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Etude nutritionnelle du « garba » : aliment de rue à  base de manioc (manihot esculenta crantz, 1766) couramment consommé à  Abidjan (Côte d'Ivoire)


par Kouadio Frédéric Koffi
Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan-Cocody - Doctorat 2021
  

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I-1.7. Aliments de rue en Afrique

Bien que les Fast-Foods soient moins présents dans les pays africains, le secteur de l'alimentation de rue occupe une place importante dans les zones de forte activité économique et de forte concentration démographique (FAO, 2015). Ainsi, dans la plupart des zones urbaines, le recours aux mets de rue est très fréquent (Koffi et al., 2014; Okojie & Isah, 2019). Les aliments de rue occupent une place socio-économique et sanitaire si importante que les chercheurs africains y accordent une priorité. Des études sont constamment menées dans le secteur des aliments de rue dans plusieurs pays de l'Afrique tels que le Nigeria, le Soudan, l'Afrique du Sud, le Bénin, le Mali, le Zimbabwe, ainsi que la Côte d'Ivoire (Kouamé-Sina et al., 2012; Koffi et al., 2014; Tavonga, 2014; Okojie & Isah, 2019). Beaucoup plus qu'un phénomène de mode ou de classe, cette forme de restauration est une nécessité pour les citadins. Elle fournit des repas prêts à consommer et à faible coût (Alimi, 2016; Nonato & Minussi, 2016). Elle se développe de façon artisanale en créant la rupture avec la logique homogénéisante de l'alimentation en milieu rural. A travers l'alimentation de rue, les

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cultures culinaires diverses d'origine africaine communiquent librement grâce aux facilités offertes par l'organisation des villes, et l'association de deux entités alimentaires : «le local » et « l'importé».

Dans les principales villes des pays africains, plusieurs types d'aliments (Tableau I) sont proposés par le service de la restauration de rue. Ils comportent des produits à base de céréales, de tubercules, de légumineuses, d'oléagineux, de fruits, de légumes, des produits de l'élevage et de la pêche (Kouamé-Sina et al., 2012; Alimi, 2016; Kharel et al., 2016).

I-1.8. Aliments de rue en Côte d'Ivoire

Plusieurs travaux ont montré que le secteur de l'alimentation de rue prend de l'ampleur dans les villes principales et secondaires d'Afrique de l'Ouest (Hiamey & Hiamey, 2018; Okojie & Isah, 2019). En Côte d'Ivoire, les aliments de rue se rencontrent dans toutes les villes principales et secondaires. Ces aliments sont composés majoritairement de plats locaux, sans doute à cause du sens culturel et symbolique qu'implique la consommation des aliments. Mais à travers cette forme de restauration, les cultures culinaires africaines communiquent librement grâce aux facilités offertes par l'organisation des villes, et l'association de deux entités alimentaires : « le local » et « l'importé » (Bendech, 2013).

A Abidjan, capitale économique et la plus grande ville de la Côte d'Ivoire, il est enregistré une panoplie non exhaustive d'aliments vendus sur les voies publiques. Ces mets peuvent être des boissons (Kouamé-Sina, et al., 2012) ou issus de cuisson à vapeur d'eau, de friture, de cuisson à la braise, ou directement comestibles après récolte (fruits et légumes). Les différents plats proposés peuvent être simples ou combinés. Parmi les différents plats que propose la restauration de rue, ceux faisant usage de l'attiéké sont largement consommés, car les produits à base de manioc sont très appréciés en Côte d'Ivoire (Krabi et al., 2015). Dans le système de restauration de rue à Abidjan (Côte d'Ivoire), l'attiéké très populaire, occupe deux variantes, notamment l'attiéké-poisson vendue par les femmes et le « Garba » (Gbané et al., 2012). De ces deux mets, le « Garba » connaît aujourd'hui une sollicitation grandissante par la population de la ville d'Abidjan.

Ainsi, il est raisonnable de faire une description du mets « Garba » afin de comprendre son importance dans le système de l'alimentation de rue en Côte d'Ivoire et en particulier dans le District d'Abidjan.

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Tableau I: Quelques aliments de rue vendus dans certains pays d'Afrique

Pays Aliments de rue Auteurs

Mali Nigéria Zimbabwe Ghana

-Boisson à base de maïs

(Bendech, 2013)

-Fruits

-Igname grillée

(Chukuezi, 2010)

-Tapioca

-Sadza (à base de maïs)

(Tavonga, 2014)

-Mazondo (patte de boeuf ou de porc rôtie)

-Sauce piquante

(Mensah, 2002)

-Spaguetti

Côte d'Ivoire

-Lait de boisson

-«Garba» (mets à base de semoule de manioc)

(Gbané et al., 2012; Kouamé-Sina et al., 2012)

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