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Projet de taxinomie des connecteurs du français pour le traitement automatique : l'exemple des consécutifs

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par Sébastien Druon
Université Bordeaux 3 - Maîtrise de Sciences du Langage 2000
  

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2.3.2 Les relations rhétoriques

Les relations rhétoriques sont des constructions abstraites qui relient deux segments de discours entre eux3 -- ces deux segments ne devant pas se chevaucher -- et déterminent les relations sémantiques et pragmatiques qui tiennent entre eux. Les segments de discours pouvant être de taille quelconque, une relation rhétorique pourra relier deux parties minimales d'un texte (inférieures à la phrase) aussi bien qu'un ensemble de phrases.

Cette propriété permet une analyse récursive et descendante (ou ascendante) d'un texte, les mêmes relations pouvant être utilisées à tous les niveaux de la structure du texte.

Une propriété très importante des relations rhétoriques est à noter (MANN et THOMPSON (1986)), c'est qu'il n'existe pas de signe spécifique de leur existence. En effet, les relations ne sont pas forcément signalées par un indice linguistique contenu dans une des deux propositions; souvent aucun signal explicite n'est présent. Les connecteurs sont un exemple d'indice linguistique permettant de repérer une relation rhétorique particulière (nous en reparlerons dans la section 2.8). Considérons l'exemple suivant:

(2.3) Barbie est malheureuse parce que Ken n'est pas venu.

(2.4) Barbie est malheureuse: Ken n'est pas venu.

La relation de cause peut être marquée linguistiquement comme dans l'exemple (2.3) ou non (exemple (2.4))4.

3On peut définir les relations rhétoriques comme une sorte de prédicat à 2 (ou plusieurs) arguments qui prendrait comme premier argument le premier segment et comme deuxième argument le deuxième segment de discours qu'elles relient.

4Nous renvoyons ici à la notion de connexité expliquée dans la section 2.1.2 : ici on a

2.3.3 Définition et distinction des relations

Chaque relation rhétorique doit respecter une définition stricte afin de pouvoir être utilisée et distinguée5 des autres relations, les relations ne devant pas se recouper au niveau du sens.

Mann et Thompson utilisent quatre champs pour définir une relation: - les contraintes sur le noyau

- les contraintes sur le satellite

- les contraintes sur la combinaison des deux

- l'effet

La figure 2.2 nous donne un exemple de définition d'une relation (le but ici)6.

Relation but

Contraintes sur le noyau présente une activité

Contraintes sur le satellite présente une situation qui n'est pas réalisée

Contraintes sur la combinaison noyau-satellite Le locuteur présente une situation qui doit être réalisée grâce à l'activité dans le noyau

Effet L'interlocuteur reconnaît que l'activité dans le noyau est initiée pour réaliser le satellite

Lieu de l'effet noyau et satellite

FIG. 2.2 - définition de la relation de but

une même relation et le texte est cohérent, mais la connexité est explicite ou implicite.

5Avec les définitions seules, il n'est pas toujours aisé de se faire une idée de la façon dont ont peut distinguer les relations. Nous en reparlerons dans la section 2.7.

6Cet exemple est tiré de MANN et THOMPSON (1987), p. 63-64

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams