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Gestion des déchets solides ménagers et excréta dans la commune de kpomassè.

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par Didier HOUNNOUGBO
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise en Sociologie-Anthropologie 2015
  

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DISCUSSION

Les déchets solides ménagers et excréta sont devenus au XXIe siècle, un souci majeur des environnementalistes et des dirigeants des Etats africains. Les déchets ménagers jonchent les rues, les places publiques et rendent l'environnement insalubre. Il faut alors rechercher les sources de production et les méthodes de gestion des déchets adoptées par les communautés africaines qui favorisent l'insalubrité. Cela futla préoccupation majeure de DOSSOU (2002)dans sa recherche, il trouve que les sources de production de déchets sont: la croissance démographique et l'extension démesurée de la ville d'Abomey-Calavi. Le chercheur insinue que la quantité de déchets produite est en progression géométrique avec la croissance démographique et l'urbanisation. Il se dégage une solution immédiate celle de l'arrêt ou le contrôle des naissances. Cette solution se heurte à une représentation ancestrale que les africains font de l'enfant: «l'enfant est une richesse» mieux, elle ne connaitra pas l'assentiment des démographes qui diront que autoriser les naissances dans un Etat c'est permettre à ce dernier de se développer. La gestion efficiente des déchets implique un investissement technologique et humain alors la solution d'arrêt des naissances est inopérante. Avec son taux d'accroissement 3,23% (INSAE, 2002), le Bénin ne peut qu'emprunter la voie de la gestion efficiente des déchets au risque de s'enfoncer dans le cercle vicieux du sous-développement. Selon la suite géométrique plus une communauté augmente plus le volume de déchets produit est considérable. La commune de Kpomassè n'a pu échapper à cette triste réalité et ceci est dû au fait que les communautés de Kpomassè adoptent des méthodes traditionnelles de gestion des déchets solides ménagers. Selon MAUSS cité par SOUSTELLE(1967) «ce qu'il y a de plus important à étudier dans une société, ce sont les tas d'ordures»,MAUSS montre ainsi que les déchets s'imposent aux regards en société. A Kpomassè non seulement ils s'imposent, ils sont la source de maladies et de pollution des eaux du lac Ahémé. Cette commune connait une recrudescence de la gestionanomique des déchets solides ménagers, le phénomène est si récurrent qu'il interpelle la raison scientifique qui doit l'aborder dans sa globalité afin de proposer des approches de solutions efficaces à la résorption du problème et le modèle d'analyse le plus adapté à ces genres d'étude est l'approche systémique. Cette approche utilisée dans ce travail a permis de décortiquer les problèmes liés à la gestion des déchets solides ménagers et excréta dans la commune de Kpomassè puis d'en esquisser des approches de solutions efficaces. Les déchets ont d'impacts négatifs sur la santé des communautés et dégradent sévèrement l'esthétique de la commune. Pour ODOULAMI(1999)qui étudiait la qualité des eaux dans certaines villes du Bénin, les eaux renferment des rejets générés par les activités humaines et les germes fécaux qui sont responsables de plusieurs maladies dont le choléra, la dysenterie, la fièvre typhoïde, les gastroentérites et les parasitoses intestinales. Comme lui, AHOTONDJI(2009) trouve que les déchets peuvent être à l'origine de la stérilité, du cancer de la peau, de la gorge, et des poumons. Les déchets polluent le sol et le sous-sol de la commune en y laissant des substances toxiques et cancérigènes. Il est certain que ces impacts des déchets énumérés, enfoncent peu à peu les Etats africains dans le cercle vicieux du sous-développement. Il faut donc que ces Etas s'affairent à imiter les méthodes de gestion efficiente des déchets puisque de toute évidence la communauté africaine augmente chaque année. Quand on lit les travaux de VERNIER(2001) sur la valorisation des déchets, il y a espoir pour les Etats africains parce que leurs villes regorgent de volumes considérables de déchets. VERNIER énumère l'importance de la valorisation des déchets qu'il repartie à deux niveaux:

-Il note en premier lieu une économie financière dans la mesure où la valorisation permet de donner de la valeur financière à un matériau usagé;

-En second lieu, la valorisation des déchets permet également une économie de matière bois pour le papier) ou économie d'énergie recyclage du verre ou de l'aluminium). A observé le dispositif de valorisation, il est probable de verser dans la représentation ou la logique des communautés de Kpomassè selon laquelle«la gestion efficiente des déchets est une ruse du blanc pour extorquer de l'argent aux communautés africaines.» parce que le containers différencié dont VERNIER parle pour la valorisation des déchets est un dispositif couteux et nécessite de lourds investissements ce que les Etats africains ne peuvent pas mobiliser. S'inscrivant dans cette même logique de valorisation des déchets que VERNIER, TCHAKPA(2011) met l'accent sur les valeurs agronomiques du compost qui est un dérivé des déchets. Ils viennent ainsi d'ouvrir le vaste chantier de la valorisation des déchets qu'ils conseillent comme la meilleure méthode de gestion efficiente des déchets. Leurs recherches viennent de modifier les représentations sociales qui font du déchet « un obstacle au développement», elles montrent que les déchets sont de vrais pourvoyeurs de devises. Selon le docteur Placide F.G.A. CLEDJO du centre VALDERA de l'Université d'Abomey-Calavi, lors d'un entretien à la télé BB24, une chaine de télévision béninoise «on peut avoir du gaz domestique et de l'énergie électrique à partir de la valorisation des déchets», il rejoint ainsi les deux précédents chercheurs de la valorisation des déchets. Le bout du tunnel est tout trouvé pour les dirigeants africains, ils peuvent dès lors insérer dans leurs plans de développement la gestion efficiente et surtout la valorisation des déchets. Ici à Kpomassè, le premier obstacle qu'il faudra franchir avant d'instaurer les méthodes modernes de gestion des déchets est la culture. Afin de résoudre ce problème que posent les cultures africaines dans les Etats, il a été proposé une thérapie de choc ce qu'il convient d'appeler la proposition de DJOHY. En effet DJOHY(2012) préconise que pour instaurer les méthodes de gestion efficiente des déchets dans la commune de Parakou il faut: Une éducation environnementale afin de former des citoyens responsables et soucieux de l'assainissement de l'environnement. Cette solution sera d'une importance capitale pour aider la commune de Kpomassè à sortir de l'insalubrité qui risque au fil du temps de devenir un véritable obstacle à son développement. Contrairement à DJOHY, GBEDO (2002) propose plutôt que les communautés africaines et surtout celles de Cotonou fassent recours aux pratiques endogènes de valorisation des déchets ménagers. Selon elle, les pratiques endogènes de valorisation des déchets sont moins couteuses, de plus la pratique regorge d'énormes avantages pareils à ceux décrit par VERNIER. A cette étape de la recherche, il faut suggérer à la commune de Kpomassè d'inscrire parmi ses actions de développement la valorisation des déchets. Elle en tirera du compost pour l'agriculture et résoudre son problème d'énergie électrique. De la production du compost susceptible d'être vendu aux agriculteurs à celle du gaz domestique et énergie électrique, les déchets sont de véritables sources de mobilisation de ressources financières pour le développement des communes africaines.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry