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Mise oeuvre du dispositif des accords de classements: résultats et perspectifs au Bénin

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par Maxime KAMBOU
Université Polytechnique Internationale du Bénin - Licence professionnelle en techniques comptables et financières 2010
  

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c- Obligations et Sanctions du Dispositif

ü Obligations du Dispositif

Les établissements de crédit sont tenus, pour au moins les cinquante (50) plus grosses entreprises utilisatrices de crédit, de fournir l'ensemble des documents exigés en matière de demande d'accord de classement dans un délai maximum de six (06) mois à compter de la date de clôture de l'exercice.

Les cinquante (50) plus grosses entreprises consommatrices de crédit sont déterminées par l'établissement de crédit sur la base des déclarations arrêtées au 31 décembre de l'année écoulée. Elles figurent sur les déclarations des cinquante (50) plus gros engagements du mois de décembre de l'année écoulée. Les états financiers et comptables des cinquante (50) plus gros risques sont complétés par une fiche individuelle dûment servie relative notamment aux renseignements généraux sur l'entreprise, avant d'être transmis à la Banque Centrale. Ces états financiers complétés par la fiche individuelle peuvent être envoyés au fur et à mesure à la Banque Centrale : il n'est donc pas indiqué d'attendre un jeu complet relatif aux cinquante (50) signatures avant d'envisager l'envoi. De même, si quelques signatures permettent à un établissement de crédit de respecter la norme du ratio de structure de portefeuille, ce dernier demeure assujetti à la production de l'ensemble des documents exigés par la Banque Centrale pour les cinquante (50) plus grosses entreprises consommatrices de crédit.

En dehors des cinquante (50) plus gros risques pour lesquels tout établissement de crédit est tenu de fournir les états financiers et autres documents à la Banque Centrale comme en matière d'accord de classement, tout établissement de crédit a la faculté d'introduire, à leur entière initiative, une ou plusieurs demandes d'accord de classement portant sur des risques autres que ceux évoqués ci-dessus.

L'encours des crédits bénéficiant d'accord de classement délivrés à l'établissement déclarant doit représenter à tout moment au moins 60% de l'encours total de ses crédits, sous peine d'être en infraction par rapport aux normes de gestion du dispositif prudentiel applicable aux banques et établissements financiers de l'UMOA. Un délai d'un (1) mois maximum est retenu pour l'instruction des dossiers d'accord de classement, à compter de la date de réception définitive des dossiers complets. L'établissement présentateur dispose d'un délai de huit (8) jours pour fournir les données complémentaires requises dans le cas de dossiers incomplets. Au-delà, tout dossier incomplet lui est retourné.

Les décisions d'accord de classement sont du ressort des Directions Nationales de la BCEAO sans limitation du montant et sans visa du Siège de la BCEAO, hormis les cas nécessitant la prise en compte de mesures à la satisfaction de la Banque Centrale, à savoir :

ü Le non-respect du ratio de rentabilité la dernière année, avec une rentabilité moyenne positive sur les trois derniers exercices ;

ü Le non-respect de la norme de la capacité de remboursement la dernière année, la demande étant toutefois sous-tendue par une garantie institutionnelle ;

ü Le non-respect de la norme du ratio de liquidité générale la dernière année pour des raisons conjoncturelles, la moyenne des ratios des trois (03) dernières années étant inférieurs à la norme requise.

Le Siège de la BCEAO effectue un suivi à posteriori de tous les dossiers qui lui sont transmis par les Directions Nationales pour information, excepté ceux nécessitant la prise en compte de mesure à la satisfaction de la Banque Centrale pour lesquels son avis conforme favorable est requis. Par ailleurs, la mise à jour des dispositions réglementaires et de l'application informatique, le contrôle du respect des dites dispositions réglementaires, ainsi que la conduite d'études spécifiques relèvent notamment du siège.

ü Sanctions du Dispositif

Le non-respect des obligations assignées aux banques et établissements financiers entraîne des pénalités qui varient selon le retard accusé dans la réception des états financiers. Les pénalités sont de l'ordre de :

Ø 10 000 FCFA par jour de retard pendant la première quinzaine du mois de retard ;

Ø 20 000 FCFA par jour de retard pendant la deuxième quinzaine de retard ;

Ø 50 000 FCFA par jour de retard après un mois de retard jusqu'au respect des obligations.

Les sommes perçues comme pénalités sont versées au trésor public.

Il est a noté que les crédits qui ne bénéficie pas d'accord de classement ne sont pas mobilisables aux guichets de refinancement de la Banque Centrale.

B- Contributions des études antérieures

Les contributions antérieures à l'analyse de la problématique de la mise en oeuvre du dispositif des accords de classement ne sont pas nombreuses. Les quelques unes qui existent sont des bilans de la mise en oeuvre du dispositif.

-DEGUENONVO T. et SOGLOHOUN C. (1997), dans leur étude intitulée << la politique monétaire de l'UMOA, de l'autorisation préalable aux accords de classement >> ont montré que la politique monétaire de l'UMOA a connu un bon qualitatif en passant de l'autorisation préalable aux accords de classement. Toutefois, les aménagements sont nécessaires pour mieux adapter les instruments de la politique monétaire, en l'occurrence le régime des accords de classement aux besoins suivi des crédits octroyés par les banques de l'Union et de l'admission de ces dernières dans le portefeuille de la BCEAO.

- La BCEAO, dans une communication sur le dispositif des accords de classement (2000), a fait le bilan de l'ouverture de ce dispositif dans les pays de l'Union. Au Bénin, 12 dossiers ont été reçus en 1996, 21 en 1997, 26 en 1998 et seulement un (1) pour le premier trimestre de 2000. Le rapport entre le nombre de demandes introduites et le nombre de demandes potentielles ressort à 14% en 1999. Ainsi, après s'être établi à 42% en 1996, le taux de dossiers retournés pour cause de dossiers incomplets ou comprenant de états financiers non certifiés s'est inscrit à la baisse les années suivantes se situant à 5% en 1997 et 8% en 1998. Cependant, une relative évolution favorable est enregistrée en ce qui concerne le respect des normes réglementaires notamment les fonds propres des entreprises.

Cette partie de notre mémoire sera consacré premièrement à la présentation de cas pratiques illustratifs et deuxièmment à l'analyse des résultats de la mise en oeuvre du dispositif des accords de classement sur un période d'étude.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius