d'une personne et qu'on soit dans l'impossibilité defaire la différenceentre les fonds privés et le capital de l'entreprise. Et une entreprise à capital ouvert entre plusieurs actionnaires présente un risque de défaut moins élevé. Cependant la forme juridique de l'entreprise est mesurée par une variable binaire, égale à 1 si la société est à capital ouvert entre plusieurs actionnaires et 0 si elle est une société unipersonnelle. Nous escomptons pour cette variable un signe négatif.

- Le secteur d'activité (SEC): le secteur d'activité peut expliquer le risque de non remboursement de crédit, comme pensent (Omri etBellouma, 2008), le secteur d'activité est une variable très connue par les institutions financières et peut les orienter dans la prise de décision d'octroi de crédit. Il renseigne sur la dangerosité du projet et motive la décision du prêteur. Bien plus, la prospérité régnante, dans un secteur n'est fonction de la conjoncture économique et des changements de l'environnement en termes de menaces et d'opportunités, étant donné que certains d'activité sont sensibles à la conjoncture économique et sont considérés comme plus risqués par les institutions financières. Cette variable est incluse dans notre étude pour montrer la différence des entreprises qui composent le portefeuille de crédit d'AFIB. Elle incorpore les entreprises faisant dans le secteur de service et les entreprises

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industrielles. Alors, c'est une variable binaire qui prend la valeur 1 si l'entreprise opère dans le secteur des services, et 0 si l'entreprise opère dans le secteur industriel. Nous escomptons pour cette variable un signe négatif.

- L'ancienneté dans la relation(ANC) : la relation de long terme permet à l'institution d'accumuler les informations sur l'emprunteur. Elle est un bon indicateur qui renseigne sur la capacité de l'entreprise à honorer ses engagements, sur sa moralité et ses intentions. Bien plus, elle donne une idée claire sur l'emprunteur, sur la base des informations préalablement recueillies, car l'IMF connait depuis long temps son client et peut comprendre ce que le client a l'intention de cacher.Afin de mieux évaluer son niveau de risque de crédit. De ce fait, nous pouvons dire que plus la relation dure dans le temps, plus le prêteur connait l'emprunteur et plus le risque de crédit devient faible. Elle est une variable binaire et prend la valeur 1 quand la relation va au-delà de deux ans, et 0 sinon. Elle correspond à la différence entre la date où on bénéficier du premier crédit et la date d'entrée en relation avec l'institution. Le signe escompté pour cette variable est négatif dans la mesure où on connait son vis-à-vis.

- La confiance (CNF) : la confiance est une variable importante dans le cadre de l'activité d'intermédiation financière qui est caractérisée par une asymétrie d'information. Bien plus, elle est un peu comme un remède qui vient penser les problèmes d'incertitudes dans les transactions financières. D'après (Rivaud et Danset, 1996), citée par (Rim, 2012),La confiance mutuelle entre le prêteur et l'emprunteur augmente leur capacité à communiquer et aide à réduire le risque de crédit, puisse que la décision du crédit est prise sur la base d'information exacte et précise. Certes, la confiance se construit au cours de la relation entre les institutions et les clientset émerged'informations privées accumulées dans le temps. Aussi, la confiance est associée à une grande capacité de production d'informations sur son vis-à-vis, et une meilleure connaissance de l'emprunteur, de ses intentions, bref elle est révélatrice de la qualité de l'emprunteur et traduit un risque de crédit très faible.Par conséquent d'après les travaux (Omri et Bellouma, 2008), elle est une variable binaire et prend la valeur 1 si le chargé d'affaires est très satisfait de la prestation de son client. et 0 autrement. Le signe escompté pour la confiance mutuelle entre le prêteur et son client est négatif dans la mesure où l'institution maîtrise son client a travers les informations sensibles qu'il a sur lui. (Voir Annexe 4).

- La communication (COM) : la communication est aussi une variable qui aide à la prise de décision, la multiplication de contact direct entre les deux parties amène à échanger

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sur les caractéristiques de l'entreprise. D'après (Omri et M. Bellouma, 2004), la fragilité du système informationnel accentue le risque de crédit que les entreprises présentent, car elles hésitent à communiquer que ce soit pour des raisons fiscales ou concurrentielles. La communication permet de lever le doute qui perse sur les TPE. Elle est une variable binaire, et prend la valeur 1 si l'entreprise est en contact permanent avec le chargé d'affaires et que la décision du crédit émane du face à face, et 0 autrement. Le signe correspondant à la variable communication est négatif.

- L'exclusivité dans le financement (EXC) : elle est importante, car monopolisé le financement permet d'accumuler rapidement les informations nécessaires à l'évaluation du risque que représente le client. En plus, elle est importante dans la consolidation du climat de confiance qui peut exister entre les parties, et renforce la relation de long terme, (Rim, 2012). Aussi, le risque de crédit qui y est attaché est faible. C'est également une variable binaire, qui prend la valeur 1 si l'entreprise bénéficie du financement d'une seule institution financière, et 0 ailleurs. le signe correspondant à cette variable est négatif dans la mesure où le prêteur détient les informations sensibles pour l'évaluation de l'entreprise.

- Historique du compte (HC) : les mouvements d'un compte permettent à l'institution de déterminer la capacité de remboursement d'un client. L'historique du compte renseigne sur le client, et constitue une source d'information très riche pour faciliter l'évaluation de l'emprunteur.Bien plus,l'historique permet au prêteur de surveiller l'emprunteur par les mouvements dans le compte afin de mieux gérer le risque de crédit dans la mesure où il détient les informations sur son client, sa capacité d'épargne, les revenus. (Mester et al, 2007), cité par (Rim, 2012). Par conséquent, elle peut avoir une corrélation négative avec le risque de crédit. Certes, elle est une variable binaire, et prend la valeur 1 si l'emprunteur a un compte d'épargne dans l'institution, ceci partant du fait que c'est un compte qui fonctionne toujours en ligne créditrice ; et 0 ailleurs. Le signe correspondant à cette variable est négatif.

- La taille de l'entreprise (TAI) : le degréd'asymétrie d'information est fonction de la taille de l'entreprise. En effet, les firmes de petites taille sont très opaques et fournissent peu d'informations aux prêteurs ceci est dû aux coûts fixes de divulgation d'informations (la crainte d'un refus de financement). D'ailleurs, la prospérité des entreprises dépend le plus souvent de la réussite d'un projet particulier, ce qui n'est pas le cas avec les grandes entreprises. La taille est présumée donner une idée sur la capacité de l'entreprise à respecter ses engagements et sur le niveau de sa santé financière. Cependant, elle a un impact négatif

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sur le risque de non remboursement. D'après (Omri et Bellouma, 2008), elle est mesurée en prenant en compte le logarithme népérien du total des actifs. Par conséquent, le signe correspondant à la variable taille est négatif.

- L'âge de l'entreprise (AG) : c'est un indicateur qui renseigne sur le palmarès de l'entreprise, sur sa viabilité. Elle prend en compte, l'intervalle de l'année de création et l'année d'étude. En effet, les anciennes entreprises sont moins vulnérables que les nouvelles ; car elles sont plus connues des prêteurs et sont faciles à évaluer et des multiples échanges permettent de réduire l'asymétrie d'information. De fait (Rim, 2012), les jeunes entreprises sont plus risquées que les anciennes, étant donné que les TPE sont parfois très jeunes et leur vulnérabilités sont plus grande. Le signe escompté pour les firmes plus âgées est négatif dans la mesure où elles ont gagnées en expérience.

- Le levier financier (LVR) : le niveau d'endettement d'une firme, est un véritable signal de sa qualité et de son aptitude à honorer ses engagements. De même, le capital composé de fonds propres se traduit par une politique d'investissement conservatrice et moins risquée pour les prêteurs dans la mesure où l'ensemble des pertes sont supportées par les actionnaires. D'après (Omriet Bellouma, 2008), un niveau élevé de dettes traduit un risque important de défaillance. Il est mesuré par le ratio dettes sur les capitaux propres. C'est un véritable facteur explicatif du risque de non remboursement lié à un emprunteur, le taux d'endettement élevé traduit un risque de défaut élevé et prend le signe positif car le taux d'endettement d'une firme traduit la vulnérabilité de cette firme.

- La liquidité réduite (LQR) : elle traduit le rapport des créances sur les dettes à court terme, il permet de mesurer la capacité de remboursement de l'entreprise à court terme. Selon (Berger et Udell, 1995), cité par (Omri et Bellouma, 2008), le niveau de la liquidité dépend de la nature de l'activité et de la vitessede rotation de stock.La variation de stock prouve la bonne santé de l'entreprise, et donc traduit un risque de défaut faible. Par conséquent, il prend le signe moins pour traduit la bonne marche de l'entreprise.

- Les garanties (GRN) : elle une variable binaire qui prend la valeur 1 si l'entreprise fournit plusieurs garanties et 0 sinon. Les garanties sont un bon indicateur d'une firme non risquée. Bien plus, la garantie, permet d'atténuer les problèmes d'anti sélection et de l'aléa moral provenant de l'asymétrie d'information, et réduit le risque de crédit, elles traduisent la bonne qualité de l'emprunteur. Par ailleurs, il existe plusieurs garanties (le nantissement, la caution personnel et solidaire, l'hypothèque), plus la valeur de la garantie est grande et moins

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le risque de crédit est important, dans ce cas elle prend le signe négatif quand la valeur de la garantie va au-delà d'un certain seuil.

- L'autofinancement (AUTO) : l'apport personnel est un bon signal qui traduit l'attachement de l'entreprise à son projet. D'après (Pyle et Leland, 1977), la solution au problème d'asymétrie consiste en ce que les emprunteurs investissent une part importante de leur richesse personnelle dans leur projet, c'est une action qui véhicule un signal positif aux prêteurs sur la valeur de la firme et traduit la confiance que l'emprunteur porte à son projet. C'est un variable binaire qui prend la valeur 1 quand l'entreprise investie une part importante de son capital dans son projet et 0 si non. Pour cette variable nous prévoyons un signe négatif car l'apport du client traduit son attachement à son projet.

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