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Koutougou,un terroir Temberma enclavé dans la Kéran

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par Tchoou Adong NOYOULEWA
Université de Lomé - Maà®trise de géographie rurale 2005
  

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2.1.3- Une prédominance de la propriété individuelle

Le niveau d'appropriation des exploitations agricoles dans le terroir d'étude est dans 97,3% des cas de type individuel. Cette tendance démontre ainsi la rareté des exploitations collectives. Celles-ci restent la propriété des populations allochtones14. Ce sont elles qui, en effet, au prorata de 2,7% des cas ont des champs collectifs. Quant aux autochtones, chaque héritier dispose d'une parcelle dans le domaine foncier de sa famille et en devient chef d'exploitation. Tous les enfants mâles exploitent le bien familial selon leur force de travail. C'est sur les parcelles exploitées que chacun en vient à exercer des droits successoraux puisque celles-ci deviennent leur propriété individuelle qu'ils transmettent à leurs enfants qui eux aussi n'ont pas le droit de la partager. En fait, il s'agit, si nous empruntons à LOMBARD J. (1961, page 197) son expression d'une « copossession dans l'indivision ».

La prédominance de ce type de propriété est le fruit de plusieurs facteurs. D'une part la nécessité pour chacun d'acquérir des biens matériels personnels. Il s'agit entre autres d'outils de travail ou d'objets de luxe devenus critères du renforcement du statut social. Ce besoin a sans doute accentué l'individualisme dans les sociétés traditionnelles en Afrique. D'autre part, il y a la famille polygamique au sein de laquelle les enfants issus de mères différentes ont du mal à s'entendre. Il s'agit d'une situation qui n'a pas aidé à préserver,

14 Les rares exploitations collectives existantes appartiennent aux familles allochtones dont un membre est un fonctionnaire de l'administration publique.

mieux à maintenir les propriétés familiales ou claniques. Elles ont donc vécu et ont cédé la place aux propriétés individuelles plus aptes à offrir à leurs propriétaires les avantages voulus.

Somme toute, il règne à KOUTOUGOU une stabilité du régime foncier qui reste traditionnel. Dans cette logique, pour les Temberma de la zone d'étude, « la terre n'est pas un bien accumulable mais un moyen de survie et de reproduction du groupe social et de ses éléments constitutifs » (GU-KONU E. Y., 1986, p.246). Comme tel, tous les membres de la communauté, y compris les allochtones peuvent y avoir accès. C'est ce qui justifie que des conflits liés à la question de la terre ne soient pas encore très répandus dans l'environnement étudié qui connaît une disponibilité des terres de culture. Cette abondance de la terre dépend de plusieurs autres facteurs qui entrent dans l'analyse de la dynamique agricole. Leur exposé nous permettra de mieux les appréhender avant de juger de leur influence sur la vie des populations du terroir d'investigation.

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