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Processus électoral et gouvernance politique en RDC.


par HERGIE KAFINGA BINKOLELE
Université de Lubumbashi(UNILU) /RDC - Licence 2018
  

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I.1.3.3. La bonne gouvernance

Issu de la théorie micro-économique et de la science administrative anglo-saxonne, la notion de bonne gouvernance a été diffusée dans les années 1990 par la banque mondiale, comme la condition nécessaire des politiques de développement.

Elle repose sur quatre principes fondamentaux :

La responsabilité

La transparence

L'Etat de droit

La participation.

Dans les sociétés occidentales régies par la démocratie libérale, actuellement, la gouvernance renvoie aux interactions entre l'Etat, le corps politique et la société, et donc aussi aux systèmes de lobbysme et de coalitions d'acteurs publics et privés. La bonne gouvernance vise à rendre l'action publique plus efficace proche du bien public et de l'intérêt général, et donc plus légitime. Elle est supposée rendre les sociétés plus facilement ou harmonieusement gouvernables. Elle suppose donc aussi un système qui ne surexploite pas ses ressources et qui soit capable de résilience (notion de développement durable). C'est une qui a été abondamment utilisée par les théoriciens de l'action publique, les politologues et les sociologues depuis le sommet de la terre qui en 1992 a mis en exergue le besoin urgent d'un développement plus soutenable...).

C'est donc aussi une théorie de la régulation sociale, qui pour fonctionner doit être déclinée à toutes les échelles de gouvernance. Ainsi on parle de gouvernance locale, de gouvernance urbaine, de gouvernance territoriale, de gouvernance européenne et de gouvernance mondiale ; il n'y a donc pas un modèle unique de gouvernance mais bien de systèmes de gouvernance.

La science administrative anglo-saxonne l'assimile à la nouvelle gestion publique (new public management), doctrine de gouvernement qui préconise le recours aux agence (c'est aussi le cas dans le pays scandinaves comme le suède) ou à des autorités administratives indépendantes (AAI)

Certains détracteurs de la « bonne gouvernance » y voient une idéologie du désengagement de l'Etat providence voire une théorie de la décomposition de l'Etat, à l'oeuvre depuis le tournant néolibéral des années 1980. Par exemple, Jean-Christophe Matias dénonce l'abandon du terme « gouvernement » au profit de celui de « gouvernance » en expliquant qu'il s'agit là d'une rupture du pouvoir décisionnaire de l'Etat garant de la souveraineté populaire, remplacé par une démocratie participative n'ayant, selon lui, aucun attribut réellement politique.

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite