Paragraphe II: L'intervention des autres acteurs
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L'impératif en matière de réglementation
des DBM pour la CEDEAO est de développer l'action de la recherche et de
la presse (A) mais aussi de renforcer un partenariat avec les ONG et les
institutions internationales (B).
A- L'action de la recherche et de la presse
La nécessité pour les administrations en charge
des DBM est de développer la formation et l'information sur les DBM en
direction du personnel sanitaire, des gestionnaires des établissements
de santé et des autorités locale, mais également en
direction du grand public qui gagnerait à être sensibilisé
sur la question.
L'élaboration des stratégies de formation et
d'information (action de la presse) en vue d'une large sensibilisation sur les
risques liés aux DBM, est l'un des premiers objectifs que doivent se
fixer les Etats. Il va s'en dire que la formation nécessite un certain
nombre de préalable tels que l'existence d'une expertise locale, la
coordination bien menée des différents départements
impliqués et le financement des activités.
Une telle formation devrait être pilotée
conjointement par le ministère de l'environnement et de la santé
et se fixer comme objectif primordial l'élaboration de manuels ou de
guides sur la gestion des DBM.47 De tels document pourraient
être conçus sur le modèle de ceux qui existent
déjà dans les pays occidentaux, avec bien évidement
quelques variantes dues essentiellement aux différences
contextuelles.
Bien entendu, l'Etat embryonnaire actuel du processus de
conscientisation sur les risques liés à la mauvaise gestion et au
« vide juridique » des DBM ne permet pas l'élaboration d'un
guide abordant exhaustivement la question.
Quant à l'information, il y a d'abord l'information
scientifique qui est principalement le fruit des activités de recherche
et la sensibilisation qui s'adresse à la fois aux acteurs aux
décideurs et au grand public.48 C'est dans ce cadre que
l'institut africain de gestion Urbaine (IAGU) a produit un film documentaire
destiné à conscientiser les décideurs et l'opinion
public
En fin, la circulation de l'information scientifique devrait
être prise en considération et c'est pourquoi il faudrait veiller
à ce que toutes les données recueillies, compilées et
stockées ainsi que tous les rapports des différentes
consultations et rencontres d'experts organiser sur la réglementation ou
gestion des DBM en Afrique de l'ouest soient diffusées dans l'ensemble
des pays de la CEDEAO et ventilées à toutes les institutions,
associations et personnes concernées par le
47. MBENGUE M.-F., op. Cit. p.88.
48. Idem, p.89
problème car l'information constitue une manière
de renforcer le partenariat avec les ONG et les institutions
internationales.
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