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Contribution a l'amélioration des performances mécaniques de la nuance d'acier A3SS


par Jean Claude FATAKI NYEMBO
Université de Likasi/ RDC - Grade d'Ingénieur Civil Métallurgiste 2018
  

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CHAPITRE I

GENERALITES SUR LES ACIERS

I.1 Définition

Les aciers sont les métaux les plus répandus dans l'industrie et la construction mécanique d'une manière générale, on les désigne ainsi par Fer + Carbone se trouvant dans une proportion allant de 0,02 à 2% en masse (Air Formation édition octobre 2007). Pour résister à ces sollicitations, des éléments chimiques peuvent être ajoutés à sa composition en plus du carbone. Ces éléments sont appelés éléments d'additions, les principaux sont le manganèse (Mn), le chrome (Cr), le nickel (Ni), le molybdène (Mo).

I.2 Type

On distingue plusieurs types d'aciers selon le pourcentage massique de carbone

qu'ils contiennent :

- les aciers hypoeutectoïdes de 0,0101 à 0,77 % de carbone qui sont les plus

malléables; ils sont durcis par des précipités de cémentite en faible quantité ;

- les aciers perlitiques ou eutectoïdes contenant du fer á et la cémentite

- les aciers hypereutectoïdes : de 0,77 à 2,11 % de carbone qui sont les plus durs

- il existe toutefois des aciers lédéburitiques (Matériaux Métalliques).

I.3 Structure et phases de l'acier

a) Structure

À l'état stable, dit « recuit », la structure de l'acier dépend de la composition :

? en dessous de 0,008 % de carbone en masse, le carbone est entièrement dissout dans la maille de fer á ; on parle de « fer » ;

? entre 0,008 et 0,022 %C, on a dépassé la limite de solubilité du carbone dans le fer ; le carbone forme du carbure de fer Fe3 C appelé « cémentite » ; ce sont des aciers extra-doux, qui ont une limite élastique Re faible ;

? entre 0,022 et 0,77 %C, on a une structure biphasée ferrite/perlite (la perlite est un eutectoïde lamellaire) ; les grains de ferrite peuvent être de forme régulière, ou bien aciculaires (en forme d'aiguille), cette structure est fragile et a une mauvaise résistance à la corrosion, raison pour laquelle on l'évite ; pour 0,77 % C, on a uniquement de la perlite ;

? entre 0,77 et 2,1 %C, on a une structure biphasée cémentite/perlite.

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Figure I.1 : structure cristalline des aciers à l'état recuit

Pour un acier hypoeutectoïde, on passe d'abord par une zone á + ã entre les températures A3 et A1, on a donc d'abord formation de ferrite dite « proeutectoïde » (qui se forme avant l'eutectoïde) qui « prend la place des joints de grain ». Puis, la perlite se forme à la température A1. On se retrouve fréquemment avec des grains de perlite entourés de ferrite.

Pour un acier hypereutectoïde, on passe d'abord par une zone cémentite + ã entre les températures Acm et A1, on a donc d'abord formation de cémentite proeutectoïde qui « prend la place des joints de grain ». Puis, la perlite se forme à la température A1 (les aciers I théorie/Métallurgie générale).

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Figure I.2 : germination des phases de l'acier à partir des grains d'austénite au cours de refroidissement d'un acier hypoeutectoïde et hypereutectoïde

b) Phase

b.1) Austénite

l'austénite (fer ) est une phase du fer stable entre 910°c et 1394°c. Elle a une structure cristallographique cubique à faces centrées et amagnétique. Cette structure permet une grande solubilité du carbone (jusqu'à 2,1% massique à 1147°c).

Certains éléments d'alliage comme le manganèse, nickel, azote augmentent la plage de stabilité de l'austénite, ils sont dits « gammagènes ». Avec un dosage suffisant, ils permettent, grâce à une trempe, d'obtenir de l'austénite à température ambiante à l'état métastable. D'autres éléments (silicium, molybdène ou chrome par exemple) tendent à déstabiliser l'austénite. On appelle ces éléments « alphagènes »

b.2) Ferrite

La ferrite (fer ) est une phase de l'acier, sous la forme d'une structure cubique centrée. Cette phase est observable lorsque la température est inférieure à 912°c ou supérieure à 1394°c. Si la teneur en carbone est très faible, le passage de la structure cubique à faces centrées (austénite) du fer à la structure cubique centrée (ferrite), lorsque la température descend en dessous de 912°c, résulte de l'apparition progressive du ferromagnétisme dans la structure cubique centrée. En effet, pour des raisons liées à

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l'arrangement cristallin, l'alignement des spins responsable du ferromagnétisme tend à stabiliser la structure cubique centrée.

b.3) Cémentite

La cémentite ou carbure de fer est un composé chimique dont la formule est Fe3C

et ayant la structure orthorhombique. Elle contient 6,67% de C. c'est un composé très dur (Dureté Vickers HV = 700 à 800) mais très fragile

(A = 0%, Rm = 700 N/ ).

mm2

Elle forme avec la ferrite un composé appelé perlite.

b.4) Perlite

Agrégat eutectoïde ayant une structure de lamelles alternées de ferrite et de

cémentite, provient de la décomposition de l'austénite. Ce constituant contient 0.8%C, il offre une dureté usinable et une bonne résistance. La perlite est dure (HB200), résistante (Rm850 MPa) et assez ductile (A%10).

b.5) Martensite

En ce qui concerne les aciers, la martensite (fer a) est une phase métastable

Cette phase cristallise dans le système quadratique. On peut la considérer comme une solution solide de carbone dans le réseau distordu de la ferrite. Cette distorsion est caractéristique d'un acier refroidi rapidement depuis la température d'austénitisation, et elle coexiste souvent avec la bainite et la troostite. La martensite possède une grande dureté (HV = 700 - 900), mais présente l'inconvénient d'être très fragile. Elle est ferromagnétique comme la ferrite. Elle peut martensite se présenter sous différentes morphologies : massive ou aciculaire. Cette dernière forme est de loin la plus répandue dans le cas des aciers faiblement alliés (S.BENSAADA 2010).

b.6) Bainite

La bainite est le nom d'une microstructure de l'acier découverte en 1930 par E.S. Davenport et Edgar Bain lors de leurs études de la décomposition isotherme de l'austénite. Cette phase se présente sous la forme d'un agrégat de plaquettes (ou lattes) de ferrite et de particules de cémentite. Elle se forme lorsque le refroidissement de l'acier est trop rapide pour obtenir la formation de perlite mais trop lent pour obtenir la formation de martensite.

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C'est un constituant qui présente les mêmes phases que la perlite mais possède une structure particulière fine, souvent en aiguilles, ce qui lui confère de bonnes propriétés mécaniques. Elle est dure et assez facile à usiner.

I.4 Différentes familles des aciers

a) Aciers non alliés

? Aciers non alliés à usage général

Ils sont destinés à la construction soudée, à l'usinage, au pliage etc. On distingue :

- le type S qui correspond à un usage général de base (construction de bâtiment...) ;

- le type P pour usage des appareils à pression ;

- le type L pour les tubes de conduites ;

- le type E pour la construction mécanique ;

- le type R pour les rails.

La désignation de ces aciers comprend la lettre indiquant le type d'acier, suivie de la valeur de la limite élastique (Re) exprimée en méga pascals (MPa).

S'il s'agit d'un acier moulé, la désignation est précédée de la lettre G. La désignation peut être complétée par des indications supplémentaires (pureté, application dédiée, etc.). ? aciers non alliés spéciaux (du type c)

La teneur en manganèse est inférieure à 1 %, et aucun élément d'addition ne dépasse 5 % en masse. Leur composition est plus précise et plus pure et correspond à des usages définis à l'avance.

Leurs applications courantes sont les foreuses (perceuses), ressorts, arbres de transmission, matrices (moules), etc.

Leur désignation comprend la lettre C suivie de la teneur en carbone multipliée par 100. S'il s'agit d'un acier moulé, on précède la désignation de la lettre G.

b) Aciers faiblement alliés

La teneur en manganèse est supérieure à 1 % et aucun élément d'addition ne doit dépasser 5 % en masse. Ils sont utilisés pour des applications nécessitant une haute résistance.

Il existe aussi les aciers à résistance améliorée à la corrosion sont des aciers faiblement alliés appelés également aciers patinables ou aciers auto protecteurs, car dans certaines

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conditions d'exposition, ils ont la faculté de se couvrir d'une couche protectrice appelée « patine ».

c) Aciers fortement alliés

Au moins un élément d'addition dépasse les 5 % en masse, destinés à des usages bien spécifiques, on y trouve des aciers à outils, réfractaires, maraging (très haute résistance, utilisés dans l'aéronautique et pour la fabrication de coque de sous-marins), Hadfields (très grande résistance à l'usure), Invar (faible coefficient de dilatation).

? Les aciers inoxydables

Les aciers inoxydables sont classés en quatre familles: ferritique, austénitique, martensitique et austéno-ferritique. Ils sont une des grandes familles des aciers qui présentent une grande résistance à la corrosion, à l'oxydation à chaud et au fluage (déformation irréversible). C'est un acier fortement allié, ses applications sont multiples : chimie, nucléaire, mais aussi couteux et équipements ménagers. Ces aciers au moins 12% de chrome (Myriam Olivier, 2006).

? Les aciers multiphasés

Ces aciers sont conçus suivant les principes des composites : par des traitements thermiques et mécaniques, on parvient à enrichir localement la matière de certains éléments d'alliage. On obtient alors un mélange de phases dures et de phases ductiles, dont la combinaison permet l'obtention de meilleures caractéristiques mécaniques. On citera, par exemple :

- les aciers Dual Phase qui sont la déclinaison moderne de l'acier damassé, mais où la distinction entre phase dure (la martensite) et phase ductile (la ferrite), se fait plus finement, au niveau du grain ;

- les aciers duplex formés de ferrite et d'austénite dans des proportions sensiblement identiques ; les aciers TRIP (Transformation Induced Plasticity), où l'austénite se transforme partiellement en martensite après une sollicitation mécanique. On débute donc avec un acier ductile, pour aboutir à un acier de type Dual Phase ;

- les aciers damassés où des couches blanches ductiles pauvres en carbone absorbent les chocs, et les noires, plus riches en carbone, garantissent un bon tranchant.

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I.5 Propriétés et caractéristiques

L'acier est un alliage essentiellement composé de fer, sa densité varie donc autour de celle du fer (7,32 à 7,86), suivant sa composition chimique et ses traitements thermiques. Les aciers ont un module de Young d'environ 200 GPa (200 milliards de pascals), indépendamment de leur composition. Les autres propriétés varient énormément en fonction de leur composition, du traitement thermomécanique et des traitements de surface auxquels ils ont été soumis.

Le coefficient de dilatation thermique de l'acier vaut 11,7×10 °C-1.

Les aciers ont quasiment tous le même module de YOUNG : E ? 200 GPa.

L'austénite a un module de YOUNG plus faible que la ferrite :

E ferrite = 207 GPa ; E austénite = 193 GPa.

La ferrite a une masse volumique ñ de 7 874 kg/m3, celle de l'austénite vaut 8679 kg/m3. On utilise en général des aciers hypoeutectoïdes (moins de 0 ,77 % de carbone). De manière globale (ARFAOUI Ali, CHAKER Med Amir) :

- les aciers austénitiques sont très ductiles mais ont une limite élastique très basse, en effet, leur structure cubique à face centrée permet de nombreux glissements faciles entre les plans cristallins ; ils sont facilement formables à température ambiante ;

- les aciers martensitiques ou bainitiques (aciers trempés) ont une haute limite élastique mais une faible ductilité (voir ci-dessus) ;

- les aciers ferritiques sont entre les deux.

Voici à titre indicatif des valeurs typiques.

Acier

Limite élastique
Re (MPa)

Allongement à la rupture

A %

Acier extra-doux (ferritique
très bas carbone)

150

35

Acier austénitique
(hypertrempe)

200

25 - 50

Acier ferritique

200 - 400

20 - 25

Acier martensitique (trempe)

400 - 1000

10 - 20

Tableau I.1 : valeurs typique des caractéristiques mécaniques

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La ferrite et la martensite sont ferromagnétiques ; l'austénite est paramagnétique. Un aimant adhère donc moins bien à l'austénite qu'à la ferrite ou à la martensite ; on utilise souvent le « test de l'aimant » pour reconnaître un acier austénitique. L'austénite est souvent qualifiée à tort « d'amagnétique » (ce terme n'a pas de sens physique). Au-delà de 770 °C (point de CURIE), la ferrite devient paramagnétique, elle perd son aimantation.

On augmente les propriétés magnétiques (perméabilité magnétique) des aciers ferritiques par addition de silicium à moins de 4 % : de trop fortes teneurs fragilisent l'acier. On utilise naturellement des aciers bas carbone (<0 ,01 %), celui-ci étant gammagène.

En conclusion les propriétés de l'acier dépendent, en général, des éléments d'addition ou défauts inclus dans l'acier.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry