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Analyse de la logique et de la portée de l'intervention de l'Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR) auprès des organisations de producteurs dans la communauté rurale de Gandon:l'exemple de l'ANCAR de Saint-Louis en partenariat avec le foyer de Sanar

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par Mamadou DIAKHO
Université Gaston Berger de Saint-Louis Sénégal - Master 2 2009
  

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2. 10- Approche par la gestion de l'interaction

Cette approche théorique dont l'un des partisans est Emmanuel Seyni Dione semble être plus appropriée à notre étude. Il s'agit d'une approche qui trouve son originalité dans le relativisme de la rupture que les démarches participatives prétendent réaliser avec les démarches classiques d'intervention. Trop souvent, la méthode participative, telle que mise en pratique sur le terrain se réduit à de simples dialogues « participatifs », en des échanges ritualisés où les acteurs ne font que valider ou alimenter les analyses et les choix faits par les agents extérieurs. En ce sens, Nguinguiri. J.C considère que : « La planification participative, même si elle était à ses débuts considérée comme un processus évolutif dépourvu de toute ambition exhaustive comme c'était le cas dans les démarches précédentes, elle a toutefois perdu ses principes fondateurs qui ont été vite évacués par la plupart des intervenants avides de produits et à la recherche de diagnostics correspondants à leur propre perception des enjeux de développement. Dans la plupart des cas, déjà des choix de développement en amont de ce qui aurait dû être une concertation interne sur les options futures de développement du territoire » (J.C.Nginguiri, 2001 : 44).

Donc au niveau des interventions, ce que l'on nomme dans les projets participatifs « le pilotage par les besoins exprimés par les populations » est en réalité largement un fait de rhétorique. Certains auteurs de l'APAD comme J.P Chauveau et P.L Delville insistent sur le fait que la structure de la demande est souvent largement déterminée par l'offre. Autrement dit, le choix des usagers (les acteurs de base) est généralement surdéterminé par les propositions des intervenants : « Beaucoup d'intervenants prétendent partir des demandes tout en orientant nettement vers leur offre. Les diagnostics participatifs menés par les projets dans le but de faire émerger les vrais besoins des populations peuvent être une sophistication supplémentaire dans la manipulation des populations par le projet (il est rare qu'un diagnostic participatif mené par un projet agro-forestier ne débouche pas sur une demande de reboisement » (J.P Chauveau et P.L Delville, 1995 : 202).

En effet, dans cette approche par la gestion de l'interaction, quatre (4) dimensions sont élaborées pour saisir les rapports entre paysans et organismes étatiques d'intervention.

2.10.1- L'identification des espaces naturels de participation par les intervenants

La première dimension constitue celle qu'il nomme l'identification par les organismes d'appui, des espaces naturels de participation pour s'y inscrire. En d'autres termes, il s'agit principalement d'une approche qui se réfère à l'identification des espaces naturels de négociations et de décision, et donc des stratifications ou des découpages que les acteurs populaires opèrent dans leur environnement social et affectif.

L'intervenant selon cette approche est amené à s'inscrire dans la mouvance des différents réseaux du milieu, à y prendre une place sachant qu'elle ne sera jamais neutre puisque « travailler avec les paysans revient souvent à travailler avec certains paysans au dépens d'autres » (E. S. Dione, 1994, p 77). Alors autant reconnaître et utiliser ce fait pour déployer sa stratégie et son action avec réalisme. Par contre nier une telle réalité revient du côté de l'intervenant, à vouloir à tout prix introduire dans les structures décisionnelles, un certain dualisme qui pourrait compromettre son action.

Lorsque l'organisme d'appui s'inscrit dans les réseaux populaires, il s'y positionne comme un enjeu et peut ainsi utiliser cet avantage pour développer une stratégie au coup par coup orienté vers tel ou tel groupe d'acteurs à la base, ou vers tel ou tel objectif. Dans ce cas, il reste relativement dans le coup, en situation de complicité pour « co-agir » sur le cours des choses, du moins se donne-t-il du recul pour ne pas trop se laisser prendre au piège de ses illusions.

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