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La formation comme levier d'une méthode de conduite au changement


par Virginie Wibaut
Université de Toulouse - ENFSEA - Ingénieur de la formation et des systèmes d'emploi 2017
  

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Chapitre 7 : La formation comme levier vers la transformation25

Si on se réfère aux théories dites du changement comme dans la Méthode de Conduite au Changement de D. AUTISSIER et J-M. MOUTOT, la formation ne peut à elle-même suffire pour mobiliser et réussir la transformation d'une organisation.

Il faut à toute conduite au changement, un bon plan de communication en guise d'amorce, un plan de formation pour pallier les nouvelles compétences techniques et finaliser par une méthode de gestion des résistances au changement. Invoquant, le changement comme la charnière faisant passer l'organisation d'un état « A » a un état « B », ce dernier se formalise comme un listing d'objectifs à atteindre, au mieux raisonnablement sur un diagramme de GANTT, à court, moyen et long termes. Ce que TONNELE appelle « le triptyque mécaniste » décrit au chapitre 7 de ce mémoire.

En effet, dans l'usage le mot « formation » reste associé à « scolaire » et donc limité à l'idée minimaliste du cours « ex cathedra ». Pour bon nombres de salariés peu scolarisés, les théories et les apprentissages, les nouveaux savoirs, sont inutile car ils restent souvent inutilisés. Si on se réfère à Alain MEIGNANT dans Manager la Formation et aux formes que peux prendre cette dernière, on se rend effectivement compte que la formation est une transmission de savoir, un partage de connaissance quel qu'il soit. Mais c'est aussi un mode de management participatif où chacun enrichit de ses idées et son savoir pour faire évoluer, améliorer, transformer l'organisation. Nous vous présenterons dans les points suivants, le projet « Articulation » du FOREM et les modes de « formation » mis en place afin d'enclencher la culture du changement, que je préfère nommer à présent « Transformation ».

Il y a les résistants aux changements mais aussi à la formation.

En se penchant sur le livre Réussir vos transformations. Le changement : connaitre et utiliser les méthodes qui marchent », le parallèle à ce que nous entendons, nous ingénieurs de la formation, dans le mot « formation » est vaste. Nous considérons comme un processus complexe permettant la mise en action d'un nouveau savoir dans l'entreprise. Nous considérons donc le mot « transformation » cité dans ce livre comme porteur de la même signification, du même processus.

25 C'est ici que se différencie le dossier de GRH et mon projet tutoré. Le dossier ayant pour objet une recherche de théories sur le changement fictif par mes collègues. Le projet se référant lui à une commande solutionnant une problématique réelle dans laquelle j'ai été plongée.

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Ainsi donc, toute ingénierie de la formation sous-entend une mise en action des nouveaux apprentissages, de nouvelles compétences, passant d'une situation actuelle à une situation future déterminée par les objectifs du plan de formation dont on mesure la pertinence par l'évaluation et que l'on réadapte au besoin. C'est donc une mise en action des nouveaux savoirs. La formation doit être une transformation.

En effet, elle ne peut surtout pas être un moment figé d'apprentissage, la formation est un levier pour l'entreprise, et dans son contexte systémique elle est l'accompagnant d'un processus de transformation dans un environnement en évolution perpétuelle. Comme le souligne si justement David AUTISSIER dans son ouvrage Méthode de Conduite du Changement, propos que nos reprenons ici : « Ainsi beaucoup d'entreprise souffrent d'inertie liée autant à la complexité de leur fonctionnement qu'à une certaine forme de conservatisme : » Si nous avons réussi à grossir, c'est que nous sommes dans le vrai, alors pourquoi changer ? » Mais ce qui fait le succès d'une organisation au cours d'une période ne peut nullement être repris à l'identique sur une autre. Pourquoi ? Parce qu'entre-temps, l'environnement à évolué ».

Le changement c'est aussi l'acquisition de nouvelles connaissances. Pour Guy LE BOTERF, en 2001, la compétence consiste à « savoir mobiliser et combiner des ressources ». Il faut accompagner les employés du FOREM pour mobiliser et combiner les ressources nécessaires à l'intégration des changements imposés.

Pour Antoine MASSON et Michel PARLIER, en 2004 :« Être compétent signifie savoir combiner et savoir mobiliser des ressources de façon pertinente au regard des finalités poursuivies dans l'activité de travail et en prenant en compte les caractéristiques de la situation de travail. La compétence s'entend comme une capacité à agir. On est compétent dans et pour un ensemble de situations professionnelles, dans un contexte donné et avec un niveau d'exigence également donné. La compétence suppose l'action, l'adaptation à l'environnement comme la modification de cet environnement. »

Pourtant le changement ne peut que se penser par opposition à la stabilité. L'être humain a besoin de stabilité pour se construire des routines qui lui permettent justement de faire face à des transformations permanentes. Un proverbe dit que lorsque nous ne savons pas où nous allons il faut savoir d'où nous venons. C'est un peu l'alternance entre le mouvement et la stabilité. Quand tout bouge, il faut savoir

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ce qui ne bouge pas pour créer le mouvement. Pour éviter de perdre des salariés dans le tourbillon du changement, le rôle essentiel du management est d'afficher et créer des bouées et points d'ancrage dont la permanence rassure tout autant qu'elle sert de levier. Souvent ses points d'ancrage sont plutôt d'ordre symbolique et culturel.

Il est nécessaire de commencer une véritable transformation dans l'entreprise et ne pas la considérer comme une contrainte extérieure que l'on subit. Cela pourrait s'appuyer sur l'accompagnement des salariés par les managers sous une forme de coaching individualisé où serait identifié de manière individuelle ce qui dans le changement perturbe le salarié dans son fonctionnement et ses habitudes.

Section 1 : Méthodologie de travail autour de l'articulation A. La notion de besoin de formation.

La réalité est qu'il n'y a pas un gisement de « besoins de formation » cachés, qui ne demanderaient que l'arrivée d'un spécialiste armé de méthodologies pertinentes pour les repérer et les faire émerger. Etablir un recueil de besoins exprime pour bon nombre dans l'entreprise une idée un peu naïve, qu'il suffit de demander directement aux gens quels sont leurs besoins pour qu'ils les expriment de façon claire et fiable. On confond alors besoin et envie.

Un salarié peut exprimer son souhait de se former en anglais sans en avoir réellement besoin. Le fait qu'il ne l'exprime pas ne peut pas être interprété comme une absence de besoin. Pourtant son poste de travail pourrait être profondément transformé sans qu'il en ait la moindre idée. Mais il ne l'exprimera pas spontanément faute d'avoir été aidé à prendre conscience du problème. Dans le cas contraire, il sera plus aisé pour lui de formuler ses besoins de formation, surtout techniques, mais c'est loin d'être généralement le cas. C'est donc dans la plupart des cas, les spécialistes divers ou la hiérarchie qui vont jouer un grand rôle dans le processus qui va faire émerger les besoins et ainsi le processus qui va de l'identification du besoin à son traitement.

Le besoin est donc un processus associant les différents acteurs concernés traduisant un accord entre eux sur des manques à combler par la formation. Cela met en évidence une dimension sociale par un compromis entre les « acteurs ». Et une dimension opérationnelle autour d'un manque à combler nécessitant une action (ici de formation, mais ce pourrait être comblé par un recrutement, une mobilité,...). Le résultat est appelé « besoin de formation ». La qualité de résultat dépendra du processus mis en oeuvre pour l'obtenir. Elle dépendra en fait essentiellement de l'optimisation de l'organisation entre 3 groupes de facteurs

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Les acteurs, les méthodologies et le déroulement des opérations.

Les méthodologies doivent être judicieusement choisies pour les effets escomptés. Elles ont des résultats et aussi des effets secondaires à prendre en considération.

B. Méthodologie d'analyse des besoins

« Il n'y a pas une méthode unique pour étudier les choses. »

Aristote

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius