WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude nutritionnelle du « garba » : aliment de rue à  base de manioc (manihot esculenta crantz, 1766) couramment consommé à  Abidjan (Côte d'Ivoire)


par Kouadio Frédéric Koffi
Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan-Cocody - Doctorat 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I-1.6. Qualités et défauts des aliments de rue

Les mets de rue sont fortement sollicités du fait de leur prix bon marché (Choudhury et al., 2011; Namugumya & Muyanja, 2011). Toutefois, le commerce des aliments de rue peut constituer un vecteur potentiel d'émergence des maladies d'origine alimentaire, en raison de la facilité de contamination des aliments par des microorganismes pathogènes ou non pathogènes (Mamun et al., 2013). En effet, la sécurité nutritionnelle des aliments vendus sur la voie publique a été l'une des préoccupations majeures pour la santé publique, étant donné que le potentiel d'absence de salubrité ou de manipulation sanitaire des aliments par les vendeurs ambulants est courant (OMS/INFOSAN/FAO, 2010; Mamun et al., 2013; Khairuzzaman et al., 2014). Les mets de rue sont généralement produits dans de petites unités mobiles à partir desquelles les aliments sont vendus. Ces points de vente ont fréquemment une disposition et un équipement inadéquats, un mauvais assainissement de l'environnement, des pratiques de manipulation et de stockage des aliments inappropriées, ainsi que des matières premières de mauvaise qualité (OMS/INFOSAN/FAO, 2010; Mamun et al., 2013; Manguiat & Fang, 2013).

Le secteur de la santé et du contrôle sanitaire, est conscient des risques et avantages de l'alimentation de rue en termes d'hygiène, de sécurité sanitaire, alimentaire et nutritionnelle (FAO/CILSS, 2013). Puisque, les vendeurs et vendeuses sont plutôt dans une logique de profit, au détriment de la qualité des mets et du service. Ainsi, les aliments de rue, surtout en Afrique, de par leur définition (FAO, 1988; Abrahale et al., 2019), sont très proches des environnements menaçant, à tout moment, leur qualité hygiénique. Ils deviennent, ainsi, une source de plusieurs maladies (Gelormini et al., 2015; Nonato & Minussi, 2016). En effet, des cas d'intoxication alimentaire causée par les aliments de rue ont été rapportés dans plusieurs pays (Nkegbe et al., 2013; Hiamey & Hiamey, 2018).

Du fait de leur importance, les aliments de rue et même ceux des cantines exigent une surveillance accrue de leur innocuité, pour réduire les risques de maladies qu'ils peuvent causer

9

(FAO/CILSS, 2013). Les mets de rue ont été identifiés comme un facteur important dans la propagation de l'épidémie de choléra en Amérique latine entre 1991 et 1992.

D'autres travaux réalisés sur le lait de boisson vendu dans les rues d'Abidjan (Côte d'Ivoire), ont montré qu'il comportait des niveaux de contamination microbiologique pouvant induire des risques de maladie chez le consommateur (Kouamé-Sina et al., 2012). Tous ces évènements de danger liés aux aliments de rue, ont conduit aujourd'hui les scientifiques à porter un regard plus pointu sur la qualité des aliments vendus dans les rues partout dans le monde (Alves da Silva et al., 2014; Tavonga, 2014; Gelormini et al., 2015; Joo et al., 2015; Nonato & Minussi, 2016).

Les résultats de ces nombreuses études sur la qualité des aliments de rue, concordent sur le fait que les aliments de rue sont réputés pour être des sources potentielles d'infection microbiologique (Assidjo et al., 2013; Kouamé-Sina, et al., 2012; Alimi, 2016; Kharel et al., 2016; Anoman et al., 2018). Toutefois, il est important de souligner que les infections induites par la restauration de rue, peuvent être aussi bien chimiques que nutritionnelles. En effet, les aliments au cours de leur transformation sont susceptibles d'être contaminés. Cette contamination est liée soit à la présence de corps étrangers, de substances chimiques ou de substances néoformées (Czernichow et al., 2011; Nonato & Minussi, 2016; Diabaté et al., 2018). En somme, les aliments de rue bien qu'ils permettent aux populations de s'alimenter aisément en dehors du domicile, pourraient être une voie de contamination toxicologique pour le consommateur.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo