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Couverture des attentes du contrat psychologique et socialisation organisationnelle des salariés.


par Guidkaya ZAMBA
Université de Ngaoundéré - Thèse de Doctorat en Sciences de Gestion 2019
  

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II.2.2. Effet de l'évaluation des réalisations du contrat psychologique relationnel sur la socialisation organisationnelle des salariés

Les contextes organisationnels marqués par la rareté de la main d'oeuvre qualifiée, par les départs et les démissions massifs des salariés qui sont pourtant en détention d'un emploi que d'autres individus aimeraient avoir remet en question l'action des managers dans la recherche de la performance par la mise en place d'une grille de pratiques clés de management des ressources humaines en vue d'agir sur la rétention des talents dans l'entreprise (Morrison, 1994 ; Pulakos et al., 2000 ; Lacaze, 2001 ; Sackett, 2002). Dans ce sens, les organisations ont l'obligation plus que jamais de rechercher des logiques d'actions soutenant de façon complète la rétention des employés performants dans l'entreprise. A la question de savoir quels sont les moyens dont disposent les entreprises pour parvenir à la satisfaction et à la socialisation organisationnelle des salariés, la littérature scientifique en management des ressources humaines dans le contexte du contrat psychologique relationnelle signale qu'il faut répondre aux attentes de soutien social au travail des salariés (Simons et Jankowski, 2008 ; Reid et al., 2008 ; Rhoades et Eisenberger, 2002) et également, prendre connaissance de la communication et de l'évaluation du climat de travail faite par les salariés dans l'entreprise (Genoud, 2004 ; Pintrich, 2000 ; Boukar et Guidkaya, 2017).

II.2.2.1. Evaluation du soutien social au travail reçu et socialisation organisationnelle des salariés

En relation avec le soutien social au travail, la plupart des travaux démontrent que la perception par le salarié des engagements de soutien social dans l'exécution du travail est positivement corrélée à la satisfaction du personnel et à la volonté personnelle de s'intégrer dans le cadre de son travail (Allen et Meyer, 1990 ; Karasek et Theorell, 1990 ; Shore et Wayne, 1993 ; Stanfeld et al., 1999). Particulièrement pour Stanfeld et al. (1999), la dépression au travail est un élément caractéristique du manque de soutien dans la relation d'emploi et du sentiment d'absence de réciprocité dans les interactions sociales. Les travaux menéssurlarelationd'échangesocialentrel'organisationetsessalariés montrent parfaitementquelacréationetl'entretienderelationsfondées sur les préoccupations de soutien et d'entraide entre les parties prenantes à l'emploi confortent les attitudes et comportements d'attachement et de citoyenneté organisationnelle des salariés à l'entreprise (Eisenberger et al., 2002 ; Alis et Dumas, 2003 ; Lourel et al., 2004). Du côté du climat social, des recherches effectuées dans le cadre de la gestion des ressources humaines démontrent qu'un climat de travail soutenant permettrait des personnesautravail.Lesoutien social au travail est dans ce sens d'autantplusimportantqueles exigences en matière d'exécution dutravaildessalariésévoluent.LaGRHs'est longtempsbaséesurlemodèledela«séparation»enconsidérantquelesdomainesdutravailetduhorstravailétaientindépendants (Eisenberger et al., 2002 ; Jokisaari et Nurmi (2009 ; Kammeyer-Mueller et al., 2013).

Prenant en considération une vision étendue des interactions dans la relation d'emploi, une approche du soutien social au travail étendue est, selon les travaux de Kirshmeyer (1995) et de Lee et Duxbury (1998), unerépliqueorganisationnellepouraccompagnerlessalariés face àdesrevendicationsgrandissantesentermesderessourcesàmobiliserdanslesdomaines dutravail à réaliser et les exigences du rôle dans la famille hors travail du salarié. Cette forme de soutien social au travail tenant compte des préoccupations hors travail du salarié (particulièrement les exigences de la famille) accentue selon ces auteurs son implication organisationnelle dans la relation d'emploi.D'autrepart,l'anticipationetla miseenoeuvredepratiques adéquatesrelevant desattentes de soutien social des salariés doivent être considérées dans un aspect dynamique d'autant plus quecesattentes sont évolutives et reposent sur la mise à disposition des salariés des ressources adéquates pour l'accomplissement de leurs charges de travail (Lewis,2001 ; Lee al., 2000 ; Rapoport et al., 2002). En continuant leurs propos, ces auteurs signalent que la non congruence des pratiques de soutien social au travail avec le contexte organisationnel dans lequel s'effectue le travail influence négativement les comportements de citoyenneté organisationnelle détruisant ainsi le processus de socialisation organisationnelle des salariés. L'approche transformationnelle des pratiques de soutien organisationnel des salariés définie par Lewis (1997) entre également dans cette considération des pratiques évolutionnistes du soutien social au travail. Selon cette approche dite « transformationnelle », l'auteur plaide particulièrement pour une « organisation apprenante » considérant d'un côté l'apprentissage organisationnel des normes et pratiques du travail, de la relation avec les membres de l'entreprise et de l'entreprise elle-même et d'un autre côté la recherche action qui prône l'investissement au travail des acteurs ayant bénéficié un soutien de la part de l'entreprise, rejoignant ainsi les préoccupations de Bailyn et Harrington (2004). Pour ces auteurs, les comportements de soutien anticipant les évolutions internes et externes de l'environnement de travail du salarié influencent positivement l'attachement de ce dernier aux préoccupations organisationnelles.

Dans la même perspective, leschercheursquis'intéressentauxpratiques de soutien social au travail et son importance sur la gestion du comportement organisationnel des salariés étudientla relation de l'individu au travailen tenantcompte de l'influencede la manière dont ce dernier perçoit qu'il est accompagné positivement sur sescomportementsau travail et son bien-êtreengénéral (AlisetDumas,2003 ;Manville, 2005 ; Roussel, 2005 ;Galois,2007 ;Ollier-Malaterre,2007 ; Xanthopoulouetal., 2007). On doit particulièrement à Roussel (2005) et Xanthopoulouetal. (2007) est la réalisation des recherchesauxniveaux individuel(étude qui prend en compte lesperceptions,lesaffects,esattitudesetcomportements du salarié),au niveau du groupe de travail (études prenant en compte le système de communication, l'organisation des relationsinterpersonnelles, l'organisation desrelations de pouvoirs) et del'organisation en général (comment est structurée l'entreprise, quelle est la culture qu'il convient à appréhender dans l'entreprise et comment s'effectue les changement dans l'organisation du travail). On voit clairement que la priseencomptedel'individuetdesesaltéritésdanslespratiquesdesoutien social au travail est très importante pour lesentreprisesconsidérantquela socialisation organisationnelledes salariés est une ressource incontournable et fondamentale pour la couverture de ses anticipations en termes de performance organisationnelle. Allant dans cette considération, nous pouvons mettre en évidence quatre éléments phares pour la compréhension de la contribution du soutien social au travail à la socialisation organisationnelle des salariés énoncés par les chercheurs (Allen, 2001; Hammeret al.,2003 ; Reidetal.,2008 ;SimonsetJankowski, 2008). Premièrement,lessalariésont une tendance de tout temps àattendre de la part de l'entreprise une préoccupation individualisée en matière de soutien social au travail. Dans ce cadre d'analyse, une mise en évidence de la dimension purement qualitative de la relation d'échange social entre l'entreprise, l'ensemble de ses représentants et ses salariés est élucidée. Deuxièmement,ces travaux mettentenévidencequeles représentants de l'entreprise (les managers de proximité en général) sontlesacteurs centraux de l'organisation de cette relation entre l'entreprise et le salarié par l'apport d'un soutien proximal dans l'exécution du travail.Troisièmement, et en complément des recherches effectuées par Devaut et Frechette (2006), les entreprises ont l'obligation et la responsabilité de se mettre au service de l'employé en leur proposant des aides multiformes si elles ont du souci pour une rétention durable du personnel et pour l'accélération du processus de socialisation organisationnelle de ce dernier. Et pour finir l'énonciation des éléments développés dans le cadre des travaux de ces chercheurs, lequatrièmepointa trait aux catégories de soutien social que l'entreprise peut développer pour qu'elle soit évaluée positivement par ses membres. Il s'agit principalement des notions de soutien émotionnel, de soutien d'estime, de soutien informatif et de soutien matériel ou instrumental développées précédemment et qui sont encore répliquées dans cette section. Ces résultatsnoussemblentimportantsdanslamesurenouspensonsquel'évaluationpositivedusoutiendel'entrepriseparlesalariéesttrèsfortementinfluencéeparlaqualitédesrelationsqu'ilentretientavecsonsupérieur.

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