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La problématique de la fiscalisation du secteur informel en RDC; cas de la province du Sud Kivu

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par Lalo NTERANYA LWABIMBA
Université catholique de Bukavu (UCB) - Licencié en économie (gestion financière) 2008
  

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CHAPITRE 2. PROBLEMATIQUE DE LA FISCALISATION DU SECTEUR INFORMEL

Dans ce chapitre, nous allons d'abord définir quelques concepts inhérents à la fiscalisation ; et relever ensuite les difficultés relatives à la fiscalisation d'une activité en R D Congo, ainsi que les services intervenants pour la fiscalisation d'une activité.

2.1. DEFINITION DES CONCEPTS ET OBJECTIFS DE LA FISCALISATION D'UNE ACTIVITE

2.1.1. Définition des Concepts

1. La fiscalisation

Le mot fiscalisation vient du verbe fiscaliser. Selon le petit Larousse, fiscaliser c'est soumettre à l'impôt. La fiscalisation est donc le fait d'assujettir un individu à l'impôt par le service de fisc.[PLOU 1987]

Il convient, cependant à partir de cette définition d'éclairer la lanterne des lecteurs et acteurs du secteur informel sur les nuances qui existent entre l'impôt, la taxe, et les taxes parafiscales par la définition de ces différents concepts.

2. Impôt

Plusieurs auteurs ont définit le mot impôt ; dans le cadre de notre travail et pour un meilleur entendement des acteurs évoluant dans le secteur informel ;

Nous retiendrons la définition proposée par Emmanuel DISLE et Jacques SARAF qui définissent les impôts comme « des prestations pécuniaires mises à la charge des personnes physiques et morales en fonction de leurs capacités contributives et sans contrepartie déterminée, en vue de la couverture des dépenses publiques et de la réalisation d'objectifs économiques et sociaux fixés par la puissance publique. » [DFI,2005]

Cette définition repose sur le principe de l'égalité devant l'impôt. Elle exprime l'idée de solidarité et d'égalité réelle face aux dépenses, indépendamment des avantages reçus.

L'impôt dans son caractère obligatoire, est lié à la légitimité de la puissance publique et principe du consentement à l'impôt. Les contribuables sont tenus à l'obligation de s'acquitter de l'impôt sous peine des sanctions.

La loi fondamentale de la RD Congo qui est la constitution, prône cette solidarité et égalité devant l'impôt dans son article 174 qui stipule : « il ne peut être établi d'impôt que par la loi, la contribution aux charges publiques constitue un devoir pour toute personne vivant en République Démocratique du Congo ».[CRDC,2006]

Sous la deuxième république, le terme « Impôt » avait été remplacé jusqu'au 13 Mars 2003, par celui de « Contribution ». Ceci pour atténuer la rigueur et le caractère obligatoire du terme impôt. Psychologiquement, l'influence du mot contribution était négative dans la mesure où la contribution aux charges publiques par les citoyens revêtait un caractère facultatif. Ainsi le poids de l'impôt était supporté par une couche de la population ; ce qui a occasionné un libéralisme total dans le commerce en RD Congo.

3. Taxe

Selon Maurice DUVERGER, le mot « taxe » est employé dans trois sens différents. Il est d'abord synonyme d'impôt, purement et simplement ; lorsqu'on parle de la TVA (Taxe sur valeur ajoutée).[FPUB,1968]

Ces genres de taxes synonyme d'impôt ne sont pas encore de mise dans le système fiscal congolais.

- Dans un second sens, la taxe est le prix acquitté par l'usage d'un service public en contrepartie des prestations ou avantages qu'il retire de ce service.

- Dans un troisième sens enfin, les taxes correspondent à la notion de parafiscalité. Pour éviter toute confusion, l'auteur parle de « taxes parafiscales ».[FPUB,1968]

Le concept taxe est souvent employé dans un sens impropre en lieu et place de l'impôt.

En réalité, la taxe représente le coût d'un service rendu par la collectivité ou l'organisme qui la perçoit. A ce titre, la taxe constitue le prix payé par un usager pour un service précis et déterminé qui lui est rendu.

A la différence de l'impôt, la taxe est liée à la prestation d'une contrepartie ; de ce fait, son importance est normalement proportionnelle à celle du service rendu.

Il faudrait cependant, établir ici la distinction entre la taxe parafiscale et la taxe administrative.

La taxe administrative est une taxe rémunératoire, prélevé proportionnellement au service qu'on obtient d'un établissement public. Il y a donc en principe, équilibre entre le prix payé et le service rendu. Par ailleurs, la taxe administrative peut être facultative dès lors qu'on renonce au service, on peut ne pas la payer.

4. La taxe parafiscale

La taxe parafiscale appelée aussi redevance, se rapproche de l'impôt. Il s'agit d'un prélèvement opéré sur les usagers par certains organismes publics ou semi publics, économiques et sociaux en vue d'assurer leur financement autonome. Elles ont, le plus souvent un caractère obligatoire en ce sens qu'aucun redevable ne peut s'y soustraire. Par ailleurs, il n'y a pas de proportionnalité entre la redevance payée et le service rendu.

A titre d'exemple nous citons les cotisations I.N.S.S et I.N.P.P. Le prélèvement parafiscal relève de la parafiscalité ou fiscalité para budgétaire. Celle-ci se distingue de la fiscalité en ce sens que les ressources qui la constituent ne sont pas comptabilisées au budget de l'Etat. Elle se justifie par le fait que l'Etat ayant des multiples charges à couvrir, il se décharge du financement de certains services en permettant aux organismes rendant ces services de se financer auprès des usagers.[CSTF 1992]

Les différences des termes suscités par la définition de la fiscalisation nous amène à parler des objectifs poursuivis par la fiscalisation d'une activité.

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