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La mise en oeuvre de la couverture maladie universelle au profit des travailleurs du secteur privé


par PICHIO KONE
Ecole Nationale d'Administration de Côte d'Ivoire - Brevet du Cycle Moyen Supérieur 2016
  

Disponible en mode multipage

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    MINISTÈRE DE LA FONCTION PUBLIQUE RÉPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE

    Union - Discipline - Travail

    ÉCOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION

     

    ÉCOLE DE GESTION ADMINISTRATIVE ET DE LA DIPLOMATIE

    FILIÈRE : TRAVAIL ET AFFAIRES SOCIALES

    CYCLE : MOYEN SUPÉRIEUR

    PROMOTION : 2016 - 2017

    THÈME : LA MISE EN OEUVRE DE LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE AU PROFIT DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIVÉ

    MÉMOIRE PROFESSIONNEL
    PRÉCÉDÉ D'UN RAPPORT DE STAGE

    Sous la direction

    Présentés par :

    KONE Pichio

    Fonctionnaire - Élève

    Coordonnateur de stage

    MME. COULIBALY Bintou Directeur Général du Travail Administrateur Principal du Travail et des Lois Sociales

    Maitre de Stage

    M. Mamadou KONE

    Directeur des Affaires Administratives CNAM

    M. COULIBALY Obéton

    Administrateur Principal du Travail et des Lois Sociales

    Encadreur Académique

    Mars 2019

    M.KOKOUNSEU Madé Benson Inspecteur Pédagogique de l'Enseignement Secondaire Chargé de Cours à l'ENA

    À

    notre père Tenon KONE, pour les moyens qu'il n'a eu sans cesse d'investir dans notre éducation et notre formation et à notre mère OUAYOGODE Man Karidja, pour l'amour, les encouragements et les prières formulées à notre endroit

    REMERCIEMENTS

    Parmi les valeurs que nous enseigne la société et que nous avons cultivées dans l'optique de les transmettre aux générations à venir, il en est une à laquelle nous entendons donner toute son importance. Il s'agit de l'expression de notre gratitude à toutes les personnes qui, par leurs différents concours, ont contribué à la réalisation de ce Mémoire de fin de cycle. Ainsi, souhaitons-nous d'abord manifester ici, notre reconnaissance à Madame TRAORE Salamata Directeur Général de l'ENA, à Monsieur KOFFI Koffi Mathieu Secrétaire Général de l'ENA, à Madame OULAÏ Corinne Directeur de l'EGAD, aux enseignants et aux personnels administratifs et d'encadrement.

    Il nous plaît ensuite de témoigner notre reconnaissance à toutes les personnes sur notre lieu de stage qui, au-delà du bel accueil qu'elles nous ont réservé, ont pris une part active à la production de ce Mémoire en mettant à notre disposition, l'information et la ressource humaine appropriées. Il s'agit respectivement de Madame COULIBALY Bintou Directeur Général du Travail, de Monsieur BAMBA Karim Directeur Général l'Institution de Prévoyance Sociale dénommée Caisse Nationale d'Assurance Maladie (IPS- CNAM).

    Enfin, que nos parents, et nos amis trouvent à travers ces modestes lignes et ces mots choisis, l'expression de notre infinie gratitude. Merci à notre père Tenon KONE, à notre mère OUAYOGODE Man Karidja, à nos oncles et tantes, à nos frères et soeurs et à Monsieur Bamba SANOGO Conseiller Économique et Social, à Madame le Ministre Kandia CAMARA. Que notre épouse KAKOU Lou Regina Christelle trouve ici le témoignage de notre gratitude pour les conseils à nous apportés lors de notre formation. À tous nos amis, nous disons également merci.

    AVANT-PROPOS

    La formation à l'École Nationale d'Administration (ENA) s'organise en deux phases, une théorique et l'autre pratique. Cette dernière consiste, pour les élèves du Cycle Moyen Supérieur, toutes filières confondues, en la réalisation d'un stage dans un service de l'administration. Désormais, il revient aux élèves du Cycle Moyen Supérieur et Supérieur de rédiger et soutenir un Mémoire professionnel précédé d'un Rapport de stage.

    Le Rapport vise à présenter un département précis de l'administration, selon le domaine, à décrire les tâches exécutées par le stagiaire, à effectuer un diagnostic et, en conséquence, à proposer des solutions de remédiation.

    Quant au Mémoire professionnel, il satisfait à des attentes académiques et professionnelles, tout en révélant la personnalité et l'apport de son auteur. Il se présente généralement en trois parties, à savoir, un état des lieux sur le sujet, une analyse de celui-ci et, en ce qui concerne les dysfonctionnements observés, une suggestion de solutions.

    C'est dans cette perspective que s'inscrit le présent travail, rédigé à partir du stage effectué à l'Inspection du Travail de Yopougon et à l'Institution de Prévoyance Sociale dénommée Caisse Nationale d'Assurance Maladie (IPS - CNAM), du 28 mai au 28 décembre 2018. Le thème de notre Mémoire est « La mise en oeuvre de la couverture maladie universelle au profit des travailleurs du secteur privé ».

    RAPPORT DE STAGE

    MINISTÈRE DE LA FONCTION PUBLIQUE RÉPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE

    Union - Discipline - Travail

    ÉCOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION

     

    ÉCOLE DE GESTION ADMINISTRATIVE ET DE LA DIPLOMATIE

    FILIÈRE : TRAVAIL ET AFFAIRES SOCIALES

    CYCLE : MOYEN SUPÉRIEUR

    PROMOTION : 2016 - 2017

    RAPPORT DE STAGE

    STAGE EFFECTUÉ À L'INSTITUTION DE PRÉVOYANCE SOCIALE
    DENOMÉE CAISSE NATIONALE D'ASSURANCE MALADIE
    (IPS-CNAM) DU 28 MAI AU 21 SEPTEMBRE 2018 ET
    À LA SOUS-DIRECTION DE L'INSPECTION
    DU TRAVAIL DE YOPOUGON
    DU 08 OCTOBRE AU 28 DECEMBRE 2018

    Sous la direction

    Présentés par :

    KONE Pichio Fonctionnaire- Élève

    Coordonnateur de stage

    MME. COULIBALY Bintou Directeur General du Travail Administrateur Principal du Travail et des Lois Sociales

    Maitre de Stage

    M. Mamadou KONE

    Directeur des Affaires Administratives CNAM

    M. COULIBALY Obéton

    Administrateur Principal du Travail et des Lois Sociales

    Mars 2019

    Encadreur Académique

    M.KOKOUNSEU Made Benson Inspecteur Pédagogique de l'Enseignement Secondaire Chargé de Cours à l'ENA

    TABLE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

    CMU Couverture Maladie Universelle

    CNAM Caisse Nationale d'Assurance Maladie

    CNPS Caisse Nationale de Prévoyance Sociale

    CGRAE Caisse Générale des Retraités et Agents de l'État

    DSI Direction du Système d'Information

    DGT Direction Générale du Travail

    ENA École Nationale D'Administration

    EGAD École de Gestion Administrative et de la

    Diplomatie

    EGEF École de Gestion Économique et Financière

    DIT Direction de l'Inspection du Travail

    IT Inspection du Travail

    OGD Organisme Gestionnaire Délégué

    SOMMAIRE

    INTRODUCTION

    PREMIÈRE PARTIE : PRÉSENTATION DES STRUCTURES D'ACCUEIL

    CHAPITRE I : PRÉSENTATION DE LA CNAM

    CHAPITRE II : PRÉSENTATION DE LA SOUS-DIRECTION DE L'INSPECTION DU TRAVAIL DE YOPOUGON

    DEUXIÈME PARTIE : DESCRIPTION DES TÂCHES EFFECTUÉES CHAPITRE I : DESCRIPTION DES TÂCHES EFFECTUÉES À LA CNAM CHAPITRE II : TÂCHES EFFECTUÉES À LA SOUS-DIRECTION DU L'INSPECTION DE TRAVAIL DE YOPOUGON

    TROISIÈME PARTIE : CRITIQUES ET SUGGESTIONS

    CHAPITRE I : CRITIQUES

    CHAPITRE II : SUGGESTIONS RELATIVE AUX STRUCTURES D'ACCUEIL

    CONCLUSION

    INTRODUCTION

    1

    Créée par la loi n° 60-271 du 02 Septembre 1960, l'École Nationale d'Administration (ENA) a pour vocation d'assurer la formation initiale et permanente des fonctionnaires et agents de l'État. L'ENA forme désormais aux emplois à caractère administratif, diplomatique ainsi qu'aux emplois de la gestion Économique et Financière. Elle contribue notamment à la formation continue des fonctionnaires et agents de l'État.

    Dans le cadre des réformes à l'École Nationale d'Administration, la formation pour le cycle moyen supérieur s'étend sur vingt-quatre mois répartis comme suit deux mois de stages d'imprégnation ensuite la formation de théorique de quinze mois et enfin le stage d'application de sept mois.

    Ce stage d'application, selon le comité de direction de l'école, permettra à l'apprenant de mettre en pratique ce qu'il a appris pendant la phase théorique et de faire un apprentissage qui soit bénéfique pour sa carrière.

    En vue de consolider les acquis de notre formation, nous avons effectué notre stage pratique d'abord à L'Institution de Prévoyance Sociale dénommée Caisse Nationale d'Assurance Maladie (IPS-CNAM) du 28 Mai au 21 Septembre 2018 et enfin à l'Inspection du Travail de Yopougon du 08 Octobre au 28 Décembre 2018.

    Le présent rapport, qui rend compte de ce stage, s'articule autour de trois parties. La première partie concerne la présentation des services d'accueil. La deuxième partie est dédiée à la description des tâches effectuées et la troisième partie aux critiques et aux suggestions.

    Notre stage d'application s'est déroulé au sein de deux structures, d'abord à L'Institution De Prévoyance Sociale dénommée Caisse Nationale D'Assurance Maladie (IPS-CNAM) du 28 Mai au 21 Septembre 2018 et enfin à l'Inspection du Travail de Yopougon du 08 Octobre au 28 Décembre 2018.

    PREMIÈRE PARTIE :

    PRÉSENTATION DES STRUCTURES D'ACCUEIL

    3

    CHAPITRE I : PRÉSENTATION DE LA CNAM

    SECTION I : HISTORIQUE ET MISSIONS

    Paragraphe I : Historique

    La Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM) est une institution de prévoyance sociale créée par décret n°2014-395 du 25 juin 2014 (Voir Annexe I). Elle vise à réguler la couverture maladie universelle (CMU). Elle est placée sous tutelle du Ministère chargé de l'Emploi et de la Protection Sociale et la tutelle économique et financière du Ministère chargé de l'Économie et des Finances.

    La CNAM est une structure légère de pilotage et de régulation de la couverture maladie universelle. Elle est accompagnée dans sa mission de gestion par un ensemble d'acteurs opérationnels et institutionnels. Elle est située dans la commune du plateau Avenue Lamblin, immeuble l'Equateur.

    La CNAM délègue donc une partie de ses fonctions aux Organismes de Gestion Délégués (OGD) qui sont des structures qui regorgent d'expertises dans la gestion des risques sociaux. Ce sont entre autres la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), la Caisse Générale des Retraites des Agents de l'État (CGRAE), les Mutuelles, les Assurances Commerciales, les Gestionnaires de Portefeuille Maladie...).

    La délégation porte soit sur :

    - les fonctions liées exclusivement au rattachement des personnes couvertes, au recouvrement et au reversement des contributions collectées à la CNAM ;

    - les fonctions liées exclusivement à la gestion des prestations (contrôle médical, liquidation des factures et ordonnancement des paiements des prestataires de soins) ;

    Des fonctions, qui cumulent le rattachement des personnes couvertes, le recouvrement et la gestion des prestations.

    4

    Paragraphe II : Missions

    Conformément au décret N°2014-395 du 25 juin 2014 ;la CNAM a pour

    mission principale de garantir l'accès aux soins de santé pour tous.

    Elle est chargée d'assurer :

    - la Gestion des régimes créée dans le cadre de la loi instituant la

    couverture maladie universelle ;

    - la gestion de tous programmes spéciaux dont l'objet concourt à une

    meilleure prise en charge du risque maladie ;

    - le recouvrement des cotisations et le service des prestations afférentes

    à ces différents régimes ;

    - la gestion des fonds collectés au titre des régimes du système de

    couverture maladie universelle ;

    - le pilotage et la régulation de la couverture maladie universelle.

    SECTION II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

    La CNAM est une institution de prévoyance sociale régie par la loi N° 99476 du 2 août 1999, elle est placée sous la tutelle technique et administrative du Ministère en charge de la Protection Sociale et sous la tutelle financière du Ministère en charge de l'Économie et des Finances.

    Paragraphe I : Conseil d'Administration

    Le Conseil d'Administration de l'IPS-CNAM est composé de 12

    membres dont :

    - un collège de représentants de l'État comportant 7 personnes;

    - un collège représentant les employeurs comportant 2 personnes ;

    - un collège représentant les travailleurs comportant 2 personnes ;

    - un représentant des organisations et associations de la société civile

    comportant 1 personne.

    Il est présidé par un président de conseil d'administration secondé dans sa

    5

    tâche par un vice-président pour le suppléer en cas d'absence. Il est l'organe de contrôle et l'autorité de la CNAM. Les membres du conseil d'administration sont nommés par décret.

    Paragraphe II : Direction Générale

    La direction générale est chargée de la gestion courante de l'institution. Elle est dirigée par un Directeur Général qui est nommé par le Conseil d'Administration. Trois services lui sont rattachés à savoir un secrétariat, le service qualité, audit interne et le service de communication.

    Pour remplir ses missions le Directeur Général est accompagné dans sa tâche par six directions :(Voir Annexe II)

    A. Direction Des Affaires Administratives

    Elle est chargée de coordonner toutes les actions administratives de

    l'ensemble des services de la CNAM. Elle est composée de trois services pour

    son fonctionnement :

    - le service des ressources humaines ;

    - le service des moyens généraux ;

    - le service juridique.

    B. Direction Du Risque

    Elle coordonne les activités du service des études statistiques et du service actuariat. Elle veille au bon déroulement desdites activités afin de prévenir tout risque éventuel.

    C. Direction Du Système D'information (DSI)

    Elle est responsable du système d'information, des infrastructures réseaux, de l'équipement et des applications informatiques. Elle a pour rôle d'assurer le pilotage de la mise en oeuvre et de l'exploitation du système d'information.

    Elle est composée de trois services :

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    - Services études ingénieries ;

    - Service infrastructures ;

    - Service informatique et exploitation.

    D. Direction de l'Affiliation

    Elle est chargée de la gestion et du suivi des assurés. Elle a pour rôle

    d'identifier les populations, de suivre le processus d'immatriculation. Aussi est-

    elle chargée du recouvrement.

    Elle est composée de trois services :

    - Service d'identification ;

    - Service immatriculation ;

    - Service recouvrement.

    E. Direction des Prestations

    Elle est chargée de la gestion de tout ce qui est soin et de facturation. Elle

    contrôle également les prestations, les prestataires et la gestion des statistiques.

    Elle élabore et suit les conventions entre la CNAM et les partenaires médicaux.

    Dans sa mission elle est accompagnée par 4 services :

    - Service en charge du contrôle des prestations

    - Service en charge des relations conventionnelles

    - Service administratif

    - Service de gestion des statistiques.

    F. Direction Financière et Comptable

    Elle a pour mission de gérer les fonds de la CNAM, d'optimiser la gestion de fonds collectés au titre du régime du système de couverture maladie universelle ainsi que de tous les autres revenus. Elle coordonne et contrôle la comptabilité de la CNAM. Elle est composée de 2 services :

    - la comptabilité ;

    - la trésorerie.

    7

    CHAPITRE II : PRÉSENTATION DE LA SOUS-DIRECTION

    DE L'INSPECTION DU TRAVAIL DE YOPOUGON

    SECTION I : HISTORIQUE ET MISSIONS

    Paragraphe I : Historique

    L'Inspection du Travail de Yopougon est née d'une volonté

    internationale et nationale.

    Au niveau international, l'on note que les conventions 81 et 129 de l'OIT disposent que les membres de l'organisation aient un système d'Inspection du Travail. Aussi, La Côte d'Ivoire en tant que membre de l'OIT ne saurait rester en marge de ces conventions. En 1964, par la loi n° 64-290 du 1er Aout 1964, le premier code du travail de la Côte d'Ivoire en tant qu'État est adopté et cette loi consacrait la création de services administratifs spécialisés à même de veiller à l'application de la législation travail. La première IT a été créée et implantée dans la commune du Plateau. Par ailleurs, La nécessité de créer d'autres Sous-directions de l'IT dans des zones spécifiques s'impose. La Sous-direction de l'IT Yopougon verra donc le jour.

    Au niveau national, face à l'essor économique qu'a connu la Côte d'Ivoire, dû principalement à l'agriculture et spécifiquement à la culture du cacao l'État oriente son action vers le secteur secondaire, c'est-à-dire la transformation des matières premières. Cette dynamique est capitalisée par la création des zones industrielles notamment celles de Yopougon et de Koumassi.

    Pour régler les litiges nés des relations professionnelles entre employeurs et travailleurs de ces zones industrielles, l'État opte pour la création d'Inspection du travail de ressort telle que la sous-direction de l'IT de Yopougon en avril 1984. Cette sous-direction est actuellement dirigée par Monsieur COULIBALY Obeton, Administrateur principal du travail et des lois sociales.

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    La sous-direction de l'IT de Yopougon est située au quartier « Siporex » entre le bureau de poste 21 et le marché Gouro. Elle occupe le même local que les services de l'Agence Emploi Jeune (AEJ).

    Paragraphe II : Missions

    Les missions dévolues à l'Inspection du Travail sont fixées par la convention N° 81 de l'Organisation International du Travail (OIT) adoptée en 1947 à Genève en Suisse et par la loi N° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant code du travail.

    Nous avons la mission de contrôle, la mission de conciliation et la mission d'information et de conseil appelés communément les trois (3) C. En plus de celles-ci, il est bon de relever la promotion du dialogue sociale.

    A. Contrôle de l'application de la législation du travail La mission principale de l'IT est de veiller à l'application de la législation et de la réglementation en matière de travail, comme le stipule l'article 91.8 de la loi N° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant Code du Travail.

    B. Conciliations en matière de conflits individuels et collectifs

    À l'instar de toutes les IT, la sous-direction de l'IT Yopougon règle les différends collectifs et individuels opposant les partenaires sociaux comme signifié par les articles 81 et 82 de la loi n° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant Code du Travail. Les articles sus cités disposent que les litiges individuels ou collectifs qui surviennent en cours d'emploi ou à l'occasion de la rupture du contrat de travail sont soumis avant toute saisine du Tribunal du travail, à l'inspecteur du travail et des lois sociales pour tentative de règlement à l'amiable.

    9

    C- Conseils et les informations

    La mission de conseil et d'information est une mission importante au même titre que le contrôle et la conciliation. A travers cette mission, l'Inspecteur du travail s'évertuera à éclairer les partenaires sociaux sur les dispositions légales, réglementaires et conventionnelles dans le cadre des relations professionnelles et contractuelles qu'ils entretiennent.

    Ce rappel historique a permis de comprendre les raisons de la création et les missions de l'IT de Yopougon. Aussi, de saisir son importance dans le fonctionnement de l'appareil étatique. Qu'en est-il de l'organisation et du fonctionnement?

    SECTION II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE

    L'IT DE YOPOUGON

    La sous-direction de l'IT de Yopougon à l'instar des autres sous-directions de l'IT est composée d'une Direction, d'un secrétariat, d'un service technique et d'un service des courriers et des plaintes.

    Paragraphe I : Direction

    La Direction est composée du Sous-Directeur et du secrétariat.

    A. Sous-Directeur

    Le décret N° 2016-506 du 13 juillet 2016, portant organisation du Ministère de l'Emploi et de la Protection Sociale dispose que les Inspections du Travail situées à Abidjan sont dirigées par des Administrateurs du travail et des lois sociales avec rang de Sous-Directeur d'Administration centrale.

    C'est conformément à cette disposition réglementaire que Monsieur COULIBALY Obeton Administrateur principal du Travail et des lois sociales a été nommé au poste de Sous-Directeur de Yopougon. Il a une double mission : technique et administrative.

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    Dans le cadre de la mission administrative, il définit la politique à mener au sein du service en qualité de premier responsable. Cela se matérialise par l'organisation pratique du travail, par la gestion du personnel et le suivi quotidien du fonctionnement du service.

    Pour ce qui est de l'aspect technique, nous notons que le Sous-directeur en tant que chef de service, élabore les rapports d'activités annuels destinés à être transmis à la hiérarchie. Il attribue les dossiers à ces collaborateurs. Les courriers administratifs et tous les actes administratifs produits ou reçus par son service sont soumis à son

    contrôle et à sa signature. Il consolide les différentes statistiques élaborées par les collaborateurs pour les transmettre à la hiérarchie. Le Sous-Directeur représente également le service lors des réunions organisées par la hiérarchie dans le cadre du travail.

    B. Secrétariat

    Le secrétariat de la Sous-Direction de l'IT de Yopougon est assuré par trois (03) secrétaires. De manière globale, elles ont en charge la saisie des documents administratifs et la réception des usagers. Elles répondent également aux appels téléphoniques.

    Paragraphe II : Service Technique et Service Courrier et Plaintes

    Le service technique et le service courrier et des plaintes contribuent également à un meilleur fonctionnement de la Sous-direction.

    A. Service technique

    Ce service est animé par des administrateurs du travail et des lois sociales des attachés et des contrôleurs du travail. Le service technique de la sous-direction de l'IT de Yopougon est composé de dix-sept agents : quatre administrateurs, quatre attachés et neufs contrôleurs.

    11

    Ils exécutent les tâches afférentes à leurs missions telles que stipulés par la réglementation en vigueur.

    B. Service courriers et plaintes

    Le service des courriers et plaintes de la sous-direction de l'IT de Yopougon est tenu par deux adjoints administratifs et deux agents de bureau. Ils ont en charge l'enregistrement des courriers (arrivés et départs) et des plaintes. Ils procèdent également à l'ouverture des dossiers de plainte.

    Dans cette première partie relative à la présentation des structures d'accueil, nous notons que chacune de ces structures a son histoire et son organisation. Cependant par leurs missions, l'on constate globalement que ces deux structures ont à charge pour l'une l'instauration et la régulation de la sécurité sociale s'agissant de la CNAM, pour l'autre le respect de la législation du travail.

    Nous allons dans la deuxième partie présenter les tâches que nous avons exécutées dans chacune de ces structures d'accueil.

    DEUXIÈME PARTIE :

    DESCRIPTION DES TÂCHES EFFECTUÉES

    13

    CHAPITRE I : DESCRIPTION DES TÂCHES EFFECTUÉES À LA

    CNAM

    Avant de décrire les tâches effectuées, nous rappelons que nous avons visité en partis tous les services de l'IPS-CNAM en passant par la réception aux différentes directions et services qui la composent. Ce qui a permis de relever la dynamique de gestion et d'avoir un aperçu général sur le fonctionnement des services en son sein et de noter la coordination entre la Direction Générale et ses services. Ensuite, nous nous sommes sédentarisés au service juridique et à la direction de l'affiliation.

    SECTION I : TÂCHES EFFECTUÉES AU SEIN DU

    SERVICE JURIDIQUE

    Au sein du service juridique, nous nous sommes vu confier de

    nombreuses tâches à savoir :

    - des photocopies, impressions, saisies de texte ;

    - des recherches ponctuelles et accentuées sur des questions aussi diverses

    (sécurité sociale, droit de la santé, etc...) que variés pour les besoins du

    service.

    Comme illustration, nous pouvons citer :

    - les recherches effectuées sur la notion d'indigent et les critères de

    l'indigent dans le cadre des préparatifs des ateliers et rapport d'atelier ;

    - lire et apporter d'éventuelles corrections aux documents à présenter avant

    les ateliers ;

    - préparer les documents liés à l'atelier.

    Aussi, avons-nous participé à la rédaction de projets de décret et de

    certains arrêtés. La validation de ces projets ont fait l'objet d'atelier d'où

    l'élaboration des différents Termes de Référence (Voir Annexe III).

    Á l'occasion de notre stage à la CNAM, nous avons aussi effectués des

    14

    tâches de représentation avec les services de la direction de l'affiliation en charge du secteur privé.

    SECTION II : LES TÂCHES DE REPRÉSENTATION

    Nous avons participé à plusieurs séances de travail, de sensibilisation et d'enrôlement pour le compte de la direction de l'affiliation avec le service de l'identification chargé du secteur privé.

    Comment se fait l'enrôlement des travailleurs au sein des entreprises privées ? Elle se fait comme suite :

    - prise de contact avec l'entreprise pour information avec la documentation

    ;

    - mise à la disposition du personnel des fiches d'enrôlement etc. de la liste des pièces à fournir ;

    - constitution des dossiers d'enrôlement par le personnel ;

    - réception des dossiers constitués par le responsable des ressources humaines

    - envoi à la CNAM par Email du listing du personnel avec numéro CNPS pour éviter les attestations individuelles ;

    - réalisation de l'opération d'enrôlement par la CNAM au sein des entreprises après la constitution des dossiers si l'effectif est supérieur à 50 par personnes ;

    Pour celles qui ont moins de 50 travailleurs, des dispositions sont prises afin de l'enrôlement de ceux-ci sans toutefois freiner les activités. Cette phase pratique a permis de noter les difficultés liées à ces deux services tant au niveau des ressources humaines qu'au niveau du matériel ; ce qui impacte négativement le fonctionnement et les activités de ceux-ci.

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    CHAPITRE II : DESCRIPTION DES TÂCHES EFFECTUÉES À LA

    SOUS-DIRECTION DU L'INSPECTION DE TRAVAIL DE
    YOPOUGON

    Nous avons effectué diverses tâches administratives que techniques à l'IT de Yopougon.

    SECTION I : TÂCHES ADMINISTRATIVES

    Ces tâches ont consisté à recevoir les usagers et à la saisie des actes administratifs.

    Paragraphe I : Réception des usagers

    Cette tâche consiste à recevoir les usagers employeurs, travailleurs, syndicalistes pour répondre à leurs préoccupations. Ces préoccupations sont en lien soit avec leur contrat de travail, soit pour des conseils en matière de règlementation du droit du travail.

    Paragraphe II : Saisie de courriers et des actes administratifs Notre tâche dans le cadre du service a consisté à rédiger des procès-verbaux (PV) de transmission au tribunal, des notes de services.

    SECTION II : TÂCHES TECHNIQUES

    Les tâches techniques sont celles effectuées uniquement par les Inspecteurs du Travail.

    Paragraphe I : Règlement de conflit individuel

    Nous avons participé au règlement de conflit individuel pendant notre stage à l'IT de Yopougon. Le règlement de conflit individuel par l'Inspecteur du travail est une obligation prévue par l'article 81.1 et 81.4 du code du travail ; Ce règlement va consister à écouter les parties en vue d'une

    16

    tentative de règlement amiable suite au conflit de travail qui les oppose ; Lorsque des accords sont trouvés un procès-verbal dit amiable est dressé pour le règlement (Voir Annexe IV).

    Paragraphe II : Participer aux élections de délégués du personnel

    Nous avons participé sous la supervision du tuteur de stage à la tenue d'élections de délégués du personnel en entreprise avec la présence d'organisation syndicale. Dans ce cas, Les organisations syndicales présentent les listes de candidature pour les élections, ici, le mode répartition des sièges répond à un mode de calcul prédéfini.

    Paragraphe III : Participer à un contrôle d'entreprise

    À l'IT de Yopougon, nous avons effectué des visites en entreprise, conformément aux dispositions de l'article 91.8 de la loi n° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant Code du Travail. Ces visites sont soit inopinées ou programmées. Pour les visites programmées un avis de contrôle est envoyé en entreprise à titre d'information (Voir Annexe V).

    La visite se fait sous deux angles : une administrative (Documents administratifs sur la situation régulière de l'entreprise) et l'autre technique (situation contractuelle des travailleurs), les conditions de travail (la rémunération, les conditions d'hygiènes, de sécurité et santé au travail). Il est bien de noter qu'à la sortie des contrôles en entreprise des mises en demeures sont produites et consignées dans le troisième fascicule intitulé Mise en demeure et Observations du Registre Employeur.

    TROISIÈME PARTIE :

    CRITIQUES ET SUGGESTIONS

    18

    CHAPITRE I : CRITIQUES

    Nous avons observé des insuffisances à plusieurs niveaux durant notre stage d'application. Cependant, il nous a été donné de constater les efforts consentis par les différents responsables et leurs collaborateurs.

    SECTION I : AU NIVEAU DE LA CNAM

    Paragraphe I : Au niveau de ressources humaines et sur le fonctionnement

    A. Au niveau des ressources humaines

    Nous avons noté durant notre stage une insuffisance de personnel au niveau des services selon l'effectif souhaité par ceux-ci. Le constat se fait au niveau du service juridique vu l'étendue de ses activités. Il a pour mission entre autres l'analyse de conventions conclues par la structure dans le cadre de ses missions, avec ses partenaires, de l'élaboration de tous textes juridiques nécessaires à l'accomplissement des missions de la Caisse. Ce service est dirigé par un chef de service et un assistant. Il représente de même le Directeur Général dans toutes les missions et est chargé du contentieux résultant de

    l'application de la loi instituant la CMU.

    Cependant l'insuffisance de personnel crée un dysfonctionnement en son sein dès lors qu'il est absent.

    B. Critique sur le fonctionnement

    Au niveau de l'organigramme, le service juridique est transversal. Cependant, il reste rattaché à la direction administrative. On assiste à une répartition inégale des ressources humaines affectées dans les différents services.

    19

    Paragraphe II : Au niveau de ressources matérielles et techniques

    A. Insuffisance d'information

    Nous avons constaté que la population n'était pas suffisamment informée de même que certains acteurs sur la CMU .Ce qui explique la lenteur que l'on constate au niveau de l'enrôlement bien que gratuit. Le manque d'information sur les paniers de soins et des sites d'enrôlement.

    B. Au niveau technique

    À ce niveau nous constatons une lenteur dans la mise en place de la phase de généralisation surement du fait de la panoplie de pièces à fournir pour l'enrôlement. Aussi une lenteur dans le délai de délivrance des cartes d'assurés qui après information devrait se faire deux (2) mois après l'enrôlement, met pratiquement 8 à 12 mois. Tout ceci conduit inexorablement au découragement.

    C. Difficultés Financières

    Concernant le budget de la CNAM, elle provient de la subvention de l'État donc dépendante de l'État, ce qui freine les missions à elle dévolue.il serait souhaitable qu'elle trouve d'autres sources de revenues afin de réussir sa mission.

    SECTION II : CRITIQUES AU NIVEAU DE L'INSPECTION DU TRAVAIL DE YOPOUGON

    Cette section traitera des insuffisances relatives au manque de commodité dans les locaux, les ressources humaines, des matériels, techniques et financiers.

    20

    Paragraphe I : Au niveau des ressources Humaines et du fonctionnement

    A. Déficit en personnel

    Au regard de sa charge de travail, l'Inspection du Travail de Yopougon compte peu d'agents. Cette situation crée des difficultés de plusieurs ordres. Elles sont d'ordre psychologique, professionnel et financier. Certains accomplissent leur tâche convenablement tandis que d'autres pour la plupart sont gagnés par le découragement faute de motivations. Ce qui entraîne un flux de départ incessant de professionnel du métier pour des horizons reluisant.

    B. Faiblesse au niveau du Fonctionnement

    À la Direction de l'Inspection du Travail de Yopougon, nous notons des difficultés dans le fonctionnement. Cela est lié à la non existence d'un organigramme du service. Tout comme dans les autres services d'Inspection en dehors du chef de service, tous les autres collaborateurs (Attachés, Contrôleurs) n'ont pas de poste de responsabilité, ni de délégation pour les autres missions. Cette situation entraîne une lourdeur et une lenteur dans le fonctionnement du service ainsi que dans le traitement des dossiers.

    Paragraphe II : Au niveau Des Moyens De Travail A. Insuffisance de matériel

    L'IT de Yopougon manque de commodité. Les locaux sont vétustes et exigus. En effet si le potentiel humain existe, le manque de bureaux conditionne les agents à partager les pièces. Cette situation peut importuner les agents techniques et les partenaires sociaux surtout pendant les séances de conciliation au cours desquelles les échanges simultanés entre usagers et agents techniques peuvent perturber le déroulement de ces séances.

    21

    À cela, nous pouvons ajouter la climatisation qui est soit inexistante, soit régulièrement défaillante.

    Aussi, enregistrons-nous un réel manque de matériel didactique informatique, mobiliers et fournitures de bureau. Il manque également des véhicules de service. La défection de ces moyens ne permet pas aux agents d'accomplir dûment leurs missions.

    B. Au niveau financier

    De ce point de vue, nous devons noter que les difficultés financières qu'éprouve l'IT de Yopougon sont en partie le corollaire de l'insuffisance de son budget. En effet, vu la multiplication des activités économiques, les fonds alloués pour son fonctionnement s'avèrent peu signifiants.

    C. Au niveau technique

    Nous avons noté la gestion non informatisée du droit du travail ivoirien à l'heure où l'on parle des nouvelles technologies de l'information et de communication de même que la dématérialisation des procédures administratives. En fait, il n'existe pas de site Web Officiel parrainé par le Ministère en charge du travail que l'on peut consulter au besoin ou un réseau intranet sur lequel les agents techniques peuvent échanger et s'imprégner de l'actualité en la matière.

    Aussi, nous notons l'absence des décrets d'application de la loi n° 2015532 du 20 juillet 2015 portant code du travail est l'un des problèmes majeurs des dysfonctionnements juridiques. La conséquence immédiate est perceptible dans le travail effectué au quotidien par les agents techniques .Ceux-ci éprouvent des difficultés à appliquer des décrets antérieurs à une loi nouvelle qui devrait, dans le souci d'un équilibre juridique, avoir ses propres décrets d'application, vu

    22

    l'évolution des réalités socio-économiques.

    Au vu de l'analyse-critique portée sur les services d'accueil, il nous parait opportun d'émettre des suggestions pour leur redynamisation.

    23

    CHAPITRE II : SUGGESTIONS RELATIVE AUX STRUCTURES D'ACCUEIL

    Dans ce chapitre nous ferons des suggestions relatives aux ressources humaines, à la réhabilitation à l'accroissement des moyens des services d'accueils et à la mise en place de dispositif technique et juridique de ceux-ci.

    SECTION I : SUGGESTIONS RELATIVES À LA CNAM

    Paragraphe I : Gestion des ressources humaines

    La CNAM, selon son Directeur Général est une caisse sociale de référence sur le plan nationale que dans la sous-région. Pour se faire il lui faut un personnel de qualité, respectueux du code de la déontologie du service public. Aussi, pour plus d'efficacité il serait bon de doter le personnel de matériel neufs et de réfectionner les bâtiments ainsi que l'instauration des primes d'incitations.

    De plus, il faut lutter contre l'absentéisme dans certains services. Pour ce faire, il est souhaitable qu'un système informatique d'exploitation de gestion des présences soit mis sur pied. Ce qui permettra de pallier cette absence par un agent du même service ou de prendre de possible sanction à l'avenir.

    Paragraphe II : Communication

    Concernant le volet communication, il est souhaitable que l'on privilégie une campagne éducative et didactique pour une meilleure explication de la CMU. Il est judicieux d'accroître les sites d'enrôlement et les faire connaître pour une large participation de la population. Aussi, faut-il exhorter les praticiens à assurer un service optimal afin de recréer un climat de confiance avec les populations.

    24

    Paragraphe III : Renforcement du matériel

    Les efforts considérables ont été fait par l'équipe dirigeante de la CNAM, il est donc nécessaire que des moyens matériels conséquents soient mis à sa disposition. Nous avons relevé la réhabilitation de certaines infrastructures en son sein pour plus de sécurité vue la vétusté du bâtiment.

    Paragraphe IV : Au niveau technique

    Nous souhaitons à ce sujet que la liste des documents à fournir soit réduite notamment l'extrait de naissance vu que certaines personnes ont égarés leurs pièces durant la crise. Il faut réduire le délai de la délivrance des cartes d'assurés au strict minimum du délai de deux (2) mois prévu initialement.

    S'agissant toujours de l'enrôlement, nous souhaitons la prise en compte de l'Iris car il nous revient que la lisibilité des empreintes de certaines personnes aurait créée des difficultés. L'usage de la technique de l'Iris pourra être utilisé lors de l'enrôlement des enfants 0 à 5 ans dont les empreintes ne sont pas encore lisibles.

    Paragraphe V : Accroître et faire des facilitations au niveau du budget

    Dans le souci de lui permettre de mettre en oeuvre sa politique de sécurité sociale, il serait souhaitable que les autorités facilitent les procédures d'accessibilité au budget. De même, la restriction des procédures administratives à la CNAM compte tenu de la politique sociale et sanitaire à mettre en place. Ceci pour le bonheur des patients et pour l'efficacité de la mission pour laquelle elle est destinée.

    25

    Paragraphe VI : Sur le fonctionnement

    Pour plus d'efficacité la Direction Générale doit mettre en oeuvre son organigramme. Cela en vue de permettre une dynamique de coordination dans les services et se doter de ressources humaines compétentes pour la phase de généralisation.

    SECTION II : SUGGETIONS RELATIVES À L'INSPECTION DU TRAVAIL DE YOPOUGON

    Paragraphe I : Ressources Humaines

    La Direction Générale en relation avec la Direction des Ressources Humaines doit s'accorder sur les effectifs à mettre à la disposition des services. Ce qui permettra de répondre aux sous effectifs et d'être plus efficace.

    En vue de maintenir les agents, il est important que le ministère, améliore les primes d'incitation et oeuvre pour la signature effective du décret déterminant les indemnités restantes. Il faut également penser au renforcement des capacités des différents agents afin de créer une dynamique.

    Nous avons noté déjà la présence d'un registre dans lequel les arrivées et les départs des agents du service sont marqués. À travers ce registre l'on contrôle la présence effective au poste au jour le jour.

    Paragraphe II : Réhabilitation de l'IT de Yopougon

    La réhabilitation des services de l'IT de Yopougon est plus qu'une nécessité. En effet pour plus d'efficacité dans le traitement des dossiers et en tant que services publics, les autorités compétentes gagneraient à réhabiliter ce service.

    26

    Paragraphe III : Dématérialisation des procédures

    La question de la gestion informatisée de la législation et de la réglementation du travail peut être résolue d'abord par la création d'un site officiel parrainé par le Ministère en charge du travail qui conserve toute la législation du travail (et l'actualité en la matière).

    Ensuite il faut installer un réseau intranet pour l'ensemble des agents de l'Administration du Travail. Ce réseau en plus de servir d'outil de travail aux agents, il leur permet d'échanger et de mettre à niveau leurs connaissances.

    Enfin, cela permet aussi aux usagers de s'informer dans le but d'avoir accès à toutes les informations utiles .Ce qui leur fait gagner en temps vu la charge de travail et surtout le manque de commodité dans les services de l'IT.

    Paragraphe IV : Dispositif juridique

    Nous suggérons aux autorités compétentes de faire diligence pour la signature des décrets d'application de la loi n° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant code du travail. Cette décision mettra fin au dysfonctionnent juridique qui résulte de cette absence.

    Paragraphe V : Relation entre l'Inspection du Travail et les

    partenaires sociaux

    Nous proposons également à l'État à travers la collaboration tripartite (Administration du travail, organisation des employeurs et des travailleurs) à oeuvrer à l'élaboration d'une nouvelle convention collective interprofessionnelle répondant à la configuration socio-économique actuelle et aux emplois nés de cette évolution socio-économique.

    Les autorités compétentes devraient oeuvrer à ce qu'il y ait une relation

    27

    étroite entre ces deux structures de sorte à créer une interaction entre elles. En outre, cette collaboration étroite devrait aboutir à la mise à la disposition régulière (par le Tribunal du travail) à l'Administration du travail des jurisprudences en la matière.

    28

    CONCLUSION

    Au cours des périodes du 28 Mai au 21 Septembre, et du 08 Octobre au 28 Décembre 2018, nous avons été mis en stage respectivement à l'IPS-CNAM et à la Sous-direction de l'Inspection du travail de Yopougon dans le but de nous familiariser aux techniques et méthodes de notre futur emploi.

    Les tâches exécutées au cours de ce stage pratique nous ont permis de cerner les tenants et les aboutissants des missions dévolues aux services d'accueil.

    À travers leurs missions bien que différentes, il nous a été donné de voir durant ce stage que ses administrations veillent tous au bien-être social des populations en générale et des travailleurs du secteur privé en particulier.

    Par ailleurs, de l'analyse- critique faite sur les services d'accueil, il ressort des insuffisances relatives aux conditions de travail, à la commodité des locaux, au dispositif technique et juridique et aux moyens matériels et financiers.

    La prise en compte de nos suggestions par les différents responsables permettra tant à la Caisse Nationale d'Assurance Maladie qu'à la Sous-Direction du Travail de Yopougon d'accomplir au mieux leurs missions et d'atteindre leurs objectifs.

    Au terme de ce stage, Il nous revient à tous fonctionnaires-élèves et futurs fonctionnaires de pérenniser cette culture pour une administration publique ouverte, accessible, responsable et soucieuse du bien être des usagers afin d'atteindre une administration émergente.

    29

    ANNEXES

    O idn11d3

    ANNEXE I

    PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE REPUSLIQUE DE COTE D'IVOIRE

    Union - Discipline -Travail

    DECRET le 2014-395 DU 25 JUIN 2014

    PORTANT CR1=AT1ON DE L'INSTITUTION DE PREVDYANCE SOCIALE DENOMMEE u CAISSE NATIONALE D'ASSURANCE MALADIE », EIV A13REGE IPS-CNAM

    L PRESIDENT DE LA REPUBUQUE,

    Sur rapport oonlolnt du Ministre d'État, Ministre de l'Emploi. des Affairas Sociales et de la Formation Professionnelle, du Ministre auprës du Premier Ministre, chargé de l'Economic et des Finances, du Ministre aupr'es de. Premier Ministre, cl3argê du Budget et du Minlstre de la Sante et de la Lutte contre la Sida.

    Vu la Constitution ,

    Vu la lai h'54-44D du 1f3 acCii 1994 déterminant la composition, l'organisation, les

    atlributions et le ianct.onne-nertit de la Cour Supreme, tel que modifiée par la loi n'97-243 du 25 avril 1897 relative aux traitements, indgmrtiitee et avantage:, do toute nature alloués aux magistrats de la Cour Suprgme

    Vu is loi n°95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail

    Vu la loi n''99-47 du 2 aoüt 1+999 portant dëfirtiition rot organisation des Institutions de

    Prévoyance Sociale

    Vu la loi 11°99.477 du 2 aoi:rk 1999 portant Coda de Prévoyance Sociale, telle Que

    modifiée par l'ordonnance n'2000-484 du 12 juillet 2000 el l'ordonnance n° 201'-03 du 11 janvier 2612 modifiant les articles 22, 50, 95, 149 â 163 ter, et camplrtant l'artido 18t3 de la loi n° 99-477 di.]2 aoUit 1999 :

    Vu la loi n°2014.131 du 24 mars 2014 Instituant la Gauverture Maladie Universelle :

    Vu le décret n'2012-1118 du 21 novembre 2012 portant nomination du Premier

    Ministre, Chef du Gouvernement

    Vu la décret n° 2012-1119 du 22 ntvembte 2012 p-oMrti nomination de$ Membres du

    Gouvernement, tel que modifia par 1-es décrets n'2013-505 du 26 juillet 2913, n°2013-784. n°201-785. na201 7@ra du 19 novembre 2013 et n62014-S9 du 12 mars 21314

    Vu le décret n4 2o13-550 du 25 juillet 2013 portant attribution des Membres du

    Gouvernement, tel que modifié par le di.cret n'2013-802 der 21 novembre 2(113

    Lin representant du Ministère en charge de la Fonction Publique et de la Ré-forma Adm[ntrative ;

    un reprèsentant du Ministère en charge de Ia Santé ; un représentant du Ministère en charge du Budget ;

    deux représentants des organisations professionnelles d'employeurs, CGEC1/FIPME ;

    un représentant des organisalicns syndiu.les de travailleurs du secteur privé ; un repres.entent des organisations syridlcale de la Fonction Pul lique ; un représentant des autres orga.inisations et associations de la société civile,

    Les administrateurs sont rho'ssis en :aisor de leur Qompieience at de leur probité.

    Article 6 : Les administrateurs représentant l'État sont nommés par arrété oarkloht des

    ' Ministres de tutelle Gunfarin rneui é l'article 14 de la Iol n°99-47e du 2 aoGt
    1999 susvisée
    .

    Article F ; Les admirais Leurs représentant les organisations professionnelles d'employeurs et les arganlsaticns syndicales des travailleurs sont désignes par les organisations reprrrserrtati'res, [elles que defiri'es par les dispositions du Code du Travail, conformément aux articles 14 et 15 de la loi n°99-476 du 2 août 1999 susvisé.

    Article B : L'administrateur représentant tes autres organisations et associations rie ta société civi!e mentionnées a l'article 5 du présent décret, est design conformément aux statuts et usages desdites organisations et associations.

    Article 5: Le procès-verbal de désignation de l'administrateur représentant les autres organisations et associations de Pa société civile mentionnées A J'article 5 du présent décret, est transmis air Ministre chargé de la Prévoyance Sc-claie conformément eux dispositions de l'article 14 de la loi n° 99410 du 2 août 1999 susvisée,

    Article i0: La composition du Conseil d'Administration est errtérinre par dr#Vret pris err Conseil des Ministres, sur rapport du Ministre chargé de la Prévoyance Sociale el au vu de l'arrété de nomination et du prods-verbal prientionnes aux articles ô et 5 ci-dessus_

    Il est procédé è la rnadilicaticn de is composition du Conseil d'Administration et a sa ré vacation éventuelle selon les mérnes règles_

    Article 11 : Les fonctions d'administrateur sant incompatibles avec tout emploi' rernunèré par NIPS-NAM.

    Les employeurs sont tenus de laisser aux salariés de leur entreprise qui sont administrateurs de l'IPS-CNAM, le temps nécessaire a la préparatian des

    ANNEXE TT

     
     
     

    H. 5

     
     
     
     
     
     

    ANNEXE III

    TERMES DE REFERENCE

    ATELIER DECRET INDIGENTS

    Date:

    Lieu: (à voir).

    I.CONTEXTE ET JUSTIFICATION .

    II. OBJECTIFS DES AWARDS

    2.1. Objectif général

    2.2. Objectifs spécifiques 1-

    2-

    3-

    III- METHODOLOGIE

    IV. RESULTATS ATTENDUS 1-

    2-

    3-

    V- DATE ET LIEU

    VI- PARTICIPANTS

    (Sélection du comité)

    VI- PROGRAMME DE LA NUIT DES AWARDS

    Date

    HORAIRES

    ACTIVITES

     
     
     
     
     

    Accueil et installation des Invités

     

    Discours d'ouverture

     

    ésentation des objectifs

     

    Présentation de la méthodologie de

     

    Fin cérémonie

     
     

    ANNEXE IV

    MINISTER DE L'EMPLOI, REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

    ET DE LA PROTECTION SOCIALE Union- Discipline- Travail

    DIRECTION GENERALE DU TRAVAIL

    Dossier n°

    DIRECTION DE L'INSPECTION DU TRAVAIL

    INSPECTION DU TRAVAIL DE YOPOUGON TEL : 23453695

    N° /MEPS/DGT/DIT/IT-YOP

    PROCES-VERBAL DEFINITIF DE
    REGLEMENT A L'AMIABLE

    L'an deux mille. .et le

    du mois de ont comparu

    devant nous Inspecteur du Travail et des Lois

    Sociales dûment assermenté, M Employeur

    BP d'une part, et

    M Fonction Catégorie
    Employé (e) d'autre part, qui, en vertu des dispositions de l'article 81.5 de la Loi n°2015-532 portant Code du Travail, nous ont demandé de régler le différend qui les oppose et portant sur :

    Un accord a été réalisé sur les points ci-dessous :

    DECOMPTE

    Ancienneté du Travailleur

    Salaire

    TOTAL :

    Par cet accord, les parties s'engagent et s'obligent à renoncer à toute action devant le Tribunal du Travail se rapportant aux points ci-dessus cités.

    L'EMPLOYEUR LE TRAVAILLEUR L'INSPECTION DU TRAVAIL

    MINISTERE DE L'EMPLOI ET DE REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

    LA PROTECTION SOCIALE Union- Discipline- Travail

    Abidjan,

    DIRECTION GENERALE DU TRAVAIL

    DIRECTION DE L'INSPECTION DU TRAVAIL A

    INSPECTION DU TRAVAIL DE YOPOUGON Monsieur

    TEL : 23453695

    N° /MEPS/DGT/DIT/IT-YOP

    Objet : Avis de contrôle de votre entreprise

    M.

    Conformément aux dispositions de l'article 91-8 de la loi 2015-532 du 20 juillet 2015 portant code du travail, j'ai l'honneur de vous faire connaître que mes services vont procéder à un contrôle au sein de votre entreprise

    le , à heures
    minutes.
    Afin de s'assurer que toutes les dispositions légales, réglementaires et conventionnelles sont effectivement respectées.

    Pour se faire, je vous invite à tenir à la disposition de mes collaborateurs, les documents ci-après :

    - Attestation de déclaration de votre entreprise auprès de l'Inspection du Travail du ressort (article 92-1 du code du travail)

    - Le registre employeur (article 92.3 du code du travail, article 2 du décret n°96-209 du 7 mars 1996)

    - Le règlement intérieur de votre entreprise visé par l'Inspection du Travail du ressort (article 16-1 du code du travail, décret n° 96-197 du 7 mars 1996 relatif au règlement intérieur)

    - Le procès-verbal de la dernière élection de délégués du personnel (décret n°96-207 du 7 mars 1996)

    NB : cette liste n'est pas exhaustive.

    Par ailleurs, le contrôle portera sur les conditions d'hygiène, de santé et de sécurité au travail.

    Je vous remercie par avance des dispositions utiles que vous voudriez bien prendre en vue de réserver un accueil courtois à mes collaborateurs.

    Je vous prie de recevoir, M. ...... l'expression de ma considération distinguée

    Abidjan le / /

    L'Inspecteur du Travail

    30

    BIBLIOGRAPHIE

    I. TEXTES DE LOIS

    1. Conventions Internationales

    - Conventions N°81 de l'OIT sur l'Inspection du Travail dans l'industrie et le

    commerce, 1947

    - Convention N°129 de l'OIT sur l'Inspection du Travail dans l'agriculture, 1969

    2. Lois

    - Loi n° 64-290 du 1er Août 1964 portant Code du Travail

    - Loi n° 2014-131 du 24 mars 2014 instituant la Couverture Maladie

    Universelle 2014

    - Loi n° 2015- 532 du 20 juillet 2015 portant Code du Travail

    3. Décrets

    - Décret N°96-197 du 7 mars 1996 relatif au règlement intérieur

    - Décret N°96-207 du 7 mars 1996 relatif aux délégués du personnel et aux délégués syndicaux

    - Décret n° 65-210 du 17 juin 1965 fixe les modalités d'exécution de l'obligation faite à tout employeur d'assurer un service médical (code du travail)

    - Décret N° 2014-395 du 25 juin 2014 portant création de la CNAM

    - Décret N° 2016-506 du 13 juillet 2016, portant organisation du Ministère de l'Emploi et de la Protection Sociale

    4. Convention

    - Convention collective interprofessionnelle du 20 juillet 1977.

    II. OUVRAGES SPÉCIALISÉS

    - Le guide pratique des relations de travail, DJE ULRICH.

    - Méthodes et Techniques d'Inspection du Travail, KREMAN

    31

    TABLE DES MATIÈRES

    DEDICACE

    REMERCIEMENTS

    AVANT-PROPOS

    TABLE ET SIGLES ET ABRÉVIATIONS

    SOMMAIRE

    INTRODUCTION 1

    PREMIÈRE PARTIE : PRÉSENTATION DES STRUCTURES D'ACCUEIL

    CHAPITRE I : PRÉSENTATION DE LA CNAM 3

    SECTION I : HISTORIQUE ET MISSIONS 3

    Paragraphe I : Historique 3

    Paragraphe II : Missions 4

    SECTION II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT 4

    Paragraphe I : Conseil d'Administration 4

    Paragraphe II : Direction Générale 5

    A. Direction Des Affaires Administratives 5

    B. Direction Du Risque 5

    C. Direction Du Système D'information (DSI 5

    D. Direction de l'Affiliation 6

    E. Direction des Prestations 6

    F. Direction Financière et Comptable 6
    CHAPITRE II : PRÉSENTATION DELA SOUS-DIRECTION

    DE L'INSPECTION DU TRAVAIL DE YOPOUGON 7

    SECTION I : HISTORIQUE ET MISSIONS 7

    Paragraphe I : Historique 7

    Paragraphe II : Missions 8

    A. Contrôle de l'application de la législation du travail 8

    B. Conciliations en matière de conflits individuels et collectifs 8

    C. Conseils et les informations 9

    SECTION II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE L'IT DE YOPOUGON 9

    Paragraphe I : Direction 9

    A.

    32

    Sous-Directeur 9

    B. Secrétariat 10

    Paragraphe II : Service Technique et le Service Courrier et des Plaintes 10

    A. Service technique 10

    B. Service des courriers et des plaintes 11

    DEUXIÈME PARTIE : DESCRIPTION DES TÂCHES EFFECTUÉES

    CHAPITRE I : DESCRIPTION DES TÂCHES EFFECTUÉES À LA CNAM 13

    SECTION I : TÂCHES EFFECTUÉES AU SEIN DU SERVICE JURIDIQUE 13

    SECTION II : LES TÂCHES DE REPRÉSENTATION 14

    CHAPITRE II : TÂCHES EFFECTUÉES À LA SOUS-DIRECTION DU

    L'INSPECTION DE TRAVAIL DE YOPOUGON 15

    SECTION I : TÂCHES ADMINISTRATIVES 15

    Paragraphe I : Réception des usagers 15

    Paragraphe II : Saisie de courriers et des actes administratifs 15

    SECTION II : TÂCHES TECHNIQUES 15

    Paragraphe I : Règlement de conflit individuel 15

    Paragraphe II : Participer aux élections de délégués du personnel 16

    Paragraphe III : Participer à un contrôle d'entreprise 16

    TROISIÈME PARTIE : CRITIQUES ET SUGGESTIONS

    CHAPITRE I : CRITIQUES 18

    SECTION I : AU NIVEAU DE LA CNAM 18

    Paragraphe I : Au niveau de ressources humaines et sur le fonctionnement 18

    A. Au niveau des ressources humaines 18

    B. Critique sur le fonctionnement 18

    Paragraphe II : Au niveau de ressources matérielles et techniques 19

    A. Insuffisance d'information 19

    B. Au niveau technique 19

    C. Difficultés Financières 19
    SECTION II : CRITIQUES AU NIVEAU DE L'INSPECTION DU

    TRAVAIL DE YOPOUGON 19

    Paragraphe I : Au niveau des ressources Humaines et du fonctionnement 20

    A. Déficit en personnel 20

    33

    B. Faiblesse au niveau du fonctionnement 20

    Paragraphe II : Au niveau des moyens de travail 20

    A. Insuffisance de matériel 20

    B. Au niveau financier 21

    C. Au niveau technique 21
    CHAPITRE II : SUGGESTIONS RELATIVE AUX STRUCTURES

    D'ACCUEIL 23

    SECTION I : SUGGESTIONS RELATIVES À LA CNAM 23

    Paragraphe I : Gestion des ressources humaines 23

    Paragraphe II : Communication 23

    Paragraphe III : Renforcement du matériel 24

    Paragraphe IV : Au niveau technique 24

    Paragraphe V : Accroître et faire des facilitations au niveau du budget 24

    Paragraphe VI : Sur le fonctionnement 25

    SECTION II : SUGGETIONS RELATIVES À L'INSPECTION DU

    TRAVAIL DE YOPOUGON 25

    Paragraphe I : Ressources Humaines 25

    Paragraphe II : Réhabilitation de l'IT de Yopougon 25

    Paragraphe III : Dématérialisation des procédures 26

    Paragraphe IV : Dispositif juridique 26

    Paragraphe V : Relation entre l'Inspection du Travail et les partenaires sociaux 26

    CONCLUSION 28

    ANNEXES 29

    BIBLIOGRAPHIE 30

    TABLE DES MATIÈRES 31

    MÉMOIRE

    PROFESSIONNEL

    MINISTÈRE DE LA FONCTION PUBLIQUE RÉPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE

    Union - Discipline - Travail

    ÉCOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION

     

    ÉCOLE DE GESTION ADMINISTRATIVE ET DE LA DIPLOMATIE

    FILIÈRE : TRAVAIL ET AFFAIRES SOCIALES

    CYCLE : MOYEN SUPÉRIEUR

    PROMOTION : 2016 - 2017

    THÈME : LA MISE EN OEUVRE DE LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE AU PROFIT DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIVÉ

    MÉMOIRE PROFESSIONNEL

    Sous la direction

    Présentés par :

    KONE Pichio

    Fonctionnaire - Élève

    Coordonnateur de stage

    MME. COULIBALY Bintou Directeur Général du Travail Administrateur Principal du Travail et des Lois Sociales

    Maitre de Stage

    M. Mamadou KONE

    Directeur des Affaires Administratives CNAM

    M. COULIBALY Obéton

    Administrateur Principal du Travail et des Lois Sociales

    Encadreur Académique

    Mars 2019

    M.KOKOUNSEU Madé Benson Inspecteur Pédagogique de l'Enseignement Secondaire Chargé de Cours à l'ENA

    TABLE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

    AMO : Assurance Maladie Obligatoire

    BIT : Bureau International du Travail

    CNAM : Caisse Nationale d'Assurance Maladie

    CAPSU : Caisse Autonome de Protection Sociale

    CCMS : Conseil Consultatif de la Mutualité Sociale

    CEDEAO : Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest

    CIPRES : Conférence Interafricaine de la Prévention Sociale

    CMSS : Caisse Malienne de Sécurité Sociale

    CMU : Couverture Maladie Universelle

    CM-UEMOA : Conseil des Ministres de l'Union Économique et Monétaire

    Ouest-Africaine

    COM-UEMOA : Commission de l'Union Économique et Monétaire Ouest

    Africaine

    DECAM : Décentralisation de la Couverture Maladie Universelle

    DGT : Direction Générale du Travail

    DPES : Document de Politique Économique et Social

    FNSS : Fonds National de Solidarité Sociale

    ICAMO : Institut de coordination de la l'assurance maladie obligatoire

    IEC/CCC : Information Éducation et Communication /Communication pour

    le Changement de Comportement

    INFS : Institut National de Formation Sociale

    IPS : Institution de Prévoyance Sociale

    IPS-CGRAE : Institution de Prévoyance Sociale-Caisse Générale des Retraités

    et Agents de l'État

    IPS-CNPS : Institution de Prévoyance Sociale-Caisse Nationale de

    Prévoyance Sociale

    IT : Inspection du Travail

    MGFAE : Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l'État

    MUGEF-CI : Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents

    de l'État de Côte d'Ivoire

    OGD : Organisme de Gestion Délégué

    OIT : Organisation Internationale du Travail

    OMS : Organisation Mondiale de la Santé

    OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement

    PCMS : Plan Comptable des Mutuelles Sociales

    PMB : Paquet Minimum de Bénéfices

    PNDS : Plan National de Développement Stratégique

    PPTD : Programme Pays pour le Travail Décent

    RAM : Régime d'Assistance Médical

    RGB : Régime Général de Base

    SARA: Service Availability Readiness Assessment

    SNDES : Stratégie Nationale de Développement Économique et Social

    SYSCOA : Système Comptable Ouest Africain

    TIC : Technologie de l'Information et de la Communication

    UAM-AFRO : Union Africaine de la Mutualité-Afrique de l'Ouest

    UEMOA : Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine

    SOMMAIRE

    INTRODUCTION

    PREMIÈRE PARTIE : SITUATION ACTUELLE DE LA COUVERTURE DU RISQUE MALADIE

    CHAPITRE I : LES SYSTÈMES DE COUVERTURE EXISTANTS CHAPITRE II : DIAGNOSTICS DE LA COUVERTURE ACTUELLE DU RISQUE MALADIE

    DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE DE LA MISE EN OEUVRE DE COUVERTURE DU RISQUE MALADIE AU PROFIT DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIVÉ : CAS DE LA CMU

    CHAPITRE I : RÉFORME DE LA CSU EN CI

    CHAPITRE II : CONTRIBUTION DE L'INSPECTION DU TRAVAIL A L'ENRÔLEMENT DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIVÉ CAS DE LA ZONE INDUSTRIELLE DE VRIDI

    TROISIÈME PARTIE : ÉCUEILS ET RECOMMANDATIONS CHAPITRE I : ÉCUEILS A LA MISE EN OEUVRE DE LA COUVERTURE MALADIE DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIVÉ

    CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS

    CONCLUSION

    INTRODUCTION

    1

    Les partenaires au développement dont l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et la Banque Mondiale, entre autres, incitent les gouvernements des pays à assurer la protection financière contre le risque maladie et faciliter l'accès aux soins de santé de qualité des populations à travers des initiatives en faveur de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU). Le Gouvernement Ivoirien s'est donc engagé depuis 2000 dans la lutte contre la pauvreté avec notamment, l'instauration d'un système d'assurance maladie obligatoire, dénommé Couverture Maladie universelle (CMU). Celle-ci est instituée par la loi N°2014131 du 24 mars 2014 et vient compléter le paysage de la couverture du risque-maladie en Côte d'Ivoire où divers mécanismes de type volontaire et obligatoire existent déjà. La couverture du risque maladie est donc au coeur des priorités définies dans les différents documents de politique économique et sociale de la Côte d'Ivoire.

    Cette dynamique a été confortée par la vision du Président de la République, Monsieur Alassane OUATTARA, qui à l'occasion de la commémoration de la fête du travail du 1er mai 2018, a soutenu les propos suivants : «Aussi, afin de garantir le droit à la santé pour tous, tel que consacré par notre Constitution, j'ai pris l'engagement de favoriser une plus large utilisation des services de santé par les populations, en mettant en place la Couverture Maladie Universelle.1» Cette réforme de l'assurance maladie obligatoire s'inscrit dans cette dynamique de couverture maladie universelle.

    Pour atteindre cet objectif de couverture maladie universelle, l'implication de chaque acteur est essentielle pour assurer aux populations cibles, une couverture efficace et efficiente. Par ailleurs, cette réforme contribuera à améliorer le système de protection sociale et à atteindre l'objectif du travail décent, à lutter contre la pauvreté, à renforcer la justice et la paix sociale, car la

    1Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d'ivoire, discours fête du Travail,1er mai 2018.

    2

    maladie est l'un des principaux facteurs aggravant la pauvreté des familles.

    Une majorité des pays africains, à l'indépendance avait opté pour la gratuité des soins pour leur population. En Côte d'Ivoire, cela a donné naissance en 1973 à la MUGEF-CI pour les fonctionnaires et à la CNPS pour les travailleurs du privé dans le cadre des accidents de travail et des maladies professionnelles. Cependant vu la recrudescence de l'accès aux soins, la couverture maladie à toute la population et en particulier aux travailleurs du secteur privé s'impose. La santé des travailleurs du secteur privé, force ouvrière impactant l'activité économique demeure préoccupante pour le gouvernement.

    De ce qui précède, quelques hypothèses sont à émettre :

    Quelle est la situation actuelle de la couverture contre le risque maladie dans le pays ?

    La CNAM à elle seule peut-elle enrôler les travailleurs du secteur privé ? L'Inspecteur du Travail ne peut-il pas contribuer à l'enrôlement des travailleurs du secteur privé ?

    Telles sont les questions essentielles auxquelles notre étude se propose de répondre.

    Notre sujet revêt un intérêt du point de vue institutionnel, académique et social. Au niveau institutionnel, cette étude permettra de mieux connaître la structure de gestion et de formuler les propositions pour l'amélioration de la couverture maladie des travailleurs du secteur privé.

    Sur le plan académique, elle nous aidera à approfondir les notions de droits des obligations, de droit du travail et de la sécurité sociale.

    Sur le plan social, la présente étude précisera le rôle de l'État à travers l'Administration du Travail dans la sensibilisation et l'enrôlement à la

    3

    couverture du risque maladie des travailleurs du secteur privé en Côte d'ivoire ainsi que pour les bénéficiaires de voir leurs besoins satisfaits.

    Nous avons rencontré quelques difficultés lors de cette étude. D'abord nous n'avons pas pu réaliser à temps les rencontres vu l'indisponibilité de certaines structures pour cas de vacance ou mutation. Ensuite, nous n'avons pas pu obtenir le nombre d'entreprises effectif, ainsi que l'effectif des travailleurs avec l'Inspection du Travail. Enfin, nous n'avons pas pu avoir le nombre d'établissements de soins de santé des entreprises privées. La direction de la Médecine du Travail n'a pas pu nous fournir cette information.

    Pour la réalisation de ce travail nous avons procédé à des méthodes de recherche documentaire, statistiques, comparatives et la collecte de données .Ce qui a servi à l'analyse documentaire. Les entreprises et les travailleurs des zones industrielles d'Abidjan en occurrence celle de Vridi qui a servi à cette étude. Nous avons effectués des visites en entreprise, échangé de même avec les acteurs (employeur et travailleur).

    Pour répondre à la préoccupation de la non existence de couverture conte le risque maladies des travailleurs du secteur privé, nous procèderons d'abord à l'analyse des différents régimes existants de protection contre le risque de maladie en Côte d'Ivoire. Ensuite, faire le bilan de la mise en oeuvre de la couverture maladie universelle en générale et au profit des travailleurs du secteur privé. Enfin nous allons relever les écueils à sa mise en oeuvre et faire des recommandations visant l'amélioration de la mise en oeuvre de la CMU.

    PREMIÈRE PARTIE

    SITUATION ACTUELLE DE LA COUVERTURE MALADIE

    EN CÔTE D'IVOIRE

    5

    CHAPITRE I : SYSTÈMES DE COUVERTURE EXISTANTS

    La première partie de notre étude consiste à faire l'état des lieux de la couverture du risque maladie en Côte d'Ivoire. Cet état des lieux permet de définir les acteurs, ensuite définir les bénéficiaires et enfin présenter les différents régimes existants ainsi que leurs limites.

    La couverture du risque maladie est assurée en Côte d'Ivoire par plusieurs acteurs, à travers des systèmes assurantiels publics et privés ; l'Etat prenant directement en charge, les frais de santé de certaines catégories de citoyens. Plusieurs régimes de protection contre le risque- maladie existent en Côte d'Ivoire. Avant de traiter les différents types de régimes de protection contre les risques maladies, il nous faut définir la notion de couverture maladie.

    Qu'est-ce qu'une couverture maladie ?2

    La couverture maladie est un dispositif permettant à une personne de manière stable et régulière de bénéficier d'une sécurité sociale pour ses dépenses de santé. C'est donc une assurance maladie qui permet à l'individu de se prendre en charge contre le risque maladie, cette assurance est chargée de protéger l'individu face à des risques financiers de soins en cas de maladie.

    Elle est souvent caractérisée par un régime de base et /ou un régime contributif, ce qui donne droit à des prestations de soins de santé, prise en charge des frais de soins et achats de médicaments à travers un ticket modérateur.

    À la suite de cette définition, il est important que nous présentions les différents systèmes existants en Côte d'Ivoire. Nous verrons d'abord les régimes obligatoires (MUGEFCI, CNPS, CGRAE, Fonds et Mutuelles de services, Médecine du Travail). Ensuite les régimes volontaires (Assurances privées,

    2 La couverture maladie selon le grand Larousse, est un dispositif permettant à une personne de manière stable et régulière de bénéficier d'une sécurité sociale pour ses dépenses de santé.

    6

    Mutuelles privée de Santé, ESCOM etc...) et leurs limites.

    Dans ce chapitre, nous verrons l'ensemble des régimes du système de couverture du risque maladie en Côte d'Ivoire. Nous avons deux grands régimes qui sont les régimes de couverture publics et les régimes de couverture volontaires ou privés.

    Section I : RÉGIMES PUBLICS

    Dans le secteur public, les Institutions de Prévoyance sociale (IPS) assurent l'administration des régimes de protection sociale. Il s'agit de la Caisse nationale de Prévoyance sociale (CNPS) et de la Caisse générale de Retraite des Fonctionnaires et Agents de l'État (CGRAE). Il existe aussi des mutuelles des Employées du public qui assurent le risque-maladie.

    Paragraphe 1 : Régime de protection des fonctionnaires

    La MUGEFCI est la structure qui a en charge la gestion du système d'assurance-maladie des fonctionnaires et agents de l'État. Celle-ci offre un régime de base obligatoire qui couvre un certain nombre de prestations limitées à la prise en charge des frais pharmaceutiques des soins et prothèses dentaires et d'optique. La loi du 7 novembre 1962 sur les pensions civiles et le décret 68-82 du 9 février 1968 pris pour son application, organisent un régime spécial de réparation pécuniaire accordée au fonctionnaire en cas d'invalidité résultant de maladie ou d'accident survenus dans l'exercice de ses fonctions.

    Le statut général de la Fonction Publique, prévoit en ses articles 65 et suivants, un régime de congé maladie en faveur du fonctionnaire atteint d'une maladie non professionnelle ou professionnelle et du fonctionnaire victime d'un accident du travail.

    Il existe également un régime complémentaire et volontaire qui prend en

    7

    charge un panier de soins plus élaboré. Au 30 juillet 2018, la MUGEFCI couvrait environ 319 562 (fonctionnaires et agents de l'Etat) soit 246 870 adhérents en activité 72 692 qui sont admis à faire valoir leur droit à la retraite et au total environ 700 000 bénéficiaires.

    Il existe d'autres mutuelles des agents du secteur public (Mutuelle des Agents du Trésor, Mutuelle des Agents de la Direction Générale des Impôts, Fonds de Prévoyance de la Police nationale, Fonds de Prévoyance militaire, etc.).

    De façon générale, ces mutuelles sont financées par les cotisations des assurés (définies comme une part de leur salaire ou pension), et les prestations s'étendent à leurs ayant-droits.

    Quant à la CGRAE, elle est la caisse de retraite qui assure le régime des pensions publiques de retraite. Elle recouvre les cotisations des retraités et les achemine vers la Mutuelle générale des Fonctionnaires et Agents de l'État de Côte d'Ivoire (MUGEFCI).

    Paragraphe 2 : Régime général des travailleurs du secteur privé et assimilés

    Le régime général des travailleurs du secteur privé et assimilés prend en compte le système de couverture sociale assuré par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (L'IPS-CNPS) et les dispositions législatives régissant la Médecine d'Entreprise.

    A. Couverture maladie assurée par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale

    Elle gère un régime général de protection sociale des travailleurs des entreprises privées déclarés à la CNPS et assimilés. Les prestations maladie

    8

    accordées par la CNPS se fondent sur : la loi n°99-477 du 02 août 1999, portant Code de Prévoyance Sociale. Cette loi définit les branches de prestations gérées par la CNPS ; La loi n° 95-15 du 12 Janvier 1995, portant Code du Travail (art. 23.6, instituant l'assurance maternité au profit de la femme salariée). Les prestations relatives à la maladie concernent les accidents de travail et les maladies professionnelles, ainsi que les périodes d'invalidité. La CNPS accorde, en plus, d'autres indemnités telles que les indemnités liées à l'accouchement. À la date du deuxième trimestre 2018, cette IPS couvrait 554967 travailleurs, 39 309 conjoints et 173 562 enfants.

    Le financement de ces branches est exclusivement à la charge de l'employeur.

    B. Médecine d'Entreprise

    Elle est une exigence du Code du Travail selon le décret n° 67-321 du 21 juillet 1967 fixe les modalités d'exécution de l'obligation faite à tout employeur d'assurer un service médical ou sanitaire à ses travailleurs. Ce décret , oblige toute entreprise employant plus de 50 travailleurs à dispenser à tous les travailleurs ainsi qu'à leurs familles, des soins d'urgence, de premières nécessités et des soins préventifs et cela aux frais de l'entreprise.

    C. Soins de santé des établissements de santé des entreprises

    Les prestations offertes dans les établissements de santé des entreprises sont les soins d'urgence, les consultations et les soins infirmiers. La loi ne fait pas une liste exhaustive des prestations. Cependant elle donne le personnel médical et sanitaire exigé en fonction de l'effectif des travailleurs. Ainsi, on distingue cinq catégories d'établissements de santé avec les offres de soins de santé minima.

    - Catégorie 1 : 1000 travailleurs et plus. Le centre doit disposer d'un

    9

    médecin et de deux infirmiers en permanence et d'un infirmier supplémentaire par tranche de 500 travailleurs au-dessus de 1000.

    - Catégorie 2 : 750 à 999 travailleurs, un médecin et deux infirmiers

    permanents.

    - Catégorie 3 : 250 à 749 travailleurs, un médecin périodique et un service

    infirmier permanent.

    - Catégorie 4 : 100 à 249 travailleurs, un infirmier permanent.

    - Catégorie 5 : moins de 100 travailleurs, présence périodique d'un

    infirmier.

    Ces prestations sont destinées aux travailleurs et leurs familles et les dépenses sont exclusivement à la charge de l'employeur.

    Selon les données de la CNPS, on compte 1418 entreprises de plus de 50 travailleurs, soit 4,55% des entreprises déclarées. Ce qui nous amène à estimer à environ 1418 établissements de santé des entreprises si l'on s'en tient à la loi précitée.

    D. Dépenses de prestations et la taille de la population couverte

    Les dépenses des soins de santé des entreprises s'élèvent à 131,6 milliards de FCFA en 2014.3 Ce montant couvre les frais des soins des assurances privées, des mutuelles de santé et les frais au titre des prestations de soins des établissements de santé des entreprises.

    Cependant, il n'a pas été possible de déterminer la part des dépenses de prestations de soins des établissements de santé des entreprises, qui elles sont exclusivement à la charge de l'employeur.

    Selon les chiffres de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), l'effectif des travailleurs salariés en activité est de 674 176 personnes au 31 décembre 2015. Cependant 521 967 travailleurs, soit 77,42% des travailleurs

    3 RASS 2015 ;Rapport Annuel sur le Système de Santé

    10

    déclarés sont susceptibles de bénéficier des prestations de soins de santé des établissements de santé des entreprises comme le mentionne la loi.

    La taille moyenne des ménages selon le RGPH 2014 est de 5,4. Ce qui donne une estimation des bénéficiaires des soins de santé des établissements des entreprises à environ 2,8 millions de personnes, soit 12,4% de la population ivoirienne couverte par le régime de soins de santé des établissements des entreprises privées.

    Par ailleurs, la CNPS prend en compte les frais de transports pour les soins médicaux et d'autres biens comme des chaussures et des montures le cas échéant.

    Au total, les régimes obligatoires couvrent essentiellement les salariés du secteur formel et les personnes à leur charge.

    Section II : RÉGIMES D'ASSURANCE VOLONTAIRES

    Il existe des compagnies d'assurance privées et des mutuelles de santé aussi bien du secteur formel que du secteur informel, dont l'adhésion se fait sur une base volontaire, avec une couverture élargie aux membres de la famille de l'adhérent.

    L'assurance privée peut être contractée individuellement ou en groupe. Elle est financée par une prime d'assurance qui est généralement très élevée, ce qui en exclut une importante frange de la population.

    Les mutuelles de santé sont peu nombreuses au niveau national. En 2015, pour l'ensemble des 30 mutuelles de santé recensées, selon le MEMEASFP estimait le nombre des bénéficiaires à 326 699, dont 48 647 cotisants, soit environ 1,44 % de la population totale du pays en 2015.

    Paragraphe 1 : Régimes Privés d'Assurance Maladie

    La Côte d'Ivoire se place en tête du marché des assurances dans la zone CIMA (Conférence Interafricaine des Marchés des Assurances) avec 23,9% de

    11

    part. Au niveau du marché ivoirien, le taux de pénétration reste faible et est estimé à 3%. Ce qui représente environ 680 140 bénéficiaires d'un régime d'assurance maladie par rapport à la population ivoirienne totale.

    Les chiffres d'affaires des sociétés d'assurance maladie concernant la branche Accidents corporels et Maladie s'élèvent à 38,7 milliards de francs CFA, dont 90% pour la branche maladie, soit 37,8 milliards de francs CFA.

    Les régimes d'assurances maladie privés offrent une large gamme de soins de santé au profit de leurs bénéficiaires et pour toutes les pathologies. Cependant, la prise en charge de certaines pathologies est soumise à entente préalable. Il s'agit des maladies chroniques comme le diabète et les maladies cardiovasculaires.

    Par ailleurs, en dehors des hospitalisations qui sont généralement couvertes à 100%, les autres prestations et actes médicaux sont couverts à 80%. Il en est de même pour les médicaments qui sont couverts à 70% en général.

    Paragraphe 2 : Régimes Communautaires De Couverture Maladie A. Population couverte et les ressources des mutuelles

    1. Population couverte

    Selon les données de l'Agence de Régulation de la Mutualité Sociale (AIRMS), 48 mutuelles sont fonctionnelles et déclarées aux registres. Ces mutuelles sont exclusivement du secteur formel. Il n'existe aucune mutuelle du secteur informel, agricole et en zone rurale.

    Nous présentons dans le tableau ci-dessous le nombre de bénéficiaires, les dépenses de soins de santé, les prestations couvertes et le taux de prise en charge des assurés des mutuelles dont les rapports d'activités sont disponibles.

    12

    Tableau 1 : Synthèse des activités des mutuelles en 2015

    Nombre de

    mutuelles

    Nombre de

    bénéficiaires

    Cotisations annuelles totales des mutuelles en CFA

    Dépenses de soins

    de santé totales
    des mutuelles

    Prestations

    couvertes par
    les mutuelles

    Taux de

    couverture en %

    17

    916 269

    38 251

    204 992

    29 671 697 954

    Maladie maternité

    et

    70 à 100%

    Selon les données de l'AIRMS, 17 mutuelles ont déposé leur rapport d'activités (voir liste en annexe) pour 2015.

    Le nombre de bénéficiaires des mutuelles est 916 269 personnes, soit 4% de la population ivoirienne. Ce chiffre ne devrait guère dépasser un million de personnes si on estime le nombre de bénéficiaires des autres mutuelles qui n'ont pas déposé leur rapport d'activités. En effet, en dehors de la Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l'État de Côte d'Ivoire (MUGEF-CI) qui totalise 718 847 bénéficiaires, les autres mutuelles ont un effectif qui varie entre 500 et 4000 personnes. Si l'on tient compte de ces estimations, on pourrait dire que les mutuelles de santé couvrent moins de 5% de la population ivoirienne.

    2. Ressources des mutuelles

    Les cotisations de l'ensemble des mutuelles en 2015 s'élèvent à 38,25 milliards de FCFA, soit $ US 65,9 millions. Les dépenses de soins de santé enregistrées par les mutuelles sont estimées à 29,7 milliards de FCFA, soit $ US 51,2 millions.

    Les ressources des mutuelles sont composées des cotisations des employés et en général de la part de l'employeur, sauf la MUGEF-CI où l'État de Côte d'Ivoire ne contribue pas.

    Les taux de cotisation varient entre 3 à 7,5 % du revenu de base. Il existe aussi des cotisations fixes qui varient entre 500 FCFA (mutuelle des handicapés)

    13

    à environ 80 000 FCFA (Mutuelle de la Société Ivoirienne de Raffinage). Cependant la majorité des cotisations des adhérents se situent entre 7000 à 15 000 FCFA par mois.

    3. Prestations et le taux de prise en charge

    Les prestations offertes par les mutuelles demeurent pratiquement identiques à celles des assurances privées. Il s'agit des consultations, des hospitalisations, des examens biologiques, de l'imagerie médicale, de l'optique et des médicaments. En dehors des hospitalisations qui sont couvertes à 100% dans les hôpitaux- publics, toutes les autres prestations sont couvertes entre 70 à 80%.

    À cela, il faut ajouter la maternité qui est également couverte à 100% dans les structures publiques ou bénéficie d'un forfait assez variable d'une mutuelle à une autre dans les cliniques privées.

    Nous avons noté que certaines mutuelles offrent des prestations sociales comme le soutien en cas de décès, de naissance, etc.

    B. Mécanismes De Prépaiement

    1. Présentation du Projet Santé Abidjan

    Le Projet Santé Abidjan (PSA) est un projet bilatéral entre la Côte d'Ivoire et la France. Il a été mis en oeuvre par le Ministère en charge de la Santé de la Côte d'Ivoire et la Coopération française depuis 1992. Ce projet vise la création de plusieurs formations sanitaires avec la particularité d'être à base communautaire et à but non lucratif. Ce sont les Établissements de Santé Communautaires (ESCOM).

    Les ESCOM, à but non lucratif, devraient offrir un système d'abonnement sous forme de pré paiement non mutualisé, une gestion communautaire bénévole et un système d'adhésion des populations.

    2. 14

    Nombre d'adhérents des formations sanitaires

    On note (38) ESCOM répartis dans toutes les communes d'Abidjan. Ces ESCOM totalisent 5724 adhérents, avec 6 personnes en moyenne par adhérent. Ce qui donne environ 33 920 bénéficiaires des prestations des soins de santé des ESCOM. Selon le dernier Recensement Général de la Population et de l'Habitat de 2014, Abidjan compte environ 4,4 millions d'habitants. Les bénéficiaires du système de pré paiement des ESCOM représenteraient environ moins de 1% de la population de la ville d'Abidjan.

    3. Soins de santé couverts

    Un paquet minimum d'activités établi par le ministère en charge de la santé comporte les consultations curatives, les accouchements, les soins infirmiers, des activités de prévention. On note aussi la vente des médicaments génériques essentiels. Les bénéficiaires du système de prépaiement bénéficient d'une réduction sur les tarifs de prestations offertes. Ces réductions varient d'une structure à une autre mais représentent en général la moitié (50%) des tarifs en vigueur dans les ESCOM.

    4. Ressources financières des ESCOM

    Les ressources financières des ESCOM se composent des recettes des prestations, des droits d'adhésion et des droits de renouvellement des adhésions. Les droits d'adhésion varient entre 1000 à 6 000 FCFA. De même, les renouvellements des adhésions varient également de 1000 à 6 000 FCFA selon les localités.

    Les budgets de fonctionnement varient entre 16 millions et 200 millions selon les ESCOM. Par ailleurs, les recettes des ESCOM varient également d'un centre à un autre.

    15

    5. Faiblesses du système de prépaiement

    Le système de pré paiement tel que préconisé par le PSA devrait permettre aux populations de l'aire de l'ESCOM de bénéficier d'un système de protection contre le risque maladie à partir d'une adhésion. Le constat des décennies plus tard montre que les populations n'ont pas vraiment adhéré au projet. On le voit par le faible taux d'adhésion constaté dans tous les ESCOM. Une étude commandée par la Direction Générale de la Santé (DGS), avec le financement de l'Union Européenne à travers le Projet d'Appui à la Redynamisation du Système de Santé Ivoirien (PARSSI) a montré de grosses lacunes en gestion et en gouvernance. Ce qui explique le désintérêt des populations pour ce système de pré paiement qui augurait un engouement certain. En définitive, les ESCOM n'ont pas répondu aux attentes suscitées par leur création, à savoir offrir un système de protection contre le risque- maladie par le prépaiement.

    16

    Résumé du système de protection sociale Ivoirien

    17

    CHAPITRE II : DIAGNOSTICS DE LA COUVERTURE ACTUELLE DU RISQUE MALADIE

    Sous cette rubrique, il s'agit de mettre en exergue, les dysfonctionnements inhérents aux systèmes actuels de couverture du risque maladie en Côte d'Ivoire ; dysfonctionnements qui se saisissent tant du point de vue de l'applicabilité des dispositions législatives et réglementaires que du point de vue du niveau réel de la couverture (personnes couvertes, panier des prestations offertes).

    Section I : AU NIVEAU DES RÉGIMES PUBLICS

    Paragraphe 1 : Couverture assurée par l'État

    Les difficultés liées au système de couverture assurée par l'État, sont principalement dues à l'amenuisement des ressources publiques. Cette situation a pour corollaire la réduction des investissements publics affectés au secteur de la santé, ce qui se traduit non seulement par une dégradation de l'offre public de soins, mais aussi par l'institution de la politique de recouvrement des coûts de santé. Si le premier facteur crée à l'évidence la perte de confiance dans les structures sanitaires publiques, le deuxième rend caduque certaines dispositions réglementaires, qui consacrent la gratuité des soins de santé pour les fonctionnaires,4 dans les structures sanitaires publiques.

    Paragraphe 2 : Couverture assurée par la CNPS

    La législation qui régit le régime de protection sociale géré par la CNPS, ne prévoit pas la couverture maladie en tant que telle. Les dépenses de santé sont assurées incidemment à travers la branche des prestations familiales y compris l'assurance maternité et la branche des risques professionnels. Par ailleurs, la gratuité des soins prônée par la législation en faveur des travailleurs du secteur privé dans le cadre de la politique d'action sanitaire et sociale n'est plus une réalité, du fait de l'institution du ticket contributif depuis 1992. En outre, la

    4 Statut général de la fonction publique

    18

    condition de mariage pour bénéficier des prestations familiales de la CNPS, exclut de nombreux travailleurs assujettis au régime et enfin les difficiles conditions d'accès au droit (lenteur et lourdeur administrative) découragent les bénéficiaires.

    Paragraphe 3 : Médecine d'Entreprise

    De nombreux employeurs ne respectent pas malheureusement les prescriptions légales en la matière, aggravé en cela par le manque cruel de moyens d'intervention des services de l'inspection du travail.

    Ce système, quoique d'un apport indéniable, sur le plan de la couverture sanitaire des travailleurs, reste tout de même limité du point de vue de la couverture sociale de la santé, en ce sens qu'elle est exclusivement réservée aux travailleurs de l'entreprise et aux membres de leurs familles. Les prestations offertes restent également encore très limitées (premiers soins en cas d'accidents, soins infirmiers généralement).

    Section II : AU NIVEAU DES RÉGIMES VOLONTAIRES

    Paragraphe 1 : Assurances privées

    La part des assurances privées dans le dispositif global de couverture du risque est peu significative en raison de leur faible degré de pénétration des populations et du coût très élevé des produits développés. Le prix moyen du contrat d'assurance maladie varie entre 13.000 FCFA et 18.000 FCFA par mois selon qu'il s'agit d'un contrat individuel ou d'un contrat groupe. De sorte que c'est seulement 0,97 % de la population qui souscrit à ces contrats. La clientèle constituée concerne encore malheureusement une minorité de privilégiés, capable de s'acquitter du paiement des primes au taux prohibitif pour le grand public. Il faut par ailleurs noter que les procédures d'indemnisation et de remboursement sont longues et non incitatives.

    19

    Paragraphe 2 : Mutuelles de santé

    En l'absence d'une réglementation spécifique à la mutualité, c'est la loi sur les associations qui sert de cadre légal à l'existence des organisations mutualistes. Cette loi prescrit l'autorisation préalable de l'administration pour le démarrage des activités de toute association. Toutefois, cette obligation légale n'est pas respectée, dans la mesure où la plupart de ces organisations mènent leurs activités sans avoir été enregistrées au Ministère de l'Intérieur. Par ailleurs certaines mutuelles dérogent aux principes fondamentaux de la mutualité en instituant des adhésions obligatoires ; ce qui est contraire aux principes mutualistes qui prônent la liberté et la responsabilité. Dans ces conditions, les mutuelles de santé qui devaient pallier les insuffisances de la couverture assurée par l'Etat n'ont pas pu émerger véritablement.

    Au regard donc du constat sur le système actuel de la couverture maladie, il y a lieu de reconnaître que la situation est caractérisée par une grande insécurité sociale puisque 85% à 90% de la population ne bénéficient d'aucune couverture sociale, notamment les populations du milieu rural, les travailleurs du secteur informel, les indigents ou demandeurs sociaux.

    Nous notons dans cette partie l'existence de deux régimes de couverture sociale : une obligatoire et l'autre volontaire. Le premier régime est né de la volonté de l'État en vue d'assurer un minimum de couverture sociale aux agents du secteur public que privé. La seconde est du fait des contrats d'adhésion entre particulier et assurance privée. Nous pouvons dire qu'il existe plusieurs régimes sectoriels de protection contre le risque maladie qui s'adressent très majoritairement aux travailleurs du secteur formel. Ces régimes couvrent ainsi moins de 6% de la population ivoirienne. Pour remédier aux coûts très élevés des assurances privées et pour pallier le manque d'accès aux soins de santé, la Côte d'Ivoire a opéré une réforme pour tendre vers la CSU. En effet, la CSU vise à donner à tous l'accès à des services de santé de qualité (promotion,

    20

    prévention, traitement, soins palliatifs et de rééducation) sans risque de difficultés financières. Elle repose de ce fait sur trois axes que sont l'accès de l'ensemble de la population aux soins de santé, l'intégralité de l'offre de services de santé et la protection contre le risque financier ;d'où la nécessité de la mise en oeuvre de la couverture maladie universelle au profit des populations en général et particulièrement des travailleurs du secteur privé .La mise en oeuvre de cette couverture au profit des travailleurs du secteur privé est une nécessité vue que la majorité n'en possède pas, que la couverture est limitée pour certains ou l'absence totale de couverture maladie pour d'autre.

    Pour atteindre cet objectif, la réforme s'appuie principalement sur la mise en oeuvre de la Couverture Maladie Universelle pour permettre à toute la population d'avoir accès aux soins de santé usuels de qualité à des coûts abordables.

    Nous présentons d'abord les principales orientations de la stratégie de CSU relativement aux trois axes mentionnés. Ensuite la stratégie de CMU de la Côte d'Ivoire. Et enfin la contribution de certains acteurs à la mise en oeuvre de la CMU au profit des travailleurs du secteur privé.

    DEUXIÈME PARTIE
    ANALYSE DE LA MISE EN OEUVRE DE LA
    COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE AU
    PROFIT DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIVÉ :
    CAS DE LA CMU

    22

    CHAPITRE I : RÉFORME DE LA COUVERTURE SANITAIRE UNIVERSELLE EN CÔTE D'IVOIRE

    Section I : PRINCIPALES ORIENTATIONS DE LA CSU Paragraphe 1 : Présentation de la stratégie de disponibilité de l'offre de soins

    La stratégie mise en place en vue d'assurer la disponibilité de l'offre de soins de santé dans le cadre de la CSU se décline en cinq points :

    > Réviser la carte sanitaire en vue d'améliorer la couverture sanitaire et garantir l'équité dans l'accès aux services de santé aussi bien en zone rurale qu'en zone urbaine ;

    > Améliorer la disponibilité sur l'ensemble du territoire des ressources humaines de santé (RHS) de qualité et motivées ;

    > Définir les postes en ressources humaines en adéquation avec les plateaux techniques des structures de soins ;

    > Rendre disponibles et accessibles les médicaments essentiels et autres intrants stratégiques ;

    > Améliorer la qualité des prestations à travers l'élaboration de guide harmonisé de bonnes pratiques et d'un cahier de charge pour l'accréditation des structures sanitaires publiques et privées.

    Paragraphe 2 : Stratégie de protection contre le risque financier

    La stratégie de protection contre le risque financier développée dans le cadre de la CSU se présente comme suit :

    > Soutenir les études actuarielles et de faisabilité pour l'élaboration de programmes de prépaiement ;

    > Adopter une méthode d'identification de l'indigent en Côte d'Ivoire ;

    23

    ? Promouvoir une culture de l'assurance maladie comprenant des programmes publics/privés et communautaires ;

    ? Gérer efficacement les coûts administratifs associés à la collecte, la mise en commun et l'achat ;

    ? Réduire les coûts administratifs liés à l'introduction de différentes formes de programmes d'assurance maladie, en particulier l'assurance maladie communautaire ;

    ? Réviser le mécanisme de gratuité ciblée en cours en vue de le rendre soutenable par l'État.

    Paragraphe 3 : Objectifs de la stratégie

    La stratégie relative à la disponibilité de l'offre de soins pourrait se résumer en une meilleure répartition de l'offre de soins et des ressources humaines en santé sur l'étendue du territoire ; élaborer des outils d'évaluation de la performance du système de santé.

    Cependant, un aspect qui nous parait important est d'une part l'adaptation de la formation des professionnels de santé aux défis de santé des populations à court, moyen et long terme et la qualité de cette formation et d'autre part la mise en place d'un mécanisme de formation continue des professionnels de santé.

    Le non-respect de la pyramide sanitaire par les populations crée un déséquilibre organisationnel du système de santé. Ce qui est source d'inefficacité et d'inefficience de l'offre de soins dans la CSU.

    De plus, la stratégie ne fait pas mention des soins de santé spécifiques aux personnes âgées quand on sait que le vieillissement de la population demeure un problème de santé publique.

    Ces quelques points constituent des faiblesses dans la stratégie de l'offre de soins de la CSU.

    24

    Section II : COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE

    « La santé est un droit fondamental dont doit jouir toute population sans distinction » cf. déclaration universelle des droits de l'homme est adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948 à Paris au palais de Chaillot par la résolution 2175.

    Paragraphe 1: Présentation des principes de la CMU

    Par la loi 2014-131 du 24 mars 20146 (Voir Annexe I), la Côte d'Ivoire instituait un régime de Couverture Maladie Universelle au profit de tous les résidents sur le territoire ivoirien. La gestion de la CMU est confiée à une Institution de Prévoyance Sociale dénommée Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM).

    Les articles 2 et 4 de la loi sur la CMU précisent son caractère obligatoire. Elle s'impose de ce fait à toutes les personnes qui résident sur le territoire ivoirien.

    De plus, chaque assuré disposera d'un numéro d'immatriculation unique. Selon l'article 27 de la loi sur la CMU, ce numéro d'immatriculation constituera l'identifiant unique du système de sécurité sociale de la Côte d'Ivoire et remplacera de facto tous les autres numéros existants.

    L'article 10 du chapitre III de la loi 2014-131 stipule que la CMU repose sur les principes de solidarité nationale, d'équité et de mutualisation des risques.

    La CMU comprend deux régimes dont un Régime Général de Base (RDB) contributif alimenté par les cotisations des ménages et des employeurs et un Régime d'Assistance Médicale (RAM) destiné aux personnes identifiées comme indigentes. Les ressources du RAM sont assurées par le budget de l'État. Les deux régimes bénéficient de ressources financières additionnelles pour

    5Adoption de la déclaration universelle des droits de l'homme, Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948 à Paris au palais de Chaillot par la résolution 217.

    6 Loi 2014-131 du 24 mars 2014 instituant la Couverture maladie universelle en Côte d'ivoire.

    25

    assurer l'équilibre entre les dépenses et les recettes de la CNAM.

    Dans la réalisation de sa mission, la CNAM s'appuie sur des Organismes Gestionnaires Délégués (OGD). Ces OGD ont en charge le recouvrement des cotisations des assurés et de liquidations des prestations de soins de santé. Les OGD identifiés pour le recouvrement des cotisations des travailleurs en activités et à la retraite du secteur privé formel sont la CNPS. La Solde Civile et Militaire et la Caisse Générale de Retraite des Agents de l'État (CGRAE) ont en charge les fonctionnaires et agents de l'État respectivement en activité et à la retraite.

    Les assurances et les gestionnaires de portefeuille sont pressentis pour la gestion des prestations de soins de santé. Il s'agit ici de s'appuyer sur les structures qui existent et qui ont développé une solide expérience soit dans le recouvrement des cotisations soit dans des prestations de soins de santé.

    26

    Le graphique ci-dessous présente les articulations de la CMU7.

    Quelques faiblesses constatées :

    Nous relevons quelques insuffisances au niveau de l'architecture de la CMU : - D'abord au niveau de la contribution des ménages : la loi mentionne le principe de solidarité, cependant nous avons une cotisation fixe de 1000 FCFA, soit $ US 1,7 par habitant et par mois. Ce qui pose un crucial problème d'équité. En effet, la réalité sociologique montre que les populations rurales et les travailleurs du secteur informel ont une taille de ménage largement au-dessus de la moyenne de 5,4 personnes. Ces ménages auront une contribution assez importante alors que les ménages

    7 Présentation de l'architecture de la CMU, séminaire de formation des acteurs de la société civile, Hôtel Pullman,24/08/2015

    27

    urbains et en général les travailleurs du secteur formel ont une taille de ménage en dessous de la moyenne. Ainsi, les populations rurales avec un revenu faible et irrégulier contribueront plus que les ménages ayant un revenu intermédiaire ou élevé.

    - La CMU s'adresse à toute personne résidant sur le territoire ivoirien. Le seul handicap c'est que l'on pourrait assister à une transhumance des patients, passant d'un pays à un autre selon ses problèmes de santé. Ce qui pourrait être source de déséquilibre financier.

    - Enfin, les OGD ont été prévus pour les travailleurs du secteur formel privé et des fonctionnaires. Il n'y a pas d'OGD prévu dans la prise en compte des travailleurs du secteur informel, agricole et rural.

    Paragraphe 2 : État d'avancement de la mise en oeuvre de la

    CMU

    au profit des travailleurs du secteur privé

    A. Stratégie d'enrôlement des populations

    L'opération d'enrôlement a été confiée à une société privée. Cette société dispose 450 kits d'enrôlement dont 250 kits fixes et 150 kits mobiles. Chaque kit a une capacité d'enrôlement de 50 personnes par jour. C'est principalement avec cette disposition que se déroule l'opération d'enrôlement des populations.

    Les populations sont invitées à se faire enrôler à leur guise, de façon volontaire, cela pour donner suite aux séances de sensibilisations menées par la CNAM.

    Par ailleurs, concernant les entreprises et travailleurs du secteur privé, la CNAM a décidé d'aller au sein des entreprises afin d'impacter sur le bon déroulement des activités de celles -ci.

    B. 28

    Nombre de personnes enrôlées à ce jour

    La CNAM compte à ce jour 1 494 729 personnes pré-enrôlées dans sa base de données après le téléchargement des bases de données de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), de la Caisse Générale de Retraite des Agents de l'État (CGRAE), de la Solde civile et Militaire.

    Le nombre de personnes ayant complété le processus d'enrôlement, donc identifié s'établi à 482 000 personnes à ce jour. Notons que dans ce chiffre, on retrouve au tant les travailleurs du secteur formel public et privé et quelques travailleurs du secteur informel.

    C. Projections d'enrôlement des populations

    La CMU compte enrôler 4 644789 personnes au cours de cette année 2018. En somme, toutes les personnes pré enrôlées dans sa base de données doivent effectivement être immatriculées.

    Le tableau présente les projections d'enrôlement des populations jusqu'en 2021.

    Tableau 2 : Projection de la population couverte dans le cadre de la CMU

     

    2015

    2016

     

    2017

     

    2018

     

    2019

     

    2020

     

    2021

     

    NOMBRE

    D'ASSURES CMU

    340 581

    1 494

    729

    3 169

    382

    4 644

    789

    6 341

    508

    8 292

    734

    10 536

    644

     

    La CNAM compte enrôler 10.536 644 dont 2 millions d'indigents en 2021.

    D. Panier de soins de la CMU et tarification

    Les prestations de soins couvertes sont celles en vigueur dans les assurances maladies privées. Il s'agit des consultations de médecine générale et de spécialiste, des examens biologiques et radiologiques, des 48 premières heures des urgences, des hospitalisations et des médicaments.

    La constitution du panier de soins a tenu compte des pathologies de santé

    29

    publique en Côte d'Ivoire. Ainsi, 15 pathologies ont été identifiées. Ce sont les actes médicaux, examens biologiques, radiologique, les hospitalisations, les chirurgies et les médicaments relatifs à ces pathologies qui ont servi de base de travail pour la constitution du panier de soins de la CMU. Les actes médicaux du panier de soins représentent 15% de l'ensemble des actes médicaux offerts en Côte d'Ivoire. Le panier de soins est évolutif et sera fonction des ressources financières additionnelles qui seront mobilisées.

    La tarification des actes médicaux en vigueur date de 1998. Une étude d'analyse des coûts des soins de santé est en cours actuellement. Cela permettra à la CNAM et à tous les acteurs de disposer d'une base de négociation pour fixer les tarifs des prestations. Le taux de remboursement retenu dans les calculs actuariels est de 70%. Cependant, les indigents bénéficiaires du RAM sont couverts à 100% et sont orientés exclusivement dans les établissements publics de soins de santé.

    E. Phase expérimentale de mise en oeuvre de la CMU

    Initialement prévue en septembre 2015, le démarrage de la phase expérimentale a été reporté à Janvier 2017. Quinze centres de santé ont été identifiés avec la répartition suivante :

    Centres de santé de niveau 1 : 7 centres de santé universitaires

    Centres de santé de niveau 2 : 3 Hôpitaux Généraux et 3 Centres Hospitaliers Régionaux ;

    Centres de santé de niveau 3 : 2 Centres Hospitaliers Universitaires.

    Le cout de l'opération s'élève à 2,5 milliards de FCFA répartis comme suit : Neuf cents millions de francs CFA pour les cotisations de 150.000 étudiants sur six mois ;

    Un milliard six cents millions de francs CFA pour la réhabilitation et l'équipement des centres de santé. Dans le cadre du Comité Technique interministériel, une étude terrain d'évaluation a été lancée depuis le mois de

    30

    Mai 2016 sur un échantillon de 378 centres de santé dont les centres de santé de la phase expérimentale.

    Les résultats seront disponibles en fin juin 2016 pour les établissements de la phase expérimentale.

    La phase expérimentale étant une étape cruciale du projet et un prérequis indispensable à la généralisation, le Comité de Pilotage mis en place pour donner suite à la réunion interministérielle tenue le 1er février 2016 à la Présidence de la République, a décidé de la prise en charge, par l'État, de son financement.

    Paragraphe 3 : Qualité des soins de santé

    A. Quelques notions théoriques sur la qualité des soins 1. Définition de la qualité

    La qualité des soins est une notion qui a fait l'objet de plusieurs définitions, de celle de l'OMS à celle de l'Institut de Médecine des Etats-Unis (TOM), en passant par celle de Avedis Donabedian. Nous n'allons pas nous lancer dans une revue de ces différentes définitions. Cependant, la définition proposée par l'IOM semble largement partagée et acceptée par la communauté scientifique. L'IOM définit la qualité des soins comme « la capacité des services de santé destinés aux individus et aux populations d'augmenter la probabilité d'atteindre les résultats de santé souhaités, en conformité avec les connaissances professionnelles du moment ». Cette approche couvre cinq principales dimensions de la qualité que sont l'efficacité, la sécurité, la réactivité, l'accessibilité et l'efficience. Evaluer la qualité des soins revient donc à mesurer les indicateurs relatifs à ces cinq dimensions.

    31

    Nous présentons très brièvement les définitions de ces dimensions et les indicateurs permettant de les mesurer afin de les comparer à ceux de la Côte d'Ivoire.

    2. Dimensions de la qualité et leurs mesures

    ? L'efficacité des soins : l'efficacité traduit la capacité du système de santé à produire des soins de santé adaptés aux besoins des populations en se basant sur des données probantes. Les taux de mortalité, de morbidité et de prévention par cause et par groupe cible sont ceux couramment utilisés pour apprécier l'efficacité du système de santé.

    ? L'accessibilité : c'est la facilité d'accès à des soins de santé au moment opportun. Nous mettons l'accent ici sur l'accessibilité géographique et la disponibilité de l'offre à priori. Cela traduit la distribution des soins de santé entre les populations quelles que soient leur situation géographique. Nous avons comme outils de mesure le délai d'attente aux services de santé, la distance entre les populations et les centres de santé, le temps d'attente entre deux consultations, les délais d'attentes aux urgences, le temps d'accès aux médecins généralistes et spécialistes, etc.

    ? La réactivité : c'est une dimension qui renvoie aux notions de respect du patient, à la dignité, à la confidentialité, l'écoute du patient, l'empathie et aussi l'information à mettre à la disposition du patient relativement à sa maladie et la possibilité pour lui de faire un choix éclairé. On peut utiliser comme indicateur le temps passé avec le patient, la continuité des soins, l'acceptabilité des soins, le taux de personnes ayant reçu une explication claire de son problème de santé par le médecin.

    32

    ? L'efficience : elle réfère à l'utilisation optimale et rationnelle des ressources disponibles pour obtenir de meilleurs résultats. Il peut s'agir soit d'une sous ou d'une sur utilisation des ressources financières rapportée aux résultats globaux du système de santé. Nous avons comme indicateur la part des dépenses totales dans le PIB, la part des dépenses courantes dans le PIB, la part des dépenses publiques dans le PIB et certaines dépenses spécifiques comme les médicaments.

    B. Qualité des soins en Côte d'ivoire

    1. État des lieux

    Il est difficile de trouver une étude complète traitant de la qualité des soins de santé en Côte d'Ivoire répondant à toutes ces dimensions que nous venons de présenter. Cependant, les données du Rapport Annuel sur le Système de Santé (RASS) 2015 vient de paraître et pourra répondre à certaines dimensions de la qualité telles que décrites plus haut si les données sont disponibles.

    2. Efficacité

    Nous examinerons quelques taux de mortalité et de morbidité aussi bien de manière globale que spécifique que nous comparerons aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et aux objectifs nationaux.

    ? Taux brut de mortalité : Ce taux est de 14 p.1000 contre 12,4 et 13,9 respectivement en 2013 et 2014. On note un accroissement de ce taux par rapport aux années précédentes.

    ? Taux de mortalité maternelle : le taux de mortalité maternelle en 2015 est 199 pour 100 000 naissances vivantes contre 131 en 2014. Ces résultats sont loin des OMD qui se sont fixé un taux de 149 pour 100 000 naissances vivantes en 2015. Notons que même si ce taux semble se

    33

    rapprocher des OMD, d'énormes disparités existent entre les régions. Certaines régions affichent des taux avoisinant 400 pour 100 000 naissances vivantes. Le taux le plus faible est de 64 p. 100 000 dans la région d'Abidjan.

    ? Couverture nationale : cet indicateur qui permet d'apprécier le suivi de la grossesse se situe à 38% en 2015 contre 35% en 2014. Ce qui est largement en deçà des objectifs de 70% du PNDS 2013-2015.

    ? Taux d'accouchement assisté par le personnel de santé (sage-femme, infirmier, médecin) est de 55% contre 69% fixé dans les objectifs du PNDS 2013-2015.

    ? Taux de mortalité infanto-juvénile : ce taux 125%o naissances vivantes, caractérisée par une forte mortalité néonatale qui est de 41%o naissances vivantes. Même si l'on observe une tendance à la baisse, ce taux est encore loin des OMD établi à environ 50%o naissances vivantes en 2015.

    Comme on peut le constater, les indicateurs d'efficacité montrent que les objectifs fixés ne sont pas atteints. Ce qui présume de l'incapacité du système de soins de santé à répondre aux besoins et problèmes de santé des populations. Les causes de cette inefficacité du système de soins de santé sont multiples. Nous garderons d'aborder cet aspect.

    3. Accessibilité aux soins de santé

    Nous examinerons quelques taux de mortalité et de morbidité aussi bien de manière globale que spécifique que nous comparerons aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et aux objectifs nationaux.

    34

    ? Taux brut de mortalité : Ce taux est de 14 p.1000 contre 12,4 et 13,9 respectivement en 2013 et 2014. On note un accroissement de ce taux par rapport aux années précédentes.

    ? Taux de mortalité maternelle : le taux de mortalité maternelle en 2015 est 199 pour 100 000 naissances vivantes contre 131 en 2014. Ces résultats sont loin des OMD qui se sont fixé un taux de 149 pour 100 000 naissances vivantes en 2015. Notons que même si ce taux semble se rapprocher des OMD, d'énormes disparités existent entre les régions. Certaines régions affichent des taux avoisinant 400 pour 100 000 naissances vivantes. Le taux le plus faible est de 64 p. 100 000 dans la région d'Abidjan.

    ? Couverture nationale : cet indicateur qui permet d'apprécier le suivi de la grossesse se situe à 38% en 2015 contre 35% en 2014. Ce qui est largement en deçà des objectifs de 70% du PNDS 2013-2015.

    ? Taux d'accouchement assisté par le personnel de santé (sage-femme, infirmier, médecin) est de 55% contre 69% fixé dans les objectifs du PNDS 2013-2015.

    ? Taux de mortalité infanto-juvénile : ce taux 125%o naissances vivantes, caractérisée par une forte mortalité néonatale qui est de 41%o naissances vivantes. Même si l'on observe une tendance à la baisse, ce taux est encore loin des OMD établi à environ 50%o naissances vivantes en 2015.

    Comme on peut le constater, les indicateurs d'efficacité montrent que les objectifs fixés ne sont pas atteints. Ce qui présume de l'incapacité du système de soins de santé à répondre aux besoins et problèmes de santé des populations. Les causes de cette inefficacité du système de soins de santé sont multiples. Nous garderons d'aborder cet aspect.

    4. 35

    Efficience

    Il s'agit d'apprécier les résultats de santé par rapport aux investissements dans le système de santé. Il n'existe pas d'étude formelle sur l'efficience (l'OMS envisage une étude dans ce sens pour 2017) du système de santé, on peut cependant déduire en se basant sur les indicateurs précédents.

    La déclaration d'Abuja recommande que 15% du PIB soit affecté au secteur de la santé afin de lui permettre d'être performant. Les dépenses totales de santé de la Côte d'Ivoire représentent à peine 5% du PIB. Ce qui est largement en dessous de cette recommandation.

    Le budget du Ministère en charge de la santé représente aujourd'hui presque 6% du budget de l'État de Côte d'Ivoire, où moins de 20% de ce budget est alloué aux investissements.

    Les indicateurs sus mentionnés montrent que les résultats de santé sont mitigés et en deçà des objectifs fixés. L'espérance de vie à la naissance est de 51 ans, les taux de mortalité et de morbidité globaux et de certaines pathologies qui constituent des indicateurs traceurs demeurent encore très élevés.

    On peut non seulement affirmer que le système de santé est sous financé et par conséquent produit des soins de santé de mauvaise qualité.

    5. Analyses des indicateurs de qualité de soins

    Ces indicateurs traduisent un système de soins peu efficace, insuffisant, inégalement réparti et inefficient. On en déduit que le système de soins de santé est de mauvaise qualité. Quoi que nous n'abordions pas les causes directes et indirectes de cette mauvaise qualité, nous notons que le sous financement et probablement une utilisation non rationnelle des ressources financières disponible, et surtout les crises politico militaires successives traversées par le pays ont fortement contribué à la dégradation du système de soins.

    36

    Tous les objectifs de santé fixés dans le PNDS 2013-2015 et dans les OMD n'ont pas été atteints.

    On note au niveau des ressources humaines des professionnels de santé, l'atteinte des normes de l'OMS en ce qui concerne le ratio personnel de santé-population ne signifie pas une amélioration du système de soins. Pour ce faire, un autre indicateur préconisé par l'OMS est la disponibilité du personnel de santé. On utilise la charge de travail du personnel de santé comme indicateur de leur disponibilité. En effet, un médecin, un infirmier ou une sage-femme peut être dans un centre de santé sans pour autant fournir les services de soins au moment opportun, si cette ressource humaine est permanemment absente.

    L'absence d'études sur la qualité des soins ne permet pas aux décideurs d'identifier les sources de non qualité afin d'élaborer des stratégies pour l'amélioration du système de soins. Notons que la Côte d'Ivoire vient d'achever sa première enquête sur la disponibilité et l'opérationnalité des services de santé (SARA). Cela pourrait combler ce déficit d'étude sur la qualité des soins.

    Cependant depuis son lancement, l'on constate au niveau de certaines entreprises privées un blocage soit à recevoir les équipes en charge de la sensibilisation et de l'enrôlement. On enregistre des difficultés pour finaliser l'enrôlement de leur personnel malgré les nombreuses communications, les courriers, les échanges téléphoniques, les visites et séances de travail.

    Nous notons que sur un effectif de 554.967 travailleurs provenant des fichiers de la CNPS, l'on a recensé à ce jour 108.223 au 30 juillet 2018.

    Pour trouver des solutions à ces blocages qui sont pour la plupart volontaire, la contribution de certains acteurs du monde du travail s'avère nécessaire particulièrement, l'appui de l'Administration du Travail à travers ces démembrements entre autres, les Services d'Inspections du Travail.

    C'est dans ce cadre qu'à la faveur du stage de fin de cycle de l'ENA, que l'élève Inspecteur du Travail a bien voulu inclure une phase expérimentale de

    37

    collaboration entre l'Inspection du Travail de la zone Industrielle de Vridi avec la CNAM.

    Cette phase expérimentale a pour but de communiquer, de conseiller les partenaires sociaux, de relever les écueils et faire des recommandations pour améliorer le processus et booster l'enrôlement des travailleurs du secteur privé.

    38

    CHAPITRE II : CONTRIBUTION DE L'INSPECTEUR DU TRAVAIL DANS LE PROCESSUS D'ENÔLEMENT À LA COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE AU PROFIT DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIVÉ (cas de la Zone Industrielle de Vridi).

    Dans cette section, nous avons choisi de mettre une phase expérimentale qui sûrement pouvait pour certain ne pas être utile. À la faveur des missions qui sont propres aux activités de l'Inspecteur du Travail, nous nous sommes dit qu'il est opportun d'initier un tel projet surtout pour voir notre contribution à la réalisation de la mission confiée par l'État à la CNAM.

    Nous avons donc préparé une note technique à l'attention du Directeur Général de ladite structure afin d'obtenir son accord.

    La Phase expérimentale

    Vu les difficultés rencontrées avec les entreprises soit à recevoir les équipes en charge de la sensibilisation et l'enrôlement, soit pour finaliser l'enrôlement de leur personnel malgré les nombreuses communications, les courriers, les échanges téléphoniques, les visites et séances de travail sur un effectif fichiers CNPS de 554.967 travailleurs, l'on a recensé que 108.223 au 30 juillet 2018.

    En vue de trouver des solutions à ces blocages la contribution des services de l'Inspection du Travail de Vridi a été sollicitée. Ces services dans le cadre de leur mission règlementaire ont aidé à détecter les entreprises, à favoriser l'accès des agents de la caisse aux entreprises de ladite zone, et booster le processus d'enrôlement.

    Une liste de (50) entreprises seront visitées avec l'aide de l'Inspection du Travail de Vridi et contribuer à l'enrôlement des travailleurs du secteur de son ressort sur 3 mois.

    39

    Avant l'exécution de cette phase, il est bon que nous rappelions les missions de l'Inspecteur du Travail, mission qui devrait contribuer à l'atteinte de l'objectif qui est d'enrôler les travailleurs du secteur privé.

    Section I : Missions de l'Inspecteur du Travail

    Cette section traitera des missions dévolues à l'Inspection du Travail. Ce sont : La mission de contrôle, la mission de conciliation et la mission d'information et de conseil appelés communément les trois (3) C. En plus de celle-ci, il est bon de relever la Promotion du Dialogue Sociale. Ces missions sont fixées par la convention N° 81 de l'Organisation International du Travail 8(OIT) adoptée en 1947 à Genève en Suisse et par la loi N° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant code du travail.

    Paragraphe 1 : Contrôle de l'application de la législation du

    travail

    C'est la mission classique et principale de l'IT est de veiller à l'application de la législation et de réglementation en matière de travail. Ainsi l'article 91.8 de la loi n° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant code du travail dispose que les inspecteurs du travail et des lois sociales ont le pouvoir de pénétrer librement sans avertissement préalable à toute heure du jour comme de la nuit dans tout établissement assujetti au contrôle de l'IT.

    Paragraphe 2 : Conciliations en matière de conflits

    individuels et collectifs

    À l'instar de toutes les IT, les Sous-directions de l'IT Yopougon règlent des différends collectifs et individuels opposant les partenaires sociaux par

    8Missions de l'inspecteur du Travail, Convention N° 81 de l'Organisation International du Travail (OIT) adoptée en 1947 à Genève en Suisse.

    40

    devers des séances de conciliation. Cette mission assignée à l'IT est consacrée par les articles 81 et 82 de la loi n° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant code du travail.

    Les articles sus cités disposent que les litiges individuels ou collectifs qui surviennent en cours d'emploi ou à l'occasion de la rupture du contrat de travail sont soumis avant toute saisine du Tribunal du travail, à l'inspecteur du travail et des lois sociales pour tentative de règlement à l'amiable.

    Paragraphe 3 : Conseils et les informations

    La mission de conseil et d'information est une mission importante au même titre que le contrôle et la conciliation. Elle s'inscrit dans une perspective de prévention et consiste à faire connaître aux partenaires sociaux l'existence des dispositions légales, réglementaires et conventionnelles. Au travers de cette mission, les services d'accueil s'évertuent à mieux éclairer les partenaires sociaux sur le contenu des textes de lois afin de mieux les orienter.

    L'Inspection du Travail de Vridi regorge de plus de (500) cinq cents Entreprises pour un effectif de 9 Inspecteurs du travail (le Directeur, 2 administrateurs,3 attachés et 2 contrôleurs). Ils effectuent (2) deux contrôles par semaine par (3) trois équipes dont 24 entreprises par mois.

    Section II : Plan d'Action (Voir Annexe II)

    Comme plan d'actions nous avons :

    - Rencontre avec la direction de Vridi et informer la hiérarchie ;

    - Sélectionner les entreprises ;

    - Former les Inspecteurs du Travail sur le mécanisme de la

    CMU (Voir Annexe III) ;

    - Informer les partenaires sociaux sur la nécessité de la CMU, surtout sur le

    41

    protocole d'accord entre le patronat et les groupements syndicaux (Voir Annexe IV) et établir le programme de visite ;

    - Préparer et Effectuer le contrôle avec l'Inspection du ressort ;

    - Définir un chronogramme pour l'enrôlement et sur les étapes de l'enrôlement (Voir Annexe V) ;

    - Remise du récépissé (Voir Annexe VI) et Fin de l'enrôlement ;

    - Faire le suivi et évaluation pour tirer les leçons et y apporter des solutions (mise sur pied d'un comité bipartite).

    La rencontre avec le Directeur de l'Inspection du Travail a permis aux agents de la CNAM d'expliquer leur mission et leurs activités. Ce qui a permis à l'Inspecteur de poser toutes ces inquiétudes et ces suggestions avant de donner son accord pour la phase expérimentale dans sa zone.

    La sélection des entreprises avec la contribution des agents de l'Inspection du Travail, les critères retenues sont entre autres, relevé du ressort territorial de la zone industrielle de Vridi ; avoir en moyenne 50 salariés comme effectifs.

    Il s'agissait pour nous de former les inspecteurs du travail de Vridi.

    Cette formation a pour but de leur donner des informations nécessaires relatives au cadre règlementaire à travers la loi portant couverture maladie universelle, le décret sur l'assujettissement, le protocole d'accord entre le patronat et les syndicats ; afin qu'ils puissent dans le cadre de leurs missions contribuer à l'enrôlement des salariés de ladite zone.

    Dans cette même optique, informer les partenaires sociaux consiste à leur donner toutes les informations relatives au fonctionnement de la couverture maladie universelle. Ces informations partent d'abord de la présentation de l'Institution en charge de la gestion de la CMU.

    Ensuite, de la présentation des textes réglementaires et juridiques sur la

    42

    CMU en Côte d'Ivoire ;Partant de la loi portant Couverture Maladie Universelle en Côte d'Ivoire ainsi que des différents textes de loi faisant obligation aux Employeurs et Travailleurs de se faire enrôler et de contribuer pour chacun à hauteur de 50% soit 500 Francs CFA part employeur et de 500 Francs CFA pour le travailleur avec la prise en charge de 6 membres de sa famille étant entendu que la cotisation est de 1000 Francs CFA.

    Enfin expliquer l'articulation de la CMU avec les assurances médicales existantes dans certaines entreprises au profit de leurs travailleurs.

    Tableau 3 : Synthèse des travailleurs enrôlés dans la zone de VRIDI

    Nombres d'Entreprises

    Effectifs

    Séance de

    travail

    Sensibilisation

    Enrôlement

    18 /50 soit

    36%

    450/1500 Soit 30%

    18/18 soit

    100%

    18/50 soit

    36%

    5/18 soit 27%

    À la lecture de ce tableau nous pouvons dire qu'après la formation des inspecteurs du travail de Vridi sur le processus de la CMU, depuis la date du 23 août 2018 sur 50 entreprises nous avons pu rencontrer 18 entreprises soit 36% d'exécution pour les séances de travail et certaines sensibilisations. Nous attendons cependant l'effectivité de l'enrôlement.

    Face à l'absence de véhicule, la CNAM accompagnait ceux-ci avec un véhicule de l'affiliation ce qui a facilité les activités. Cependant cela ne permet pas la dynamique de l'activité en ce sens que les Inspecteurs après donc la formation, les séances de travail, doivent faire le suivi et s'assurer des enrôlements effectués.

    En dépit de l'implication des inspecteurs du Travail de Vridi à l'entame de cette phase des écueils sont soulevés au niveau du cadre réglementaire, des moyens matériels et financiers, au niveau de la communication etc.

    TROISIÈME PARTIE
    ÉCUEILS ET RECOMMANDATIONS

    44

    CHAPITRE I : ÉCUEILS RENCONTRÉS

    Dans cette partie nous avons relevé des difficultés pendant cette phase expérimentale et avons fait des recommandations pour pallier celles-ci. Ces difficultés résident tant au niveau du cadre réglementaire, que dans le manque de moyens matériels et financiers ainsi que le défaut de communication.

    Section I : Absence de cadre réglementaire et Faiblesse des moyens Matériels

    Paragraphe 1 : Absence de cadre réglementaire

    L'inspection du Travail dans ses missions rencontrent des difficultés à faire exécuter certaines de ses décisions car n'ayant pas de grand pouvoir coercitif surtout vu le caractère obligatoire de la CMU.

    Paragraphe 2 : Faiblesse des moyens matériels

    Nous avons constaté et même lors des échanges avec les Inspecteurs du Travail qu'il y'a d'énormes difficultés dans l'accomplissement de leurs tâches. Ainsi dans le cadre de leurs missions habituelles de contrôle il leur sera très difficile ou quasiment impossible de contribuer à booster la mise en oeuvre de la CMU. L'inexistence de véhicule et de matériels didactiques pour ses missions sont une entrave à sa collaboration dans le cadre de l'enrôlement des travailleurs de ladite zone.

    Outre les insuffisances précitées, le matériel de communication fait défaut alors que dans le cadre du travail, les agents doivent constamment émettre des coups de fil pour faire preuve de diligence et de pro activité.

    45

    Section II : Faiblesse en effectifs et insuffisance d'information Paragraphe 1 : Faiblesse en effectifs

    Nous avons de même constaté une faiblesse des effectifs car bien qu'ayant élaboré les programmes de séances de travail de commun accord, les agents techniques n'ont pu effectuer les rencontres avec l'équipe de la CNAM. Ce qui nous obligeait à être toujours avec ces derniers en entreprises ou souvent seuls pour les rencontres. Aussi certains sont gagnés par le découragement par faute de moyen d'incitations entre autres, la non prise du décret liés aux indemnités comme signifié dans le Code du Travail.

    Paragraphe 2 : Insuffisance d'information

    Il nous a été donné de constater un manque réel d'information pour beaucoup d'entreprises, des salariés et même des Inspecteurs du Travail quoique pour certains des courriers ou des séances de travail avaient été faits.

    Section III : Faiblesse du budget alloué par l'État

    De ce point de vue, nous avons noté que les difficultés financières qu'éprouve l'Inspection du Travail de Vridi sont en partie le corollaire de l'insuffisance des montants alloués à ces services. En effet, vu la multiplication des activités économiques, les fonds alloués au service pour son fonctionnement s'avèrent signifiants.

    Au vu des écueils relevées lors de la phase expérimentale avec l'implication de l'Inspection du Travail à l'enrôlement des salariés du secteur privé dans la zone de Vridi, il nous parait opportun d'émettre des recommandations pouvant améliorer la collaboration et booster l'enrôlement des salariés de ladite zone et partant des autres zones.

    46

    CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS

    Dans ce chapitre nous nous appliquerons à faire des recommandations au niveau du cadre réglementaire, au niveau des moyens matériels et financiers, aux renforcements des capacités des acteurs, au niveau de la communication etc...

    Section I : Amélioration du cadre et dispositifs réglementaire

    La Direction Générale du Travail (DGT) a besoin d'un appui institutionnel et cela à travers l'élaboration de convention qui lui permet d'avoir tous les moyens surtout de coercition à l'intention des employeurs et des travailleurs vis-à-vis de l'application de cette loi.

    Paragraphe 1 : Mise à disposition des moyens conséquents Matériels, financiers et Création d'un service National d'appui et de contrôle des entreprises

    L'Inspection du Travail ne peut pas exercer efficacement ses missions si elle ne dispose pas des moyens essentiels et indispensables pour communiquer avec les partenaires sociaux, les contrôler et assurer le suivi. Il serait souhaitable d'allouer aux services de l'Administration de Travail des moyens de locomotion (véhicule simple pour certains services et de type 4x4 pour d'autres) de matériels didactiques et logistiques. Aussi l'accompagnement des Inspecteurs du Travail à travers l'octroi de primes d'intéressement ou de carburant afin de faciliter leur déplacement dans leurs zones de compétences.

    La mise sur pied du service National d'appui et de contrôle permettra aux Inspecteurs du Travail accompagnés les Agents de la CNAM d'assurer efficacement leurs missions de conseil, d'information, de contrôle et de suivi des entreprises.

    47

    Paragraphe 2 : Renforcement des capacités des acteurs et mise en place d'un réseau de communication performant Au titre du renforcement des capacités des acteurs, nous suggérons :

    Organisation d'un atelier de formation des Inspecteurs et Contrôleurs du Travail sur les aspects techniques et le mécanisme d'enrôlement.

    - Organisation d'un atelier de formation et de mise à niveau des partenaires sociaux sur la collaboration des Inspecteurs du Travail à l'enrôlement à la CMU.

    Ces deux formations entrent dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs. Elles permettront :

    - Aux Inspecteurs et Contrôleurs du Travail d'assurer efficacement leurs

    missions de conseil, d'information, de contrôle et de suivi des entreprises. - Aux partenaires sociaux de bénéficier d'une mise à niveau sur les aspects

    techniques et la gestion de la CMU.

    - Élaboration d'un recueil des textes juridiques et d'un guide pratique à mettre à la disposition des Inspecteurs du Travail.

    - Atelier de vulgarisation du recueil et du guide.

    Pour ce qui est du réseau de communication, nous suggérons : - Une approche expérimentale,

    - Mise en oeuvre d'un plan de communication sur l'implication des Inspecteurs du Travail au processus d'enrôlement des salariés du secteur privé à la CMU à travers la diffusion de spots publicitaires, des affiches, des dépliants etc.

    - Une approche communicationnelle participative et efficiente,

    - Un système d'information de gestion adapté aux besoins avec des indicateurs de suivi et de performance ;

    48

    - Mise en place d'une base de données électronique pour le fichier national des entreprises visitées et des travailleurs enrôlés ;

    - Organisation d'une campagne nationale de contrôle et de suivi avec la collaboration des services de l'Inspection du Travail et des agents CNAM. Cette campagne nationale permettra d'accompagner les Inspecteurs du Travail et des Lois Sociales pour :

    - Contrôler les entreprises qui ne se sont pas acquittées de leurs obligations afin qu'elles affilient leurs travailleurs ;

    - Étude pour l'extension de la couverture maladie aux travailleurs non permanents ;

    - Atelier de partage et de validation de l'étude sur la couverture maladie des travailleurs.

    Paragraphe 3 : Au niveau de la Médecine du Travail

    La loi sur les soins de santé des travailleurs n'est pas appliquée par toutes les entreprises. Seule une partie des entreprises déclarées à la CNPS offrent des soins de santé à leur personnel et leur famille. Même les entreprises qui disposent d'un service de santé n'offrent pas la totalité des services requis selon la loi. Un suivi de l'exécution de cette loi pourrait accroitre le nombre de personnes bénéficiaires des soins de santé.

    Section II : Autres recommandations

    Paragraphe 1 : Au niveau des programmes publics de santé et des ESCOM

    Les programmes publics de santé offrent des services et des soins de santé vers des populations et pour des pathologies spécifiques. Leur financement est tributaire des ressources financières des Partenaires au Développement.

    Il est bon de trouver des sources de financement internes autonomes et pérennes pour la mise en oeuvre de ces programmes. Par ailleurs, les soins et services de santé de ces programmes devraient être intégrés à la CMU. Une

    49

    analyse de l'espace budgétaire pourrait permettre de dégager des ressources financières additionnelles au profit de la CMU pour la prise en compte de ces programmes.

    Le système de pré paiement était une alternative de protection contre le risque maladie. Malheureusement, la mauvaise gouvernance des ESCOM n'a pas permis à ce projet d'atteindre les objectifs escomptés. Le Ministère en charge de la santé doit s'employer à corriger les dysfonctionnements des ESCOM. Ce qui peut inciter les populations à adhérer à ce système de pré paiement. Le renforcement de la gouvernance et la gestion des ESCOM contribue à accroitre le nombre d'adhérents.

    Paragraphe 2 : Au niveau des assurances privées et des

    mutuelles de santé

    Les assurances privées marquent toujours des difficultés à accroitre leur part de marché au niveau des régimes maladie. Cela est dû aux primes qui sont élevées et ne sont pas à la portée de tous les ménages surtout ceux du secteur agricole et informel. Une réduction des primes peut accroitre le nombre d'assurés. En effet, l'évaluation des coûts des prestations en cours dans le cadre de la CMU permettra de mieux apprécier les coûts de production des actes médicaux et donc réajuster les primes.

    Les mutuelles de santé qui sont viables se trouvent dans le secteur formel qui offre plus de facilité. L'absence d'appui de la part de l'Etat n'incite pas leur trop grande expansion surtout dans le secteur informel et agricole.

    L'État doit trouver la meilleure stratégie d'assurer l'arrimage entre la CMU et les mutuelles de santé dans la mise en oeuvre de la CMU. De plus, le règlement communautaire de l'Union Économique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA) relativement aux mutuelles sociales est un atout pour inciter à la création de plus de mutuelles.

    50

    CONCLUSION

    Au terme de ce travail de recherche, force est de constater qu'il n'existe pas de régime unique de protection contre le risque maladie pour toute la population dans notre pays.

    Cependant, le système de soins de santé présente un état de dégradation dû au sous financement et aux nombreuses crises politico militaires. Ce qui altère la qualité des soins de santé. Dès lors Il convient d'oeuvrer à assurer la qualité des soins et rétablir la confiance entre les populations et le système de santé.

    Néanmoins à travers notre étude, nous notons que les effets positifs des expériences mutualistes en Côte d'Ivoire sont pluridimensionnels. Ils se traduisent par l'amélioration de l'accès au soin de santé de qualité pour faire face aux coûts de dépenses de santé, aux problèmes financiers ainsi qu'aux déséquilibres à la fois structurel et conjoncturel qui affectent la sécurité sociale en vue du bien-être des populations. On enregistre également l'existence de système de couverture contre le risque maladie tel que les régimes publics assurés par l'État ainsi que des régimes d'assurances volontaires. Cependant, le diagnostic nous a permis de relever des insuffisances au niveau des infrastructures, au niveau des couches limitées et surtout du coût très élevé des assurances privées de ce qui est de la prise en charge du risque maladie.

    Pour pallier cela, l'État de Côte d'Ivoire a institué la Couverture Maladie Universelle qui a pour mission d'offrir des soins de santé de qualité à des coûts accessibles au profit de toute la population.

    51

    En définitive la mise en place d'une couverture maladie universelle au profit des travailleurs du secteur privé aura un impact non négligeable dans l'amélioration du secteur sanitaire en vue de redonner à ceux-ci une plus grande espérance de vie. Ce qui va inéluctablement conduire la Côte d'Ivoire à l'émergence sanitaire et améliorer la productivité en entreprise. La Couverture Maladie Universelle demeure avant tout est un instrument de justice sociale.

    52

    ANNEXES

    ANNEXE II

    PLAN D'ACTION

    Composant

    Objectif

    Résultats attendus

    Actions

    Responsables

    Partenaires d'exécution

    Période indicative 4 mois

    Mise en oeuvre de la

    Assurer un accès

    Enrôler 50% des

     
     

    CNAM/IT

    Mois de juillet

    CMU au profit des

    total des travailleurs

    travailleurs du

    ? Séance de

    IT

     
     

    travailleurs du secteur privé des zones

    aux soins de santé

    secteur privé fichier CNPS

    travail

     
     

    Mois d'Août

    industrielles de Vridi et de Yopougon

     
     

    ? Former les

    inspecteurs

    DAFFIL

    CNAM/IT

    Mois d'Août

     
     
     

    ? Sélectionner les

    entreprises de 50 travailleurs

    IT

    IT/CNAM

    Mois de Septembre

     
     
     

    ? Sensibiliser

    employeur et
    travailleurs

    CNAM /IT ET EMPLOYEURS

    IT/Agent Affiliation

    SNEDAI

    Septembre à décembre

     
     
     

    ? Enrôler les

    travailleurs

    CNAM

     
     

    ANNEXE III

    TERMES DE REFERENCE

    FORMATION DES INSPECTEURS DU TRAVAIL

    DE LA ZONE DE VRIDI

    Date: 17 août 2018 Lieu: (Siège CNAM).

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    LfemTAD),r:s ,r urtv
    ·C a 2 €nargt Cr:G 4L % :_ -'i`-s I ri ' ei-pr6c6J.eer, pv,o le salarié

    d2. rentrenri;t. #,ur, cteijoint IsVtlfrie r~ SiX{5i tire
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    FTryrJ S_LEnq .oemcnt des Paptennitt5sodaux

    PirtCniires Sociaux, mernbreni de la Garrurrission Irrdcpendante Permanente de Conccrtatici (=CI .-engagent é twirl I iJI Joue !e r=,crst. #rat;,coin e'accurd dürnu re'.4tu de le- Si ta res, au gsrdstre en crarrye des Af#air s. Socla3es paw a [rise dcs man dâaA llon del?, ICI sur la Cu,.tie+Carr t iadie Ur, ,iersee

    Pair a # rd]d.-5 1e 05 A4M1i' I5

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    F!rur I, Patronat


    ·

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    Jean K oatt D ÂGOit
    ·

    Prr errt de Ea CGEC1

    Joseph BOfUIFt }

    P esiderr# de fa FIPM

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    bre Ivo4rr wrinv

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    C.prnnvioderf dedppendarrr`r reez a+rerrarr de Carrcr titrerr (am)

    ANNEXE V

    CNAM

    A L'ATTENTION DES ENTREPRISES PRIVES
    EN COTE D'IVOIRE

    A ENROLEMEh1T DU TRAVAILLEUR

    Dans le cadre de Is mise en oeuvre de la Couverture Maladie Universelle (CMU) Instituée par le lai n° 21J14-131 du 24 mars 2014, toutes les entreprises privées an Côte d'Ivoire ont l'obligation da falre enrôler leur personnel,

    Pow ce faire, et dans l'optique de faciliter le processus d'enrôlement, la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (NAM), offre aunt entreprises da recevoir sur leurs sites, des équipes criargees de la sensibilisation et de l'enr 1errient de leurs travailleurs.

    L'en£$ler enl a la CMII est obligatoire conformément euk dispositions de la 1ci qui l'insbtue. Ainsi, le décret N'2417-46 du 25 janvier 2017 définissant les Conditions et les modalités de l'assujettissement disposa en son article 19 qu'au demerragc effectif de ia CMLJ « la mise en oeuvre de toute couverture complémentaire n'est autonsëe qu'au bénéfice des personnes assujetties la CMU et en règle vis-a-vis de celle-ci A.

    Le méthodologie adoptée pour la préparation de l'opération d'enrr5lement

    1- Mise e la disposition dW personnel des fiches d'enr8lernent et de la liste des pieces

    i

    fournir

    2- Constitution des dossers d'enrôlement par le personnel ;

    3- Rèceptlen des dossiers constitues par le responsable des Ressources Humaines ,

    53

    BIBLIOGRAPHIE :

    I. Textes législatifs

    1. Normes Internationales

    - La convention N°102 concernant la sécurité sociale (norme minimum)

    de l'Organisation International du Travail (OIT) ;

    - Convention N° 121 concernant les prestations en cas d'accident du

    travail et maladies professionnelles, Genève du 18 juillet 1964 ;

    - Règlement 202, sur la protection sociale ;

    - Règlement 204, protection des salariés de l'économie informelle ;

    - Protocole d'accord sur la répartition de la cotisation CMU entre

    partenaires sociaux.

    2. Législation Nationale

    - Loi n° 2016-886 du 08 novembre 2016 portant Constitution de la

    République de Côte d'Ivoire ;

    - Loi n° 2014-131 du 24 mars 2014 instituant la Couverture Maladie

    Universelle 2014 ;

    - Décret n° 65-210 du 17 juin 1965 fixe les modalités d'exécution de

    l'obligation faite à tout employeur d'assurer un service médical

    (code du travail) ;

    - Décret n° 2014-395 du 25 juin 2014 portant création de la CNAM ;

    - Décret n° 2017- 46 du 25 janvier 2017 portant assujettissement

    à la CMU ;

    - Décret n° 2017-123 du 22 février 2017 portant cotisation à la CMU ;

    - Convention CGECI ET SYNDICATS ;

    - Statut Général de la Fonction Publique Côte d'Ivoire ;

    54

    II. Mémoires, Thèses et Rapport

    Salumu IBRAHIMU « Couverture du risque maladie des fonctionnaires militaires dans les pays des grands lacs » (R. D. Congo, Rwanda, Burundi) Université Catholique de Bukavu Licence 2007 Mémoire

    Mamadou Aguibou DIALLO « La protection sociale au Sénégal : l'exemple des ouvriers du bâtiment à Dakar » (Université de Bretagne Occidentale sous le sceau de l'Université européenne de Bretagne, Présentée par Préparée au CRBC, EA 4451)

    SORO Mamadou « Mise en oeuvre de la Couverture Maladie Universelle (CMU) dans le contexte du Règlement communautaire de la mutualité de l'UEMOA » Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines Faculté de droit et de science politique Master 2 Professionnel « Gouvernance Mutualiste » Promotion 2014-2015

    Bamba K, Ouegnin G, Yapi AM, Doucoure I, Kouye P. La Couverture du Risque Maladie en Côte d'Ivoire. Dans: Rapport Pays [En ligne]. Paris, France: Ministère de la Solidarité, de la Sécurité

    Sociale et des Handicapés, République de Côte d'Ivoire; 2004 [cité le 4 sept 2013

    Rapport d'activités de l'Agence Ivoirienne de Régulation de la Mutualité Sociale

    Joachim KOFFI Economiste de Santé .Rapport D'étude situation Actuelle Et Projetée De La Couverture Sanitaire Universelle En Côte D'ivoire ,24 juillet 2014

    Plan stratégique de développement de la Couverture Maladie Universelle au Sénégal 2013-2017

    III. 55

    Ouvrages de Spécialités

    GUINCHARD et MONTAGNIER Gabriel, Lexique Des Termes Juridiques 14e Ed Paris Dalloz 2003.

    Le Petit Larousse Grand Format Paris Larousse

    Ndiaye Pascal, Développement Des Mutuelles De Santé En Afrique Une Analyse Comparative Des Approches Et Leurs Impacts, RESEARCH MATTERS, Document De Travail 2006

    IV. Revues et Articles

    BIT « Mutuelle de Santé en Afrique : caractéristiques et mise en place » Genève, programme stratégiques et techniques contre l'exclusion sociale et la pauvreté (STEP), Département de la sécurité sociale, 2000. BIT-STEP « Guide D'introduction Aux Mutuelles De Santé En Afrique » Genève, 2002.

    BIT « les différentes méthodes de financement des services de soins de santé l'assurance maladie de la sécurité sociale » Genève ,2001. Atelier de formation des artisans DE LA CNMCI mai, 2010

    V. Ouvrages Généraux

    Guide l'assuré CMU

    VI. Webographie

    hcci.gouv.fr

    www.gipspsi.org www.ilo.org/ STEP

    56

    TABLE DES MATIÈRES

    DÉDICACE

    AVANT-PROPOS

    REMERCIEMENTS

    SOMMAIRE

    INTRODUCTION 1
    PREMIÈRE PARTIE : SITUATION ACTUELLE DE LA COUVERTURE DU RISQUE MALADIE

    CHAPITRE I : SYSTEMES DE COUVERTURE EXISTANTS 5

    Section I : RÉGIMES PUBLICS 6

    Paragraphe 1 : Régime de protection des fonctionnaires 6

    Paragraphe 2 : Régime général des travailleurs du secteur privé et assimilés 7

    A. Couverture maladie assurée par la Caisse Nationale de 7

    Prévoyance Sociale 7

    B. Médecine d'Entreprise 8

    C. Soins de santé des établissements de santé des entreprises 8

    D. Dépenses de prestations et la taille de la population couverte 9

    Section II : RÉGIMES D'ASSURANCE VOLONTAIRES 10

    Paragraphe 1 : Régimes Privés d'Assurance Maladie 10

    Paragraphe 2 : Régimes Communautaires De Couverture Maladie 11

    A. Population couverte et les ressources des mutuelles 11

    1. Population couverte 11

    2. Ressources des mutuelles 12

    3. Prestations et le taux de prise en charge 13

    B. Mécanismes De Prépaiement 13

    1. Présentation du Projet Santé Abidjan 13

    2. Nombre d'adhérents des formations sanitaires 14

    3.

    57

    Soins de santé couverts 14

    4. Ressources financières des ESCOM 14

    5. Faiblesses du système de prépaiement 15

    CHAPITRE II : DIAGNOSTICS DE LA COUVERTURE ACTUELLE

    DU RISQUE MALADIE 17

    Section I : AU NIVEAU DES RÉGIMES PUBLICS 17

    Paragraphe 1 : Couverture assurée par l'État 17

    Paragraphe 2 : Couverture assurée par la CNPS 17

    Paragraphe 3: Médecine d'entreprise 18

    Section II : AU NIVEAU DES RÉGIMES VOLONTAIRES 18

    Paragraphe 1 : Assurances privées 18

    Paragraphe 2 : Mutuelles de santé 19

    DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE DE LA MISE EN OEUVRE DE COUVERTURE DU RISQUE MALADIE AU PROFIT DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIVÉ : CAS DE LA CMU

    CHAPITRE I : RÉFORME DE LA CSU EN CI 22

    Section I : PRINCIPALES ORIENTATIONS DE LA CSU 22

    Paragraphe 1 : Présentation de la stratégie de disponibilité de l'offre de soins 22

    Paragraphe 2 : Stratégie de protection contre le risque financier 22

    Paragraphe 3 : Objectifs de la stratégie 23

    Section II: COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE 24

    Paragraphe 1 : Présentation des principes de la CMU 24

    Paragraphe 2 : État d'avancement de la mise en oeuvre de la CMU au profit

    des travailleurs du secteur privé 27

    A. Stratégie d'enrôlement des populations 27

    B. Nombre de personnes enrôlées à ce jour 28

    C.

    58

    Projections d'enrôlement des populations 28

    D. Panier de soins de la CMU et tarification 28

    E. Phase expérimentale de mise en oeuvre de la CMU 29

    Paragraphe 3 : QUALITÉ DES SOINS DE SANTÉ 30

    A. Quelques notions théoriques sur la qualité des soins 30

    1. Définition de la qualité 30

    2. Dimensions de la qualité et leurs mesures 31

    B. Qualité des soins en Côte d'ivoire 32

    1. État des lieux 32

    2. Efficacité 32

    3. Accessibilité aux soins de santé 33

    4. Efficience 35

    5. Analyse des indicateurs de qualité de soins 35

    CHAPITRE II : CONTRIBUTION DE L'INSPECTION DU TRAVAIL À L'ENRÔLEMENT DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIVÉ

    CAS DE LA ZONE INDUSTRIELLE DE VRIDI 38

    Section I : Missions de l'Inspecteur du Travail 39

    Paragraphe 1 : Contrôle de l'application de la législation du travail 39

    Paragraphe 2 : Conciliations en matière de conflits individuels et collectifs 39

    Paragraphe 3 : Conseils et les informations 40

    Section II : PLAN D'ACTION 40

    TROISIÈME PARTIE : ÉCUEILS ET RECOMMANDATIONS

    CHAPITRE I : ÉCUEILS À LA MISE EN OEUVRE DE LA COUVERTURE

    MALADIE DES TRAVAILLEURS DU SECTEUR PRIVÉ 44

    Section I : Absence de cadre réglementaire et faiblesse des

    moyens matériels 44

    59

    Paragraphe 1 : Absence de cadre réglementaire 44

    Paragraphe 2 : Faiblesse des moyens matériels 44

    Section II : Faiblesses en effectifs et insuffisance d'information 45

    Paragraphe 1 : Faiblesses en effectifs 45

    Paragraphe 2 : Insuffisance d'information 45

    Section III : Faiblesse du budget alloué par l'État 45

    CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS 46

    Section I : Amélioration du cadre et dispositifs réglementaire 46

    Paragraphe 1 : Mise à disposition des moyens conséquents matériels, financiers et Création d'un service national d'appui et de contrôle

    des entreprises 46
    Paragraphe 2 : Renforcement des capacités des acteurs et mise en place

    d'un réseau de communication performant 47

    Paragraphe 3 : Au niveau de la Médecine du Travail 48

    Section II : AUTRES RECOMMANDATIONS 48

    Paragraphe 1 : Au niveau des programmes publics de santé

    et des ESCOM 48
    Paragraphe 2 : Au niveau des assurances privées et des mutuelles

    de santé 49

    CONCLUSION 50

    ANNEXES 52

    BIBLIOGRAPHIE 53

    TABLE DES MATIÈRES 56

    60

    Ce mémoire précédé d'un rapport est le fruit de six mois de stage passé dans deux administrations à savoir la Caisse Nationale Assurance Maladie et à la Sous-Direction de l'Inspection du Travail de Yopougon. Notre thème de mémoire s'intitule « La mise en oeuvre de la couverture maladie universelle au profit des travailleurs du secteur privé ».

    La Côte d'ivoire, à l'instar des autres pays africains s'est inscrite dans la dynamique de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU).

    Nous avons identifié deux grands régimes de protection contre le risque maladie. Il s'agit du régime obligatoire (les fonctionnaires et agents de l'État et les travailleurs du secteur privés) et du régime volontaire (assurance privée et autres régimes communautaires de couverture maladie) couvre moins de 10% de la population.

    Comme on peut le constater, il n'existe pas un régime unique de protection contre le risque maladie. C'est cette insuffisance que l'État de Côte d'Ivoire entend pallier par la mise en place de la Couverture Maladie Universelle (CMU).






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus