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La pisciculture dans l'arrondissement de Fokoué (ouest Cameroun). Contribution à  l'anthropologie du développement.

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par Fabrice NEMPE MANGOUA
Université de YaoundeI - Master 2010
  

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8.3.6. Le point sur la notion de rejet alimentaire

La question du rejet alimentaire a été abordée par plusieurs anthropologues et sociologues de l'alimentation. Parmi eux, Claude FISCHLER (1989) insiste sur le fait que les êtres humains sont anxieux face à la nourriture. Cette anxiété vient du fait qu'incorporer une substance est perçu comme nous menant inévitablement à ingérer ses qualités et ses défauts. Le sentiment de peur et d'angoisse face à un aliment inconnu est à l'origine de cette attitude de rejet, car pour Fischler, les cultures humaines passées et présentes ont toutes crée leurs catégories du comestibles et du non comestible.

Dans le même ordre d'idées, Paul ROZIN (1980) estiment que le rejet alimentaire vaut pour toutes les cultures, et que les motivations pour lesquelles on accepte ou on rejette un aliment sont de trois ordres : la première est d'ordre sensoriel-affectif, la deuxième est liée aux conséquences anticipées de ce que nous croyons être le résultat de l'ingestion, et s'articule essentiellement sur les effets physiques. Puis, la troisième porte sur ce que l'Homme sait des origines de l'aliment.

Par ailleurs, ROZIN pensent que la plupart des aliments qui entrent dans la catégorie de l'aversion sont des aliments acceptables dans une culture donnée, mais que certains individus appartenant à cette culture n'aiment pas. C'est dire que le phénomène de rejet alimentaire n'est pas seulement déterminé par des facteurs culturels, mais aussi individuels, d'où notre recours à l'individualisme méthodologique comme modèle d'analyse.

8.3.7. Le point sur le mangeur humain

L'étude de l'alimentation humaine relève de plusieurs obédiences scientifiques. Dans la sociologie et l'anthropologie de l'alimentation, l'Homme que Jean-Pierre Poulain (2005) appelle le « mangeur » se caractérise en six points essentiels :

Le mangeur est un être biologique : manger est le résultat d'un état physiologique de manque.

Le mangeur est un être social : son modèle alimentaire est influencé par l'âge, le sexe, la position dans la hiérarchie sociale.

Le mangeur est un être culturel : l'appartenance à un groupe social détermine les choix d'un individu au niveau des choix des aliments, de leurs préparations culinaires et de leurs modes de consommation.

Le mangeur est un être de raison : les décisions alimentaires résultent d'un raisonnement en termes de coûts/avantages.

Le mangeur est un être de passion : l'alimentation s'inscrit dans un ordre de désir

Le mangeur est un gastronome : l'alimentation peut être esthétisée et constituer le support à des expériences sociales.

Le point de vue de l'auteur sur les caractéristiques du mangeur semble ne pas prendre en considération l'aspect psychologique, une dimension pourtant inéluctable dans l'étude du rapport entre l'Homme et son alimentation.

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