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Influence de la communication interne sur l'apprentissage organisationnel des salariés dans les PME camerounaises.


par GUIDKAYA ZAMBA
Université de Ngaoundé - Master de Recherche en Sciences de Gestion 2014
  

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II. Effet du rapport des connaissances du salarié à l'information sur son apprentissage organisationnel

Le but général de la stratégie de communication interne d'une entreprise est d'administrer aux principales parties prenantes et au public concerné la preuve de la légitimité des activités qu'on leur demande de réaliser. Avant de montrer le lien qui existe entre l'identification des connaissances à l'information organisationnelle et l'apprentissage organisationnel des salariés, nous allons d'abord faire un bref rappel des considérations de ces connaissances des salariés dans l'entreprise.

A. Considérations des connaissances individuelles des salariés dans l'entreprise

Si les grandes entreprises recherchent des talents, c'est pour répondre à des enjeux stratégiques majeurs qui sont liés à la pénurie de main-d'oeuvre, à la gestion du changement, à la nécessité de préserver ou acquérir un avantage concurrentiel (différenciation stratégique) et, enfin, pour anticiper le vieillissement de leur population (enjeu générationnel). Pour les organisations, parler de « talents », c'est évoquer une population bien ciblée et spécifique : les collaborateurs identifiés comme susceptibles de prendre des responsabilités managériales de plus en plus importantes dans l'organisation. Toutes les entreprises cherchent à préparer leurs collaborateurs les plus talentueux à accéder aux plus hautes fonctions managériales. L'analyse nous allons faire sur cette section va se baser sur la perception de la notion de talent dans la littérature.

1. La perception des talents des salariés en entreprise

Pour Miralles (2007), le talent est « le fruit de la mobilisation de qualités personnelles » qui sont « héritées par l'individu », « incorporées dans l'individu » et « singulières ou spécifiques à l'individu ». Le talent a donc une dimension individuelle en ce qu'il appartient à l'individu et doit être utilisé par lui, mais, il comporte également une dimension collective liée à l'environnement : la performance s'exprime dans un contexte donné, celui de l'organisation, avec une notion de mise en concurrence.

Le management des talents serait constitué d'un ensemble de pratiques collectives développées par les organisations pour attirer les meilleurs candidats, les mettre dans les conditions permettant l'éclosion de leurs talents au service de l'organisation et s'assurer de leur fidélité à long terme. La recette de la performance tiendrait à l'attraction, au développement et à la rétention des meilleurs professionnels. L'apport majeur sur le sujet doit également être emprunté à Miralles (2007) qui, faisant un parallèle avec le football, distingue trois types de pratiques dans le management des talents : celle visant à « reconnaître les talents » dénommée « scouting », celle visant à créer les conditions de l'expression du talent sur le plan individuel « coaching » et sur le plan collectif par la création d'équipes aux profils complémentaires « casting », et celle dont l'objectif est de « protéger les talents » appelée « cocooning ».

Si l'on retient comme définition du talent qu'il constitue « un ensemble de ressources rares appartenant à la personne mais trouvant leur valorisation économique au travers de processus mis en oeuvre par les organisations aptes à les exploiter » (Miralles, 2007), alors « l'utilisation habile par l'organisation de la ressource spécifique que constitue le talent concerne tout à la fois la gestion au sens traditionnel, puisqu'il s'agit d'une ressource qu'il est indispensable de reconnaître, protéger, exploiter (Thévenet, 2000) » et « le management, puisqu'il s'agit d'une ressource humaine, qu'il est tout aussi nécessaire de coordonner, diriger, motiver... pour la faire adhérer aux objectifs de l'organisation et participer à la performance collective » (Miralles, 2007). Faisons maintenant un point sur l'origine même du talent des salariés : est-ce un talent inné ou acquis ?

2. Le talent : une configuration innée ou acquise ?

Pour les auteurs Cadin et Guérin (2012), Miralles (2007) et Argote et Ingram (2000), le talent a une part d'inné mais il peut être caché. C'est la confrontation à des situations et la volonté individuelle de l'individu qui permettent de le développer. « Le potentiel, ça se cultive » soulignent Bercowitz et Feldman(2006). Comme pour un grand musicien ou un grand champion sportif, les compétences exceptionnelles d'un salarié supposent un entraînement intensif pour se développer. Selon Carlsson et Fridh (2002),le don et l'intelligence ne suffisent pas pour atteindre des niveaux record. Ce qui signifie que parti de l'inné, le talent ne peut fructifier sans être cultivé. Si le génie relève de l'inné, cela est différent pour le talent : environnement et hérédité jouent un rôle mais il est difficile voire impossible de déterminer la part exacte de chacun (Peretti et al., 2009). Nous pouvons en conclure que si le talent a une part d'inné, les auteurs s'accordent sur le fait que ce dernier doit être cultivé pour se développer.

3. Exploitation et protection des talents des salariés

Le coaching et le cocooning renvoient à l'idée de préparation et de protection des talents. Or, comme le note Carlsson et Fridh (2002), ces notions de préparation et de protection est à peu près absente du vocabulaire des sciences de gestion. Selon Miralles (2007), la préparation est d'importance et est conditionnée par les conditions suivantes : « l'activité contient certains « temps forts » décisifs pour l'obtention des résultats individuels ou organisationnels ; ces épisodes cruciaux impliquent très généralement une mise en compétition ; ces épisodes peuvent dans une certaine mesure être prévus. En revanche, l'équilibre des forces entre les compétiteurs et les aléas de la compétition rendent le résultat incertain ; la mobilisation optimale (en qualité, quantité et surtout opportunités) de ces ressources constitue donc un facteur clé de réussite ». Cette idée de préparation est également partagée par Easterby-Smith et al. (2008), pour qui la réussite liée au talent dépend de l'entraînement, et de la volonté de réussir. John Irving parle de résilience qui permet d'affronter la concurrence. Le « coach » joue un rôle majeur dans cette préparation.

a. Le coaching professionnel

Le coaching est une démarche d'accompagnement des hommes dans leurs pratiques professionnelles quotidiennes. À mi-chemin entre formation, conseil et développement personnel, le coaching peut être individuel, dans le cas d'un manager confronté à des obstacles, désireux d'améliorer sa communication ou son leadership, de gérer son stress et ses émotions. Le coaching peut également être de type collectif. Il consiste, le plus souvent, en un travail de "reconstruction" de la cohésion du groupe, souvent mise à mal à l'occasion de changements organisationnels. Le coaching collectif se concentre sur le développement de la performance collective et vise des résultats opérationnels. Il s'adapte d'abord à la problématique du groupe d'individus concerné, à son degré de maturité collective et à sa culture ». Selon Miralles (2007), le coaching vise « le développement personnel et est requis en général pour aider certaines personnes réputées précieuses pour l'entreprise à franchir des passages délicats de leur vie professionnelle ».

b. Le cocooning professionnel

Le cocooning a pour but de créer une bulle protectrice pour entretenir la confiance. Il participe à la création d'un climat favorable, d'une ambiance bénéfique. Pour Peretti et al. (2009), le cocooning revient à protéger les talents pour les conduire à la performance. Ils le définissent comme un « ensemble de pratiques visant à protéger les talents contre les agressions de l'environnement et à les maintenir dans un état de plaisir et de confiance pour créer les meilleures conditions de la performance ». Afin de permettre au talent de s'exprimer, l'apport du coach est donc à compléter par un travail spécifique sur les rapports entre le sujet et les conditions de travail (facteurs externes). Il s'agit là de le mettre dans les meilleures dispositions pour lui permettre d'atteindre ce meilleur niveau de performance. En le dorlotant, on évite ainsi toute sollicitation hostile extérieure, il reste focalisé sur ses tâches et ses objectifs.

Le cocooning peut par ailleurs être considéré comme la composante affective complémentaire à la composante instrumentale (niveau de rémunération très élevé) d'une politique de rétention des talents (Thévenet, 2000) : « le choix du lieu de résidence est un acte capital. Dans cette mécanique complexe qu'est la vie d'un groupe de sportifs de haut niveau, de mauvaises conditions de séjour (sommeil, nutrition, environnement, etc.) peuvent ruiner une préparation par ailleurs rigoureuse. Tout a son importance : la disposition et le confort des chambres, l'accès à la salle de kiné [...] Il faut se protéger des agressions inopinées [...] Tous ces éléments participent de la toile d'araignée à la fois professionnelle et amicale qui enveloppe nos deux mois d'existence commune ». On pourrait tout à fait imaginer pareil dispositif adapté à l'entreprise et appliqué aux collaborateurs.

Nous avons fait dans les développements précédents une analyse brève de la notion de talent et de ses diverses perceptions. Les lignes qui vont suivre vont montrer comment les talents individuels s'inscrivent dans les l'information y relative pour construire des talents collectives.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams