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De l'intervention de l'ONU dans les conflits armés en RDC. De la MONUC à  la MONUSCO

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par Olivier ATAMADRI MANVOTAMA
Université de Kisangani - Graduat en droit public 2010
  

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CONCLUSION GENERALE

C'est sur l'intervention de l'ONU dans les conflits armés en RDC dans la période allant de 1999 à 2011 qu'a porté notre investigation.

Au cours de cette recherche trois questions fondamentale nous ont guidé, en l occurrence :

-Quelle serait la nature des conflits armés dans lesquels l'ONU est intervenue en RDC?

-Qu'est ce qui expliquerait le renouvellement continu du mandat de l'ONU et le changement du nom de son intervention en RDC?

-Quelle serait la pertinence de l'intervention de l'ONU en RDC ?

Comme réponses provisoires aux questions précédentes, nous avions dit que : -Ces conflits armés seraient international et interne ;

-D'une part, l'incapacité de l'Etat congolais à pouvoir remédier aux conflits qui surgissent à son sein, et surtout à restaurer l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue nationale, serait à la base de cette prolongation infinie du mandat de l'ONU en RDC ;

-D'autre part, les agents servant sous le drapeau de l'ONU en RDC seraient animés d'un esprit lucratif, d'où leurs plaidoyers pour le renouvellement sans cesse du mandat de l'ONU en RDC.

Quant à son intervention, elle ne serait pas pertinente, car inadaptée aux réalités du terrain. Ceci se laisse voir par des nouveaux conflits qui naissent sous les yeux de l'ONU en RDC.

Par ailleurs, le changement de la MONUC à la MONUSCO s'expliquerait par le fait que la première ait réussi à ramener une paix relative, d'ou, la nécessité de la stabiliser, de l'absolutiser par la seconde.

A cet effet, nous avons fait usage de la méthode juridique appelée aussi exégétique. Car dans ce travail, nous avons analysé, interprété les textes juridiques internationaux qui meuvent l'ONU en RDC.

Cette méthode a été renchérie par l'analyse systématique car selon le schéma explicatif eastonien, il y a lieu de dire que l'ONU est un système au sein duquel, il y a les inputs dans notre cas qui sont les multiples crises en RDC. Ces crises qui entrent dans la boîte en conversion ou boîte noire qui est le conseil de sécurité de l'ONU. De la boîte noire, ce sont les résolutions ou les interventions qui sortent comme les outputs. Continuant leur cycle de l'environnement à la boite noire, de la boite noire à l'environnement, soit comme des crises, des demandes, soit comme des interventions, des solutions. C'est le feedback.

Dans ce travail, la technique documentaire a été d'application. Nous avons compilé les ouvrages, les documents, les notes de cours pour mener à bonnes fins cette oeuvre.

Pour ce faire, nous avons subdivisé cette réflexion en deux chapitres. Dans le premier chapitre, nous avons présenté brièvement l'organisation des Nations-Unies (ONU), l'historique des conflits armés en République Démocratique du Congo avec un ton particulier sur leur nature, et, clarifié certains concepts qui nous ont été utiles tout le long de ce travail.

Dans le second chapitre, nous avons traité tour à tour du mandat des MONUC et MONUSCO, de la problématique de leur application, d'une part, de leur prorogation d'autre part. Enfin, il a été question du changement du nom de ladite mission.

Allant de ce pas, nous avons abouti aux résultats selon lequel : les conflits armés sur lequel a porté notre cogitation étaient des natures internationale et interne. Il s'agit du conflit armé international lorsque l'on tien compte des affrontements qui ont opposé d'une part les armées Ougandaises Rwandaises et d'autre part, les armées nationales de la RDC, du Zimbabwe, de la Namibie, de l'Angola et de Tchad. Par ailleurs, il s'agit du conflit armé interne quand l'on prend en compte seulement les affrontements opposant des forces armées congolaises et les mouvements de rébellion.97

Les facteurs exogènes et endogènes constituant les obstacles à l'exécution du mandat de la mission ont entrainé le retard dans son exécution, ayant également pour conséquence logique le renouvellement continu du mandat de l'ONU en RDC. Ceci est renchéri par l'ampleur de la tâche que la mission doit accomplir puis que « l'autorité de l'Etat congolais a

97 KISMBWE, Choma, Lukungo, A., Op.cit, p.145

été sérieusement battue en brèche par des dizaines d'années de mauvaise gouvernance, [...] la présence de l'Etat demeure timide et ses moyens d'agir sont limités »98

Le franchissement d'une nouvelle phase99 par la RDC a motivé le changement du nom de la mission. La RDC est dans une phase de consolidation de la paix. Car la MONUC a efficacement servi la cause de la paix d'où la nécessité de conserver cette paix.

La pertinence de l'intervention de l'ONU en RDC est visible par le fait qu'elle ait contribué au respect de l'accord de cessez-le-feu en République Démocratique du Congo. Ce qui a permis aux congolais d'arriver à un accord global et inclusif instituant le gouvernement d'union nationale et de transition avec comme pierre de touche les élections libres, transparentes et démocratiques de 2006. Elle s'emploie activement avec une approche multidimensionnelle à préserver ces acquis par une consolidation de paix.

Fort de ces résultats, nous sommes parvenus à confirmer partiellement nos hypothèses. Les hypothèses qui affirmaient que les agents de l'ONU en RDC seraient animés d'un esprit lucratif, d'où leurs plaidoyers pour la prorogation continue du mandat de la mission ; l'intervention de l'ONU ne serait pas pertinente ont été rejetées.

Par ailleurs, la mission a connu également de retard dans l'exécution de son mandat entre autre, à cause de déploiement parfois retardé des casques bleus. En vue d'éviter un pareil retard, il serait opportun que l'ONU dispose d'une armée prépositionnée, prête à faire une intervention rapide. Nous nous rallions également au « « rapport Brahimi » [qui] recommande une restructuration profonde du Département des opérations de maintien de la paix, le renforcement des moyens dont dispose le siège pour planifier les missions, la création d'une unité de gestion de l'information et d'analyse stratégique, des normes de déploiement rapide, des règles fermes d'engagement sur le terrain. »100

Outre cela, l'Etat congolais a failli dans sa mission régalienne, plus spécialement dans celle de protéger la population et ses biens. Pour pallier cela, il est impérieux que la République Démocratique du Congo se dote d'une géostratégie de paix. Laquelle passe

98 ONU, Trente et unième rapport de secrétaire général sur la mission de l'ONU en République Démocratique du Congo du 30 mars 2010, §.75, p.19

99 Résolution 1925 du 28 mai 2010, §.1, p.3.

100 MARIO BETTATI, L'Usage de la force par l'ONU, [en ligne], disponible sur www.cairn.info/revuepouvoirs-2004-2-p-111.htm consulté le 10juin2011 à 12h00

également par la reforme du secteur sécuritaire en vue des armées et polices républicaines, professionnelles et respectueuses de l'Etat de droit. Que l'Etat congolais privilégie la bonne gouvernance et l'état de droit comme mode de gestion de la res publica.

En définitive, nous n'avons nullement la prétention d'avoir épuisé toutes les matières relatives à l'intervention de l'ONU dans les conflits armés en République Démocratique du Congo. Les domaines tels que :

- La stratégie militaire utilisée par la mission dans la pacification de la RDC ; - La contribution de la mission dans le domaine du développement durable ; - L'analyse de l'Accord sur le statut des forces ou le statut de la mission

(SOFA/SOMA) ;

- Le dommage causé par la mission ;

- La coopération miliaire : FARDC-casques bleus, etc. n'ont pas été abordés par nous. Nous espérons voir les chercheurs futurs approfondir ces thèmes.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway