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Production de masse de glossines de qualité. Contribution à  la campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et des trypanosomoses (pattec).

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par Lassan PERCOMA
Institut du Développement Rural/ Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso - Ingénieur du Développement Rural 2006
  

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3.2.1.2. Effet de sur G. morsitans submorsitans.

Il n'y a pas de différences significatives entre les productivités des femelles alimentées 3, 4 et 6 fois par semaine. Il en est de même pour les poids des pupes. Ces résultats confirment les travaux de Kam (2003) sur l'effet de l'alimentation 3/7 sur G. morsitans submorsitans. Il était arrivé à la conclusion qu'il n'y a pas de différences significatives entre

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les productions des femelles de G. morsitans submorsitans alimentées 3 fois par semaine et 6 fois par semaine et que cette espèce tolérait l'alimentation 3/7 jours. Cela s'expliquerait par le fait que G. morsitans submorsitans est une espèce de taille moyenne et aurait un jabot qui lui permet d'absorber une quantité importante de sang pour une diète de 24 à 48 heures. En outre, G. morsitans submorsitans a un cycle de faim plus long que ceux des deux autres espèces. Cette durée est de 4 jours, pouvant même aller jusqu'à 8 à 10 jours en saison humide (Itard, 2000). Cela aurait un lien avec la taille de son jabot. Selon Itard (2000), lorsqu'elle est affamée, G. morsitans submorsitans mâle peut absorber 37,3 mg et la femelle 62,3 mg de sang par repas.

3.2.1.3 Effet sur G. tachinoides.

Glossina tachinoides a un optimum de productivité de 0,06 pupes par femelle et par jour (Kyendrebeogo, 1981). Mais seules les femelles nourries 4/7 jours se rapprochent plus de cet optimum. La faiblesse de la production des femelles alimentées 5/7 jours s'expliquerait par une mortalité importante enregistrée avant même la première larviposition dans certaines répétitions. Ceci est vérifié par l'écart type à la première ponte larvaire très élevé (36,8%). La mortalité fulgurante des femelles dans ce lot, pourrait être causée par une contamination bactérienne du sang. Il est très difficile d'avoir du sang frais indemne de toute contamination car l'animal lui-même en représente une source. Et le sang peut être souillé par :

- les couteaux de saignée ; - la peau de l'animal ; - les palettes de défibrination ; - le matériel de collecte.

Malgré les précautions prises notamment l'irradiation du sang, l'analyse bactériologique et la conservation au froid à 4°c, une asepsie totale est très difficile. Certes, l'irradiation réduit le développement des trypanosomes mais elle ne permet pas de tuer les bactéries. L'analyse bactériologique a ses limites car elle ne permet que la quantification des bactéries sans pour autant déterminer leur pouvoir pathogène. Le sang est retenu pour l'alimentation des glossines lorsque le nombre de colonies est inférieur à 13. La présence d'un seul agent pathogène peut causer des dommages au sein des mouches qui s'en sont gorgées. L'alimentation artificielle des glossines requiert donc une utilisation de sang indemne de toute contamination. C'est ce

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qui motive l'AIEA sur la recherche sur l'utilisation de la congélation dans l'élevage des glossines.

Les poids moyens des pupes, indicateurs d'une bonne alimentation sont supérieurs à 16 mg, ce qui est considéré comme optimum chez G. tachinoides.

Au regard des différents résultats enregistrés, on peut dire que, bien que l'alimentation 3 /7 jours réduise les coûts de production, il ne contribue pas à une production de masse des glossines. G. morsitans submorsistans à cause de sa capacité à tolérer la faim peut être alimenté 3 fois par semaine ; les autres espèces quant à elles ne le seront que 4 fois la semaine. L'alimentation sera faite de la façon suivante :

- une alimentation régulière pendant 10 minutes par repas au cours des quatre premiers jours de vie des glossines ;

- après le 4ème jour, une trêve d'une journée sera observée ; les glossines seront alimentées pendant 15 minutes non pas pour les permettre de prendre une quantité considérable de sang mais pour qu'elles puissent se gorger au maximum .

Une alimentation 3/7 jours G. morsitans submorsistans et 4/7 jours G. palpalis gambiensis et G. tachinoides contribuera à réduire considérablement les temps consacrés par mouche.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault