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Smart City & Transformation de l'imaginaire touristique

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par Thérèsa Son
Université de Bordeaux Montaigne - Master 2 professionnel Stratégies et politiques de communication 2016
  

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2.3 Les différents niveaux d'intellectualisation de la ville

2.3.1 Ville sensuelle

La « smart city » par essence doit permettre d'inscrire le citoyen au coeur des décisions, grâce aux outils numériques. Pour Antoine Picon, une ville qui s'oriente vers ce type de gérance est une ville sensuelle qui « s'adresse directement aux individus ne serait-ce parce qu'il faut les persuader de consommer. ». Ici, la collaboration est de mise. La ville sensuelle induit une démultiplication des interactions entre les individus et le numérique et les individus entre eux par le numérique. Cette approche de la « smart city » permettra d'analyser les mesures qui ont été mises en place ou mériteraient d'être mises en place afin de rendre les touristes « hyper-réactifs » dans le sens où l'entend Picon. Complémentairement à ce concept, Picon dresse le profil d'une ville sensible laquelle intervient sur la perception de ses usagers à travers les écrans qui ponctuent son agencement urbain. Parmi ces usagers de la ville, on s'intéressera au cas des touristes urbains. Les touristes peuvent être considérés comme les héliastes inavoués de la ville sans pour autant en être des experts. La relation intermittente qu'ils entretiennent avec les villes qu'ils visitent sur une courte ou longue durée leur suffit à définir l'identité propre à chacune de celles-ci. La ville est par nature sensible comme le défini Picon, en ce sens qu'elle fait appel à la sensorialité de ses usagers.

2.3.2 Ville sensible

L'odorat, la vue, l'ouïe, le toucher et le goût sont les cinq vecteurs qui nous permettent d'adjectiver les ressentis que nous avons d'un espace public. Aujourd'hui, la prégnance des écrans dans cet oxymorique paysage urbain interfère dans cet échange perceptif qui nous relie à la ville et ses réalités. Qu'il s'agisse de notre smartphone, des gps, des montres intelligentes, des écrans publicitaires, etc. les écrans nous enferment dans des

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microsphères qui transforment nos perceptions. Quel type de relation les touristes peuvent-ils nouer avec une ville si leurs sens sont embués par les écrans ? Quelle place pour l'altérité si la « smart city » implique une standardisation de la trajectoire touristique ? Ainsi nous nous intéresserons aux travaux d'Antoine Picon qui critiquent cette vision idéaliste de la « ville intelligente ». Il explique en effet que la « smart city » accroît cette dimension sensible des villes où tout est filtré par les écrans et que ces dernières prennent des allures de villes-événement, où se multiplient les occurrences et où historicité et patrimoine sont en quelque sorte mis au rebus. Ces faits répondent d'ailleurs à l'une des hypothèses qui est que l'hyper-modernisation induite par le concept de « smart city », altérerait la particularité dont joui chaque ville, chaque territoire de par son histoire, sa culture. Si cette vision de la « smart city » est reliée au rôle que jouent les touristes dans les villes, c'est parce que justement, les touristes lorsqu'ils se rendent dans un ailleurs, c'est bien parce qu'ils sont à la recherche de la différence (Rachid Amirou), de l'altérité qui se situe dans l'événemential (Alain Mons).

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard