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Contribution à  l'étude de la cinétique de libération d'un principe actif: oxacilline sodique encapsulé en vue de déterminer les conditions de conservation

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par Yahia NAFTI
Université ZIANE Achour de Djelfa - Ingénieur d'état en Biologie- Option: Contrôle de la Qualité et Analyses  2008
  

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Chapitre II

Les antibiotiques

II.1. Généralités sur les antibiotiques :

II.1.1. Découverte des antibiotiques :

Une découverte due au hasard :

- ALEXANDER FLEMING (1881-1955), un médecin bactériologiste, découvre les antibiotiques en 1928 ;

- Une découverte due au hasard : parti en vacances, FLEMING laisse des cultures de la bactérie Staphylococcus aureus dans son laboratoire. À son retour, il observe que certaines de ces cultures ont été accidentellement contaminées par une moisissure appelée Pénicillium (champignons), ce qui a tué les bactéries, la pénicilline est donc le premier antibiotique découvert.

Une découverte mal acceptée par le monde scientifique :

- Malgré ses publications, FLEMING ne parvient pas à intéresser les scientifiques qui pensent que toute substance nocive pour les microbes l'est aussi pour l'homme ;

- Il faut attendre 1940 pour que la pénicilline soit utilisée avec succès pour le traitement d'un malade atteint d'une septicémie (infection généralisée de l'organisme) causée par des staphylocoques ;

- En 1944, SELMAN ABRAHAM WAKSMAN (1878-1973) découvre un puissant antibiotique, la streptomycine, actif, en particulier, sur le bacille de la tuberculose.

Une découverte majeure :

- C'est une des principales découvertes dans l'histoire de la médecine et de l'humanité ;

- La découverte, puis l'utilisation des antibiotiques ont augmenté d'environ dix ans la durée de la vie humaine ;

- La plupart des espèces bactériennes infectieuses à l'origine d'épidémies redoutables pour nos ancêtres sont maintenant neutralisées par les antibiotiques (Anonyme 4).

II.1.2. Définition des antibiotiques :

Par opposition au phénomène de symbiose, le mot antibiotique dérive du terme "antibiose' crée en 1889 par VUILLEMIN pour désigner les phénomènes d'antagonisme entre les micro- organismes vivants (Asselineau et Zalta, 1973).

En 1944 WAKSMAN définit les antibiotiques comme "toute substance chimique produite par un micro-organisme, champignon ou bactérie pouvant inhiber la croissance ou détruire d'autres micro-organismes". Cette définition est aujourd'hui trop restrictive et doit être abandonnée car des antibiotique peuvent être obtenus par synthèse ou par hémi-synthèse. Un antibiotique est donc actuellement défini comme une substance, d'origine biologique ou synthétique agissant spécifiquement sur une étape essentielle du métabolisme des bactéries (Leclere et al., 1995).

II.1.3. Classement des antibiotiques :

Les antibiotiques sont classés d'après plusieurs critères :

1. D'après leur spectre d'action :

Les antibiotiques peuvent être à (voir tableau 01 annexe I) :

- Spectre très large, ex. Tétracycline, ampicilline ;

- Spectre large, ex. Aminoside, rifamicine, fosfomycine ;

- Spectre moyen à prédominance sur les GRAM+, ex. Pénicilline, macrolide, novobiocine ; - Spectre étroit, ex.

o Pour les bacilles GRAM- : Quinolone, mecillinam ;

paroi cellulaire

bactérie

ATB bactéricide

ATB bactériostatique

pénicilline céphalosporine

Synthèse d'acide téra- hydrofolique

sulfonamide triméthoprim

Inhibiteur de la gyrase nito-imadizole

ADN

bacitracine vancomycin

tétracycline

rifampicine aminoglycoside

chloramphénicol érythromycine clindamycine

ARN

polymyxine
tyrothricine

protéine

membrane
cellulaire

o Pour les bactéries GRAM+ : Voncomycine, fucidine ; o Pour les fongi : Amphotéricine,variotine (Maur, 1979).

2. D'après leur type d'action :

Les antibiotiques et agents chimiothérapiques peuvent être classés en :

- Bactériostatiques ex. Tétracycline, chloramphénicol, macrolide ;

- Bactéricides ex. Pénicilline, cephalospirine, aminoglycoside.

En général, les antibiotiques qui agissent sur la paroi bactérienne ou sur la membrane cytoplasmique (protoplasmique), sont bactéricides, et ceux qui agissent par inhibition de la synthèse des protéines et /ou des acides nucléiques, sont bactériostatiques (Maur, 1979).

3. D'après leur origine :

Les antibiotiques et agents chimiothérapiques sont extraits de plusieurs sources : - Bactéries: Lichenifirmis : Bacitracine ;

- Champignons : Pénicillium notatum : Pénicilline ;

- Actinomycètes : Inyoensis streptomyces : Sisomycine (Maur, 1979).

4. D'après leur point d'attaque :

Les antibiotiques peuvent être classés de la manière suivante : (fig.06)

- Antibiotiques qui inhibent la synthèse des mucopeptides de la paroi bactérienne :

Le niveau de l'inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne s'exerce, soit :

o Sur la transpeptidase en fermant les ponts polyglycines du mucopiptide pariétal comme : Pénicilline, céphalosporine, novobiocine ;

o Soit sur le transfert et la polymérisation du mucopiptide pariétale comme: Vancomycine, phosphonodipeptides alaninomimétique ;

o Sur la synthèse de l'acide muramique comme : Fosphomycine.

- Antibiotiques qui altèrent la membrane cellulaire cytoplasmique bactérienne : Tyrothricine, polyènes antifongiques, po1ymyxine-colistine.

o Les polymyxines se lient aux phospholipides des bactéries GRAM- ;

o Les polyènes se lient aux stérols de la membrane des fongi.

- Antibiotiques qui inhibent les mécanismes de réplication et de transcription de l'ADN et l'ARN :

o Inhibition de l ' ARN-polymérase : Rifampicine, quinolones ;

o Inhibition de la synthèse des protéines bactériennes par action sur les ribosomes bactériens :

· Sur les sous-unités 30 S des ribosomes oligosaccharides ;

· Sur les sous-unités 50 S des ribosomes: Chloramphénicol, macrolides, lincomycine-clindamycine, fusidine ;

· Sur les deux : Tétracyclines.

- Antibiotiques qui agissent en tant qu'antimétabolites : Sulfamides (antifolique), triméthoprime (antifolinique).

- Antibiotiques agissant par plusieurs mécanismes à la fois : Oligosaccharides, novobiocine, synergistines, par exemple :

o Les oligosaccharides (streptomycine,....etc) disposent à la fois d'une action d'inhibition des synthèses protéiques (action ribosomique) et d'une action sur la membrane protoplastique (Maur, 1979).

Figure (06) : Antibiotiques et leurs sites d'action (Lùllmann et al., 1998).

5. D'après leur composition chimique :

Les antibiotiques peuvent être classés de la manière suivante :

- Dérivés d'un seul acide aminé : Chloramphénicol, thiamphénicol, cyclosérine ;

- Dérivés de 2 acides aminés condensés dans de nouveaux noyaux: Pénicillines, céphalosporines, synergistines ;

- Peptides cycliques :

o Polypeptides surfactifs (peptolides): Polymyxinecolistine ;

o Polypeptides non surfactifs : Viomycine, capréomycine, thyrothricine, saramycétine, amphomycine, bacitracine.

- Peptides à cycle lactonique : Synergistines (streptogramine B) ;

- Aminosides (aminoglycosides) : Streptomycine, néomycine, gentamicine, aminoglycosides semi-synthétiques (amikacine, butirosine, kanendomycine) ;

- Macrolides (noyau lactonique): Erythromycine, oléandomycine etc ;

- Complexes glyco-protéiques : Ristocétine, vancornycine ;

- Dérivés de l'acétate : Noyau aromatique naphtacène : Tétracyclines ;

- Stéroïdes : Fucidine ;

- Polyéne macrolides : Amphotéricine, nystatine, pimaricine, trichomycine ;

- Structures non apparentées à d'autres antibiotiques: Fosfomycine , novobiocine......etc (Maur, 1979).

6. D'après leur charge électrique :

- Antibiotiques à caractère acide : Pénicillines, céphalosporines, tétracyclines, novobiocine, sulfamides, nitrofurantoine, quinolones ;

- Antibiotiques à caractère basique : Aminosides, rifampicines, macrolides, lincomycineclindamycine, polymyxines ;

- Antibiotiques à caractère amphotère : Tétracyclines (Maur, 1979).

7. D'après le caractère de la résistance bactérienne :

- Résistance exclusivement chromosomique par mutations: Quinolones, nitrofuranes, nitroimidazols, vancomicine, novobiocine.....etc ;

- Résistance extrachromosomique plasmidique (multirésistance transférable) : Ce sont les antibiotiques à large spectre d'action.

Certaines familles d'antibiotiques (bêta-lactamines, aminosides, macrolides, triméthoprime) peuvent développer à la fois des mutants résistants (résistance chromosomique) et des résistances plasmidiques, ces dernières étant toutefois prédominantes. A l'heure actuelle, les seuls antibiotiques n'ayant pas développé de résistance plasmidique transférable sont : Quinolones, nitrofuranes, fucidine, polymyxine-colistine, nitroimidazols, novobiocine, rifampicine (Maur, 1979).

II.1.4. Les grandes familles d'antibiotiques :

Les antibiotiques actuels sont groupés en plusieurs familles et sous familles possédant un certain nombre de caractères communs : Composition chimique ou origine apparentée, spectre d'action similaire, mécanisme d'action identique, comportement pharmacologique souvent similaire, résistance croisée, effets secondaires rapprochés...etc.

Il existe plusieurs familles dont les principales sont :

Bêta-lactamines , macrolides et apparentés (lincosanides) , tétracyclines,synergistines,antibiotiques à structure d' acides aminés, polypeptides surfactifs , aminoglycosides. (Voir tableau 02 annexe I) (Maur, 1979).

II.2. Propriétés générales des antibiotiques :

II.2.1. Stabilité des antibiotiques :

La stabilité des antibiotiques dépends de la nature de leur état physique (les pénicillines et les tétracyclines sont plus stable en état solide qu'en solution), du pH de la solution, de la température, de la présence des réactifs, du temps de stockage et de leur durée d'action (Dobreya, 1981).

II.2.2. Activité des antibiotiques :

Pour orienter le choix de l'efficacité thérapeutique, il est nécessaire de connaître la sensibilité du micro-organisme pathogène aux antibiotiques. Certaines espèces bactériennes présentent des résistances naturelles à un antibiotique, mais dans certain cas, au sein d'une espèce a priori sensible à un antibiotique, des résistances acquises par certaines souches. D'où certaines méthodes de détermination de la sensibilité bactérienne aux antibiotiques connues sous le nom générique "antibiogramme" ont été développées (Freney et al., 1994).

A. Principe d'un antibiogramme :

Le résultat pratique d'un antibiogramme est la classification du microorganisme dans les catégories (S), (I) ou (R) à chaque antibiotique (Freney et al., 1994).Cette classification est établie à partir d'une grandeur de référence CMI qui définie comme la plus faible concentration inhibant toute croissance significative de la population bactérienne. La confrontation de données bactériologiques, pharmacologiques et cliniques permet la détermination de CMI discriminantes (ou critiques) délimitant les classes de sensibilité SIR. La comparaison de la CMI aux deux CMI discriminantes prédéfinies pour chaque antibiotique permet alors la classification du microorganisme dans une des trois catégories (Laverdiere et Sabath, 1977).

B. Techniques de référence pour la détermination de la CMI :

Il existe plusieurs méthodes pour déterminer la CMI qui sont (voire annexe II) :

- Méthodes de dilution :

o En milieu liquide ;

o En milieu solide.

- Méthode de diffusion en gélose (méthode de disque) (Duval et Soussy, 1980) ; - Méthode turbidimétrique (Touitou, 1995).

II.2.3. Résistance aux antibiotiques :

II.2.3.1. Définitions :

Une souche bactérienne est dite résistante à un antibiotique donné quand elle est capable de se développer en présence d'une concentration en antibiotique significativement plus élevée que celle habituellement active sur les souches de cette espèce. En bactériologie médicale. La définition de la résistance bactérienne à un antibiotique prend également en considération la pharmacocinétique de l'antibiotique : une souche est considérée résistante à un antibiotique quand la CMI de celui-ci est supérieure à la concentration sanguine maximale d'antibiotique obtenue lors d'un traitement (Leclere et al., 1995).

On distingue :

> Résistance naturelle : c'est une insensibilité aux antibiotiques, existant naturellement chez tous les membres d'un genre ou d'une espèce bactérienne. Elle fait, partie du patrimoine génétique normal du germe.

(ex. Cas des streptocoques qui, en raison d'une chaîne incomplète de transporteurs d'électrons. Elles peuvent assurer le transport actif des aminoglycosides à travers la membrane cytoplasmique et de ce fait, résistent à ces antibiotiques) (Leclere et al., 1995).

> Résistance acquise : un germe sensible, à un antibiotique donné peut au bout d'un certain temps, devenir résistant à cet antibiotique, sous l'action des facteurs génétiques situé soit au niveau des chromosomes bactériens soit en dehors de ceux-ci.

o Résistance chromosomique due à des mutations ;

o Résistance extrachromosomique : la plus fréquente, elle est liée à la production d'une enzyme inhibitrice ;

o Résistance mixte : les staphylocoques et les entérobactéries peuvent devenir résistants par les deux mécanismes ;

o Résistance croisée : un germe devenu résistant à un antibiotique peut de devenir résistant à un autre antibiotique (Asselineau et Zalta, 1973).

II.2.3.2. Mécanismes de résistance bactérienne aux antibiotiques :

La résistance bactérienne due aux effets des antibiotiques, se manifeste par les mécanismes suivants :

- Production d'enzymes qui détruisent l'antibiotique ;

- Changement de la perméabilité aux antibiotiques ;

- Développement d'une altération structurelle du récepteur à l'antibiotique ;

- Développement d'une autre voie métabolique qui permet d'éviter l'inhibition provoquée par l'antibiotique ;

- Développement d'un changement enzymatique qui permet un changement d'affinité à l'antibiotique de la part de la bactérie (Helali, 1994).

II.3. Antibiothérapie :

II.3.1. Voies d'administration :

Comme tout autre agent thérapeutique les antibiotiques peuvent être administré par :

- Voie intraveineuse (IV) ;

- Voie intramusculaire (IM) ; - Voie orale ;

- Voie intrarachidienne (IR) ;

- Voie cutanée et autres (Helali, 1994).

Les voies d'administration d'un antibiotique sont conditionnées par plusieurs facteurs :

- La présentation disponible de l'antibiotique (forme orale, injectable) ;

- L'urgence thérapeutique (Voie IV, IM) ;

- La nature de site infectieux ;

- L'état du réseau veineux du patient ;

- La possibilité d'administration orale ;

- Les thérapeutiques associes (ex. Anticoagulant et voie IM) (Mouton et al., 2000).

II.3.2. Critères de choix d'un antibiotique :

La prescription d'un antibiotique doit aboutir à l'efficacité thérapeutique. Pour cela, une antibiothérapie correcte repose sur la connaissance à la fois des données bactériologiques du germe responsable de l'infection, par détermination de la bactérie en cause et sa sensibilité, de la pharmacocinétique de l'antibiotique prescrite et de la prise en compte du terrain du ou des antibiotique (s) qu'il souhaite utiliser, l'effet thérapeutique d'antibiotique choisi dépend de :

- Utilisation en monothérapie ou en association ;

- Dose prescrite ;

- Rythme et temps de traitement ;

- Voie d'administration (Bergogne et Dellamonica, 1995).

II.3.3. Pharmacocinétique des antibiotiques :

Il ne suffit pas de préconiser l'antibiotique auquel la bactérie est sensible pour garantir la guérison. Il faut s'efforcer d'adapter le traitement, non seulement au profil de sensibilité du germe incriminé et à la sévérité de l'infection, mais aussi, à la nature du foyer infectieux et aux capacités de biotransformation et d'excrétion de l'organisme infecté (Duval et Soussy, 1980).

A) Absorption :

Dans l'organisme, l'ATB est absorbé pour atteindre le milieu sanguin. La voie d'administration préférentielle est celle qui aboutit à une absorption optimale.

Les antibiotiques administrés par voie orale doivent résister aux sucs digestifs, à l'acidité gastrique et aux bactériocines de la flore intestinale.

Parmi eux on distingue ceux qui traversent la muqueuse intestinale et atteignent le compartiment plasmatique et ceux qui ne passent pas la barrière intestinale, Alors que les premiers peuvent être utilisés dans le traitement des infections générales (pénicilline V, amoxicilline, pristinamycine), les seconds sont réservés aux infections intestinales (sulfaguanidine) (Duval et Soussy, 1980).

B) Biodiffusion ou diffusion :

À partir du sang, l'ATB passe dans les compartiments interstitiels et cellulaires. La diffusion dans le compartiment interstitiel se fait rapidement à cause de la grande perméabilité de la membrane capillaire. Par contre, la pénétration à l'intérieur de la cellule est un phénomène

beaucoup plus lent, fortement influencé par la liposolubilité, le degré d'ionisation et l'affinité de l'antibiotique pour les composants intracellulaires.

Ces facteurs permettent de distinguer les antibiotiques à bonne diffusion tissulaire (macrolides, fluoroquinolones) de ceux à diffusion moyenne (penicillines et cephalosporines) ou faible (aminosides, polymyxines) (Duval et Soussy, 1980).

C) Transformation :

Les antibiotiques peuvent être ou non transformés dans l'organisme :

- Certains antibiotiques ne sont pas modifiés dans l'organisme, ils sont éliminés inchangés, sous forme active par exemple : certaines céphalosporines (céfaloridine ...), les aminosides, les tétracyclines, les polymexines ... etc ;

- D'autres au contraire, subissent des transformations qui peuvent aboutir à leur inactivation totale ou partielle (dérivé antibactérienne nulle ou inférieure) (Duval et Soussy, 1980).

D) Excretion :

Elle peut être :

- Rénale : ex. Pénicillines, céphalosporines, aminosides, chloramphénicol en grande partie inactivé ;

- Hépatique : ex. Ampicilline, dérivés et analogues, rifamycines, macrolides ;

Il peut exister des excrétions par la salive, les larmes..., ex. Macrolides (Duval et Soussy, 1980).

II.4. Antibiotiques Bêta-lactamine :

II.4.1. Définition et classification :

Les bêta-lactamines sont ainsi appelées parce que leur molécule comporte un cycle betalactame. Cette famille comprend comme l'indiqué le tableau 01 : les pénames, les céphèmes, les carbapénèmes, les monobactames, et les oxacéphèmes ainsi que les inhibiteurs des betalactamases (clavame), qui n'ont pas d'activité antibactérienne intrinsèque (Duval et Soussy, 1980 ; Touitou, 1995).

Tableau (01): Diversité des antibiotiques de type beta-lactames: principaux cycles et ATB représentatifs (Anonyme 5).

Noyau

 

Noyau

clavame

péname

7-oxo-4-oxa-

heptane-2-

1-azabicyclo [3.2.0] acide carboxylique

7-oxo-4-thia-1-azabicyclo [3.2.0]
heptane-2- acide carboxylique

 
 
 

Noyau céphème

8-oxo-5-thia-1-azabicyclo [4.2.0]
octane -2- acide carboxylique

8-oxo-5-oxa-1

octane-2-

Noyau oxacéphème

-azabicyclo [4.2.0]

acide carboxylique

 

2-oxoazéti

 

Noyau carbapénème

7-oxo-1-thia-1-azabicyclo [3.2.0]
heptane -2- acide carboxylique

Noyau monobactame

dine-1- acide sulfinique

II.4.2. Mécanismes d'action des bêta-lactamines :

L'activité des bêta-lactamines au niveau de la paroi bactérienne s'opère en trois étapes:

> Pénétration par l'intermédiaire des protéines transmembranaires ou porines :

Le passage des bêta-lactamines au travers de la membrane cellulaire externe s'effectue au

moyen d'un système de protéines transmembranaires ou porines (fig.07) ;

> Attachement au récepteur :

Les récepteurs aux bêta-lactamines sont les PLP qui se trouvent à la partie interne sur la membrane cytoplasmique (fig.07).La conséquence de la liaison d'une molécule de bêtalactamines au PLP, est une inhibition de la réaction de transpeptidation et un blocage de la synthèse du peptidoglycane ;

> Perturbation de la fonction bactérienne :

Outre l'inhibition des enzymes de transpeptidation, d'autres systèmes autolytiques interviennent par l'intermédiaire d'enzymes lytiques (hydrolases), qui accélèrent l'éclatement de la bactérie en milieu isotonique (Helali, 1994).

â- Lactamase

Porines

Peptidoglycane

Membrane cytoplasmique

Membrane externe

Espace periplasmique

Figure (07) : Schéma simplifié de l'enveloppe d'une bactérie GRAM -.

La membrane externe à bi-couche lipidique, existe chez les bactéries GRAM - mais pas chez les

GRAM + (Helali, 1994).

II.4.3. Résistance aux bêta-lactamines :

Les bêta-lactamines peuvent perdre leurs efficacités du fait de l'apparition d'une résistance des bactéries (Gould, 1999).

Il y a trois mécanismes principaux :

- Par hydrolyse enzymatique du noyau bêtalactame par les bêtalactamases: ces enzymes, produites par certaines bactéries, hydrolysent et inactivent les bêta-lactamines par ouverture du cycle bêtalactame, la synthèse de ces enzymes est codée soit par les chromosomes, soit par les plasmides. La sécrétion peut être constitutive ou induite ;

- Par modification des sites cibles (PLP): c'est le principal mécanisme pour les staphylocoques résistants à la méthicilline et pour les pneumocoques résistants à la pénicilline ;

- Par réduction de la perméabilité des membranes des bactéries GRAM -, par altération de certaines porines, résultant en l'incapacité pour l'antibiotique à pénétrer jusqu'à sa cible (Dukes et Aronson, 2000).

II.4.4. Pharmacocinétique :

Selon les molécules, l'administration se fait par voie orale ou parentérale. Les bêtalactamines ont toutes en commun une demi-vie d'élimination courte (30 mn pour oracilline, au maximum 8 h pour la ceftriaxone). L'élimination est essentiellement rénale, mais aussi biliaire pour certaines molécules. Il n'y a pas ou peu de biotransformation. En cas d'insuffisance rénale sévère, il est nécessaire d'adapter la dose pour certaines spécialités (Dukes et Aronson, 2000).

II.5. Les pénicillines :

II.5.1. Définition et structure chimique :

Antibiotiques d'origine biologique (extractive) ou de semi-synthèse, faisant partie du groupe des béta-lactamines (Maur, 1979).

Toutes les pénicillines contiennent le même noyau-acide 6-APA et leur molécule présente un système biocyclique condensé, constitué de deux cycles :

- Cycle (A) thialozidine : porteur d'un groupement carboxylique

- Cycle (B) béta lactame : porteur d'un groupement acylamino, dont le radical R. Varie dans les différentes pénicillines (Dobreya, 1981).

Figure (08) : Structure chimique de la pénicilline (Dobreya, 1981).

Le radical R détermine le type des pénicillines, ainsi que les propriétés antibiotiques de la molécule (Dobreya, 1981). (voir tableau 03 annexe I).

II.5.2. Classification des Pénicillines :

On peut classer les pénicillines actuelles dans différentes catégories, selon les critères choisis qui sont résumés dans le tableau 04 de l'annexe 1.

II.5.3. Propriétés physico-chimiques :

II.5.3. 1. Caractères organoleptiques :

Les pénicillines se présentent comme des poudres blanches, cristallines, très solubles dans l'eau (à l'exception de la pénicilline. v. Acide, de l'ampicilline et des sels et esters de la pénicilline. G qui sont insolubles) (Afect, 1992).

II.5.3. 2.Caractère acide :

Le groupement -COOH en position 2 présente selon les substituants R une valeur de pKa

comprise entre 2.5 et 2.75. Sa présence entraîne pour les pénicillines les conséquences suivantes:
- Aptitude de former des sels de sodium ou de potassium très solubles dans l'eau ;

- Aptitude de former des sels avec les amines ;

- Aptitude de former des esters qui seront des "prodrugs" capables de libérer l'antibiotique in vivo (Afect, 1992).

II.5.3. 3. Stabilité :

La molécule de pénicilline est instable en solution aqueuse, vis-à-vis des enzymes hydrolytiques : pénicillinases et acylases.

- L'enzyme pénicillinase catalyse la coupure du cycle bêta-lactame de la molécule des pénicillines en la transformant en acide pénicillinique inactif (fig.09) (Afect, 1992).

Figure (09) : Action des pénicillinases sur les pénicillines (Afect, 1992).

- L'enzyme acylase provoque la rupture de la liaison amide, elle provoque donc la désacylation du groupe amine, sur le carbone C6 et l'obtention des noyaux moléculaires 6APA (fig.10). (Afect, 1992).

Figure (10) : Action des acylases sur les pénicillines (Afect, 1992).

II.6. Oxacilline sodique :

II.6.1. Définition:

L'oxacilline est un ATB bactéricide de la famille des bêta-lactamines, du groupe des pénicillines M semi-synthétiques résistantes à la pénicillinase (Anonyme 6).

Figure (11) : Structure chimique de l'oxacilline sodique (Anonyme 7).

II.6.2. Spectre d'activité antibactérienne :

Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes.

ex. Oxacilline (staphylocoques) : S = 2 mg/l et R > 2 mg/l.

Il est en principe active sur :

- Espèces sensibles :

o Aérobies à GRAM + : Staphylococcus méti-S, Streptococcus pyogenes ; o Anaérobies : Clostridium perfringens.

- Espèces résistantes : Staphylococcus méti-R*.

La fréquence de résistance à la méticilline est d'environ 30 à 50 % de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier (Anonyme 6).

II.6.3. Pharmacocinétique :

Absorption :

L'administration de l'oxacilline peut se faire par la voie orale et par la voie injectable. Par voie orale, la biodisponibilité est de 41 % en raison de la biotransformation hépatique de l'oxacilline (Anonyme 6).

Distribution :

- Par voie IM, une dose de 500 mg permet l'obtention d'un taux sérique maximal de 11 ng/ml, après 30 mn ;

- Par voie IV lente, la même dose donne 43 ng/ml après 5 mn ;

- La liaison aux proténes est d'environ 90 % ;

- La demi-vie est de l'ordre de 30 mn (par voie injectable) ;

- L'oxacilline diffuse rapidement dans la plupart des tissus de l'organisme et notamment le liquide amniotique et le sang foetal (Anonyme 6).

Biotransformation :

L'oxacilline est métabolisée à 45 % environ, probablement dans le foie (Anonyme 6). Excretion :

L'oxacilline s'élimine surtout par la voie urinaire (Anonyme 6).

II.6.4. Conditions particulières de conservation :

Après mise en solution, l'oxacilline est stable à la température ambiante pendant 4 h dans les solutions glucosée et salée isotoniques (Anonyme 6).

II.6.5. Formes galéniques de l'oxacilline:

L'oxacilline existe sous plusieurs formes pharmaceutiques, on cite : - Forme gélule ;

- Forme injectable ;

- Solution buvable (Anonyme 7).

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway