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Rites traditionnels en pays Degah. Regard anthropologique sur le Gbonno dans le village de Motiamo.

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par Maliret KOUAKOU
INSTITUT NATIONAL SUPERIEUR DES ARTS ET DE L'ACTION CULTURELLE (INSAAC) - Master professionnel 2015
  

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2. L'influence des religions révélées

Le Gbônnô est un évènement d'intérêt collectif pour l'ensemble de la communauté villageoise. Il se veut une valeur patrimoniale pour le village, un instrument représentatif de l'identité culturelle et traditionnelle des populations et un symbole de l'appartenance de chaque individu à la communauté. Les rites qui accompagnent la célébration sont faits dans l'intérêt de toutes les populations sans aucune distinction. Pourtant, dans son aspect funéraire, la célébration est réduite seulement aux défunts ne pratiquant ni le christianisme, ni l'islam. Car conformément aux principes de ces religions, une fois le défunt enseveli avec tous les rites d'accompagnement, il n'est plus question de cérémonies traditionnelles ou rites funéraires quelconques. Or la réalité actuelle est que, outre quelques individus non encore croyants, presque chaque personne dans le village a une appartenance entre le christianisme et l'islam. Ainsi, de plus en plus le nombre de décès à célébrer lors des rites funéraires annuels s'amenuise, ce qui constitue une sérieuse menace sur la pérennité de la célébration. La conséquence imminentede cette réalité est que le Gbônnô pourrait à la longue se réduire seulement à la cérémonie de la fête du nouvel an, sans son aspect traditionnel et originel qui est les rites funéraires.

Interrogé sur la question de savoir pourquoi les chrétiens s'excluent des rites funéraires annuels lors du Gbônnô, le catéchiste du village, M. DAPHA Jonas, nous explique que c'est dans le respect des principes bibliques et des recommandations de l'évêque. Mais pour lui, le fait de ne pas prendre en compte les défunts chrétiens ou musulmans ne signifie pas que les croyants ne participent pas à la cérémonie, car tous y sont impliqués dès l'instant où un défunt parent ou proche est concerné par les rites, surtout que des rituels comme le Hilatchôguî s'imposent à tous, même les chrétiens et les musulmans. Pour le président des jeunes du village M. KOUAKOU Simon, le Gbônnô ne disparaitra pas, car il y'aura toujours un moyen sage de contourner les menaces auxquelles il fait face en vue d'assurer sa pérennité. En outre, le commissaire à la retraite DIAKA Koffi Kouman Eugène, fils du village et parrain de l'édition 2014, nous confie que l'évêque avec qui il a eu une entrevue, au sujet du Gbônnô, a avoué qu'il aurait autorisé les chrétiens du village à y être associés si au préalable il avait eu plus d'informations sur l'évènement, car maintenant instruit, il considèrela célébration comme une pratique purement culturelle et une croyance non contraire aux principes bibliques.

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