![]() |
||
|
Mode d'actionsAprès la remise du rapport de propositions du CPCI au maire en 2001, les trois propositions finales du rapport ont été mises en oeuvre en 2002 : à savoir : Ferme école pour les personnes âgées (kônensha taiken nôjô) ; Université du Troisième âge (kônen daigaku) ; Young Old Support Center. La Ferme école a été intégrée, lors de son inauguration, dans une des filières de l'Université du Troisième âge sous le nom du `Département de l'Agronomie environnementale (Kankyô nôgaku ka)'. En 2005, elle loue deux terrains agricoles dans la Ville de Toyota (dont la suface est 1.1ares et 1are) et le nombre de ses étudiants est 32 personnes473(*). En 2005, l'Université du Troisième âge a quatre « départements » : vie vivante (Iki-iki seikatsu gakka) ; culture-artisanat (bunka-kôgei gakka) ; agronomie - environnement ; échange sympathique (waku-waku kôryû gakka). Et le nombre d'étudiants est 117 personnes (y compris celui de la Ferme école)474(*). Le Young Old Support Center, centre d'accueil pour le public, il fonctionne comme un centre d'informations et de coordination. Le nombre de visiteurs de cet établissement était, en 2005, 18100 personnes475(*). Et le CPCI continue ses activités de réunions de réflexion depuis 2000. Les membres du CPCI se renouvellent tous les deux ans par un concours citoyen ouvert aux personnes âgées de plus de 18 ans (donc, elles ne sont pas limitées aux personnes âgées.) Lors de l'entretien avec Madame S et Monsieur A, c'était donc la fin de la troisième période du CPCI (les années 2005-2006 et 2006-2007). Il joue toujours un rôle important comme lieu privilégié de réflexion sur l'ensemble des mesures pour la Participation sociale et Ikigai des personnes âgées, en interaction entre des participants citoyens et des administrateurs municipaux. Son mode d'actions est, dès le début du CPCI en 2000, toujours marqué par une insectorialité, une flexibilité, une reflexibilité et enfin une multiplicité de rôles (coordination des acteurs en réseaux, gestion des mesures d'Ikigai, point d'accueil au public etc). Cela nous laisse entrevoir sa grande capacité, en tant qu'un agent public, d'invention d'idées, de modes d'actions et de mesures concrètes. Etant structurée dans le secteur administratif et public, la SCI et la relation de réseau coordonnée par elle, montrent un nouveau mode d'action publique et territoriale émergent. Et cette émergence est marquée à la fois par la nouvelle situation globale et locale du vieillissement de la population au Japon, et par la dimension historique et spécifique de son territoire. Cependant, on peut mentionner quelques faiblesses qui résident dans son mode d'actions. D'abord, un manque de spécialisation dans ses actions, car il n'y a pas d' « experts » d'Ikigai. Comme Madame S nous l'a expliqué, « le bien-être et le soin doivent être chargés par l'administration, mais l'idée d'Ikigai des individus impliquant une telle subjectivité individuelle, n'existaient pas auparavant dans les domaines de l'administration ». C'est sans doute pour cela que l'administration doit faire le recours à une approche participative. De plus, il y a une ambiguîté dans sa fonction concernant Ikigai des individus : elle est d'abord liée à la subjectivité des individus ayant chacun ses interprétations d'Ikigai. D'où la difficulté d'évaluation de ses activités. Comment quantifier la valeur d'Ikigai qui est tout d'abord définie comme élément de la santé mentale ? Dans la politique du vieillissement, son ambiguîté est marquante par rapport l'importance plus évidente de la fonction des soins aux personnes âgées dépendantes. * 473 Section Bien-être et Vieillissement de la Direction Santé et Bien-être de la Ville de Toyota, 2006 : 60 ; Young Old Support Center de la Ville de Toyota, 2006 : 13. * 474 Section Bien-être et Vieillissement de la Direction Santé et Bien-être de la Ville de Toyota 2006 : 58. * 475 Ibid. : 57. |