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Dynamique des représentations sociales de l'agriculture et de la ruralité dans un contexte territorial du vieillissement de la population : Le cas du « Projet Nô-Life » de la Ville de Toyota au Japon

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par Kenjiro Muramatsu
Université de Liège - DEA Interuniversitaire en Développement, Environnement et Sociétés 2006
  

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Caractéristiques du paradigme de la transaction sociale Vers un dépassement de la dichotomie holisme - individualisme ?

Le cadre de la transaction sociale semble vouloir dépasser une série de concepts dichotomiques régissant la pensée sociologique tels que : individuel / collectif ; liberté / contrainte ; stratégie / norme ; rationnel / irrationnel ; formel / informel, négociation / imposition etc.

Et l'approche nous semble marquer une attitude scientifique « non réductionniste » qui s'attache à articuler la complexité et la diversité des situations et comportements des acteurs.

Notons que cette notion est d'origine belge et qu'on trouve sa source dans l'ouvrage « Produire ou reproduire ? » de Jean REMY et Lilianne VOYE paru en 1978617. Selon l'explication donnée par M. Blanc618, ces auteurs ont nettement pris leurs distances avec les principaux courants dominants de la sociologie « française » contemporaine, c'est-à-dire à l'égard de la position structuraliste de P. Bourdieu, de celle des mouvements sociaux de A. Touraine et de celle de l'individualisme méthodologique de R. Boudon619. Notons brièvement les différences marquées par le paradigme de la transaction sociale par rapport à ces trois courants.

Par rapport à la position structuraliste qui s'attache à démontrer le mécanisme de la reproduction des structures dominantes ainsi que des relations de type dominant-dominé entre les agents, le paradigme de la

614 D'ailleurs si la notion du bricolage peut nous servir comme point de vue de « base » pour analyser l'acte créateur des agents, elle a une certaine limite pour appéhender le processus entre les êtres humains ayant des natures sociales différentes. Ceci nous semble dû au fait que la notion du bricolage est conçue par Lévi-strauss par sa réflexion sur la relation entre la culture et la nature, et que Lévi-strauss présuppose toujours dans son approche structuraliste l' « esprit humain » qui est la structure inconsciente et universelle de l'homme : dans son ouvrage « Anthropologie structurale » (1958), l'universalité de l' « esprit humain » est ainsi présupposée : « l'activité inconsciente de l'esprit consiste à imposer des formes à un contenu, et si ces formes sont fondamentalement les mêmes pour tous les esprits, anciens et modernes, primitifs et civilisés - (...) - il faut et il suffit d'atteindre la structure inconsciente, sous-jacente à chaque institution ou chaque coutume, pour obtenir un principe d'interprétation valide pour d'autres institutions et d'autres coutumes » (Lévi-strauss, 1958 : 28) D'où notre distance à l'égard d'un tel présupposé spécifique à l'anthropologie structurale, et la nécessite de prendre un passage, dans nos points de vue de recherche, de l'anthropologie (telle qu'elle est construite par Lévi-strauss) à une approche sociologique.

615 « La transaction sociale n'est pas un concept rigoureux », « mais elle est un paradigme » (Blanc, 1994 : 10). La définition du paradigme donnée J. Rémy et L Voyé est ainsi (citée par M. Blanc) : « plus qu'une somme de concepts, le paradigme est l'image de base à partir de laquelle s'imagine une interprétation de la réalité. Le paradigme est ainsi le principe organisateur et inducteur de la construction d'hypothèses et d'interprétations théoriques » (Rémy et Voyé, 1978, cité par Blanc, 1994 : 10)

616 L'ensemble des ouvrages collectifs suivants nous fournissent divers points de vue fondamentaux pour construire cette approche : Blanc, 1992 ; Blanc et al., 1994.

617 Nous pouvons évoquer que la recherche menée par ces auteurs porte sur le contexte particulier à la société belge marquée par le fameux conflit complexe entre les flamands et les wallons. Cette origine belge du concept de transaction sociale n'est pas « un hasard », comme le commente M. Blanc : « Déchirée par des conflits linguistiques, religieux, politiques et économiques qui se superposent sans coïncider, la Belgique devrait être une société bloquée et pourtant elle ne fonctionne pas trop mal ! Il fallait donc inventer le concept de transatcion pour `lire' ces compromis pratiques entre acteurs qui sont contraints à cohabiter alors qu'ils restent en conflit. » (Blanc, 1992 : 13.)

618 Blanc, 1992 : 7-9.

619 Curieusement, ces trois courants théoriques constituent chacun un des quatre cadres principaux de la sociologie française contemporaine après la Seconde Guerre mondiale, expliqués par P. Ansart : structuralisme génétique (Bourdieu) ; sociologie dynamique (Balandier et Touraine) ; approche fonctionnaliste et stratégique (Crozier) ; individualisme méthodologique (Boudon) (Ansart, 1990).

transaction sociale postule que les acteurs dominés produisent également des structures sociales, et qu'ils sont capables d'élaborer des projets620.

Par rapport à la position des mouvements sociaux, « la logique d'opposition frontale entre les mouvements sociaux et l'Etat est très simplificatrice621 ». Et elle ne permet pas de comprendre les situations qui se situent entre les deux comme celle de la coopération conflictuelle.

Par rapport à la position de l'individualisme méthodologique, il s'agit d'une prise de distance par rapport à son approche utilitariste consistant au souci individuel de compatibiliser les bénéfices et les coûts. A côté de celle-ci, l'approche de la transaction sociale admet également l'action des individus de se contraindre, car la contrainte peut servir de cadre stabilisateur.

Place de la transaction sociale à proximité de la sociologie de l'organisation

Puis, l'approche de la transaction se situe à proximité de la sociologie de l'organisation. Selon J. Rémy, « la transaction sociale présuppose que l'on se mette dans la perspective d'un système d'action concret » de Crozier et Friedberg, qui implique « une mise à distance de la perspective fonctionnaliste pour qui l'organisation est considérée comme une solution objective aux problèmes posés par un contexte aux caractéristiques objectivement donnés622 ». Et la sociologie de l'organisation adopte « une perspective plus politique où l'organisation apparaît comme un construit social résultat de stratégies et de jeux d'acteurs623 ».

Mais la transaction sociale marque également une distance vis-à-vis de la sociologie de l'organisation. Ceci dans la mesure où « la transaction sociale met au centre le jeu des acteurs », et « il découle des enjeux multiples et liés à la vie quotidienne » qui sont « transposables à diverses échelles, qui vont de la vie domestique au pouvoir local et aux institutions »624.

Et la différence entre les deux approches réside dans la place de la « règle explicite ». Selon J. Rémy, dans le cadre de la transaction, la formalisation ou règle explicite n'est pas au centre de l'analyse, mais « une des composantes de la régulation d'un échange »625.

Si la sociologie de l'organisation s'attache généralement au processus de la négociation autour d'une réglè explicite entre des acteurs stratégiques ayant leurs propres intérêts, l'approche de la transaction sociale essaie d'aller au-delà d'un simple cadre d'échange d'intérêts, en abordant la « coopération ».

La distanction entre la négociation et la coopération : si la négociation s'effectue lorsque « le contrat repose sur l'équilibre des intérêts », la coopération « associe au contrat par intérêt une dimension plus directement culturelle et plus existentielle »626.

Selon M. Blanc, la coopération « fait intervenir des normes et des valeurs qui renvoient peut être à un intérêt général et à long terme », mais dans la négociation, « seuls les intérêts immédiats peuvent étre approximativement mesurés et équilibrés627 ».

Donc, si le « système d'action concret » tel qu'il est supposé par la sociologie de l'organisation, « est apte à rendre compte de la négociation mais pas la coopération ainsi définie628 ». Mais « il y a une combinaison des deux », « la transaction sociale s'applique à la fois aux situations de négociation et de coopération629. »

La position de la transaction est ainsi nette par rapport au problème de la « régulation », selon Rémy, « au lieu de faire de la régulation le noeud à démêler, la transaction sociale est centrée sur la genène de la relation ou sur les effets du compromis, sur les étapes de l'évolution du rapport social, sur la transformation des termes

620 Blanc, 1992 : 8.

621 Ibid.

622 Rémy, 1994 : 293.

623 Ibid. Il est intéressant d'évoquer que l'approche stratégique de M. Crozier constitue le quatrième courant de la sociologie contemporaine selon P. Ansart !

624 Ibid. : 294.

625 Ibid.

626 Bourdin, 1992, cité par Blanc, 1994 : 37.

627 Blanc, 1994 : 37 « Et la coopéation ne supprime pas tout calcul d'intérêts mais elle l'inclut dans une logique plus complexe et

elle déborde le paradigme utilitariste. »

628 Ibid.

629 Ibid.

d'échange et sur la modification des priorités. La transaction s'intéresse surtout au processus de métissage résultant de l'interférence entre pouvoir et contre-pouvoir630 ».

Revenons ici à notre cas du Projet Nô-Life. L'analyse du processus de la construction du Projet Nô-Life, ainsi que celle du processus du jeu des acteurs institutionnels (gestionnaires du Projet et leurs partenaires) et individuels (stagiaires) (dans le chapitre 3), concerne non seulement certaines règles explicites de l'organisation officielle du Projet, mais implique largement la vie quotidienne (y compris la routine du travail) propre aux différents acteurs. Autrement dit, le jeu des acteurs ne se déroule pas seulement « dans » le Projet, mais également « autour » ou « avec » le Projet. C'est pourquoi nous rejoignons l'approche de la transaction sociale apte à intégrer la négociation définie par rapport à une règle explicite ou officielle, dans le cadre plus large de la coopération.

Et l'approche de la transaction sociale nous paraît tout à fait appropriée pour analyser le processus du Projet Nô-Life où la transaction sociale se prolonge à partir du compromis institutionnel (entre la BPA et la CAT) à d'autres échanges entre ses usagers (stagiaires) et les institutions partenaires, en terme de « métissage » de représentations et d'actions dans une interférence entre les acteurs ainsi dotés de pouvoirs de différents niveaux et types.

Transaction sociale et processus de la construction du Projet Nô -Life

Ensuite, nous allons essayer de réorganiser le processus de la construction du Projet Nô-Life selon le cadre de transaction proposé par Mormont631 développé selon le contexte de sa recherche en matière de gestion de l'environnement. Nous allons voir les quatre points de vue qu'il propose dans sa conclusion pour penser le paradigme de transaction : 1 Interdépendances et incertitudes entre objet d'intervention (nature ou environnement) et dispositifs politiques et sociaux ; 2 Redéfinition des règles du jeu ; 3 Modèles transactionnels : cadres institutionnalisés d'engagement et d'anticipation ; 4 Transaction : grille d'analyse des interdépendances.

Puis, nous verrons entre le point 2 et le point 3, la notion du transcodage que nous considererons comme outil pertinent pour comprendre la mise en relation de divers acteurs d'une action publique. Situer cette notion dans le paradigme de transaction sociale nous paraît également pertinent pour éclairer celui-ci dans son processus concret.

1 Interdépendances et incertitudes entre objet d'intervention (nature ou environnement) et dispositifs politiques et sociaux

D'abord, selon Mormont, le problème de l'environnement suppose deux niveaux d'incertitudes naturelle et sociale enchevêtrées dues aux interdépendances contextuelle et sociale. C'est-à-dire que, la validité des connaissances scientifiques concernant l'environnement dépend fortement des contextes variés en termes naturel et social auxquels elles s'appliquent632. En l'occurence, on doit recourrir à une mise en place de systèmes incitatifs : codes de bonne pratique agricole, diffusion et vulgarisation technique, incitants économiques à utiliser des matériels plus sûrs etc633. Puis, l'efficacité de toutes ces mesures dépend largement de dispositifs sociaux qui acceptent ces mesures634.

Notre contexte ne concerne pas directement le problème de l'environnement, mais celui du vieillissement de

630 REMY, 1992, cité par Blanc, 1994 : 37.

631 MORMONT, M. (1994), Incertitude et engagement. Les agriculteurs et l'environnement : une situation de transaction (Chapitre

10), in Vie quodienne et démocratie : Pour une sociologie de la transaction sociale (suite), L'Harmattan : p.209-234.

632 Ex 1 : Mesures des pesticides en agriculture dans la toxicologie. Les mesures sont difficiles à réaliser exactement en raison d'incertitudes résidant dans l'environnement réel. D'où une situation où le risque est supposé comme potentiel (Mormont, 1994 :

219) Ex 2 : Rejets de pesticides dans les milieux auquatiques. Des normes juridiques sont très difficiles à imposer en raison de la diversité des modes d'usages de ces pesticides selon les cultures, les sols, et les conditions climatiques (Ibid. : 220)

633 Ibid.

634 Ibid.

la population. Autrement dit, c'est le problème du monde « humain » mais au niveau « bio-physique », car la population vieillit naturellement.

En fait, l'interdépendance et l'incertitude aux niveaux contextuel et social sont également grandissantes dans ce domaine.

Du côté de la population vieillie ou en vieillissement, la catégorie « bio-physique » des personnes âgées de moins en moins homogènes est difficile à identifier face à l'augmentation du nombre des personnes âgées en bonne santé. Mais le risque existe toujours ou au moins potentiellement (surtout les affections chroniques comme le diabète, les rhumatismes, les troubles des organes de la digestion). En plus, les frontières entre les personnes âgées en bonne santé, celles qui sont dépendantes, et celles qui sont malades sont de plus en plus floues. Ce qui pose un grand problème pour la « gestion » du vieillissement635.

Du côté de la politique sociale, les coûts économiques sont grandissants et menaçants pour les régimes de retraite et la sécurité sociale. Un trait significatif : il y a de plus en plus de jeunes qui ne côtisent plus pour le régime national de pension, ce qui menace la viabilité du système du régime. Ce phénomène semble lié à la méfiance à l'égard du système national et à l'instabilité potentielle ou présente dans leur situation économique636.

Puis, l'interdépendance sociale est effectivement grande. La politique du vieillissement doit de plus en plus compter sur l'autonomie individuelle et le lien social et territorial pour assurer son efficacité. Surtout depuis l'entrée en vigueur de la Loi sur l'Assurance des aides aux personnes âgées dépendantes en 2000, la gestion des affaires relatives à cette loi est confiée aux agents locaux concernés dont les collectivités territoriales combinées avec les acteurs publics et privés concernés. D'où la thématique du vieillissement actif au niveau international, ainsi que la thématique d'Ikigai légitimée comme une politique locale du vieillissement au Japon.

Donc, sur le contexte contemporain du vieillissement au Japon, nous pouvons également dire que, comme le mentionne Mormont sur la mise en place de systèmes incitatifs agri-environnementaux, « l'efficacité [des mesures] dépend largement de dispositifs sociaux qui acceptent ces mesures637 ».

D'ailleurs, nous devons ajouter que le contexte du Projet Nô-Life ne s'inscrit pas seulement dans le contexte du vieillissement de la population générale, mais également dans celui de la crise de la politique agricole. Elle se traduit par la diminution et le vieillissement de la population agricole et le délabrement des terrains agricoles, dont la politique de la modernisation agricole amorcée dans les années 60 n'a pas pu régler la situation, face à la logique de plus en plus puissante du marché et du monde industriel dans le contexte de la Haute croissance économique. Loin d'améliorer la situation, cette politique a très vite causé un effet suicidaire tant pour l'appareil politique que pour la population agricole : surproduction du riz et réglementation de la production rizicole (réduction de la surface rizicole) depuis 1970638.

635 Comme nous l'avons vu dans la partie 2, l'évaluation des degrés de dépendance (yô-kaigo do) d'une personne âgée est sensible, d'autant plus qu'elle déterminera la qualité et la quantité des services dont cette personne dépandante pourra bénéficier.

636 En ce moment, le régime de pensions est un des sujets politiques les plus sensibles au Japon.

637 Mormont, 1994 : 220.

638 De ces constats, nous pouvons également évoquer des éléments explicatifs pour la question suivante : pourquoi au Japon (du moins au niveau local de manière dispercée), met-on en relation la crise agricole avec le vieillissement de la population générale, alors que l'environnement n'est pas pris en compte, nous semble-t-il en tout cas, avec autant d'importance et de sensibilité qu'en Europe ?

- L'agriculture japonaise, telle qu'elle est historiquement constituée dans la civilisation japonaise, dérange moins l'environnement naturel que celle occidentale qui est beaucoup plus extensive et historiquement basée sur un défrichement massif de la forêt (grandes cultures, élevage extensif, raisins...). Au Japon, il est impossible de défricher de la même manière qu'en Europe, car la forêt est essentiellement montagnarde et très dense. Et cette forêt a toujours géré, directement et effectivement, la ressource en eau et les désatres naturels (pluies, érosion, typhons, innondation etc). Et ceci tout en coexistant avec les rizières montagnardes à petite échelle qui constituent elle-mêmes également des réservoirs d'eau : ce qui n'est pas le cas pour les cultures céréalières en Europe ! - En matière de la ressource en eau, au Japon, la qualité et la quantité en ressource en eau sont considérables. Au Japon, la riziculture extensive et « chimique » ne pollue pas l'eau souterraine autant qu'en Europe occidentale. Car les engrais et les pesticides sont filtrés par l'eau des rizières. S'y ajoute l'abondance du flux de l'eau et de la pluie (pluviométrie japonaise trois fois plus importante qu'en Europe !) De plus, au Japon, l'eau potable provient essentiellement de l'amont des rivières, et pas des nappes phréatiques comme en Europe occidentale. Du coup, la pollution de l'eau souterainne par l'agriculture est moins mise en cause. Si l'élevage intensif a été très fortement contesté par la population urbaine au Japon depuis les années 60, c'était à cause de dérangements humain et urbain (odeurs) plutôt que du dérangement écologique.

- Enfin, nous pouvons évoquer l'accéssibilité importante de la population urbaine à la production agricole au Japon. Car la petitesse naturelle et historique de l'agriculture japonaise et la situation de pluriactivité développée par l'industrialisaton, ont

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein