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Les fonds structurels européens

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par Pascal Gay
UFR Montpellier 1 - Master 1 Droit public 2007
  

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C- La proportionnalité

Prévu au même article que la subsidiarité, le principe de proportionnalité est inscrit dans l'article 5, alinéa 3 du traité. Selon celui-ci, « L'action de la Communauté n'excède pas ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs du présent traité ». Le règlement général de 2006 cherche à trouver application de ce principe, en ce qui concerne les fonds structurels. Jusqu'à présent, ce n'était pas le cas. Selon ce principe, nouvellement introduit, les obligations qui incombent à un Etat membre doivent être proportionnées en fonction du programme opérationnel, et des dépenses qu'il induit. Il s'agit, dès lors, d'une application biaisée du principe de subsidiarité. Car moins d'obligations pour les Etats membres peuvent conduire à ce qu'il y en ait plus pour les institutions communautaires dans la mise en oeuvre des fonds. Ce nouveau principe est introduit à l'article 13 du règlement cadre. L'évaluation des Programmes opérationnels est financée dans le cadre de l'assistance technique et dans un souci de proportionnalité. Le financement intègre l'évaluation au titre des subventions globales.

La proportionnalité se retrouve à tous les stades de la mise en oeuvre des fonds structurels. Elle concerne les programmes opérationnels relatifs aux objectifs de convergence et de compétitivité régionale et d'emploi, pour la détermination des axes prioritaires. L'Etat doit les quantifier « à l'aide d'un nombre limité d'indicateurs de réalisation et de résultats ». Ainsi, l'Etat doit, dans son programme opérationnel, définir strictement les crédits communautaires dont le projet a besoin. Pèse sur lui un critère d'efficacité, qui se retrouve dans les articles 47 et 48. Il faut, par des évaluations systématiques, « améliorer la qualité, l'efficacité et la cohérence de l'intervention des fonds ». Les Etats doivent mettre en oeuvre une évaluation ex ante de l'utilisation des fonds. Egalement, dans les systèmes de gestion et de contrôle, sur la communication des informations et sur l'audit du fonctionnement des systèmes. Ainsi que dans l'établissement des rapports annuels que remettent les autorités de gestion à la Commission. La proportionnalité se retrouve donc de manière verticale, c'est-à-dire dans la distribution des responsabilités, mais aussi horizontale.

Pour cette dernière, et concrètement, les Etats membres, sous leur responsabilité, doivent établir un rapport annuel, qui se nomme rapport annuel sur la mise en oeuvre du programme national de réforme. Puis la Commission va rendre un rapport annuel elle-même au Conseil, qui est en réalité une synthèse des différents rapports annuels des Etats membres. Celui-ci évolue en parallèle des programmes des fonds structurels, et concerne la mise en oeuvre de la stratégie de Lisbonne. Il y a donc une articulation, une proportionnalité, entre les deux types de programmations. Ce circuit d'information doit refléter ce principe de proportionnalité. Car celle-ci se retrouve également dans l'article 74. L'Etat a moins d'obligations dans le contrôle à réaliser si le programme n'excède pas 750 millions d'euros et si la contribution communautaire ne dépasse pas 40% des dépenses publiques totales. Le rapport d'audit, réalisé par l'autorité d'audit, n'a pas à être communiqué à la Commission. La procédure est donc relativement moins lourde, et les Etats membres peuvent appliquer leurs propres règles de gestion, de contrôle, lorsque le taux de cofinancement national est prépondérant. De fait, existe aussi une proportionnalité verticale, qui intègre le principe de subsidiarité et qui est relative à la mise en oeuvre des fonds structurels. Quant à la proportionnalité horizontale, le ciblage de Lisbonne énoncé précédemment est en réalité contournable par rapport aux fonds, le FSE ayant tendance à y être plus facilement conforme que le FEDER. Ainsi, en France, le FEDER n'est concerné qu'à 68% pour la compétitivité et qu'à 49% pour la convergence.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault