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Le contrôle fiscal comme instrument de rendement et de lutte contre les anomalies fiscales.

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par Marouan INTISSAR
Faculté Polydisciplinaire de Beni Mellal - Licence en économie et gestion - Parcours de gestion 2016
  

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Titre : Tableau comparatif de la pression fiscale pour l'année 2009

 
 
 

Les

 
 
 
 
 
 

Pays

Maroc

Turquie

États-

Tunisie

Corée

France

Roumanie

Finlande

Espagne

 
 
 

Unis

 

(sud)

 
 
 
 

Taux de pression fiscale

22,8%

21,20%

25,4%

21 ,2%

24,3%

42,90

19,10%

42,1%

31,7%

Source : Tableau établi par nos propres soins après une étude comparative des
données de différents sites web et journaux

En comparant, les recettes fiscales rapportées au PIB pour les pays analysés au tableau se présentent comme suit :

Titre : représentation graphique du tableau précédent.

Les Etats-Unis

Corée (Sud)

Roumanie

Finalande

Espagne

Turquie

Tunisie

France

Maroc

0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00%

21,20%

19,10%

21,20%

22,80%

24,30%

25,40%

Taux de pression fiscale

31,70%

42,10%

42,90%

Taux de pression fiscale

La comparaison de ces niveaux de pression fiscale doit prendre en considération que les paramètres composant ces ratios sont différents d'un pays à un autre. En effet, à titre indicatif, en France la pression fiscale annoncée couvre l'ensemble des prélèvements obligatoires, y compris les prélèvements sociaux.

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Aussi, la répartition de cette pression fiscale sur les différentes catégories de contribuables mérite une analyse plus poussée en raison de la concentration de son poids sur un nombre souvent limité de contribuable et en raison de l'existence d'exonération fiscale sur des activités contribuant de façon importante à la formation du PIB (agricultures par exemple).

L'économiste libéral américain Arthur Laffer chef de file de l'école de l'offre "Supply Side" narra que « trop d'impôt tue l'impôt », l'économiste classique Adam Smith confirme et authentifie ça en disant : « Il ne fait pas de doute qu'un impôt exorbitant de l'ordre de la moitié ou même du cinquième de la richesse de la nation justifierait, comme tout abus flagrant de pouvoir, la résistance de la part du peuple »20.

Arthur Laffer explique la pression fiscale d'une manière claire et précise par la courbe suivante :

Titre : La courbe de « Arthur Laffer » qui représente la relation optimale entre le taux de la pression fiscale et les recettes fiscales générées par l'Etat

L'analyse de la courbe d'Arthur Laffer nous permet de constater que :

? les recettes fiscales deviennent plus importantes, jusqu'à un certain

point « M » indépassable, puis elles commencent à baisser.

20Bertrand Lemernicier, L'évasion fiscale est-elle un devoir moral ?, la revue éthique, Octobre 2001.

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? Un taux d'imposition entre 0% et m%, bien précisément plus proche de 0% et qui tend vers « L » génère des recettes fiscales faibles mais supportables par le contribuable, c'est la zone du taux acceptable.

? Un taux d'imposition entre m% et 100%, bien précisément plus proche de 100% et qui tend vers « N » génère des recettes fiscales faibles mais insupportables par le contribuable, c'est la zone du taux dissuasifs.

? La courbe nous permet de constater que le taux d'imposition optimal « M » n'est pas le taux d'imposition le plus faible, ni le plus élevé mais c'est le taux le plus supportable par le contribuable qui peut générer des recettes fiscales importantes et qui ne provoque ni sa résistance ni son refus contre l'impôt et la fiscalité

En ajoutant, que Le poids de la fiscalité marocaine ne pèse pas de façon équilibré sur les agents économiques, ainsi que le poids de l'IS reste supporté par une petite minorité d'entreprises: 2% des entreprises payent 80% de l'IS; l'IR, quant à lui, repose pour l'essentiel sur les revenus sous forme de salaires dans les secteurs organisés: 73% de l'IR provient des salariés.

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Titre : un tableau représentatif de la pression fiscale au Maroc pour chaque tranche

salariale

Source : Rapport du conseil Économique et social, Le système fiscal marocain :
développement économique et cohésion sociale, Auto-Saisine n° 9/2012, P 22

B- La conjoncture économique :

La fraude fiscale pourrait être liée à la conjoncture économique, Lumbala MPINDA21 affirme que les maigres recettes ou revenus ont tendance à devenir indisponibles pour payer l'impôt, d'où l'on tombe dans l'égoïsme et l'intérêt personnel qui empêche de payer l'impôt.

La stagflation est la situation d'une économie qui souffre simultanément d'une croissance économique faible ou nulle et d'une forte inflation, selon M. J. C Martinez22 «En période de stagflation, caractérisée par la récession et l'inflation, la fiscalité devient plus lourde qu'elle repose souvent sur une matière imposable artificiellement gonflée par l'inflation», par contre la finalité principale des entreprises est de générer le plus possible des bénéfices et des C.A importants, ce qui implique

21 LUMBALA MPINDA, Régime fiscal à l'exportation des substances minérales précieuses et lutte contre la fraude fiscale pour le secteur de l'exploitation artisanale : Cas des comptoirs d'achat du diamant, Mémoire, Faculté de Droit, Unikin, 2002-2003, P 53

22 MARTINEZ J. C. "La fraude fiscale" PUF Ed. : Que sais-je ? 1984, p.25

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une situation plus difficile pour les entreprises d'être correctes et en discipline avec leurs engagements fiscaux.

Généralement, les agents économiques et surtout les contribuables considèrent l'Etat comme un intermédiaire alors pour eux la relation entre l'Etat et le prélèvement de l'impôt reste incohérent.

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