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L'état haà¯tien et la répression des actes de violence populaire contre les biens privés immobiliers

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par Pierre Eudras DELVA
Université Publique du Sud Aux Cayes (UPSAC) - Licence 2005
  

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4.1.2 Le renforcement technique de la Police Judiciaire

La justice répressive poursuit les délinquants et réprime les infractions à la loi pénale. Cependant nous avons constaté qu'il y a une certaine faiblesse au niveau de la police judiciaire dans la poursuite des criminels. Notre système judiciaire n'adopte que les modes de preuves empiriques, le témoignage par exemple. Cependant ces types de preuves originales technique et scientifiques telles que : les bandes vidéographiques, bandes sonores, les photos et autres ne sont pas reconnues par la législation haïtienne. Par contre, quand la police nationale aurait pu appréhender un délinquant, la police judiciaire ne peut rassembler les preuves contre ses actes criminels. Enfin les délinquants de violence populaire ont perpétré leurs forfaits sans inquiétude puisqu'ils savent qu'il n'est pas facile de prouver leurs culpabilités.

En ce sens, les modes de preuves surtout en matière pénale devraient être adaptées avec les réalités sociologiques. Toutefois, que la police judiciaire soit disposée de connaissances techniques plus poussées relatives à l'instruction des crimes de foules. Pour ce, nous suggérons à l'Etat de performer et de motiver ses OPJ.

4.1.2.1 Performance des OPJ

La compétence est l'aptitude ou la capacité à remplir une fonction ou à exécuter une tâche avec efficacité. Elle se diffère de la qualification qui est l'ensemble des aptitudes et des connaissances acquises en travaillant.

Dans le temps en Haïti, pour être membre du corps judiciaire, on n'avait pas besoin de fréquenter une l'école juridique voire une faculté de droit ou l'école de la magistrature. Ceci a toujours été une cause de faiblesse dans le bon fonctionnement de la justice pénale, quant à l'interprétation des textes de loi, à la rédaction des actes judiciaires et à l'application de la loi. Aujourd'hui encore dans la plupart des tribunaux, les juges ne sont pas licenciés en droit et d'autres n'ont même pas obtenu leur Bacc deuxième partie. Il est très rare de trouver dans la plupart des tribunaux de 1ere instance, un magistrat formé à l'école de la magistrature.

Dans toute société civilisée, l'application de la loi est un principe incontournable dans le souci de la répression des actes de violence populaire contre les biens, l'arrestation du délinquant est essentielle. Voilà en quelque sorte, le gros dilemme de la répression. Les vrais auteurs instigateurs et bourreaux ne sont jamais appréhendés. C'est pourquoi, on s'interroge de la performance des OPJ, s'ils ont vraiment une expertise en matière psychologique pour connaître la personnalité de l'auteur de l'infraction, pour apprécier si l'auteur est responsable de ses actes ou s'il était atteint, au moment des fait, d'un trouble mental altérant le contrôle de ses actes. Au sein du corps de la police judiciaire (Juges d'instruction, Commissaires du Gouvernement, Juges de paix et Agents de Police Nationale), il faudrait y avoir des experts criminalistes, psychologues et psychiatres, pour auditionner le délinquant afin de rechercher les preuves scientifiques de son implication dans la commission de pareils actes criminels.

Vu l'exigence de la justice, sa complexité et son but, les autorités de la justice pénale doivent être aptes à remplir leur fonction. Leur formation doit être axée sur l'interprétation des textes de loi et aussi sur la psychologie criminelle et sur le raisonnement juridique.

Rendre plus performants les agents de la justice faciliterait la pérennité institutionnelle de la justice. Aujourd'hui, presqu'à travers tout le pays, des Ecoles de Droit sont établies afin de combler la carence de ressources humaines. Ensuite une Ecole de la magistrature a été créée afin de mieux préparer les cadres judiciaires. Mais cela n'empêche pas de constater un manque de professionnalisme et un relâchement dans le traitement des dossiers.

Il est donc nécessaire que l'Etat révise le mode d'enseignement supérieur surtout dans les sciences juridiques, le curriculum des facultés et des écoles de Droit car les lacunes de l'enseignement du Droit sont des entraves au triomphe de la justice. En outre, on doit faciliter aux jeunes bacheliers en Droit l'accès à l'école de la magistrature. Enfin, que l'on recrute des cadres compétents et qualifiés qui désirent se lancer dans la carrière judiciaire.

Pour l'efficacité de l'institution judiciaire, il est impérieux de recycler les juges et de limoger ceux qui ne sont pas aptes à remplir la fonction de magistrat, de recruter de nouveaux en fonction de leurs compétences et de leurs qualifications au moyen des concours et non du militantisme ou de la partisannerie.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore