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De la décentralisation en droit positif congolais.


par Olivier KAPATSHINA LOMBE
Université de Kinshasa - Licence 2016
  

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CONCLUSION

Au Cours de ce travail intitulé « analyse de la décentralisation territoriale sous la constitution du 18 février 2006 : état de lieux et perspective pour une décentralisation effective », Il a été question dans ce travail de présenter dans son premier chapitre les Notions sur la décentralisation territoriale en République Démocratique du Congo ; comme facteur de l'organisation territoriale. Au-delà de celle- ci, s'est ajouté l'analyse de la Mise en oeuvre du processus de la décentralisation territoriale en RDC ce qui a constitué le 2é chapitre. Chacun de ces deux chapitres présente un lien avec l'autre.

En effet, il était important de reconnaitre que la décentralisation n'est pas une innovation de la constitution du 18 février 2006. L'histoire politique de la République Démocratique du Congo fait d'illustrations sur des réorganisations territoriales.

Précisions que la justification majeur de la décentralisation se trouve être le souci des pouvoirs publics de consolider la gouvernance locale en rapprochant l'administration des administrés en vue de faciliter l'amélioration des conditions de vie à travers une gestion participative de la chose publique.

En effet, il n'y a point de doute sur le fait que la RDC est un état très vaste, aux dimensions continentales et à forte démographie, elle a été toujours non suffisamment administrée au vu des distances importantes qui séparent les administrés de l'administration. Et le développement du pays en souffre, nous affirmons sans le moindre gène que le fait de rapproche l'administration des administrés constitue un des Indices prometteurs d'un réel épanouissement communautaire.

La décentralisation est de nature à susciter un sentiment de chose publique dans le chef des administrés et favoriser la gouvernance locale.

La décentralisation Congolaise est la somme contradictoire des enjeux politiques nationaux et administratifs qui se sont succédés dans notre pays depuis la loi fondamentale du 19 Mai 1960 relative aux structures du Congo jusqu'à l'actuelle constitution du 18 février 2006.

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La constitution du 18 février 2006 établit une distinction fondamentale entre les provinces et les autres entités territoriales de la République Démocratique du Congo.

Les Provinces sont des composantes politiques et administratives du territoire de la République. Il y' a donc en République Démocratique du Congo, un double palier du pouvoir politique : le pouvoir central et la province. Le constituant a levé cette option, très judicieuse selon le professeur André MAZYAMBO MAKENGO KISALA, parce qu'il a voulu impulser le développement à partir des provinces jouissant d'une large autonomie, et voir encore un développement à la base.

Cependant, contrairement à toute attente, force est de remarquer le profond divorce entre la Noblesse des phrases et la routine des conditions. La décentralisation semble susciter beaucoup de difficultés et discussion quasi interminables.

L'autonomie des provinces est sortie amoindrie de la révision

constitutionnelle du 20 janvier 2011 qui a prévu la possibilité de la dissolution de l'Assemble provinciale et de la Révocation du gouverneur par le président de la République. Si cette révision constitutionnelle peut paraitre correcte, d'un point formel, il y' a, cependant, lieu de dénoncer ici les atteintes à l'autonomie et à la libre administration des provinces qui sont le fait des lois manifestement inconstitutionnelles. Tel est le cas, Notamment, de la loi portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces et de la loi relative aux finances publique. Leur révision s'impose.

La constitution ayant tranché la question du partage des ressources entre le gouvernement central , et les provinces et Entités territoriales Décentralisées , le défi auquel seront confrontées les autorités nationales consiste à concilier le respect des dispositions constitutionnelles avec : « les impératif d'équité ( toutes les entités territoriales Décentralisées doivent bénéficier des transferts des critères de répartitions équilibre) , et la sauvegarde des finances publique ».

Il est impérieux que le pouvoir central accepte d'appliquer , sans trop d'atermoiement, les normes relatives au régionalisme et à la décentralisation en se dessaisissant des compétences des provinces qu'il continue d'exercer, en faisant une correcte application de la Norme constitutionnelle relative à la répartition des recette à caractère National , en évitant de s'ingérer abusivement dans le désignation et le fonctionnement des organes de provinces. Ainsi qu'en élaborant et en appliquant toutes les lois favorables à la décentralisation.

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Il est tout aussi impérieux que les entités territoriales décentralisées soient dotées dans les plus bref délais de leurs organes par l'organisation des élections urbaines , communales et locales ; gage et vecteur de la démocratie à la base et facteur favorable de la Décentralisation.

Les autorités politiques devraient à cet effet, tenir compte de la nécessité de lutter contre la sous administration du territoire national, laquelle lutte devait passer par la décentralisation. C'est qui demande la disponibilisation des moyens et du cadre législatif, ainsi que le processus de la décentralisation soit délivré de tout calcul politicien.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams