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Analyse des mariages coutumiers. Du droit comorien au droit malgache.

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par Oumar IBRAZA
Université de Toamasina - Maà®trise en droit privé 2013
  

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§2.Le rituel du mariage

Le rituel du mariage se déroule comme suit : une délégation de la part du fiancé va se rendre chez les parents de la jeune fille. L'objectif est de ramener ce dernier à son mari suite à la célébration du mariage(A). Après leur retour c'est par là qu'il ait eu lieu le festin à la famille dujeune garçon (B). Après un mois de vie collective, la jeune promise est tenue de retourner chez ses parents afin de commémorer le mariage.

A-La veillé et la célébration du mariage

a- La veillée

Le jour fixé est un bon matin.Le notable (148(*)) présélectionné par le Mpitoka, accompagne les 25 personnes environ pour se rendre dans le village de la jeune fille. Ils amènent une charrette décorée pour transporter les bagages de la jeune fille.

Précisons ici que la famille de la fille à marier est déjà au courant de ce voyage. Donc, il s'apprête au préalable à recevoir les invités comme il a été convenu. A l'apparition des invités toute la famille de la fille se lève et chante en tapant les mains. C'est dans cette optique que le notable du garçon dépose les zébus dans la cours de la jeune fille.Ces émissaires ont pour rôle de conduire la fille chez son mari.

Après quelques échanges de paroles le notable annonce l'objectif de leur visite. Notons que toute la famille de la jeune fille est présente y compris les notables. Un repas est servi aux invités. Si les parents sont d'accord de céder la fille et qu'aucun empêchement n'a été évoqué. Le mariage sera célébré sans la présence du garçon. A la différence du mariage de Foumbounice que la fille était écarté pendant la célébration du mariage et que le mariage est considéré comme durable jusqu'à une cause de la rupture.

b- La célébration du mariage

C'est à ce moment qu'il a eu lieu la cérémonie solennelle. Elleofficialise le mariage149(*). On remet la dot aux parents comme il a été convenu. Dans la même lancée,elle met en oeuvre aussi le « NahatodyTaoana » qui est le contrat du mariage pendant une année. Si après ce contrat, il n'y a pas rupture entre les deux époux cela prouve leur vrai amour.

Par ailleurs, l'accord est établi devant le Fokonolona (150(*)) ou les membres de tribu. Ces derniers sont priés d'assister à la conclusion du mariage. Précisons que la présence du chef de fonkontany est indispensable. Telle que se manifeste dans le mariage de Foumbouni ou le chef du village était tenu d'être présent dans la formation du mariage. Au moins, nous remarquons qu'il y a des personnes qui font partie de l'État civil.

Par-là, on parle de l'authentification du mariage.Si les parents ou des tiers n'invoquent aucun cas d'empêchement tel que l'existence d'un mariage antérieur non dissous, ceux-ci prenant l'assistance à témoin, versent « Orimbato » (151(*)). Le mariage à temps est dès lors conclu dans les formes et conditions nécessaires.

Les deux parents vont donner leur bénédiction. Ce rite rappelle belle et bien le mariage arrangé. Chacun cite les interditsde l'un à l'autre. Mais cette bénédiction est à son rite. Précisons ici que le fiancé n'est pas membre de la délégation qui prend la fille. Il était tenu d'attendre sa fiancée. Espérant le plus vite possible d'avoir sa promisse, il fait presque le tour de la maison. Il prononce ces mots  à chaque minute qui passe« elle viendra quand ? ».Cette cérémonie est célébréepar le Rome ou « Trembo ». C'est par là que deux familles s'acquittent.

Sur ce, on attend le festin qui aura lieu chez la famille du garçon.

* (148) Le terme notable renvoie à la personne désigné par le Mipitoka, il peut être le père même ou notable de la famille car celui-ci ne doit pas y aller. C'est dans ce sens qu'il attend leur retour afin d'harmoniser le mariage dans le Hazomanga.

* (149 ) Art 31,Ordonnance n° 62-089 du 1er octobre 1962 ;

* (150) Andriamanjato RICHARD, le tsiny et le tody dans la pensée malgache P .34 ;

* (151) Narivelon RAJANARIMANANA, Dictionnaire Français-Malgache, l'ASIATHEQUE, maison des langues 2009, l'Orimbato, c'est la dot .

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo