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Contribution a l'amélioration des performances mécaniques de la nuance d'acier A3SS


par Jean Claude FATAKI NYEMBO
Université de Likasi/ RDC - Grade d'Ingénieur Civil Métallurgiste 2018
  

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CHAPITRE II

INFLUEN E DES ELEMENTS D' DDITION SUR LES PROPRIETES
ME NIQUES DE L' IER

On peut modifier les caractéristiques mécaniques et aptitudes technologiques des aciers par addition d'autres métaux en dehors de la variation du pourcentage de carbone. L'association de plusieurs éléments d'addition entre eux permet de pondérer les effets de chacun. Les métaux principaux, avec leurs principales influences, sont :

II.1. L'aluminium

La solubilité de l'aluminium dans le fer est de 35% à 1232°C et de 32% à la

température ambiante. Les additions d'aluminium réduisent la région gamma du diagramme d'équilibre, accroissant la phase alpha et formant finalement une région alpha et gamma continue. La plupart des aciers moulés sont désoxydés à l'aide de petites additions (0.5 à 1 kg par tonne), qui changent l'oxyde de fer en en alumine insoluble, dispersée sous la forme de particules ultra-microscopiques, infusibles et dures, qui sont généralement moins gênantes au cours de la fabrication que les inclusions existant dans les aciers calmés au silicium. En empêchant la formation de gaz, des additions de ce genre évitent la formation de piqûres et de ségrégation A condition d'éviter la surchauffe, une forte désoxydant par l'aluminium représente un moyen d'élever la température à partir de laquelle le grain du métal grossit rapidement, et l'on peut par la suite agir sur la finesse du grain. Les très petites inclusions d'alumine agissent probablement en gênant mécaniquement le grossissement des grains sur les bords de ceux-ci. Les aciers désoxydés de cette façon ont une résilience accrue.

II.2. Le carbone

Les propriétés de l'acier dépendent, de façon fondamentale, de la teneur en

carbone. Le fer liquide dissout très facilement le carbone dans des proportions très supérieures aux 2.08% qui marquent la délimitation entre les aciers et les fontes. En quantités allant jusqu'à cette limite de classification, le carbone se dissout dans le fer Ó pour donner de l'austénite, mais la solubilité dans le fer Ó est très faible (de 0.01 à 0.04%). Les additions de carbone introduisent le point A2 (695°C formation de perlite) élèvent le point A4 (1400°C) et peuvent abaisser le point A3 (910°C) jusqu'à 695°C.

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De tous les constituants de l'acier, le carbone exerce de loin l'influence la plus grande sur les propriétés du métal. Dans les aciers au carbone, il se trouve presque exclusivement sous la forme de carbure Fe3C dur et fragile, mais également sous la forme de "carbone de trempe" dissous, et quelquefois sous la forme de graphite (Métallurgie générale/les aciers I théorie).

Figure II.1 : Diagramme fer-carbone

II.3. Le chrome

Des additions de chrome améliorent les propriétés mécaniques et la résistance à la

corrosion, et cet élément est très employé, en teneur variant de 0.25 à 30%, suivant l'application précise que l'on veut faire. Il se combine de préférence avec le carbone, et le carbure qui en résulte, (généralement le carbure orthorhombique Cr3 C2 lorsque la teneur est modérée, ou le carbure cubique Cr4C quand la teneur est forte) se dissout dans le Fe3C restant pour former un carbure double, dur et stable. Par suite, le chrome diminue la décarburation et corrige la tendance graphitisante dans les aciers à forte teneur en carbone. Les quantités en excès par rapport à celle nécessaire à la formation des carbures se dissolvent librement et facilement dans le fer liquide, et restent en solution dans le fer y, et, dans une plus grande mesure encore dans le fer a. Le chrome en solution tend à

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retarder la transformation de l'austénite, ce qui produit de la trempe à l'air, tendance qui est favorisée par des températures initiales élevées ou par des vitesses de refroidissement dépassant la vitesse d'équilibre, ces deux conditions abaissant les points A3 et A1. Une teneur aussi faible que 0.5% suffit pour donner une structure aciculaire dans de l'acier au carbone à 0.35% refroidi à l'air (ARFAOUI Ali, CHAKER Med Amir).

Le plus souvent, on emploie en même temps que d'autres éléments d'addition, spécialement le nickel, le molybdène, le vanadium et le titane, qui améliorent en plus la ductilité et la ténacité, réduisant en outre la fragilité due au grossissement du grain. Des additions simultanées de chrome (0.5 à 1.5%) et de nickel (1.5 à 4.5%) donnent une association excellente de résistance à l'usure et d'aptitude à la trempe, avec une résistance à la rupture élevée, de la ductilité, de la ténacité, le métal obtenu convenant bien aux fortes épaisseurs, et n'étant que relativement peu sujet au grossissement du grain.

II.4. Le cobalt

Le cobalt élargit la région á, en relevant la température du solidus et abaissant le point de transformation a - y. Ajouté à l'acier, il n'a pas d'effet durcissant appréciable sur l'austénite. En ce qui concerne les propriétés mécaniques à froid, il élève graduellement la charge de rupture à la traction et la limite élastique, avec réduction correspondante de l'allongement et de la striction. La résistance à la corrosion est améliorée. Le cobalt est le seul élément qui n'agisse pas directement pour augmenter la dureté produite par la trempe et il faut recourir à un refroidissement plus rapide. Cet élément fait que l'acier résiste à l'action du revenu après trempe.

Le cobalt existe dans les aciers surtout sous forme de carbure Co3 C. L'instabilité de celui-ci tend à produire de la décarburation pendant le travail à chaud. Étant donné que le chrome exerce un effet stabilisant par suite de la formation de carbures complexes, contrecarre la fragilité et diminue partiellement les difficultés de forgeage. Il en résulte qu'on l'ajoute souvent aux aciers au cobalt, surtout dans ceux qui sont à haute teneur en carbone. Toute la proportion du cobalt qui n'est pas combinée avec le carbone, forme un composé intermétallique Fe2 Co, qui donne avec le fer une série de solutions solides.

II.5. Le manganèse

Le manganèse a une influence si favorable qu'il est un constituant essentiel de n'importe quel acier industriel. Le seul élément qui ait une importance plus grande est le

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carbone. Le manganèse forme avec le fer gamma ( ), le fer á et la cémentite, une série continue de solutions solides. Les points Ar3 (correspondant à la transformation -> á) et Ar1 (changement eutectoïde) sont notablement abaissés par la présence du manganèse. Avec une teneur en manganèse de 2%, les points critiques se confondent, même quand la teneur en carbone est modérée. Des additions de manganèse améliorent la fluidité, mais augmentent le retrait. La conductibilité électrique est réduite.

Le manganèse est présent dans les aciers, en partie sous forme d'impuretés résiduelles, en partie comme résultat d'une désoxydation. Une partie du manganèse constitue un élément d'addition intentionnelle pour contrebalancer la mauvaise influence du sulfure de fer, en produisant du sulfure de manganèse relativement moins nocif. Le manganèse améliore les propriétés mécaniques et les possibilités de travail à chaud. En tant que désoxydant, le manganèse a une très grande efficacité et il est employé pour obtenir de l'acier sain, sans défaut interne, tels que les soufflures. Si la teneur en manganèse est inférieure à 0.2% l'acier sera vraisemblablement ruché (soufflures superficielles en nid d'abeilles) et donc non sain. Son action sur le sulfure de fer est utilisée dans tous les aciers. Elle est particulièrement importante dans les aciers de décolletage à haute teneur en soufre. Des quantités de manganèse, supérieures à 0.30%, augmentent la résistance à la traction et à moindre degré, diminuent l'allongement et la striction. L'amélioration de ténacité due au manganèse varie directement avec la teneur en carbone. Une teneur en manganèse de 1% augmente la résistance d'un acier à 0.10% de carbone d'environ de 25%, alors que, dans le cas d'un acier à 0.50% de carbone, l'augmentation de résistance est d'environ 50%. Avec 2% de manganèse, l'effet de trempe à l'air devient si prononcé que la résistance au choc n'est plus que le cinquième de ce qu'elle était avec 1.40% de manganèse. Une teneur très favorable en manganèse, pour avoir un acier à haute résistance et ductile, est de 1.2% à 1.6% avec 0.25 à 0.30% de carbone (BOUTARFIF Fatma et GUELAI Noussaida).

II.6. Le molybdène

Les aciers au molybdène ont pris une importance croissante pour la fabrication d'organes de machines. Le molybdène améliore les propriétés de résistance aux chocs des aciers trempés. Les recherches étendues et les résultats constatés font que le molybdène est maintenant le plus largement employé dans les aciers à haute résistance, en vue de leur maintenir une bonne résistance aux chocs et une bonne résistance aux températures élevées. Le succès des additions de molybdène est dû à plusieurs causes. L'une d'entre

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elles est d'éliminer pratiquement toutes tendances à la fragilité de revenu, après trempe, dans les aciers au chrome-nickel et dans d'autres aciers spéciaux. Le molybdène est donc un élément d'addition qu'on emploie habituellement en même temps que d'autres. Sauf dans les aciers pour outils, où la teneur en molybdène peut atteindre 10%, en remplaçant du tungstène, les additions de molybdène ont rarement besoin de dépasser 1% pour produire leur maximum d'effet utile et souvent, elles sont beaucoup plus faibles. Ainsi, de nombreuses variétés d'aciers spéciaux contiennent seulement de 0.15 à 0.40% de molybdène.

Cet élément se dissout facilement dans l'acier fondu et, dans de certaines limites, il est retenu sous forme de solution solide dans le fer á et la ferrite y. Sa solubilité à 1440° C'est de 24%. A la température ordinaire, elle est de 4%. A 400°C, elle est de 6%. Le molybdène est susceptible de former le composé Fe3Mo2. L'acier chauffé pour être amené à l'état de solution solide est soumis à une trempe, présente un précipité de Fe3Mo2 très finement dispersé (Philipe Berger).

Cependant le molybdène est un puissant formateur de carbure et il existe en forte proportion dans l'acier, sous forme de carbures complexes de molybdène et de fer, plus stable de beaucoup que le simple carbure du fer. Ces carbures lentement solubles, donnent à la présence au molybdène beaucoup de son effet trempant, qui vient tout de suite après celui du carbone. Une caractéristique des additions de molybdène (0.5 à 1%) est de permettre un traitement thermique efficace des aciers au nickel-chrome, des aciers à hautes teneur en manganèse..., en supprimant largement leur susceptibilité à la fragilité de revenu. Celle-ci consiste en une précipitation durcissant entraînant une diminution considérable de la résistance aux chocs. Cela ne résulte pas d'un adoucissement de l'acier. Mais en fait le molybdène est favorable à un durcissement par revenu. Il se crée alors des petites particules de Fe3Mo2. Par suite de la solubilité lente des carbures, il faut des températures de revenu élevées pour produire l'adoucissement.

Le molybdène agit d'une façon semblable à celle du chrome, pour augmenter la résistance, l'aptitude à la trempe et la résistance à l'usure, tout en gardant une bonne ténacité. Il a donc divers effets favorables, analogues à ceux du nickel. Les aciers au nickel-molybdène ont une limite élastique élevée, mais ils ont une faible résistance aux chocs, et une médiocre usinabilité. Ils sont employés comme aciers de cémentation.

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II.7. Le Nickel

Le nickel est le premier de tous les éléments alliés employé à l'échelle industrielle. Il confère aux aciers un ensemble de propriétés remarquables, de sorte qu'il se trouve un emploi étendu pour toutes sortes d'applications, notamment aux teneurs jusqu'à 5% dans les aciers devant subir un traitement thermique ou une cémentation et pour des pièces forgées au pilon. Le plein effet du nickel se produit seulement quand on l'emploie en même temps que d'autres éléments alliés.

Cet élément a une structure atomique du type cubique à faces centrées, comme celle du fer gamma, avec lequel il peut s'allier complètement en formant une série continue de solutions solides. Il est aussi complètement soluble dans la ferrite et sauf pour une petite proportion où il existe comme carbure de nickel instable, associé avec le carbure de fer, il existe dans les aciers pour pièces de construction, sous forme de solution solide dans la ferrite. Le nickel a un comportement semblable au manganèse. Son intérêt fondamental est qu'il abaisse notablement la température des points critiques. Les points critiques Ac3 et Ac1 sont, tous les deux, abaissés d'environ 10°C pour chaque 1% de nickel ajouté.

Le nickel a une vitesse de diffusion assez faible. Il est très utile pour retarder le grossissement du grain par chauffage à hautes températures. Il contrebalance les effets pernicieux d'un surchauffage. La perlite devient plus fines, sa teneur en carbone est diminuée et ramenée, par exemple, à 0.75%, quand la teneur en nickel est de 3% et à 0.45%, quand la teneur en nickel est de 10%.

Le carbure de nickel est très instable. L'effet graphitisant du nickel est intermédiaire entre celui du cuivre et celui du silicium. Cet effet est habituellement contrecarré en élevant le manganèse jusqu'à une teneur de 0.6 à 0.9% (BOUTARFIF Fatma et GUELAI Noussaida).

Le nickel n'a qu'un effet modéré sur la trempabilité des aciers. En abaissant la température des points critiques et la vitesse critique du refroidissement, il permet une plus grande latitude dans les conditions du traitement thermique. On peut abaisser la température de trempe, en réduisant ainsi les possibilités de décarburation superficielle et de déformation. On peut avoir une trempe moins brutale que celle exigée par des cahiers au carbone seul. En faisant un revenu après trempe vers des températures de 550° à 650°C. Les aciers au nickel présentent les meilleurs ensembles de caractéristiques mécaniques.

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Avec de faibles teneurs en carbone, la présence de 2% de nickel donne un acier très ductile, résistant aux chocs et à la fatigue aux basses températures et avec des teneurs moyennes en carbone, il améliore les propriétés élastiques.

Comme le nickel élargit le domaine gamma, des teneurs intermédiaires en nickel produisent la structure martensitique, même avec un refroidissement lent, mais des teneurs encore plus élevées donneraient à l'acier une structure austénitique permanente.

II.8. Le silicium :

De même que le carbone, l'élément silicium est toujours présent dans les aciers industriels. Il forme facilement des solutions solides avec le fer, aux états delta, gamma ou alpha et aussi avec la cémentite, en diminuant la solubilité de celle-ci. Alors qu'il est surtout présent à l'état de solution solide dans la ferrite, il y en a une petite proportion sous forme combinée, c'est la silice SiO2, formant dans le métal des inclusions non métalliques.

Les aciers à hautes teneur en carbone et en silicium peuvent contenir du carbure de silicium (SiC). Celui-ci, en solution solide, contribue à produire un grain grossier dans les aciers, alors que sous la forme d'inclusions dispersées, il a un certain effet pour gêner le grossissement du grain. Le silicium à l'état allié au fer, élargit le domaine de la phase alpha du diagramme d'équilibre, et quand il est présent en quantité suffisante, les alliages restent constamment ferritiques. En élevant ainsi le point de transformation, il demande des températures de trempe plus élevées. Une tendance très dommageable, surtout lorsque sa teneur 0.50%, est celle qui contribue à décomposer la cémentite en fer et graphite. On contrecarre cet effet par un apport de manganèse.

Le silicium améliore la résistance de l'acier aux températures élevées. Les pellicules d'oxyde superficiel formées les premières sont adhérentes et inertes et elles empêchent rapidement une oxydation ultérieure. Certains des aciers à haute teneur en chrome résistant à la chaleur contiennent de 1 à 3% de silicium (Philipe Berger).

Néanmoins tous ces éléments jouent un rôle alphagènes ou gammagènes ou encore carburigène.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein