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Processus électoral et gouvernance politique en RDC.


par HERGIE KAFINGA BINKOLELE
Université de Lubumbashi(UNILU) /RDC - Licence 2018
  

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I.1.3.2. La gouvernance politique

En gouvernance politique on parle de gouvernance mondiale ou globale, de gouvernance territoriale ou locale en fonction des échelles de gouvernance abordées.

Elle concerne en particulier :

ü la gestion publique ou collective ou collaborative des biens communs ;

ü le gouvernement d'institutions publiques telles que l'ONU, l'union européenne, les Etats, les collectivités locales, l'OCDE, etc. pour la moralisation des échanges, le respect des droits des citoyens, de l'environnement et des ressources naturelles ;

ü la gestion des sociétés par action, quand les actionnaires ne doivent pas être de simples apporteurs de capitaux ;

ü la gestion des organismes sociaux pour le respect des cotisants et bénéficiaires ;

ü les organisations associatives (ONG, communautés) pour les respects des membres.

La pensée politique et administrative emprunte ensuite au ménagement d'entreprise la notion de gouvernance en deux étapes :

v la première étape correspond à la révolution libérale des années 1980, entrainant une nouvelle façon de penser le politique. Avec la remise en cause du rôle de l'Etat notamment dans les pays anglo-saxons, émerge une conception fonctionnelle de la gouvernance liée à la logique dite du new public management (management public). cette logique repose sur une vision minimaliste de l'Etat selon laquelle celui-ci doit revenir à son « coeur de métier » en décentralisant sur d'autres acteurs les fonctions considérées comme non stratégiques, comme le font d'ailleurs à la même époque les grands groupes industriels confrontés à la mondialisation.

v la deuxième étape est celle des années 1990, où émerge une réflexion plus profonde sur le rôle de l'Etat régulateur, en réaction à la vision, jugée techniciste, du new public management. Des acteurs comme Guy B. Peters, Donald J. Savoie ou Pierre Calame insistent alors sur le fait que la crise interne touchant à ses fonctions et à sa structure. Cette crise concerne davantage la capacité de l'Etat à asseoir sa légitimité ainsi qu'à formuler des politiques publiques en phase avec les besoins socio-économiques.

D'autres travaux évoquent moins la notion de crise de l'Etat que celle de sa transformation. Des auteurs comme Bob Jessop ou encore Neil Brenner réfèrent les modifications de la puissance publique actuellement à une série d'évolutions macrosociologiques et macro-économiques qui ont affectés la centralité de l'Etat et de ses institutions dans le pilotage et la régulation politique. Les travaux de Patrick Le Galès ou encore de Bernard Jouve en se centrant sur les collectivités locales (villes, métropoles, région) ont permis de mesurer de la portée et les limites de tels changement qui affectent l'ordre politique actuel. La gouvernance est ici un mode de gouvernement qui intègre les associations et les « parties prenantes » dans une logique démocratie participative. Savoir si la gouvernance penche du côté de la mainmise des entreprises et des intérêts particuliers ou de côté d'une ouverture et d'un mode de décision moins hiérarchique est l'objet d'après débats entre spécialistes.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius