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Impact de l'amélioration des conditions de travail sur le développement humain dans une entreprise publique dans la section de gestion des institutions de santé/istm Kinshasa de 1974 à  2014.

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par André MUKENDI
ISTM Kinshasa - Licence 2016
  

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1.2.1. Le stress selon Selye ou «le modèle de réponse»

Dès 1936, Hans Selye, physiologiste, prend conscience d'une série de manifestations biologiques réalisant un syndrome unique mais pouvant connaître plusieurs causes. Ce syndrome est appelé «syndrome général d'adaptation» survenant entre 6 et 48 heures après une agression. Une hypertrophie marquée du cortex surrénalien, des ulcérations gastroduodénales et une atrophie du thymus et de la rate sont observables pendant cette première phase appelée réaction d'alarme.

La seconde phase, ou phase de résistance, correspond à une stimulation persistante des fonctions thyroïdiennes et surrénales. Enfin, la troisième phase, ou phase d'épuisement, peut survenir après un délai long et variable, en général trois mois, et précède la mort des animaux, avec épuisement des ressources.

En 1946, Selye utilise pour la première fois le terme «stress» pour désigner une «exposition au stress» et donc un phénomène extérieur au sujet. Il emploie alors ce terme à propos du «syndrome général d'adaptation» en faisant l'hypothèse que «les maladies de l'adaptation» pourraient se développer à partir de réactions d'adaptation anormales lors d'un stress. Il considère donc bien le stress en tant que stimulus, c'est-à-dire comme agent provoquant une réaction de l'organisme.

Plus tard, en 1950, Selye utilise le terme «stress» pour désigner la condition dans laquelle l'organisme répond à différents agents appelés «stressons». Les hormones du stress et leur rôle important dans la réalisation des états constitués par la réaction d'alarme, la phase de résistance et la phase d'épuisement sont alors reconnus. Selye a en effet une conception biologique du stress, à ne pas confondre avec le processus émotionnel du stress. Il n'y a, selon Selye, qu'un seul type de stress alors que les agents de stress peuvent être multiples. Le syndrome général d'adaptation est en effet une réaction unique et globale à différentes sortes d'agressions: traumatique, chimique, biologique, thermique, électrique et même «commotions nerveuses» c'est-à-dire d'ordre psychologique.

Pour Hans Selye, la réaction de stress a pour objet de corriger toute rupture d'homéostasie provoquée par un agresseur quelconque. Selye écrit en 1956, «Le stress est la réponse non spécifique de l'organisme à n'importe quelle demande de l'environnement».

Mason9(*) montre qu'en réalité la réponse n'est pas liée aux stimuli nocifs mais à la réaction psychologique engendrée par les stimuli. Même chez l'animal, le type de réaction physiologique est variable selon la situation. Il semble donc quelles réactions physiologiques soient au contraire spécifiques de l'individu et de la situation dans laquelle il se trouve. La critique centrale faite à ce modèle est de minimiser le rôle essentiel de la psychologie et plus particulièrement des cognitions dans l'éveil provoqué par le stress. Malheureusement, ce que l'on a retenu de Selye, plutôt que ce syndrome général d'adaptation, apport essentiel, c'est l'emploi du mot «stress», qui médiatisé avec grand succès, va être à l'origine d'une grande dérivé sémantique, et devenir finalement source d'une grande confusion.

L'émotion

Entre 1914 et 1932, Cannon a démontré que l'émotion pouvait placer un individu dans un état particulier, en expliquant l'apparition de cet état par l'activation du système sympathique (point de départ central au niveau de l'encéphale et non pas périphérique au niveau des organes) Cannon insiste aussi sur le fait que cette activation du système sympathique est stéréotypée, non spécifique, en réponse à tout stimulus présentant un caractère émotionnel. L'émotion provoque ainsi des

manifestations viscérales et le sentiment subjectif de l'émotion. Enfin, la finalité de ce système est de préparer l'organisme à l'action.10(*)

«Le modèle du stimulus»

Le modèle du stimulus présente le stress comme une demande psychosociale qui conduit à une tension individuelle.11(*) Ce modèle postule que le stress, l'événement de vie, conduit de façon prévisible aux symptômes de stress comme certaines maladies. Il fait cependant l'impasse sur les cognitions face aux stresser.

* 9E.ALBERT, Gestion du stress: illusion ou efficacité, dans L. CHNEIWEISS et E.ALBERT (Eds.), Stress et anxiété : les faux semblants,Editions Jean-Pierre Goureau, Château du Loir, 1993.

* 10A. CHAMOUX, Stress professionnel ou stress individuel ? Management par le stress ou vulnérabilité particulière ? Actes de la journéed'étude, Mardi 21 octobre 1997, Erreur humaine, stress, fatigue et burnout ... Expressions de dysfonctionnements professionnels. Approche multidisciplinaire des facteurs de risques humains, techniques et organisationnels.

La recherche fédérale au service d'une amélioration des conditions de travail, Servicesfédéraux des affaires Scientifiques, Techniqueset Culturelles, Bruxelles, 1997.

* 11E.ALBERT, Gestion du stress: illusion ou efficacité, dans L. CHNEIWEISS et E.ALBERT (Eds.), Stress et anxiété : les faux semblants, Editions Jean-Pierre Goureau, Château du Loir, 1993.

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