WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude nutritionnelle du « garba » : aliment de rue à  base de manioc (manihot esculenta crantz, 1766) couramment consommé à  Abidjan (Côte d'Ivoire)


par Kouadio Frédéric Koffi
Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan-Cocody - Doctorat 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I-1.4. Prix des aliments de rue

Le contraste entre le coût des aliments de rue et ceux des ménages, reste très discuté. Selon Khan et al. (2012), la restauration de rue coûterait plus chère que celle du domicile. Cependant, plusieurs auteurs soulignent que le recours à l'alimentation de rue est lié à son prix relativement faible (FAO, 2010; Gelormini et al., 2015). Cette illusion d'offre alimentaire d'un bon rapport qualité-prix est entretenue sans doute, parce que le citadin acquiert à travers ce mode de restauration une autonomie lui permettant de manger ce qu'il veut quand il veut. Ainsi, la restauration de rue contribue à la survie de nombreuses personnes citadines et à la diversification de l'alimentation des groupes vulnérables notamment les enfants d'âge préscolaire.

I-1.5. Consommation d'aliments de rue

Les aliments de rue sont consommés par tous, quels que soient le statut social, l'âge et le sexe (Bendech, 2013; Joo et al., 2015). La diversité et le type d'aliments achetés et consommés dépendent à la fois de la catégorie socio-économique et de l'âge des sujets. Certaines études révèlent qu'environ 20 % des apports énergétiques quotidiens des individus proviennent de ce mode d'alimentation. De plus, environ 40 % du budget quotidien des consommateurs y est consacré (Khan et al., 2012).

L'alimentation de rue offre un débouché aux productions locales ou importées, peu consommées en famille, tels que les fruits et légumes, les boissons traditionnelles et les produits de friture. Elle s'avère un complément nutritionnel indispensable aux individus de niveaux socio-économiques intermédiaire et défavorisés (Rane, 2011; Kouamé-Sina, et al., 2012; Privitera & Nesci, 2015). De multiples raisons expliquent le recours à l'alimentation de rue notamment la contrainte liée à l'activité professionnelle, le plaisir gustatif, le complément alimentaire individualisé et la solitude urbaine touchant surtout les migrants et les célibataires isolés (Bendech, 2013; Koffi et al.,

8

2014). La vente des aliments de rue permet d'acquérir un revenu non négligeable qui est réinvesti dans l'alimentation familiale à domicile, particulièrement dans les familles urbaines les plus pauvres.

De même, c'est grâce à ce secteur que les populations à revenus intermédiaires des villes accèdent à des aliments riches en micronutriments comme les fruits et légumes, et à des aliments industriels enrichis en vitamines ou susceptibles de l'être à travers les produits de friture (huiles) et les boissons traditionnelles (sucre) (Bendech, 2013).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire