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Analyse de l'optimalité de la zone monétaire uemoa dans un contexte d'intégration

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par Sèwanoudé Honoré HOUNGBEDJI
Université de Parakou - Maitrise en Sciences Economiques 2007
  

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Section 2: Analyse de l'intégration financière dans l'uemoa

Cette section vise à analyser d'une part le mouvement des capitaux qui est censé accompagner les transactions commerciales et d'autre part les rapports

financiers de la zone avec le RDM. Une telle analyse serait faite par la mesure du degré de l'intégration financière de la zone. Dans cet espace, la BRVM et le Dépositaire Central/ Banque de règlement (DC/BR) sont chargés de gérer ce Marché Financier Régional (MFR). Après une brève présentation du MFR, il serait question d'analyser le dynamisme du processus d'intégration financière.

Paragraphe 1 : Le Marché Financier Régional de l'UEMOA : Instrument d'intégration financière.

Le MFR de l'UEMOA a deux pôles :

+ le pôle public sous le contrôle du CREPMF qui est l'organe de

tutelle et garant de l'intérêt public ;

+ le pôle privé qui regroupe les structures centrales du marché

(BRVM et le DC/BR) et les intervenants commerciaux (SGI) qui sont chargés d'animer ce marché.

Le DC/BR est l'organe chargé de la compensation des opérations de titres et d'espèces sur le MFR tandis que la BRVM a en charge l'organisation du marché boursier et la diffusion des informations de la côte. C'est ce dernier qui fait l'objet de cette étude.

En effet, cette Bourse comprend deux compartiments :

> le marché primaire : on y effectue les opérations d'appel public à l'épargne par

émission de titres nouveaux ;

> le marché secondaire : on y négocie et on y échange les valeurs mobilières

déjà émises et souscrites sur le marché primaire.

A) Missions

Le marché financier est un marché où l'on mobilise les capitaux de long terme pour le financement de l'économie. Son dynamisme est apprécié par l'intégration financière qui est un processus graduel par lequel les flux transfrontaliers de capitaux augmentent, les mouvements des marchés financiers se synchronisent, les prix des produits et les infrastructures des marchés convergent vers l'adoption d'une norme commune. Dans le but de rendre homogènes les organes concourant à accélérer le processus d'intégration, ce marché s'est vu assigner les objectifs qui sont :

augmenter le taux d'épargne et l'offre de capitaux à long terme ;

diversifier les moyens de financement des entreprises et modifier la structure financière en vue d'un renforcement des fonds propres ;

diminuer les coûts d'intermédiation financière par la promotion de la finance directe7.

L'objectif final attendu est, d'une part de renforcer la capacité de ces économies à mobiliser de manière efficiente les fonds endogènes pour l'économie, et d'autre part de palier aux difficultés inhérentes au système financier existant, jadis inadéquat au système financement des économies modernes.

B) Mesure de l'intégration financière.

La mesure de l'intégration est faite suivant deux approches : ? Mesure par sa portée géographique.

? Mesure en fonction des catégories d'actif

1- Mesure par la portée géographique

L'objectif visé est d'apprécier l'aptitude de cette zone monétaire, et d'attirer vers elle, un maximum d'Afflux Nets de Capitaux (ANC) par rapport au RDM. Il serait question d'apprécier l'évolution des ANC vers le MFR.

En effet, l'UEM aurait pour effet l'augmentation des ANC. Ceci est dû à l'effet de complémentarité qui crée des flux de commerce. La littérature économique touchant l'effet d'une union monétaire sur les ANC révèle l'existence de deux effets influents le comportement des investissements. Il s'agit de la diminution du coût de transaction et des ces coûts d'implantation des firmes multinationales (Blomstrom et KOKKO ,1997).

Tableau N°9: Evolution des ANC dans l'UEMOA

 

Années

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Eléments

 

97

98

99

00

01

02

03

04

05

ANC

 

798

623

721

668

7538

438

321

322

353

TC/%

 

-

-28

16

7,4

13

-11

-27

0,3

9,6

Source : CNUCED (2002) et calcul de l'auteur (en million d'Euro) ; de 1997 à 2001. Source : TOFE et calcul de l'auteur (en milliard de francs CFA) ; de 2002 à 2005.

7 Statut de la BRVM

8 Après conversion par le taux de change (1 EURO = 655 FCFA)

En effet, si l'on observe l'évolution des ANC, il est nettement positif sur la période d'étude.

-10

-20

-30

-40

20

10

0

97 98 99 00 01 02 03 04 05

TC

TC

Graphique N°5 : Evolution des ANC

Néanmoins, la représentation graphique mérite quelque observation :

> de 1997 à 2001 l'évolution des ANC est soumise à une forte instabilité en

terme de croissance;

> de 2001 à 2003, les ANC ont connu une chute vertigineuse ;

Cette situation serait due d'une part au risque politique qui plane sur la Côte d'Ivoire et le TOGO et d'autre part à l'inexistence d'un code d'investissement crédible par les pays de la zone. La résultante de ces facteurs a pour corollaire un désinvestissement des partenaires au développement dans l'UEMOA.

> de 2003 à 2005, les ANC ont repris avec un trend ascendant en terme de

croissance.

Globalement, cette courbe permet d'appréhender qu'il y a une forte instabilité des ANC. L'annexe 1 présente l'évolution des ANC par pays. On y note une forte disparité dans l'attraction des ANC vers chaque pays de l'UEMOA. De même, quant au volume des IDE que l'UEMOA reçoit par rapport à celui du RDM, ce ratio est très faible. En moyenne de 1998 à 2003, la part de l'UEMOA dans l'IDE mondial est estimée à 0,06%9.

9 Rapport de W D I 2005

Analyse de l'optimalité de la zone monétaire UEMOA dans un contexte d'intégration 2- Mesure en fonction des actifs financiers

Elle est cernée par les liens transfrontaliers en matière financière, entre le système bancaire (crédit à l'économie) et les marchés des valeurs mobilières (Action et obligation). L'objectif visé par la conception d'un tableau comparatif est de savoir si les économies de l'UEMOA sont tributaires ou non des financements bancaires. Ce tableau révèle que tout au long de la période, le financement bancaire reste prépondérant et ne cesse de s'accroître par rapport aux fonds mobilisés sur le marché boursier. La part du marché boursier dans le financement de l'économie de l' UEMOA est estimée en moyenne à 28% contre 72% pour le financement bancaire. Ce constat fait, et toute chose étant égale par ailleurs, révèle que l'économie de la zone, malgré la présence de son MFR est toujours tributaire du financement bancaire. Nonobstant cet état de chose l'effort qu'entreprend la BRVM pour remédier à cette situation est apprécié par l'évolution des indices boursiers.

Tableau N°11: Evolution financement bancaire et du financement boursier (en milliard de francs CFA).

Années

Eléments

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Total

Financement bancaire

2243,6

2417

2452,4

2696,5

3044,9

3247,8

3518,1

3941,5

23561,8

(72%)

Marchéd'action (1)

1018,9

990,1

828,1

857,9

952,4

858,1

1005

1297,1

 

Marchéd'obligation (2)

0

83,2

120,2

118,1

158,1

250,2

278,5

326,28

 

Financement boursier

(1+2)

1018,9

1073,3

948,3

976

1010,5

1108,3

1283,5

1623,38

9042,13

(28%)

Total

 
 
 
 
 
 
 
 

32603,9

Source : CREPMF/MFR et calculs de l'auteur

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo