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Mise oeuvre du dispositif des accords de classements: résultats et perspectifs au Bénin

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par Maxime KAMBOU
Université Polytechnique Internationale du Bénin - Licence professionnelle en techniques comptables et financières 2010
  

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Section 2 : Approches de solutions

Au regard des faiblesses relevées au cours de la mise en oeuvre du dispositif des accords de classement, nous formulons des propositions en vue d'accompagner favorablement le dispositif et d'accroître son efficacité. Ces suggestions concernent les banques et établissements financiers, les entreprises, les Commissaires aux comptes et la Banque Centrale.

ü A l'endroit des banques et établissements financiers

Compte tenu de la faible adhésion des établissements de crédit au dispositif des accords de classement, matérialisée par le faible nombre de demandes d'accord de classement introduites, nous suggérons :

· la mise en place au sein de chaque établissement de crédit, d'une cellule de collecte et de traitement des états financiers des entreprises clientes. Cette cellule se chargera de la vérification des documents comptables envoyés par les entreprises avant leur présentation aux accords de classement. Elle se chargera également de conseiller et de sensibiliser les entreprises dans la tenue et la présentation des états financiers ;

· la mise en place d'un système de récompense des entreprises clientes les plus performantes. Ces récompenses pourront consister à offrir à ces entreprises des taux bonifiés ;

· la mise en place d'un réseau au niveau de l'Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF) qui permettrait à une banque lorsqu'elle a rassemblé les documents comptables d'une entreprise, d'informer les autres établissements de crédit afin de constituer une demande unique pour cette entreprise. Cela permettra de réduire les coûts et les délais de constitution des dossiers de demande d'accord de classement ;

· l'instauration d'un partenariat avec les Centres de Gestion Agréés (CGA), en vue de l'encadrement des clients qui n'établissent pas d'états financiers ou qui ne tiennent pas de comptabilité ;

· la tenue périodique (au moins une fois par an) de séance de travail avec les entreprises utilisatrices de crédit ou les associations nationales du Patronat aux fins de sensibilisation sur d'une part, le dispositif des accords de classement et d'autre part, la nécessité de produire les états financiers dans les délais requis.

ü A l'endroit des entreprises

Il est ressorti que la plupart des entreprises ne fournissent pas les pièces requises et présentent des ratios qui ne satisfont pas les normes édictées par le dispositif des accords de classement. Afin de pallier cette situation, nous suggérons :

· l'adhésion des entreprises qui ne tiennent pas de comptabilité, aux Centres de Gestion Agréés ;

· la bonne gestion des ressources mises à leur disposition afin de renforcer leur rentabilité et d'améliorer leur capacité d'autofinancement.

ü A l'endroit des Commissaires aux comptes

Le dispositif assigne les Commissaires aux comptes, d'une part, au respect d'un cahier de charge minimum comprenant l'évaluation qualitative des cinquante (50) plus gros risques, et d'autre part à la production d'un rapport y relatif qui indiquera notamment les renseignements nécessaires pour chaque signature concernée. Aussi suggérons-nous une forte implication des Commissaires aux comptes dans le contrôle qualitatif du portefeuille des établissements de crédit.

Par ailleurs, il serait souhaitable que les Commissaires aux comptes jouent effectivement leur rôle de conseillers dans la gestion des entreprises.

ü A l'endroit de la Banque Centrale

S'agissant de la Banque Centrale, nous lui suggérons de poursuivre les séances de sensibilisation à l'endroit des établissements de crédit en vue de les inciter à solliciter davantage de demandes d'accord de classement. Dans le cadre de ces sensibilisations, la BCEAO devra insister d'une part, sur les opportunités qu'offre le dispositif et d'autre part, sur la nécessité de produire des états financiers certifiés dans des délais requis. Toujours pour apporter des solutions à la faible adhésion des établissements de crédit au dispositif, nous suggérons, que la BCEAO prenne des dispositions d'assouplissement dans la constitution des dossiers de demandes d'accord de classement. A cet effet, elle pourrait limiter la composition des dossiers aux documents indispensables à leur examen. Par exemple, la production des états prévisionnels sur trois (03) années pourra être limitée à une année.

Par souci d'efficacité, la BCEAO devra élaborer un répertoire des entreprises d'une certaine taille pour lesquelles l'obtention des états financiers se heurte à des difficultés, afin de leur réserver un suivi particulier. Il appartient également à la BCEAO, d'appliquer de manière uniforme aux établissements de crédit, toutes les sanctions actuellement en vigueur et d'autres sanctions disciplinaires pour non transmission de documents réglementaires.

En outre, la Banque Centrale pourrait mettre en oeuvre des mesures incitatives pour accroître le nombre de demandes bénéficiant d'accord. Cela peut se traduire par la diffusion trimestrielle de la situation des entreprises ayant bénéficié d'un accord de classement.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand