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Couverture des attentes du contrat psychologique et socialisation organisationnelle des salariés.


par Guidkaya ZAMBA
Université de Ngaoundéré - Thèse de Doctorat en Sciences de Gestion 2019
  

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II. Le contrat psychologique dans les relations contractuelles, quelles appréhensions, quelles dimensions et quelle évaluation ?

Il existe une littérature abondante sur le contrat psychologique dans les relations de travail en gestion des ressources humaines. Cette littérature s'est développée en réponse aux préconisations d'Argyris (1960) et de Robinson (1996) qui introduisent l'idée selon laquelle, le travail peut être analysé en termes d'attentes de part et d'autre des parties impliquées. Ce concept est introduit pour décrire une entente tacite entre ungroupe d'employés et leur contremaître concernant un échange qui intègre desaspects tangibles, principalement économiques et spécifiques. L'auteur soutientque les employés pouvaient satisfaire les demandes des organisations,comme une productivité accrue, en échange de la garantie d'un salaire adéquatet d'une stabilité d'emploi.

II.1. De la définition de la notion de contrat psychologique dans les relations d'emploi

Selon les propositions de Rousseau (1989), le contrat psychologique est un concept qui se situe au niveauindividuel et à cause de son caractère subjectif, tout dépend de la personne et de ses aspirations personnelles dans la relation de l'emploi. Dans ce sens, pour que le contrat psychologique existe, les parties impliquées, soitl'employeur et l'employé, ne doivent pas s'entendre sur ses termes. D'autre part, le contrat implicitereprésente une obligation mutuelle qui existe au niveau relationnel (par exemple, dyadique,inter-organisationnel) et il est le résultat d'un consensus social concernant la nature de l'obligation. Nous faisons tour à tour un examen de la littérature sur les propositions des auteurs et l'enchainement des caractéristiques qui définissent de plein gré la notion de contrat psychologique.

II.1.1. Caractérisation de la notion de contrat psychologique et positionnement définitionnel

Depuis les premières conceptualisations de la notion de contrat psychologique (Argyris, 1960 ; Levinson et al., 1962 ; Schein, 1980), la prise en compte des motifs individuels dans le processus de socialisation et d'intégration organisationnelle des salariés est l'apanage de très nombreuses contributions qui sont venues enrichir le corpus théorique, constituant ainsi, une littérature très abondante et essentiellement anglo-saxonne du domaine (Shore et Tetrick, 1994 ; Kissler, 1994 ; Herriot et Pemberton, 1997 ; Morrison et Robinson, 2004 ; Anderson et Schalk, 1998 ; Turnley et Feldman, 1999 ; McDonald et Makin, 2000 ; Kickul, 2001 ; Coyle-Shapiro et al., 2005). Parmi les apports majeurs figurent singulièrement ceux de Rousseau et al. (2000, 2004), apportsqui marquent une rupture avec les travaux antérieurs. Nous donnons le contenu de ces conceptualisations.

II.1.1.1. Les éléments caractéristiques du contrat psychologique dans les relations d'échange

Plusieurs définitions ont été données dans la littérature en ce qui concerne le concept de contrat psychologique, mais c'est la définition de Rousseau et al. (2014) qui reste incontournable dans ces travaux. Selon ces derniers, « le contrat psychologique consiste en des croyances individuelles, modelées par l'organisation, concernant les termes d'un accord sur ce qu'échangent les individus et leur organisation. » Quatre éléments caractéristiques sont mis en évidence dans cette définition : le contrat psychologique est propre à chaque individu, il est influencé par l'organisation dans laquelle les parties prenantes évoluent, il nécessite un accord d'échange mutuel et il est bipartite. Faisons une brève analyse de chacune d'elles pour comprendre la notion dans sa globalité.

· Le contrat psychologique est propre à chaque individu : Selon Rousseau et al. (2014), le contrat psychologique repose sur des croyances individuelles. Il est « idiosyncrasique et propre à chaque personne qui l'accepte ». En effet, chaque individu réagit à sa façon face à des informations ou motifs provenant de l'organisation dans laquelle il travaille. Dans ce sens, « les contrats psychologiques sont subjectifs et résident dans les yeux de celui qui l'observe » (Robinson et Rousseau, 1994). Cette subjectivité implique que les interprétations des situations de travail sont différentes pour chacune des parties prenantes du contrat psychologique. Les termes du contrat en revanche n'ont pas besoin d'être les mêmes. C'est ce qui pousse Robinson et Rousseau (1994) à signaler que, les croyances dans des obligations mutuelles constituant un contrat, « les deux parties n'ont pas besoin d'être d'accord sur chacune d'elles pour croire qu'un contrat existe. »

· Le contrat psychologique est influencé par l'organisation dans laquelle les parties prenantes évoluent. Que ce soit lors de sa construction ou de son évolution, les facteurs organisationnels jouent un rôle d'influence notable sur le processus individuel. Plus précisément, les travaux de Rouillard et Lemire (2003) soulignent le fait que ce ne sont pas les organisations qui promettent dans la relation d'emploi, mais les individus qui se créent des attentes et des obligations vis-à-vis de l'organisation. Dans le même ordre d'idées, Rousseauet Robinson (1994) considèrent que le contrat psychologique perdure et s'adapte en fonction des changements que l'employé vit dans l'organisation. En effet, « les événements comme les nouvelles attributions professionnelles, les relocalisations et les restructurations organisationnelles peuvent faire en sorte que de nouveaux termes du contrat recouvrent les anciens ». Ainsi, le contrat psychologique a la capacité d'évoluer étant donné qu'il est « modelé par l'organisation » qui elle-même évolue (Rousseau et al., 2014).

· Le contrat psychologique implique un accord d'échange mutuel entre parties en présence :parler du contratpsychologique nécessite que les parties en présence soient d'accord sur le fait d'échanger. En effet, dans les sociétés d'aujourd'hui, « coopérer, s'engager, s'investir au-delà de son intérêt propre et immédiat ne peut se faire sans consentement » (Rousseau et al., 2014). D'une part, l'engagement et le respect des promesses se basent sur un accord d'échangelibrement consenti (les parties en sont conscientes ou du moins se les rappelleront à tout moment). D'autre part, cet accord existe en vue de la réalisation d'un objectif commun, celui de l'avancement dans le monde de l'entreprise qui constitue le champ d'exercice du contrat psychologique et ce, en conformité aux dispositifs de l'accord conclu même s'il est implicite (Guerrero, 2004).

· Le contrat psychologique se caractérise par une relation bipartite entre des individus, d'une part, et une organisation, d'autre part : c'est en effet cet engagement bipartite qui permet à chacune des parties « d'anticiper et de s'organiser, parce que les comportements attendus sont précisés. » (Rousseau et al., 2014). Les individus dans les entreprises sont coordonnés par ces quatre caractéristiques du contrat psychologique qui leur permettent de comprendre à quel niveau se situeraient les attentes (qui constituent des promesses de part et d'autre de la relation) non couvertes. Le schéma suivant fait une représentation synthétique des différentes caractéristiques.

Figure 6 : Représentation de l'encastrement des caractéristiques des parties prenantes à l'emploi

Caractéristiques de l'employé

Attentes et obligations dans la relation d'emploi

Caractéristiques de l'employeur

Contexte organisationnel de travail

Attentes et promesses dans la relation d'emploi

Démonstration des compétences

Reconnaissance des compétences

Source : Adaptée des travaux de Rouillard et Lemire (2003) et de Rousseau et al. (2014)

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon