WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Couverture des attentes du contrat psychologique et socialisation organisationnelle des salariés.


par Guidkaya ZAMBA
Université de Ngaoundéré - Thèse de Doctorat en Sciences de Gestion 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy
II.1.1.2. Reconnaissance et participation aux décisions

Le premier élément défini dans les attentes relationnelles du contrat psychologique fait référence à la reconnaissance organisationnelle et aux efforts développés par l'entreprise pour libéraliser les processus de prise de décision. La reconnaissance organisationnelle telle que définie dans la littérature est une notion à plusieurs sens (Brun et Dugas, 2005 ; Ricoeur, 2004) rarement utilisée de façon unique par tous les chercheurs (El Akrémi et al., 2009 ; St-Onge, 2009 ; Weinstein et al., 2011 ; Boukar et al., 2018). Très souvent confondue avec la notion d'embellissement de la relation de travail (Lawler, 1986), le concept de reconnaissance est assimilé dans les travaux pionniers de la relation d'emploi à la considération personnelle que le salarié peut avoir de la manière dont il est traité dans l'entreprise (Maslow, 1954) et côtoie de temps à autre la notion de réputation donnée à l'organisation (Miner, 1993). Elle peut porter tantôt sur les accomplissements et la démonstration de ses efforts au travail par le salarié, tantôt sur les gratifications matérielles et/ou symboliques telles qu'un salaire satisfaisant, une promotion interne, une autonomie au travail et des encouragements par rapport à la contribution favorable au travail (Siegrist et al., 1990 ; Stajkovic et Luthans, 2001 ; Brun et Dugas, 2005 ; St-Onge et al., 2005 ; St-Onge et Thériault, 2006). La définition proposée par Stajkovic et Luthans (2001) selon laquelle, la reconnaissance représente l'attention personnelle transmise verbalement à travers des expressions particulières et l'appréciation pour un travail bien fait ainsi que celle proposée par Boukar et al. (2018) selon laquelle « la reconnaissance organisationnelle des salariés est la valorisation du salarié lui-même, de ses actions dans le travail et des résultats de son travail par des primes et des gratifications concurrençant le degré d'investissement de l'individu dans le travail et les objectifs atteints », nous semblent assez complètes dans l'éclaircissement des attentes relationnelles liées à l'emploi.

En outre et compte tenu de son caractère multiforme, l'analyse de la littérature a permis à certains auteurs de proposer quatre formes de reconnaissance correspondant aux différentes dimensions de la reconnaissance organisationnelle : une dimension consacrée à la reconnaissance existentielle, une dimension consacrée à la reconnaissance de la pratique de travail, une dimension consacrée à la reconnaissance de l'investissement dans le travail et une dimension correspondant à la reconnaissance des résultats du travail (Brun et al., 2002 ; Brun et Dougas, 2002 ; Gavrancic et al., 2007 ; Paquet et al., 2011). Les deux dimensions liées au travail (reconnaissance de la pratique de travail et reconnaissance de l'investissement dans le travail) sont analysées en termes reconnaissance du processus de travail. Une telle distinction est d'autant plus intéressante qu'elle permettrait de mesurer avec précision le concept de reconnaissance au travail dans son ensemble. On peut représenter visuellement les quatre formes de reconnaissance en les situant par rapport aux dimensions clefs que constituent la personne, le processus de travail et le résultat du travail selon la figue ci-après :

Figure 11:Formes de reconnaissanceorganisationnelledes salariés

Personne

Processus detravail

Résultat

Reconnaissance existentielle

Reconnaissance de la pratique de travail

Reconnaissance de

L'investissementdansletravail

Reconnaissance des résultats

Source :BrunJ.P.etDugasN.(2002),Lareconnaissanceautravail:Unepratiquerichedesens,Chaireen gestionde la santéetde la sécuritéautravaildanslesorganisations, UniversitéLaval.

La reconnaissance existentielledusalarié au travail

Lareconnaissanceexistentielle dans les pratiques de reconnaissances organisationnelle des dirigeants porte essentiellement surl'employéentantqu'individudistinct,doté d'une intelligence,desentimentsetd'uneexpertisepropre à lui qu'il est nécessaire de prendre en compte pour faire naître dans l'esprit du salarié, un sentiment d'être considéré comme individu valorisé (Jacob,2001).Ils'agitd'une reconnaissanceaccordéed'embléeàchacun,pourlasimpleraisonqu'ilestunêtrehumain et a besoin d'être traité de manière raisonnable pour ce qu'il est.Ellese manifeste danslespetitsgestesposésquotidiennementaucoursdeséchanges interpersonnels.Lareconnaissanceexistentielledevraitêtreàla basedetoutes les autresformes dereconnaissance.Parcettedernière, l'individu sevoitreconnaîtreledroitàlaparoleetà l'influence surlesdécisions. Pour lui, cette reconnaissance se manifeste particulièrement par le ressenti qu'a le salarié:ilal'impressiond'existerauxyeuxdesautresetd'êtrerespectépour cequ'ilest ;Ilalesentimentquesesbesoinssontprisenconsidération.La reconnaissance existentiellepeut à cette occasionprendredesformesplusofficielles,maiselleestavanttout informelle etexpriméeen privé entre le salarié en question et l'entreprise.

La reconnaissance des résultats dutravail du salarié

Aveclareconnaissancedesrésultatsdutravailréalisé,c'estleproduitdutravaildel'employéetsacontributionauxobjectifsdel'entreprisequifontl'objetd'uneappréciation.Il s'agitd'unjugementetd'untémoignagedegratitudesurl'efficacité,l'utilitéetlaqualitédu travailaccompliparunindividuouungrouped'employés en relation avec les objectifs qui leurs sont fixés (BrunetDugas,2002).Cetypede reconnaissance,conditionnelleauxrésultats,s'exprimedoncunefoislatâcheaccomplie.Pour l'employé,c'estsacontributionàl'entreprisequisetrouveainsivalorisée,d'oùunplusgrand sentimentd'importancedansl'organisation.Bienquedeplusenplusprésentedanslesmilieux detravail,lareconnaissancedesrésultatspeutaussiengendrerdeseffetspervers: jalousie, sentimentd'injustice,compétitionaccrueentrelesemployés,pertedecrédibilité et bien d'autres.Enoutre, uneorientationexclusivesurlesrésultats atteints par les salariés risqued'occulterlaréalitéduprocessusdetravailqui sevitauquotidien entermesd'efforts,d'investissementaffectif,deprisederisqueetde résolution de problèmes. Cette forme de reconnaissance doit doncêtreemployéeavec discernementetcomplétéepar d'autres formes dereconnaissancemoins axées surles résultats.

Lesdeuxpremièresformesdereconnaissancequenousvenonsdedécrireconcernentsoit lapersonne,soitlerésultatquecettedernièreproduit.Lesdeuxformesdereconnaissancequi serontmaintenantdéfiniesfontlepontentrelapersonneetlerésultatdutravail.Cesontla reconnaissancede la pratique detravaildel'employé dans le processus de travailetla reconnaissancedesoninvestissementdansletravail.Toutesdeuxpeuventaccompagnerle processus detravailjusqu'àl'atteintedesrésultats.

La reconnaissance dela pratiquedetravail du salarié

Lareconnaissancedelapratiquedetravailconcernelamanièredontl'employéeffectue satâche,plutôtquesapersonneousesrésultats atteints au travail (BrunetDugas,2002).Elleporteégalement surson comportement,sesqualitésprofessionnellesetsescompétences. Lesélémentssur lesquels porte cette reconnaissance incluent notamment la créativité l'innovation, l'améliorationcontinuedanslesméthodesdetravail,larelationaveclesclients,letravail d'équipe.Danscesens,ilne s'agitpasdevoirl'aspectaccomplissementdelatâche,mais l'aspectprocessusd'accomplissementdelatâche.Selonlesauteurscitésprécédemment,cette formedereconnaissanceest très importantepour comprendrecomment les individusse développent dans leur travailet parviennentàsonaccomplissement. Dans ce sens, le développement des compétences et des savoir-faire est mis en perspective par ce type de reconnaissance organisationnelle, ce qui permet à l'employé de percevoir l'estime de soi et sa contribution à l'accomplissement au travail.

La reconnaissancedel'investissement du salarié dans le travail

Dans certaines situations,malgrétoutletravail effectué etl'énergiedéployée dans le cadre des recommandations organisationnelles,lesrésultatsnesontpasàlahauteurdesefforts fournis.Onnepeutdoncrécompenserl'atteintedesobjectifs(reconnaissancedes résultats),maisl'investissementdansletravailpourrarecevoirunereconnaissanceappropriée (BrunetDugas,2002).Onrelèveraalorslaqualitéetl'importancedeseffortsgrâceauxquels l'employéacontribuéauprocessusdetravail.Lareconnaissancedel'investissementportesur l'implicationdesemployés lors de la réalisation des objectifs,lesrisquesqu'ilsprennentpourmeneràbienleurtâche,l'énergie déployéedansdesconditionsquelquefoisdifficiles.Cetteappréciationpermetdesouligner l'apportdesemployéspeuvisiblesoumoinsperformants,dontles actions n'ont pas une plus grande répercussion sur les résultats de l'entreprise,maisquiparticipent au fonctionnementdel'organisation. La reconnaissance de l'investissement dans le travail permet aux salariés d'être reconnus dans l'entreprise et ce, même si leurs travaux ont atteint un résultat en marge des prescriptions organisationnelles ou même des autres employés dans l'entreprise. Cetype de reconnaissancepeutégalementinclureunetouchepédagogiquequifavoriseralaprogression de l'employéetl'éclosion deson potentiel.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"