WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le droit international humanitaire et les défis des conflits internes en RDC. Cas du conflit Kamuina Nsapu.


par Kabienakuluila Tshibuabua
Université Notre-Dame du Kasayi - Licence en droit 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B. HYPOTHESE

L'hypothèse, nous pouvons la définir d'une part comme «une réponse supposée valide que la recherche doit confirmer ou infirmer»'3 et d'autre part, «comme une proposition à partir de laquelle on raisonne pour résoudre un problème, ou même pour démontrer un théorème»'4. En mathématique par exemple, une hypothèse est une proposition prise comme point de départ d'une démonstration logique'5.

A qui incombe la protection ? Nous pouvons l'affirmer sans risque d'être contredit, que la protection des personnes et de leurs biens incombe tout d'abord à l'Etat, les autres institutions comme par exemple celles du système des Nations unies, les Organisations non-gouvernementales de protection de l'homme, etc., viennent en second plan, soit pour appuyer l'Etat, soit pour suppléer à la faiblesse de l'Etat, mais ne le remplacent pas.

De ce point de vue, quand un pays ratifie une convention internationale en quelque matière que ce soit, elle est supposée être dans l'intérêt de la nation, et dès lors l'Etat et ses agents à tous les niveaux, sont obligés de pouvoir respecter les règles contenues dans ladite convention étant entendu que les conventions et traités internationaux dûment ratifiés surplombent les lois nationales sur la scène nationale en RDC.16 Cette disposition constitutionnelle de la RDC subordonne l'application des traités à une approbation régulière ainsi qu'à leur publication (système moniste). On

13NDAMA G. et MASILA P., Rédaction et présentation d'un travail scientifique, Ed. Enfance et paix, Kinshasa, 1993, P.18.

14 Le Larousse illustré, édition spéciale 2010 RDC, Paris, 2010, sub verbo « hypothèse » P.524.

15DELNOY P., Eléments de méthodologie juridique, cité par KALINDYE BYANJIRA D. et KAMBALE BIRA'MBOVOTE D., Précis de la méthodologie en droits de l'homme et droit international humanitaire, Harmattan, Paris, 2018, p.150.

16 Lire l'article 215 de la Constitution de la RDC, J.O., 5ème année, n° spécial, Kinshasa, 5 février 2011.

TSHIBUABUA KABIENAKULUILA

9

devra donc distinguer la régularité de l'approbation ou de ratification au regard du droit interne et l'existence de la publication dudit traité au Journal Officiel.

En effet, une fois entrés en vigueur, les traités lient les parties et doivent être exécutés par elles de bonne foi. La formulation du Pacta sunt servanda opérée à l'article 26 de la Convention de Vienne sur le droit des traités du 23 mai 1969 précise et limite la portée des traités.

En revanche, en règle générale, il ne se crée ni droits, ni obligations pour un Etat tiers sans son consentement. Le principe de l'effet relatif étant prévu à l'article 34 de ladite Convention. La convention n'a d'effet qu'entre parties, comme en droit civil.

Par ailleurs, l'article 27 de la même Convention dispose qu'une partie ne peut invoquer les dispositions de son droit interne comme justifiant la non-exécution d'un traité. Dans le cas où un Etat aurait déjà ratifié le traité en question. Il en va de soi pour les règles humanitaires surtout que celles-ci entrent dans le domaine des droits de l'homme. Elles doivent être d'application non seulement intégrale, mais aussi surtout d'une application urgente en vue de garantir les droits fondamentaux des citoyens victimes des conflits armés.

Ainsi, au plan international, les Etats ont reconnu le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), organisation impartiale, comme le garant du Droit humanitaire à compétence universelle, pouvant intervenir en cas de conflits armés partout où il en sera besoin.

Les belligérants sont concernés par cette obligation du respect des règles humanitaires considérant que ces dernières sont impératives dans la conduite d'un conflit armé, notamment par l'emploi des moyens pouvant nuire à l'ennemi et par la différence à faire entre l'ennemi et le non-ennemi, etc.

Qui doit-on protéger ? La protection concerne une catégorie des personnes bien limitativement énumérées en DIH, cela entrant même dans la définition du DIH. Il s'agit notamment de celles qui ne participent plus ou qui ne participent pas aux conflits armés, quel que soit leur statut (civils, militaires, combattants, prisonniers, mineurs, majeurs, hommes, femmes, ...), il s'agit pour expliciter des personnes qui n'ont jamais participé aux conflits, des personnes qui avaient participé et ont abandonné le combat peu importe le motif et leur statut.

TSHIBUABUA KABIENAKULUILA

10

Comment doit-on protéger ? La protection se fait notamment par la mise en oeuvre des mécanismes juridiques ou des instruments juridiques appropriés qui sont les lois. Les lois ainsi mises en oeuvre, la question qui reste est celle de leur application ou tout simplement leur respect en vue de l'effectivité desdites règles.

Bref, de tout ce qui est de la mise en oeuvre des règles applicables dans les conflits armés internes, l'hypothèse provisoire de notre travail est celle consistant à affirmer avant toute analyse au fond que le manque d'une réglementation spécifique des conflits internes, le manque de volonté politique de la part des dirigeants et la méconnaissance parfois volontaire des règles du DIH et l'impunité des auteurs des violations du DIH rendent difficile la mise en oeuvre des règles du DIH dans les conflits internes dans notre pays (RDC).

De manière provisoire, avant de démontrer la mise en oeuvre, proposer des solutions en cas de violations, la question majeure reste aussi de déterminer la nature juridique des conflits du Kasaï (Conflits Kamuina Nsapu), et nous l'allons provisoirement démontrer au cours de ce travail en les qualifiant, sans se hasarder de le faire, des conflits armés non internationaux, en démontrant pourquoi cette qualification tout en donnant quelques indicateurs pour ce faire.

Le respect des règles en temps de conflit armé étant toujours difficile à assurer, l'expérience de notre pays nous le témoigne, notre travail se donnera de le démontrer tout au courant.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon