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Couverture des attentes du contrat psychologique et socialisation organisationnelle des salariés.


par Guidkaya ZAMBA
Université de Ngaoundéré - Thèse de Doctorat en Sciences de Gestion 2019
  

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II.2.1.2. Qualité de la communication et climat de travail favorable

La notion de climat de travail est traditionnellement abordée sous l'angle des perceptions (subjectives) des personnes directement impliquées dans la relation d'emploi (Fraser, 1998). Les multiples publications dans ce champ attestent de l'importance du climat social comme l'un des prédicteurs des performances cognitives des salariés en entreprise (Genoud, 2004 ; Boukar et Guidkaya, 2017). Cherchant à expliciter la notion de climat de travail dans son ensemble, Lawler et al. (1974) signalent qu'on parlera de climat de travail quand on s'intéresse au vécu de l'environnement de travail dans l'entreprise. Joyce et al. (1982) insistent sur l'intérêt principal de prendre en considération les interactions logiques entre le climat, les tâches et d'autres dimensions telles que le leadership et l'organisation du travail. Fourgous et Iturralde (1991) quant à eux l'appréhendent comme « un ensemble de caractéristiques objectives et relativement permanentes de l'organisation perçues par les individus appartenant à l'organisation, qui servent à lui donner une certaine personnalité et qui influencent le comportement et les attitudes de ses membres ». Au niveau de l'entreprise et selon les travaux de Boukar et Guidkaya (2017), le climat social fait référence à l'atmosphère sur la place de travail, à la structure et à l'organisation des activités. Il traduit « l'ambiance générale » de l'entreprise. Le climat social résulte d'un grand nombre de facteurs liés à la situation de l'entreprise, son image, ses résultats, les conditions de travail, le type d'emploi, les rémunérations, mais aussi de la relation avec les collègues, les responsables, de la confiance dans les dirigeants et enfin de la qualité du dialogue social. Le climat social est une mesure subjective qui repose sur l'appréciation personnelle de ceux qui vivent la situation de travail. On parle alors de dialogue social dans l'entreprise

Le dialogue social permet de traiter les questions de l'entreprise en favorisant les échanges de points de vue complémentaires, dans un cadre défini et avec l'objectif de se mettre d'accord autour d'un projet commun. C'est aussi l'opportunité pour les salariés de faire entendre leur point de vue. Construire le dialogue social dans l'entreprise part du constat que les acteurs, en fonction de leur place dans la relation d'emploi, peuvent avoir des attentes différentes. Le dialogue social doit permettre de les faire se rencontrer autour d'enjeux communs.Des relations organisées peuvent faciliter la résolution des problèmes et des tensions qui émaillent la vie de l'entreprise. La possibilité de donner son point de vue et la prise en considération de celui-ci fait partie de la reconnaissance de chacun. Celle-ci renforce le sentiment d'appartenance à l'entreprise. Il consiste à construire des relations qui permettront d'allier autant que possible les intérêts des salariés et ceux de l'entreprise favorisant ainsi l'engouement des responsables de l'entreprise dans l'écouter des salariés, gage de la construction d'une relation de confiance entre l'entreprise et le salarié (Van Dyne et Pierce, 2004). Pour Colquitt (2001) de son côté, le dialogue social est perçu tant en terme de cohérences ou d'incohérences dans l'analyse du fonctionnement des organisations. Ainsi affirme-t-il : « Il y a au moins deux façons de concevoir les relations sociales. La première consiste à y voir essentiellement un ensemble de contraintes, une source de coûts et de problèmes qui détournent l'entreprise de sa véritable raison d'être. La deuxième consiste à concevoir la qualité des rapports sociaux comme une contribution à l'efficacité de l'entreprise ». Selon les travaux de cet auteur, quatre éléments sont essentiels pour recadrer la réflexion sur la qualité de la communication et du climat de travail dans l'entreprise.

L'information : Elle consiste à communiquer des éléments sur un sujet donné à des interlocuteurs dont l'avis n'est pas forcément sollicité. La définition de l'information retenue dans la littérature économique est celle de la théorie statistique de la décision. Cette définition est pourtant très rarement explicitée dans la littérature, à quelques exceptions près. Marschak (1960) définit ainsi l'information comme « l'ensemble des messages potentiels associés avec un instrument d'information (une source ou un canal) ». Dans un autre article il associe plus clairement l'information à la décision en précisant que cette dernière va être prise sur la base d'un message « qui est identique à la donnée produite par le renseignement ou l'expérience » (Marschak, 1968). Dans cet esprit, Hirshleifer (1973) donne une définition plus précise de l'information : « l'information est l'ensemble des événements susceptibles de modifier les distributions de probabilité subjectives des individus quant aux états du monde possibles ». En ce sens, l'information est ce qui permet de réduire l'incertitude et donc d'améliorer la prise de décision.

La consultation : Elle consiste à prendre avis auprès des parties afin de connaître leur opinion. Cet avis peut infléchir ou non la proposition qui est faite. Elle précède donc la décision. Consulter les salariés dans un projet de prise de décision est très délicat pour générer une cohésion et implication de ces derniers dans la mise en oeuvre des décisions prises.

La concertation : C'est un échange entre différents interlocuteurs, en vue d'aboutir à l'élaboration d'une position commune. Par exemple, la direction anime une démarche participative centrée sur la résolution de problèmes ou la conduite de projets. Les salariés font des propositions que la direction valide ou non au final. Si la stratégie sociale est l'ossature sur laquelle se construit le dialogue social, les petits événements du quotidien en forment la chair. C'est ce quotidien, rapporté notamment par les représentants du personnel et l'encadrement, qui va également alimenter le dialogue social. De ce fait, l'écoute de ce qui se dit et ce qui se passe dans l'entreprise est essentielle. Beaucoup de tensions naissent du fait que les acteurs de l'entreprise s'attachent à chercher la solution avant de s'accorder sur une vision commune du problème. Il est nécessaire de veiller à respecter plusieurs consignes dans le processus de concertation. D'abord, les salariés doivent se mettre d'accord sur la nature des problèmes rencontrés : le problème est l'écart entre la situation souhaitée et la situation réelle. Identifier ce dont les personnes ont besoin pour assurer le travail. Plusieurs acteurs peuvent être concernés et avoir des besoins différents. Construire une proposition qui prendra en compte le besoin des différents acteurs pour résoudre le problème. Mise en débat, elle sera complétée et enrichie jusqu'à un accord.

La négociation : C'est la recherche d'un accord qui implique la confrontation de points de vue divergents. Elle a pour objet de satisfaire de manière contractuelle les besoins de chacune des parties et de créer de la norme (valeur juridique) et des règles collectives. La négociation des accords d'entreprise permet d'adapter les dispositifs des accords de branches aux conditions particulières de l'entreprise. Ce sont, en principe, les délégués syndicaux qui négocient avec l'employeur. Mais pour favoriser la négociation dans les petites entreprises dépourvues de délégués syndicaux, un accord peut être conclu, sous certaines conditions, par les représentants du personnel élus au comité d'entreprise (ou à défaut par les délégués du personnel) ou, en l'absence de représentants élus, par un salarié spécifiquement mandaté. La négociation annuelle obligatoire, porte sur des thèmes définis et selon un rythme imposé par le code du travail : salaires, temps de travail, travailleurs handicapés, égalité professionnelle, épargne salariale, régime de prévoyance. En dehors de celle-ci, employeurs et syndicats ont toute liberté pour négocier sur des thèmes qu'ils choisissent : formation professionnelle, congés... mais aussi prévention des risques professionnels, santé, sécurité.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe