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Les enjeux de la sur liquidité bancaire au Cameroun.

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par Pierre Claude MBAMA
Université de Yaoudé II-Soa - Master comptabilité et finance 2012
  

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1.2.Le risque opérationnel.

Le risque opérationnel qui est l'un des risques non financiers est celle que nous avions choisis de présenter. Nous allons commencer par donner sa définition, avant de présenter les méthodes de mesures de ce risque.

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LES ENJEUX DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE AU CAMEROUN.

1.2.1. Définition.

Le risque opérationnel est défini comme le risque de perte résultant de carences ou de défaillances attribuables à des procédures, personnels et systèmes internes ou à des événements extérieurs. La définition inclut le risque juridique mais exclut les risques stratégiques et d'atteinte à la réputation.

Dans la pratique, on peut considérer comme réalisation d'un risque opérationnel tout événement qui perturbe le déroulement des processus et qui génère des pertes financières ou une dégradation de l'image de la banque. Donc les risques opérationnels sont réalisés essentiellement par : Les employés (fraudes, dommages, sabotages,...) ; le processus interne de gestion (risque sur opérations, de liquidité,...) ; le système (risques liés à l'investissement technologique, violation,...) et par des événements externes (aspects juridiques, catastrophes naturelles,...).

Le risque opérationnel a été officiellement défini et pris en compte dans le document soumis à consultation par le comité de Bâle (2001) comme le risque de pertes pouvant résulter de procédures internes inadéquates ou non appliquées, des personnes, des systèmes ou d'évènements externes. Ces évènements de risque sont les fraudes internes ou externes, les risques qui touchent aux relations clients, les problèmes liés à la gestion du personnel, les dommages qui pourraient toucher les actifs physiques, l'interruption totale ou partielle des systèmes ou des processus, et la mauvaise exécution de certains processus qu'ils soient internes ou externes à la banque. Après cette définition claire du risque de crédit, nous allons passer aux différentes mesures de ce risque.

1.2.2. Méthodes de mesures.

On distingue trois méthodes pour mesurer le risque opérationnel. En effet, il s'agit de trois options avec des exigences en fonds propres décroissantes en fonction de la sophistication de l'approche. Les banques peuvent passer de l'approche la plus simple à l'approche la plus complexe à mesure qu'elles développent des systèmes et des pratiques de mesure plus élaborés du risque opérationnel. Ces méthodes sont les suivantes :

? Approche indicateur de base (BIA : Basic Indicator Approach)

C'est la méthode de mesure du risque opérationnel la plus simple. Le capital économique requis pour couvrir la perte en risque opérationnel est égal au Produit Net Bancaire (PNB) multiplié par

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un ratio forfaitaire « £ » fixé par le régulateur, qui varie entre 15% et 20%, généralement £ prend la valeur de 15%. Elle représente la relation entre l'exigence en fonds propres pour l'ensemble du secteur et l'indicateur pour l'ensemble du secteur.

FP RO = PNB total

Avec : FPRO = exigence en fonds propres pour le risque opérationnel PNB total est le produit annuel brut moyen sur les trois dernières années. ? Approche standard (SA : « Standardised Approach »)

L'exigence est liée aux produits nets bancaires des métiers (8 lignes métiers) multipliée par des facteurs de pondérations (donnés par le régulateur) qui varient selon le métier.

Pour chaque ligne de métier (i) un indicateur d'exposition unique (PNBi) est multiplié par un facteur de pondération (ßi) reflétant le risque lié à l'activité. Ainsi, la charge de capital est fixée d'une façon arbitraire sur le « Gross Income » de chaque ligne de métier pondéré par un coefficient bêta fixé dans le cadre de l'accord de Bâle. Le comité de Bâle a divisé les activités des banques en huit catégories à savoir : banque de financement des entreprises, banque de détail, banque commerciale, négociation et vente, gestion d'actifs, services d'agence, paiements et règlements et courtage de détail.

? Approches de mesures avancées (AMA : Advanced Measurement Approaches)

C'est une approche plus complexe, réservée aux établissements bancaires les plus avancés et les plus exposés aux risques, permettant une optimisation des exigences en fonds propres. Le comité ne précise ni l'approche ni les hypothèses concernant le type de distribution utilisée pour modéliser la mesure du risque opérationnel.

Dans le cadre de l'approche des mesures avancées, la notion de risque prend toute son importance car il s'agira d'évaluer la perte potentielle dans 99,9 % des cas. Cette méthode, permettant moins d'exigences en fonds propres, doit respecter les critères suivants :

y' Un critère général : l'approbation préalable de l'autorité de supervision.

y' Des critères qualitatifs : une fonction « risque opérationnel » indépendante, une implication des dirigeants, un reporting régulier des expositions et des pertes, une documentation sur les contrôles et les procédures, des audits internes/externes.

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? Des critères quantitatifs : processus de gestion et bases de données cohérents avec la définition du risque opérationnel, système d'information approprié, procédures en cas de changement de taille, revue périodique des méthodologies et paramètres.

La mesure du risque opérationnel est basée sur des modèles internes de l'établissement. On distingue 3 possibilités à savoir :

L'approche de mesure interne (IMA : Internal Measurement Approach) ; les approches basées sur la modélisation des pertes (ou LDA : Loss Distribution Approach) ; les approches basées sur un scoring des lignes de métier (Scorecard Approach).

Pour l'approche IMA, on distingue entre 8 lignes de métier i et 7 types d'évènements j

L'approche par distribution des pertes ou LDA : il s'agit d'estimer la distribution des pertes pour chaque ligne de métier et type d'évènement (hypothèses sur la forme de la distribution ou simulation de type Monte-Carlo

La valeur en risque de l'institution correspond ensuite aux fonds propres à allouer (horizon d'un an et intervalle de confiance de 99,9%).

Les approches par « scoring » : ce sont des approches qualitatives consistant à produire, pour chaque type de risque, une grille d'appréciation regroupant des indicateurs quantitatifs comme le taux de turn-over, le nombre d'opération,... et qualitatifs comme l'appréciation de la vitesse de changement d'une activité. Un score est donné par un groupe d'experts spécialistes pour chaque ligne de métier. Donc le capital réglementaire est égal à la somme des produits des pertes (EL), des pondérations (W) et du score de risque (RS).

Ainsi nous avions vu que les banques commerciales sont exposées à plusieurs risques qui sont de deux types, à savoir : les risques financiers et les risques non financiers. Nous avions décidé de présenter un seul risque par type de risque. Ainsi pour les risques financiers, nous avions présenté le risque de crédit et pour les risque non financiers, le risque opérationnel, en donnant à chaque risque présenté, sa définition et aussi ses méthodes de mesures. Il s'avère intéressant pour nous d'étudier « les fondements théoriques sur la relation entre la surliquidité bancaire et la gestion des risques par les banques commerciales.

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