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Contribution à  l'étude de la cinétique de libération d'un principe actif: oxacilline sodique encapsulé en vue de déterminer les conditions de conservation

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par Yahia NAFTI
Université ZIANE Achour de Djelfa - Ingénieur d'état en Biologie- Option: Contrôle de la Qualité et Analyses  2008
  

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I.2. Pharmacocinétique d'un médicament :

I.2.1. Définition :

C'est la partie de la pharmacologie qui étudie, en fonction du temps, le devenir d'une substance après son introduction dans un organisme vivant. Cette destinée comporte essentiellement quatre phases : l'absorption ou résorption, la distribution, les biotransformations ou métabolismes, et l'élimination, qui peuvent être, en partie ou en totalité, fonction de la voie d'administration et de la forme sous laquelle elle est administrée. Ces facteurs conditionnent la quantité du produit pouvant atteindre les cibles biologiques et produire une modification, à l'origine de l'effet thérapeutique (Anonyme 3).

I.2.2. Devenir du médicament dans l'organisme :

Après avoir pénétrer dans l'organisme, le PA traverse un nombre variable de cellules pour aboutir dans la circulation sanguine. Au niveau du tube digestif, et en particulier de l'intestin, la résorption est facilitée par la très grande surface de contact avec le contenu intestinal. La voie orale est donc la plus utilisée, meme si elle n'est pas adaptée à toutes les situations (Anonyme 3).

I.2.2.1. Absorption :

A) Les niveaux d'absorption :

L'absorption est le transfert d'un PA de son site d'administration jusqu'à la circulation sanguine. Le taux et l'efficacité d'absorption dépendent de la voie d'administration (Champe et al., 2000).

> Absorption à partir des points d'administration :

Elle est proportionnelle à la solubilité dans l'eau du liquide extracellulaire. Les complexes peu solubles dans l'eau seront absorbés lentement.

> Absorption au niveau de l'estomac :

Elle peut avoir lieu à partir de la paroi stomacale pour les petites molécules (alcool, eau) et pour les molécules non ionisées au pH de l'estomac (ex. Aspirine). Mais l'absorption stomacale est limitée dans le temps en cas de vidange rapide de l'estomac. Cette motricité gastrique déterminera la vitesse de délivrance à l'intestin, et sera ralentie par la présence d'aliments.

> Absorption au niveau de l'intestin :

La plus grande partie de l'absorption se fera au niveau de l'intestin, qui présente une grande surface (Helali, 1994).

B) Mécanismes d'absorption :

> Transport passif :

Il peut se faire par :

- Diffusion simple le long du gradient de concentration pour les substances liposolubles.

- Diffusion facilitée : dans ce cas la substance se combine avec une molécule transporteuse de la membrane, qui agira sans dépense d'énergie.

- Filtration sous un gradient de pression (cas de la filtration glomérulaire).

> Transport actif :

Il est comparable à la diffusion facilitée, mais il peut agir contre un gradient de concentration avec dépense d'énergie. Le transport actif est sélectif et saturable (Schmitt, 1980).

C) Facteurs influençant l'absorption :

1. pH :

La plupart des médicaments sont des acides ou des bases faibles (Champe et al., 2000). > Au niveau de l'estomac :

Au niveau de l'estomac les acides faibles sont absorbés, et les bases faibles sont excrétées.

> Au niveau de l'intestin :

Le pH intestinal étant alcalin, les pores aqueux rendent possible l'absorption de molécules hydrosolubles (Schmitt, 1980).

La figure (03), illustre les formes ionisées du médicament en fonction du pH du milieu d'absorption.

pK est le pH auquel 50 % de la
substance est ionisée

Si : pH < pKa
HA et BH+
prédominantes

Si : pH = pKa
HA =
A-

BH+ = B

Si : pH > pKa
A- et B
prédominantes

Figure (03) : Distribution d'un médicament entre les deux formes : ionisée et non ionisée
(Pour cette illustration : le médicament a un pKa = 6.5)
(Champe et al, 2000).

2. Flux sanguin :

Le flux sanguin au niveau de l'intestin est plus grand qu'au niveau de l'estomac, ce qui justifie l'importance d'absorption à ce niveau.

3. Etendue de la surface absorbante :

L'intestin présente une surface 1000 fois large que l'estomac donc l'absorption intestinal est plus efficace.

4. Temps de contact avec la surface absorbante :

Si le médicament se déplace rapidement tout le long de tractus gastro-intestinal (cas d'une diarrhée sévère), Il sera mal absorbé (Schmitt, 1980).

Il est à signaler que :

La biodisponibilité se définit comme étant la fraction de la dose de médicament administré qui atteint la circulation générale et la vitesse à laquelle elle l'atteint (Lechat, 2007).

I.2.2.2. Distribution :

L'étape de distribution du PA, lorsqu'il atteint la circulation générale, peut se diviser en deux phases :

A) Fixation d'un médicament aux protéines plasmatiques (phase plasmatique) :

Les protéines plasmatiques ont un rôle très important dans la distribution des

médicaments dont vont être transportés, leurs fixations sur ces protéines se fait par des liaisons réversibles parmi ces protéines l'albumine qui est la plus importante sur le plan quantitatif (Touitou, 1995).

La molécule d'albumine est chargée, et peut se lier de nombreuses substances. La partie liée aux protéines par rapport à la quantité totale plasmatique est variable : 90 % pour la pénicilline, moins de 10 % pour la caféine (Helali, 1994).

La partie liée aux protéines n'a pas d'action pharmacologique. Elle sert de réserve car le médicament se défixe des protéines en fonction les besoins. C'est cette fonction non liée aux protéines qui sera responsable de l'activité thérapeutique (Touitou, 1995).

La liaison d'un médicament aux protéines plasmatiques se caractérise par le pourcentage de médicament fixé mais aussi par la force de la liaison (constante d'affinité et le nombre de sites de fixation qui sont plus ou moins importants et pourront être plus ou moins saturés).

B) Pénétration tissulaire (phase tissulaire) :

La fraction libre du PA, véhiculé par le sang, va pouvoir pénétrer dans les tissus de différents organes. La pénétration tissulaire dépend de plusieurs facteurs :

- La taille de la molécule du PA ;

- L'hydrosolubilité et la liposolubilité du médicament ;

- La fixation aux protéines plasmatiques et aux protéines tissulaires : il existe un équilibre entre les formes libres et les formes liées aux différentes protéines plasmatiques et tissulaires ;

- La vascularisation : plus l'organe est vascularisé, plus la pénétration sera importante et rapide. La liaison d'un médicament sur ses récepteurs tissulaires et le plus souvent réversible (Jolliet et al., 2000).

Les étapes de distribution sont résumées dans la figure (04).

Figure (04) : Schéma général de la distribution d'un médicament (Anonyme 3).

Il est à signaler que :

Le volume de distribution : exprime la quantité de médicament dans l'organisme divisée par la concentration plasmatique du médicament. Ce volume est un volume théorique qui serait atteint en cas de répartition homogène de la molécule dans le volume, C'est à dire que la concentration du médicament serait partout identique à celle du plasma.

Vd =Quantité administrée / Concentration plasmatique (Moulin et Coqurel, 2002).

I.2.2.3. Biotransformation (métabolisme) :

Le terme métabolisme fait référencer à la transformation par une réaction enzymatique d'un médicament, en un ou plusieurs autres composés actifs ou inactifs au plan pharmacologique.

De nombreux tissus peuvent réaliser cette transformation (peau, poumon, rein, intestin...). Néanmoins le principal site de biotransformation se situe au niveau hépatique (Moulin et Coqurel, 2002) (fig.05).

MEDICAMENT

PHASE 1

METABOLITES

PHASE 2

Métabolites libres

Métabolites conjugués

Médicament
conjugué

Médicament

inchangé

Figure (05) : Phases de transformations des médicaments (Anonyme 2).

Les réactions de biotransformation sont divisées en deux phases, phase 1 et phase 2, mais il faut signaler que le passage d'une phase à autre et l'ordre dépend de la structure du médicament lui-même et la capacité des enzymes hépatiques (Anthony, 2002).

A) Réactions de la phase 1 :

Au cours de la phase 1, des réactions biochimiques transforment la substance initiale en métabolites.

- Le métabolite formé peut être pharmacologiquement actif. C'est un processus d'activation.

- Le métabolite formé peut être dangereux pour l'organisme qui le fabrique. On parle de «métabolite réactif », Il s'agit surtout de radicaux libres.

- Les métabolites formées peuvent être inactifs (inactivation) ou moins actifs (désactivation) que la molécule initiale.

Parmi les réactions de la phase 1 on trouve :

- Oxydation ;

- Réduction ;

- Hydrolyse (Anonyme 2).

B) Réactions de la phase 2 (conjugaison) :

Les conjugaisons réalisent l'union des médicaments ou de leurs métabolites avec un agent conjuguant provenant du métabolisme physiologique. Le produit formé, appelée conjugué, est inactif et facilement éliminé. Le siège des conjugaisons est essentiellement hépatique.

La glycurono-conjugaison est la conjugaison la plus fréquente chez l'homme (Anonyme 2).

C) Facteurs influençant la biotransformation :

- Les gènes : l'activité des enzymes du métabolisme peut varier d'un individu à l'autre ; - L'age : sujet âgé, enfant ;

- L'induction/inhibition : certains médicaments ont la propriété de stimuler les systèmes enzymatiques responsables du métabolisme ou de les inhiber ;

- L'insuffisance hépatique ;

- La grossesse (Jolliet et al., 2000).

I.2.2.4. Elimination (excrétion) :

A) Voies d'élimination :

L'élimination correspond à la disparition du médicament sous forme active. Cette élimination peut se faire sous une forme inchangée dans l'urine et les selles ou bien après une biotransformation en métabolites inactifs le plus souvent (Saint-Maurice et al., 2004). L'excrétion d'un PA peut s'effectuer par différentes voies :

> Excrétion par voie rénale :

La voie rénale est la voie d'excrétion principale, le rein joue son rôle physiologique d'excrétion. Le PA passe de la circulation sanguine dans l'urine par deux processus : la filtration glomérulaire, et la sécrétion tubulaire (Jolliet et al., 2000).

> Excrétion par voie hépatique :

Le foie participe à l'excrétion des médicaments hors de l'organisme par le biais du système biliaire. Après excrétion dans la bile, le médicament se retrouve dans la lumière intestinale où il peut être réabsorbé.

> Autres voies d'excrétion:

Les autres voies (salivaires, pulmonaire...) sont usuellement négligeables par rapport aux voies rénale et hépatique. Néanmoins on soulignera l'importance de la voie lactée pouvant donner des risques d'intoxications du nourrisson lors de l'allaitement (Lechat, 2007).

Il est à signaler que :

La clairance : c'est la capacité globale de l'organisme à éliminer une molécule, elle correspond au volume de plasma totalement épuré par unité de temps ; elle est ainsi habituellement exprimée comme un débit en ml/min.

La clairance totale est égale à la somme des clairances de chaque organe susceptible d'intervenir dans l'élimination du médicament: clairance rénale, hépatique, intestinale, pulmonaire ...etc (Lechat, 2007).

Le T (1/2) : c'est le temps nécessaire pour que la concentration plasmatique d'un

médicament tombe par la moitie. Le T (1/2) est déterminé par le volume de distribution et la clairance ou bien l'élimination (Yang et al., 2004).

I.3. Pharmacodynamique d'un médicament :

I.3.1. Définition :

Le terme pharmacodynamique réfère à l'action d'un médicament au niveau cellulaire, ce terme englobe la fixation d'un médicament sur son récepteur, ou site du fixation, et la relation entre la dose et la réponse physiologique (Anthony, 2002).

I.3.2. Mécanismes d'action des médicaments :

La plupart des médicaments agissent sur l'organisme grace à leur affinité avec les

récepteurs de nos cellules. La nature des liaisons entre le récepteur et le médicament conditionne fortement l'activité thérapeutique (Anonyme 3).

I.3.2.1. Mécanisme général :

> Action par fixation spécifique :

Les médicaments agissent en général par fixation sur des récepteurs, cette fixation est spécifique du médicament et de son effet. Elle dépend étroitement de sa structure et de ses propriétés chimiques.

> Sans fixation dans l'organisme :

Ces médicaments agissent grâce à leurs propriétés physiques (volume, pouvoir couvrant, etc.) ou en modifiant celles du milieu extra cellulaire (pouvoir osmotique, équilibre acidobasique, équilibre électrolytique, etc.). Les structures chimiques peuvent être très différentes pour un même effet.

> Action sur des organismes étrangers :

Certains médicaments agissent sur des organismes pathogènes (bactéries, virus, parasites, champignons). Les mécanismes d'action sont semblables à ceux énumères ci-dessus (Anonyme 2).

I.3.2.2. Mécanisme moléculaire :

A) Définition d'un récepteur :

Les récepteurs peuvent être définis comme les éléments sensibles dans le système de communication chimique qui coordonne les fonctions des différentes cellules de l'organisme, les messagers chimiques étant des hormones, des neurotransmetteurs ou des facteurs de croissance.

Les récepteurs sont classés en récepteurs intra-cellulaires, principalement nucléaires et en récepteurs membranaires (Jolliet et al., 2000).

B) Interaction entre un médicament et un récepteur:

L'association chimique du PA avec le récepteur provoque l'action thérapeutique, cette association se fait selon la réaction réversible suivante :

1 2

M + Re MRe effet pharmacologique

Cette réaction est caractérisée par :

- Efficacité ;

- Effet pharmacologique (Helali, 1994).

C) Notion relation dose-effet :

La relation qui existe entre le logarithme de dose ou concentration d'un médicament et la réponse biologique obtenue après l'action de celui-ci, est une courbe sigmoïde approche la réponse 0 % à faibles doses, puis la réponse maximale 100 % à hautes doses (Helali, 1994).

Il est à signaler que :

La DE 50 : est la dose (ou concentration) de médicament produisant une réponse qui est égale à la moitie (ou 50 %) de l'effet maximal obtenue chez l'animal. La DE50 est utilisé pour la comparaison entre deux médicaments: si deux médicaments ont la même activité intrinsèque celui qui a la plus forte affinité pour le récepteur a une représentation graphique concentrationeffet déplacée vers la gauche et sa DE50 est plus faible mais la hauteur des plateaux (l'effet maximum) est identique (Helali , 1994).

La DL50 : est la dose (ou concentration) de médicament qui tue 50 % des animaux au cours d'une expérience. Les animaux les plus utilisés sont la souris, le rat.

Les médicaments qui possèdent une DL50 plus élevée, sont les médicaments qui offrent une sécurité élevée et le contraire est juste (Helali, 1994).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci