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Conflits hommes-faune sauvage en Inde du sud: déterminants spatiaux et socioculturels


par Paul Badaire
Le Mans Université - Master Gestion des Territoires et Développement Local 2018
  

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3.1. Entretiens non-structurés

Une série d'entretiens non-structurés avec plusieurs parties prenantes locales a été menée afin de mieux appréhender le sujet dans le contexte de ce terrain et d'obtenir le point de vue des gestionnaires de l'AWS. J'ai ainsi rencontré Mr Madhusoodhanan, le directeur adjoint de l'AWS (qui est en charge des opérations courantes), en Janvier pour un entretien préliminaire, afin de cadrer le sujet, puis en Février pour un entretien plus approfondi. J'ai ensuite rencontré Mr Rajan, le responsable de la division forestière du district de Kannur en Février, ainsi que le responsable du PRA d'Aralam, Mr Sreekumar, et deux travailleurs sociaux impliqués dans le PRA, Mrs Jobi et Mrs Rohina. Plusieurs entretiens ont été effectués avec des gardes forestiers de l'AWS, Mr Biju, Mr Rahul, Mr Jos, entre les mois de Février et d'Avril. Je me suis également entretenu avec le directeur de l'Aralam Farm, Mr Venugopalan, en Mars.

3.2. Enquête sociale à l'aide d'un questionnaire

Une enquête sociale a été menée en personne auprès des foyers domestiques de la zone du PRA entre le 24 avril et le 8 mai, avec l'aide d'un traducteur (ma maitrise de la langue locale étant imparfaite). Cette enquête a été réalisée à partir d'un questionnaire administré oralement. Il a fallu dans un premier temps former le traducteur aux exigences de l'enquête sociale qualitative, ainsi qu'effectuer un travail d'ajustement des questions aux particularités et au vocabulaire de la langue locale, le Malayalam, pour qu'elles soient clairement exprimées. L'enquête sociale a été menée de telle manière à offrir aux interviewés un espace d'expression allant au-delà de la simple réponse aux questions. Ceci a permis d'une part d'instaurer une forme de confiance et d'autre part de mieux comprendre la situation.

Un foyer est défini comme une ou un ensemble d'habitations où réside une famille. Une personne par foyer a été interviewée, la personne privilégiée étant celle ayant le plus de chances d'être confrontée à un animal sauvage. Bien que de nombreuses parcelles soient utilisées mais

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non habitées, la restriction de cette étude aux seules parcelles habitées découle de deux raisons : le fait d'y habiter offre des informations beaucoup plus complètes (notamment sur l'aspect temporel) et, le terrain étant difficile d'accès et le type d'agriculture pratiqué ne requérant pas forcément de travail journalier, les personnes non-résidentes ne viennent pas tous les jours.

Un échantillon aléatoire simple (Salès-Wuillemin, 2006) de 109 foyers a été sélectionné parmi les 432 foyers se situant à moins de 1 km de la bordure de l'aire protégée. Pour une population mère de 432 foyers, à un niveau de confiance de 95% et une probabilité de réalisation positive p inconnue, l'échantillon doit être en effet d'au moins 109 en considérant une marge d'erreur de 8%. Cette distance de 1 km a été choisie sur les conseils de Mr Madhusoodhanan, directeur adjoint de l'AWS. Il m'a en effet affirmé que la majorité des conflits avaient lieu à proximité des bordures de l'AWS, et qu'en prenant en compte la totalité de la zone du PRA, je risquais d'obtenir beaucoup de témoignages de foyers non-touchés par les conflits du fait de l'éloignement aux bordures de l'AWS. Sachant que j'étais limité en termes de temps, je souhaitais limiter la population mère de mon échantillon pour conserver une marge d'erreur raisonnable. Cette distance de 1 km a donc été choisie à la fois pour permettre d'avoir un échantillon dont les données obtenues seraient significatives de la population étudiée, ainsi que pour limiter le biais de la distance dans l'étude des configurations spatiales favorisant les conflits hommes-animaux sur ce terrain.

Le questionnaire comporte des questions ouvertes et fermées. Une préenquête sur 10 foyers a été effectuée. Cette préenquête a permis d'adapter le contenu du questionnaire aux disponibilités des personnes. L'enquête a été menée fin Avril-début Mai quand les habitants sont occupés par la récolte des noix de cajou et les préparations d'avant-mousson (ex. collecte de bois). Par conséquent, les habitants n'ayant pas forcément le temps de répondre à un long questionnaire, ce dernier a été raccourci, notamment dans la partie des représentations et attitudes, pour qu'un entretien ne dure pas plus de 30 minutes. D'autre part, il a fallu l'adapter aux contraintes de la traduction sur le terrain. En effet, certains concepts se sont avérés finalement plus difficiles à faire comprendre en Malayalam qu'escompté. Ce langage est, de plus, subdivisé en une multitude de dialectes locaux, compliquant la traduction de certaines questions.

Les résultats ont ensuite été codés sous forme numérique sur Excel. Les réponses des questions ouvertes ont été traitées dans un premier temps par regroupement par types thématiques.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci